Piffonds
Localisation
Piffonds : descriptif
- Piffonds
Piffonds est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
Situation
Piffonds est dans le nord-ouest de l'Yonne, limitrophe du Loiret à l'ouest. Paris est à 125 Autoroute A6), sa préfecture Auxerre à 52 km au sud-est, sa sous-préfecture Sens à 23 km au nord-est et son chef-lieu de canton Villeneuve-sur-Yonne à 13 km à l'est. La ville la plus proche est Courtenay à 7 .
Un étang de 1,8 ha se trouve à 300 m au nord-ouest du château de Piffonds.
- Saint-Martin-d'Ordon (4.2 km)
- Savigny-sur-Clairis (4.5 km)
- Saint-Loup-d'Ordon (4.6 km)
- Vernoy (4.7 km)
- Chaumot (6 km)
- Bussy-le-Repos (6.4 km)
- Courtenay (7 km)
- Égriselles-le-Bocage (7.7 km)
- Verlin (7.7 km)
- Courtoin (8.1 km)
- Cudot (8.4 km)
- Domats (8.8 km)
- Cornant (9 km)
- Villeneuve-la-Dondagre (9.2 km)
- Rousson (Yonne) (9.7 km)
- Saint-Hilaire-les-Andrésis (Loiret) (9.9 km)
- Marsangy (10.3 km)
- Foucherolles (Loiret) (10.8 km)
- La Belliole (11 km)
- Montcorbon (Loiret) (11.1 km)
- Saint-Julien-du-Sault (11.4 km)
Géologie
Piffonds fait partie du Gâtinais médian. L'argile schisteuse est une roche dominante sur la commune.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 15,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Savigny-sur-Clairis », sur la commune de Savigny-sur-Clairis à 4 vol d'oiseau, est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 732,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,9 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- « », sur google.fr/maps.
- Les distances par route entre deux points donnés sont calculées via l'onglet en haut à gauche de la carte ; dans le cadre à gauche de l'écran, indiquer sur la ligne du haut la ville pour laquelle vous voulez connaître la distance depuis Piffonds.
- V. Raulin, Statistique géologique du département de l'Yonne : exécutée avec la direction de M. A. Leymerie, Auxerre, Perriquet & Rouillé, , 863 lire en ligne), p. 543.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
Histoire
Moyen Âge
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Au cite Puteumfontis dans la liste des lieux du diocèse de Sens, au même titre que Courtenay et Domats. En effet, du point de vue de la loi féodale Courtenay et Piffonds formaient une unité.
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Il existait un château à Piffonds en 1264, propriété des seigneurs de Courtenay. Il est cité à cette date lorsque l'empereur de Constantinople Baudouin II de Courtenay y a signé une charte en faveur du prieuré de Saint-Hilaire-les-Andrésis. Déjà en 1256 Beaudoin avait dû engager les bois de Piffonds pour payer les dettes de sa femme,.
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Charles de Valois et sa Catherine de Courtenay-Constantinople (Catherine de France) acquièrent les terres de Courtenay, Chantecoq et Piffonds en 1303. Après la mort de Catherine en 1307, leur fille Catherine de Valois-Courtenay devait en hériter. Mais lorsque son fils aîné Philippe de Valois (né du Marguerite d'Anjou) épouse Jeanne de Bourgogne en 1313, Charles de Valois fait passer ces trois terres à Jeanne en les donnant tout d'abord à Philippe, qui à son tour les assigne à sa femme par contrat de mariage - notant toutefois qu'elles sont sujettes à un droit de réversion, selon lequel il est dit que si le couple meurt sans enfant les terres reviendront aux héritiers de Philippe et non à ceux de Jeanne. Dans ce même contrat de mariage il est également dit que le prince de Tarente, d'Anjou époux de Catherine de Valois-Courtenay, pourrait dans dix ans retirer cet héritage donné à Jeanne moyennant le paiement de 15 000 livres ; et parce que Catherine de Valois-Courtenay aurait dû hériter de ces terres, Charles de Valois fait ratifier à cette dernière une charte de la même année signée de Philippe le Bel attestant ce partage.
Piffonds est donc jusqu'alors un domaine privé dont Jeanne de Bourgogne ne possède que l'usufruit, la nue-propriété restant à son époux. Mais Philippe de Valois accède au trône de France en 1328, et les terres de Courtenay, Chantecoq et Piffonds passent alors dans le domaine royal.
En 1332 le roi acquiert plusieurs autres terres et fiefs pour agrandir ses domaines de Courtenay, Chantecoq et Piffonds. Ces trois terres sont ensuite cédées à Raymond de Mareuil "pour en jouir la vie durant" comme partie d'une rente de 12 000 livres annuelles - leur nue-propriété relevant toujours du domaine royal. Courtenay, Chantecoq et Piffonds passent dans le domaine public des rois de Navarre en 1404, par lettres patentes échangées dans le cadre d'un traité de paix entre Charles VI et Charles III de Navarre. Elles sont alors unies au duché de Nemours, cédé lui aussi en 1404 à Charles III. Le tout est toujours grevé d'un droit de réversion : si le tenant des terres meurt sans enfant, les terres reviennent à la Couronne. Leur cession est donc sous forme d'apanage. Pour plus de détails sur les tenants successifs, voir l'article Courtenay (Loiret)#Histoire.
Charles V, ayant succédé à son père Jean le Bon (fils de Philippe VI) en 1364, devint seigneur de Courtenay et de Piffonds, qu'il donna en viager au comte Jean de Sarrebrück, bouteiller. Lors des guerres franco-anglaises, les Etats réunis à Compiègne en 1367 s'inquiétèrent de la quantité de forts où pouvaient s'établir les ennemis. Chaque bailliage fut visité par le bailli de l'endroit et deux chevaliers ; le bailli de Melun, dont dépendait Piffonds, y vint accompagné de Taupin du Plessis et de Charles de Bouville. Son propriétaire du moment, fit détruire les tours du château de Piffonds pour que les armées ennemies ne s'y retranchassent. De ce château il ne reste que les soubassements sur lesquels est bâti le château existant de nos jours, qui date de la fin du XVe siècle.
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Le château est rebâti sur le même plan trapézoïdal que l'ancien. Les bâtiments, disposés à angle droit, sont encadrés de tours d'angle au nord et à l'est et des courtines les reliaient à la grosse tour d'angle du côté ouest, subséquemment transformée en colombier. Des archères en percent les murs de la salle basse au rez-de-chaussée. La date de 1472 apparaît sur une poutre du colombier, reste probable de l'ancienne aile sud subséquemment remaniée.
Le château abritait alors une tuilerie, d'où proviennent les pots de terre cuite des niches du colombier. Il abritait également une chapelle, dite chapelle de Notre-Dame, dans son enceinte - ce dernier trait assez rare à l'époque puisque la plupart des chapelles de château étaient situées hors de l'enceinte de ces derniers, généralement accolées à l'extérieur des murailles. La chapelle est mentionnée dès le (Benoît, chapelain) et en janvier 1343 (Jean Godars, chapelain de la chapelle du château de Piffonds). Jusqu'en 1819 les jardins du château étaient prolongés par un grand parc de près de 340 hectares, une surface largement occupée par des bois qui furent vendus en 1844. Ce parc est mentionné dès le dans un compte de la terre de Courtenay, où l'on peut lire « au parc de Piffon 100 arpents de bois de 8 ans et tous les boissons ». Au Moyen Âge on appelait la seigneurie « Piffonds lès-le-Parc », ce qui indique l'importance dudit parc. La tour sud a été démolie par le nouveau propriétaire de 1844.
Époque contemporaine
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Oncle de Louis XVI, S.A.R. le prince de Saxe possédait des biens à Piffonds en 1771-1792 et 1802-1806. Il possédait également la moitié du département actuel jusqu'à ce que le département de l'Yonne soit formé à la Révolution française, le en application de la loi du , à partir d'une partie des provinces de Bourgogne, de Champagne et de l'Orléanais.
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Depuis 2002, des membres de l'association Le clos Crève-Cœur ainsi que des résidents du Centre d'Aide par le Travail, pratiquent des plantations de vigne à Piffonds.
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- Abbé Jacques Léviste. . Publié en 1997 par l'Association "Les Amis du Vieux Villeneuve sur Yonne" - Collection Terre d'Histoire. Description détaillée du château médiéval et de sa reconstruction.
- Archives de l'Yonne, H. 245. Voir Mémoires de la société archéologique et historique de l'Orléanais, t. 18, p. 213.
- - 1718 - 1722. Michel Du Chemin, avocat au Parlement. 1754. pages 462 à 468.
- Procès-verbal de visite des places fortes du bailliage de Melun en 1367 par H. Moranvillé. Annales de la Société Historique et Archéologique du Gâtinais, tome XXI. 1903.
- Jean-Claude Salvinien, L'Yonne républicaine du 5 décembre 2011.
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Piffonds dans la littérature
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