Asquins

Localisation

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Asquins : descriptif

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Asquins

Asquins est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté. Point de départ de l'un des quatre principaux chemins de Compostelle, son église Saint-Jacques-le-Majeur est listée au patrimoine mondial parmi l'ensemble des « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ».

Géographie

Localisation

Asquins est dans le sud du département de l'Yonne, à 9 Nièvre au sud-ouest et 33 Côte-d'Or à l’est. Avallon sa sous-préfecture est à 17 Auxerre à 48 Autun à 86 Dijon à 123 A6 et la A38), Paris à 220 .

L'autoroute la plus proche est la A6 avec l'entrée/sortie .

La commune fait partie du Parc naturel régional du Morvan dont elle est l'une des communes périphériques, se trouvant dans l'extrême pointe nord-ouest du parc.

Le bourg est situé sur la rive gauche (côté ouest) de la Cure, immédiatement en aval de la colline de Vézelay. Il s'étire le long de la D951, qui reprend un tracé antique (voir plus bas la section « Antiquité - Au croisement de deux voies antiques ») et suit la Cure pour relier Vézelay au sud avec Sermizelles et la D606 au nord.

Noter au passage l'exceptionnelle longueur de la Grande rue (la D951 dans le village) : presque 1  siècle jusqu'à la fin du Moyen Âge et des grands pèlerinages, par des groupes de pèlerins pour Vézelay (et Saint-Jacques de Compostelle ; souvent très larges et très nombreux à certaines périodes de l'année, ces groupes étaient de plus suivis de près par une foule encore plus nombreuse de marchands de petits commerces (objets de piété, etc).

Hydrographie

Cours d'eau

La Cure traverse la commune du sud au nord, à 144 Bazarnes et Cravant. Passant Asquins, elle est divisée en plusieurs bras ; un des bras secondaires, le plus près du village à l'ouest, servait de bief au moulin d'Asquins. Sur la commune, la Cure est classée en liste 1 (auparavant dits « cours d'eau réservés », aucune construction) et en liste 2 (mise en compatibilité des ouvrages existants avec les objectifs de continuité écologique),.

Plusieurs petits ruisseaux coulent sur la commune : le ruisseau de Nanchèvre, qui sert de limite de commune au sud avec Saint-Père et conflue aussi sur la limite de commune ; le ru de la Bouillère, qui prend source au hameau du même nom, ; le ru Saint-Martin, qui prend source à la fontaine Saint-Martin au nord de l'église, est cité en 1862 mais n'est pas sur la carte actuelle.

  • Sources

Les sources sont assez nombreuses sur les marnes mais elles s'y réinfiltrent pratiquement immédiatement.

Plusieurs sources se trouvent dans le village au nord de l'église,, dont la source Cholin-Fontaine Saint-Martin qui fournit une partie de l'eau du village. Un rapport de la BRGM signale aussi un « puits Cholin » de 4 m de profondeur. Un captage antique y a été trouvé en 1895.

Nappe phréatique

Dix sondages (P1 à P10) d'étude de la nappe phréatique sont effectués en 1990 aux alentours de Saint-Père pour l’alimentation en eau de ce dernier - dont trois sondages dans la plaine sur Asquins entre la D951 et la Cure à 850 . La profondeur de l'aquifère à cet endroit est de 1,8 pH neutre ou légèrement acide, normalement oxygénée. La minéralisation est moyenne (conductivité, comprise entre 347 et 535 S/cm) - mais nettement plus élevée que celle de la Cure (53 S/cm) car l’eau de la nappe s'est chargée de matières en traversant les calcaires des coteaux. Les teneurs en fer et en aluminium (dû à l'argile) excèdent légèrement les normes européennes de potabilité.

Relief, altitudes

L'altitude du village varie entre 144 . L'église est à 160 Domecy et, jouxtant au sud, la Tournelle à 325 Saint-Père.

Le territoire communal est traversé à peu près en droite ligne du sud au nord par la vallée de la Cure, large de 50 plateaux calcaires généralement bordés de petites falaises.

À l'ouest le plateau, peu accidenté, est entaillé de combes profondes. La plus grande combe est celle empruntée par la route de Brosses (D321), s'allongeant sur 2,7 combes : combe de Montaulin, combe Morin, combe des Petites Fontenottes, Vau François.

Le plateau à l’est est rythmé de trois hauteurs, avec du sud au nord La Tournelle, Brûle-Goué et le Theuriat (290 Givry. Juste derrière la Tournelle se trouve le Gros Mont (359 Saint-Père), point culminant de toute la région calcaire de l'Avallonnais (plateaux de Basse Bourgogne).

La zone nord est la plus élevée et la plus accidentée ; au sud les pentes sont plus régulières.

La petite grotte du Trou de Serrure (12 .

Géologie

La commune inclut des formations géologiques assez diverses. L'une des raisons principales en est une faille qui suit la vallée de la Cure et a induit des coteaux très dissemblables sur chaque rive de la rivière : le coteau Est (rive droite) est fait de marnes du Lias (Jurassique inférieur) jusqu'à mi-côte et le coteau Ouest de calcaires compacts. On y trouve les formations suivantes (de la plus ancienne à la plus récente) :

  • Lias moyen et supérieur (I1a, I4b et I5-8 sur la carte géologique), essentiellement des marnes grises micacées surmontées d'argiles ;
  • Aalénien (J1 - P. Benoit-Janin l'assimile à la strate suivante) et le Bajocien (J2a et J2b / J2b-3a sur la carte,, première et deuxième strates du Jurassique moyen ou Dogger, faits de calcaires oolithiques (oolithe inférieur) surmontés de calcaires marneux, parfois recouverts de plusieurs mètres de cailloutis calcaire fin issu de l’altération des roches marneuses des strates supérieures. La carte géologique montre que sur la coteau Est le Bajocien ne commence qu'aux environs des 200 Aalénien forme une mince bande de seulement 50 à 80  ;
  • P. Benoit-Janin mentionne la présence d'Albien (n6a, n6b ou n6c), « représenté par quelques lentilles de grès ferrugineux » que sa carte (assez sommaire) situe l'une au lieu-dit Beaucharme le long du GR 654 au nord d'Asquins, l'autre entre le plateaux du Virelot et la Vieille Borde. La carte géologique ne montre pas d'Albien sur Asquins, ni aucun dépôt particulier autre que le J2b-3a environnant à ces deux endroits ;
  • des limons des plateaux (lœss), non représentés sur la carte géologique, recouvrent la plus grande partie des plateaux de la rive gauche de la Cure, ;
  • les alluvions modernes (Fy, Fz) dans le fond de la vallée de la Cure, principalement constituées de sables et de graviers granitiques, parfois recouvertes par des matériaux d'origine calcaire.

Dans la plaine à son entrée sur la commune (au sud), la Cure coule sur un lit de sédiments de 3,5 Lias qui s'enfoncent rapidement en remontant vers le nord.

L'église vue du nord ;
à gauche le hangar du manoir Choslin, et l’abbaye de Vézelay sur la ligne d'horizon.

Hameaux et lieux-dits

Village groupé, Asquins a peu de hameaux.

La Bouillère (Bouyère en 1870)forme un faubourg hors les murs côté sud-ouest. La ferme fortifiée de la Vieille Borde est éloignée sur le plateau à l'ouest, en bordure de la forêt domaniale du Vézelien du canton de la Borde. La carte de Cassini montre, un peu au sud-est, la Jeune Borde qui aurait disparu dans un incendie vers 1870[réf. nécessaire] (le Dictionnaire topographique de l'Yonne de 1862 la cite encore), et les Chaumots existant toujours, sur le même plateau, au sud vers les Bois de la Madeleine (ce dernier étant sur Vézelay). Reste encore le Gué Pavé au nord, partagé entre Asquins et Montillot.

À la Révolution, Vaudonjon au nord-ouest choisit de se lier à Montillot, soit le 14 décembre 1789 lorsque les communes sont créées ou par pétition en juin 1792 ; et au milieu du Saint-Père.[réf. nécessaire]

La carte de Cassini indique aussi la chapelle Saint-Nicolas isolée au cœur des vignobles le long du GR 13 (chemin de Domecy-sur-le-Vault, ancienne route d'Avallon).

Asquins sur la carte de Cassini

Dans le fond de vallée, important pour des raisons historiques, se succèdent d'amont en aval les lieux-dits suivants : la Roche Bertaut (rive droite jusqu'à Asquins), après Asquins en rive droite la Gravière (entre la Cure et la route de Givry) et le Champ du Pont (entre la route de Givry et le pied du coteau) ; puis en rive droite les Prés Bains (entre rivière et route) et le Climat de Marnet (au pied du Brûle-Goué), et en rive gauche les Corvées suivies des Champs des Églises jusqu'au hameau du Gué Pavé. Le dernier lieu-dit de la vallée sur Asquins est les Bouilles en aval du Gué Pavé.

Communes voisines

Dans la figure des communes voisines qui suit, les distances données sont celles à vol d'oiseau. Les noms en gras sont ceux des cinq communes limitrophes d'Asquins : Givry, Domecy-sur-le-Vault, Saint-Père, Vézelay et Montillot.

Distances et positions relatives des communes voisines
Asquins
Blannay (5,8km)
Sermizelles (6,8km)
Givry (5,2km)
Girolles (8,5km)
Vault-de-Lugny
(7,3km)
Domecy-sur-le-Vault
(4,1km)
Menades (6,5km)
Domecy-sur-Cure
(8,4km)
Pierre-Perthuis
(5,8km)
Saint-Père
(2,4km)
Vézelay (1,6km)

Fontenay-près-Vézelay
(7,5km)
La Maison-Dieu
(11km)
Asnières-sous-Bois
(8km)
Chamoux
(7,5km)
Brosses (7,8km)
Montillot (5km)
Bois-d'Arcy (8km)

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 15,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Merry-sur-Yonne », sur la commune de Merry-sur-Yonne à 12 vol d'oiseau, est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 776,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b «  », sur google.fr/maps.
    Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran) - cliquer sur "itinéraires".
  2. a b c d e f g h et i « Asquins, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
  3. a et b Victor Petit, Description des villes et campagnes du département de l'Yonne, lire en ligne), p. 282.
  4. «  », Inventaire historique, sur patrimoinedumorvan.org (consulté le ). Le moulin se trouvait dans la rue de la Tannerie, à environ 180 m en aval du pont.
  5. Atlas communal, La commune d'Asquins, p. 4.
  6. Quantin 1862, p. 17.
  7. Quantin 1862, p. 116.
  8. a b et c Benoit-Janin 1964, p. 2.
  9. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 2008NOUVEL15
  10. Détermination des paramètres hydrogéologiques en partenariat avec l'INRA, pour l'explication de l'évolution des teneurs en nitrates des eaux souterraines dans le département de l'Yonne (Étude réalisée dans le cadre des actions de Service public du BRGM 97-D-711), éd. BRGM, , 515 p., p. 34, 499.
  11. J. Cornet, C. Remond (collab.) et T. Marguet (collab.), Étude hydrogéologique pour la détermination de sites de forages dans le secteur de St Père-sous-Vezelay et Asquins (89), en vue de l'extension des besoins en eau potable du S.I.A.E.P. de St Père-Tharoiseau, BRGM Bourgogne, , 59 lire en ligne), p. 24 du compteur pdf (carte en annexe 3).
  12. BRGM 1990, p. 2 (p. 6 du compteur pdf).
  13. a b et c BRGM 1990, p. 8 (p. 12 du compteur pdf).
  14. Petit 1870, p. 283.
  15. Spéléo-club de Chablis, Crots de l'Yonne, Paris, , 105 lire en ligne), p. 20 (p. 24 du compteur pdf).
  16. a b c d e f g h i j et k Benoit-Janin 1964, p. 1.
  17. a b c d et e «  », sur sigespoc.brgm.fr (consulté le ).
  18. a b c d e et f « Asquins, carte géologique interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Géologie » activées. Pour la correspondance des symboles et des strates, voir la charte des temps géologiques du BRGM.
  19. (1862) Maximilien Quantin, Dictionnaire topographique du département de l'Yonne : comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Paris, imprimerie impériale, , 167 lire en ligne [sur books.google.fr]), « Borde-Jeune », p. 16.
  20. André Buet, «  », Histoire et généalogie, sur montillot89.net46.net, éd. Régine Morizot-Koutlidis, (consulté le ).
  21. Gilbert Ducros, «  », Montillot et alentours, sur montillot.fr (consulté le ).
  22. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  23. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  24. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  25. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  26. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  27. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  28. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Esconium (abbaye de Vézelay) ; Aquin (1708, projet d'une dîme royale par Vauban).

  1. Claude Courtépée et Edme Béguillet, Description générale et particulière du duché de Bourgogne, lire en ligne), p. 345.
  2. Quantin 1862, p. 5.

Histoire

Antiquité

Au croisement de deux voies antiques

Deux voies antiques se croisaient à Asquins. Le fait est d'importance dans une région difficile à traverser et pourtant essentielle pour la communication entre la Méditerranée, l’Europe de l'est et les îles britanniques.

Une voie menait de Sermizelles et la de l'Océan au nord, à Vézelay au sud et au-delà à Autun ou Bibracte. Venant de Sermizelles en rive droite (à l'est), elle traversait la Cure pour passer en rive gauche à 300 Montillot au nord). Cette voie, l'un des axes les plus importants de la région, était une de celles traversant le Morvan dans le sens sud-nord.

Une autre voie à Asquins permettait la traversée du Morvan dans le sens est-ouest. Depuis Quarré-les-Tombes sur la route Autun-Avallon, cette voie se dirigeait vers le nord-ouest, coupait la voie Avallon-Brèves à Saint-Père, traversait la Cure à l'île des Serpents au nord de Saint-Père, croisait la voie Sermizelles-Vézelay au bourg d'Asquins puis partait vers l'ouest et vers Brosses en remontant le versant ouest de la côte de la Perrière pour atteindre le haut du coteau - la D123 reste dans le fond de vallée. De là on rejoignait la vallée de l'Yonne et la de l'Océan en évitant Avallon et le camp de Cora à Saint-Moré.

Sites antiques

Neuf villae sont connues ou ont été signalées.

  • Le Gué Pavé
Sur la D251 à environ 3 . D'après l'abbé Parat, la ferme actuelle est bâtie sur un site gallo-romain,.
  • L’Absière
À 600 , en limite de communes avec Givry. Site également mentionné par A. Parat, mais qui n'a pas été retrouvé lors des prospections récentes,.
  • Les Bouilles
À 650 . Une partie résidentielle dont des thermes, est occupée depuis le jusqu'à la fin du  siècle de notre ère. Plusieurs textes de l'abbaye de Vézelay citent une léproserie dans ce lieu au  siècle,.
  • Marney
Au Climat de Marnet à environ 1,5 . Le lieu est déjà cité 887 : Marnaco. Il est voisin du grand site de Vergigny-sur-Cure (voir plus bas). « On y heurte souvent des murailles enfouies dans le sol », dit l'abbé Al. Pissier. Les photographies aériennes montrent un chemin, des fossés et des fosses. Le plan des constructions apparaît irrégulier ; une cour au nord serait bordée de l'habitation et de quatre bâtiments agricoles,.
  • Les Corvées
À 1,6 . Un petit bâtiment résidentiel et des granges entourent une cour centrale, avec des fossés bordant les parcelles alentour. Le site est occupé du jusqu'au  siècle de notre ère.
  • Fontaine Choslin (source Saint-Martin)
Parmi les sources situées dans le village au nord de l'église,, la source Cholin-Fontaine Saint-Martin fournit une partie de l'eau du village. Des travaux sur l'alimentation d'eau en 1895 mettent au jour un captage antique de bonne manufacture, étudié succinctement à l'époque par Adolphe Guillon qui l'appelle « piscine romaine » et en fait un relevé ; elle mesurait environ 6 . Ce captage est associé à d'autres vestiges antiques mis au jour au cours des travaux d'installation de l’assainissement pour le village.
  • Pré Bois
Petit ensemble de bâtiments signalé par l'abbé Parat (1926),.
  • Champ de la Chapelle
Autre petit ensemble mentionné par l'abbé Parat (1926),.
  • Vergigny
Vergigny est un site gaulois sur lequel s'est implantée une grande gallo-romaine planifiée et construite en un seul tenant, qui devient le noyau d'un village mérovingien puis moyenâgeux. Le site est occupé à partir de la fin de la période gauloise, avec un développement (relativement) important à partir de la seconde partie du , jusqu'à la disparition du village au  siècle.

La commune inclut aussi une nécropole gallo-romaine :

  • Nécropole « de Vaudonjon » (lieu-dit les Cercueils)
La grande nécropole de Vaudonjon se trouve au lieu-dit justement nommé les Cercueils. Le nom de Vaudonjon est celui du village tout proche, qui était à l'époque sur le territoire d'Asquins et est passé à Montillot le 14 décembre 1789 avec la création des communes ; la nécropole aux Cercueils est toujours sur Asquins (2019).
Certaines de ses tombes sont celles de personnes de haut rang ou au sommet de la hiérarchie rurale.
La nécropole des Cercueils est abandonnée pendant le ou au tournant du et transférée dans le village même de Vergigny lorsque ce village devient un pôle paroissial et se dote d'une nécropole.
La nécropole de Vergigny date uniquement du Moyen Âge.
Culte des eaux, source Saint-Martin

Un culte des eaux parait avoir existé en marge des captages romains. Des sanctuaires existaient à Vergigny comme à la source Saint-Martin.

La source Saint-Martin prend son nom de saint Martin de Tours, premier évangélisateur notable de l’endroit.

Moyen Âge

Haut Moyen Âge : Mérovingiens

Le village de Vergigny a été habité jusqu'au XIIe siècle.

Deux nécropoles mérovingiennes sont connues sur Asquins : les Cercueils (utilisée jusqu'au Vergigny (,.

Le nombre des sépultures de la nécropole mérovingienne de Vergigny est notablement plus élevé que celui des sépultures de la bataille de Vaubeton ; René Louis se demande si Vergigny n’est pas lui aussi le lieu d'une bataille.

Moyen Âge central

Le village n’apparaît dans les textes qu’au  siècle, sous le nom d’Esconium,.
La terre d'Asquins appartient dès le abbaye de Vézelay. Elle est un des quatre principaux points de départ pour le grand pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle (voie dite de Vézelay). L'église Saint-Jacques est classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO, dans l'ensemble « Chemins de Compostelle en France ».

À Asquins même, le culte de saint Martin est supplanté par celui de saint Jacques à une date inconnue, mais fort probablement au début du grange aux dîmes se remarque toujours au pied du moûtier ; la ferme fortifiée sise entre la Cure et la Grand'rue, est reconstruite au banalité de la pêche en Cure…

Époque moderne

La sécularisation de l'abbaye, le remplacement des moines par des chanoines, en 1538, ne dut pas chagriner les Asquinois. Ils en profitèrent pour réclamer à le droit de se clore, et les tout jeunes remparts jouèrent leur modeste rôle dans les événements de 1569 et le siège mis par les catholiques sous les murs de Vézelay. Siège et prise du village par les ligueurs, commandés par le duc de Nevers, en 1589. Dans le même temps le village voyait péricliter les pèlerinages qui lui avaient bénéficié jusqu'alors. Pèlerinage de Sainte-Madeleine, retombées des grandes assemblées de croisés tenues sur le site de la Cordelle, mais surtout pèlerinage jacquaire. Asquins abritait en son sanctuaire la première étape du chemin de Saint-Jacques. Dominé par les « montjoies» qui se dressaient sur les routes venues du nord et de l'est, le village voyait passer les coquillards, depuis qu'il avait abrité au moûtier comme chapelain, Aymery Picaud alias Olivier d’Asquins, auteur vers 1140 du Guide du Pèlerin. Du passage des pèlerins demeure, outre la titulature de Saint Jacques pour l'église, un superbe buste reliquaire en bois polychrome, peut-être attribuable au XVIe siècle.

L'église, qui occupe d'emblée l'espace qui lui est actuellement dévolu, est largement remaniée au fil des siècles et des conflits dont elle a à souffrir : sur des bases du XIe siècle, l'édifice actuel présente surtout une nef en berceau brisé du XIIe, un bas-côté nord voûté en arêtes du XIIIe, un bas-côté sud en quart de rond du XVIe siècle. Le clocher appuyé à l'origine sur la première travée du bas-côté sud, est ramené en 1755 dans l'axe de l'édifice par souci de symétrie. L'abbé Grognot, initiateur de cette dernière campagne de travaux, se préoccupe aussi du décor intérieur, faisant poser des boiseries, créer un décor peint dans le chœur et aménager les sacristies, non sans sacrifier les fresques des XIIIe, XIVe et XVIe siècles qui ornaient ces anciennes chapelles, entre autres de Vierges sages et Vierges folles, un saint Sébastien, un miracle de saint Éloi et diverses scènes mal élucidées.

Chapelle Saint-Nicolas

La chapelle Saint-Nicolas est construite en 1742.

Attachés à leur église, les Asquinois la dotent au meurgers, meurriées, cabanes (135 répertoriées à Pâques 2007, couvertes en encorbellement de pierres sèches.

Pendant la Révolution, Chauvin et Chenal, curés d'Asquins et de Domecy respectivement, sont recherchés par la police et doivent s'enfuir - Chauvin se réfugie peut-être chez Brunier, marchand de bois au port Saint-Bernard à Paris

Les cerisiers complètent la production entre le phylloxera joint à la dépopulation après la guerre de 14, a raison de ces productions nécessitant une main-d’œuvre nombreuse. Les sapinières prolifèrent sur les parcelles abandonnées. Le bûcheronnage est d'ailleurs aussi un point fort de la vie asquinoise, tandis que les femmes, sous l'influence morvandelle, pratiquent le nourriciat et le placement des enfants assistés de la Seine.

La vie de la rivière n'est pas négligeable : voiturage par eau, probable dès l'époque antique, fréquent entre le XVIe et le XVIIIe siècle ; passage du flot à bûches perdues, jusqu'en 1923 ; pêche aussi dans des eaux à la faune variée et abondante.

L'artisanat était bien représenté à Asquins avec un moulin à eau, plusieurs tanneries, et au moins trois tuileries[réf. nécessaire]. La tuilerie Lemoux fournit à Viollet-le-Duc les tuiles nécessaires à la restauration de la Madeleine.

Le village a une école dès le XVIIe siècle, dans une dépendance de la cure et du moûtier. Avec les lois scolaires, il se dote d'abord d'une école de garçons, abritant aussi la mairie, au bas de la Grand'rue sur ancienne route de Vézelay à Tonnerre et Auxerre. Fin XIXe, une école de filles est créée face à l'ancien presbytère ; c'est l'actuelle mairie.

Vaudonjon, du territoire d'Asquins, passe à Montillot le 14 décembre 1789 avec la création des communes.

La « grande route » (actuelle D951) est établie en 1854. Auparavant, la Cure mouillait le pied du coteau au sud du bourg et la route vers Vézelay passait en haut du coteau pour arriver à la porte Neuve de Vézelay et, dans le prolongement, à la porte Saint-Étienne.

Au village même, les toits de laves ont totalement disparu, emportant l'aspect grisâtre que déplorait Victor Petit. Le village y a gagné en couleur, tandis que de nombreuses restaurations mettaient en valeur la pierre dorée extraite des carrières locales.

  1. Nouvel & Kasprzyk 2007, fig. 3 p. 33 (carte des voies antiques) ;.
  2. Pierre Nouvel, « Les voies romaines en Bourgogne antique : le cas de la voie dite de l'Océan attribuée à Agrippa », dans C. Corbin, Actes du lire en ligne).
  3. Nouvel & Kasprzyk 2007, p. 28 (« Voie 2 ») et fig. 3 p. 33 (carte) ;.
  4. Nouvel & Kasprzyk 2007, p. 31 (« Voie 9 ») et fig. 3 p. 33 (carte).
  5. a b c d e f g h i et j Nouvel 2008, p. 15.
  6. a et b Abbé Parat, « La colonisation romaine dans l'Avallonnais » (tiré à part, Auxerre, impr. L’Universelle, 1928), Bulletin de la Société des Sciences hist. et nat. de l'Yonne, Nouvel 2008, p. 15.
  7. Pissier 1908, Nouvel 2008, p. 15.
  8. a et b (1908) Abbé Alexandre Pissier (curé de Saint-Père), « Recherches historiques sur Asquins avant 1789 » (notes bibliogr.), Bulletin de la société d'études d'Avallon,‎ . Cité dans Nouvel 2008, p. 15.
  9. Adolphe Guillon, « Piscine romaine à Asquins-sous-Vézelay », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, présentation en ligne). Cité dans Nouvel 2008, p. 15.
    Note : Ne pas confondre cet auteur avec Charles Guillon, également membre titulaire de la même Société des sciences de l'Yonne dans la même période (voir Tables de la Société des sciences de l'Yonne de 1879 à 1910 inclus, p. 44.
  10. Bulletin monumental publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques dirigé par M. de Caumont, éd. Lance (Paris), Frère (Rouen), Marie-Viel (Caen), Société française d'archéologie, Paris, 1896, p. 375.
  11. Parat 1926, Nouvel 2008, p. 15.
  12. Parat 1926, Nouvel 2008, p. 15.
  13. Nouvel 2008, section C : « Un établissement type de la vallée de la Cure : Vergigny-sur-Cure » (pp. 16-20), p. 18.
  14. a b et c Nouvel 2008, section C : « Un établissement type de la vallée de la Cure : Vergigny-sur-Cure » (pp. 16-20), p. 19.
  15. a et b André Buet, «  », sur montillot89.net46.net, (consulté le ).
  16. Abbé Parat, « Le cimetière barbare de Vaudonjon », Bulletin de la Société d'Études d'Avallon (1909-1910), Nouvel 2008, p. 19.
  17. a et b Nouvel 2008, section C : « Un établissement type de la vallée de la Cure : Vergigny-sur-Cure » (pp. 16-20), p. 20.
  18. Philippe Barral, Alain Daubigney, Cynthia Dunning, Gilbert Kaenel et Marie-Jeanne Roulière-Lambert, L'âge du fer dans l'arc jurassien et ses marges, ISBN , BNF 41161692, présentation en ligne), p. 791.
  19. (2011) Pierre Nouvel, « Les nécropoles du haut Moyen Âge en Avallonnais », Bulletin de la Société d’Études d’Avallon,‎ (lire en ligne [academia.edu], consulté le ), p. 22.
  20. René Louis, « Recherches topographiques sur la bataille de Vaubeton d'après la chanson de Girart de Roussillon », Romania, lire en ligne [persée], consulté le ), p. 190.
    Le Martray (p. 190, 191) : lieu-dit juste au nord-ouest de Foissy-lès-Vézelay.
    Mourou, déformation « de Mont Raoul » (p. 189) : hameau mérovingien au nord de Foissy ; il en reste le nom d'une rue à Foissy : rue de Mouroux (voir sur « la rue de Mouroux » sur Géoportail.)
  21. Conférence de Kyoto du 30 novembre 1998
  22. Guy Gourlet, « Les cabanes d'Asquins », Vent du Morvan, lire en ligne, consulté le ).
  23. Charles Porée (archiviste du département de l'Yonne), Sources manuscrites de l'histoire de la révolution dans l'Yonne, présentation en ligne), p. 241.
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  25. «  », Inventaire historique, sur patrimoinedumorvan.org (consulté le ).
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  27. «  siècle : le sud d'Asquins et l'ancienne route de Vézelay sur le haut du coteau » sur Géoportail..


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Héraldique

Les armoiries d'Asquins se blasonnent ainsi :

De gueules aux deux grappes de raisin d'or soutenues d'une coquille du même, à la champagne ondée d'argent, au chef cousu d'azur semé de fleurs de lys aussi d'or et de larmes aussi d'argent, chargé d'une coupe couverte d'or brochant sur le semé.

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Asquins dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
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