Rogny-les-Sept-Écluses
Localisation
Rogny-les-Sept-Écluses : descriptif
- Rogny-les-Sept-Écluses
Rogny-les-Sept-Écluses est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
Rogny-les-Sept-Écluses forme l'extrémité ouest du département de l'Yonne et fait partie de la Puisaye-Forterre. Son périmètre est d'environ 33 km et sa surface approximative est de 3258 hectares.
Ica-Ona ou Icauna est le nom pré-latin de la rivière Yonne et au IIe siècle, l'Yonne se nomme Icauna. C'est une rivière aux grandes possibilités marchandes mais aussi sujette à de brusques colères ! L'Yonne a été divinisée très tôt (la déesse Ica-Onna). Les habitants de l'Yonne sont donc appelés Icaunais et ceux de Rogny les Rognycois.
De nombreuses médailles romaines trouvées à Rogny témoignent de son ancienneté.
Les collines qui entourent Rogny sont peu élevées, l'altitude varie de 140 à 180 mètres. la formation du sol remonte à l'ère tertiaire. On y trouve des argiles rougeâtres ou blanchâtres, des terres blanches et crayeuses et de la pierre à chaux. Sur divers points des plateaux, de gros silex blonds, non roulés, aux dimensions énormes, sont accompagnés de cailloux de silex et de blocs de poudingues siliceux, mais les sables brunâtres n'en présentent pas sur les parties plates.
Au Moyen Âge, les terres du bas-bourg sont marécageuses et le village se regroupe sur une colline autour de l'église, le Haut-Bourg. Ainsi au XIe siècle, se fonde une paroisse sous le nom de Roignacum d'où Roigny et Rougny, anciennes formes du mot Rogny. Rattachée au doyenné de Ferrières, elle dépend de l'archidiaconat du Gâtinais, diocèse de Sens.
Rogny est à cinq kilomètres seulement du département du Loiret. C'est le seul village de l'Yonne traversé par le canal de Briare, qui occasionna le monument historique des Sept Écluses. La commune prendra le nom de son monument : le , le conseil municipal reçoit la lettre du préfet de l'Yonne l'informant que, par le décret du publié au Journal officiel n° 197 du , la commune de Rogny est autorisée à porter le nom de Rogny-les-Sept-Écluses.
Le Milleron, affluent du Loing, prend naissance sur la commune à l'étang de la Goulardière.
Lieux-dits et écarts
Les lieux-dits suivis d'une astérisque sont situés à l'écart de la route indiquée.
B
- Les Baudriats*, Rte d'Aillant
- Les Bas-Hamards*, D314
- Basseville, D90 vers Bléneau
- La Bellevue*, D314
- Le Bouloi*, Rte de Dammarie
- La Boursicauderie*, D14 vers Ouzouer
- La Brûlerie*, D314
C
- Les Caillats*, Rte de Breteau
- Champ de Cottard, D14 vers Ouzouer
- Les Claveries, D14 vers Champcevrais
- Le Colombier, Rte de Dammarie
- La Cormerie, Rte de Breteau
- Cottard*, Rte de Breteau
- La Crasne, D90
D
- La Denisière, D90 vers Châtillon
F
- Les Follets, D90 vers Châtillon
- La Fontaine, D14 vers Champcevrais
- Les Fouchers, Rte d'Aillant
- La Francherie*, D14 vers Champcevrais
G
- Le Gaufre*, Rte de Breteau
- Les Gogneaux, Rte de Breteau
- La Goulardière*, Rte d'Aillant
- La Grand' Maison*, Rte d'Aillant
H
- Les Hauts Bois, Rte d'Aillant
- Le Haut Bourg, Rte d'Aillant
- Le Haut-Buisson*, Rte de Breteau
L
- Les Loges, Rte de Breteau
- Lunel*, Rte d'Aillant
M
- La Maison Rouge, Rte d'Aillant
- La Maletterie*, Rte d'Aillant
- La Métairie Haute*, D14 vers Ouzouer
- Montifaut*, Rte de Dammarie
- Moulin de la Brenellerie*, Rte de Breteau
- Le Moulin Jariat, D90 vers Bléneau
N
- La Noue*, D14 vers Ouzouer
P
- La Paille*, D14 vers Champcevrais
- Les Painchauds*, D90 vers Bléneau
- Les Petites Maisons*, D90 vers Bléneau
- Les Pieds-Plats, D14 vers Champcevrais
- Le Pressoir*, Rte de Breteau
- La Proutière, D90 vers Châtillon
R
- Le Rondeau*, D14 vers Ouzouer
S
- Saint-Eusoge, Rte de Breteau
- Les Bas-Salins, D90 vers Bléneau
- Les Hauts-Salins*, D14 vers Champcevrais
T
- Le Tremblay*, Rte d'Aillant
Communes limitrophes
Feins-en-Gâtinais (Loiret) | Dammarie-sur-Loing (Loiret) | Aillant-sur-Milleron (Loiret) | ||
Escrignelles (Loiret) | N | Champcevrais | ||
O Rogny-les-Sept-Écluses E | ||||
S | ||||
Ouzouer-sur-Trézée (Loiret) | Breteau (Loiret) | Bléneau |
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint Privé », sur la commune de Saint-Privé à 11 vol d'oiseau, est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 769,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
Histoire
Le roi Henri IV et son ministre Sully ont fondé en 1597 le projet de développer les voies navigables et d'unir la Méditerranée à l'océan Atlantique et à la Manche. Le rappel d'une priorité va les ramener à la raison : approvisionner Paris et donc unir la Loire, alors navigable, à la Seine en évitant les transbordements longs, coûteux et risqués entre les ports de la Charité, Cosnes, Gien, Orléans, et les rivières du bassin de la Seine, avec le problème de franchir des seuils élevés entre deux bassins.
En 1603 le roi et Sully décident de construire un canal de la Loire à la Seine. Les travaux vont être mis en adjudication et c'est un Tourangeau, Hugues Cosnier, qui va l'emporter. Ce génie mal connu, à la fois ingénieur et entrepreneur, étudie les ports, la Loire et écrit beaucoup. Ses manuscrits sont conservés à la BNF. En 1604, un devis est annexé aux lettres-patentes du roi avec le détail des conditions dans lesquelles le canal doit être construit.
L'entreprise est hardie pour l'époque car les bassins de la Loire et de la Seine sont séparés, entre Rogny et Briare, par une série de plateaux dont le point culminant situé au Rondeau à 173 mètres d'altitude, constitue la ligne de partage des eaux alimentant les deux bassins. Il faut donc faire franchir cette dénivellation assez importante à une voie artificielle qui, par définition, ne peut présenter que des plans strictement horizontaux. C'est là qu'intervient le travail d'ingénieur d'Hugues Cosnier.
Il invente l'écluse multiple et propose de construire à Rogny , un escalier de six écluses en maçonnerie plutôt qu'en charpente (trop fragile à ses yeux) avec des murs de soutènement de 1,95 m d'épaisseur qui s'épaulent mutuellement et augmentent la solidité.
Ce principe d'écluses accolées est fondé sur l'économie de l'entreprise qui n'exige que huit mécanismes de portes au lieu de quatorze avec un volume de maçonnerie nettement moins élevé et une tranchée plus courte à creuser (24 m de hauteur sur 250 m de longueur), sas de 28 m de long, 4,80 m de large et 0,80 m d'enfoncement.
En 1605, les chantiers démarrent avec 18 000 hommes, 12 000 ouvriers et 6 000 hommes de troupe affectés à la protection du site, des matériaux et pour faire face aux propriétaires expulsés, afin de faire respecter la volonté du Roi.
Tout est construit à main d'homme: tranchées creusées à la pelle et à la pioche, rochers brisés à la poudre de mine, pierres taillées au ciseau, terre enlevée au panier ou au tombereau tiré par des chevaux de trait. La pierre choisie est un calcaire très dur.
En 1609, un premier bateau expérimente le grand escalier d'eau en le descendant jusqu'au Loing, le canal étant inachevé.
Mais à la suite des difficultés financières et de l'assassinat du roi, les travaux s'arrêtèrent en 1610.
Ce n'est qu'en 1628 que le marquis d'Effiat, surintendant des finances sous Louis XIII, s'intéresse au canal et décide de redémarrer les travaux avec Hugues Cosnier.
La mort de l'ingénieur Cosnier en 1629, la guerre de Trente Ans, les objectifs de Louis XIII, firent abandonner le canal à la Compagnie des Seigneurs du Canal fondée en 1638, en toute propriété, avec toutes autorisations de détourner eaux et rivières pour l'irrigation, et toute liberté d'exploitation et de péage.
En 1642, le grand escalier d'eau de Rogny fonctionnera alors sans grande interruption pendant deux siècles, n'exigeant que quelques améliorations et permettant la prospérité de la Compagnie et du développement du commerce en général. Les écluses comptaient un trafic de 4 000 bateaux et 200 000 tonnes de marchandises en moyenne par an.
En 1666, le « canal de Loyre en Seyne », prend le nom de canal de Briare.
Cependant, un inconvénient majeur existait. En raison du système d'échelles d'écluses, le croisement des bateaux se révélait impossible. Lorsqu'un chaland franchissait la colline de Rogny, la navigation en sens inverse se trouvait bloquée. L'attente durait une demi- journée pour laisser passer un train de chalands allant dans la même direction et la consommation d'eau doublait, une éclusée ne servant qu'à un seul bateau. Le volume d'eau nécessaire était de 1 600 m3 par bateau. Il fallait amener l'eau jusqu'au bief de partage soit 750 litres par seconde en été et toutes les sources étangs et réservoirs alentour suffisaient à peine..
En 1880, les sept écluses furent remplacées par les six actuelles au gabarit Freycinet. Séparées d'environ 500 mètres les unes des autres, elles contournent la colline et, dès 1887, les anciennes trop petites et trop consommatrices en eau, furent abandonnées.
- Centre France, « », sur lyonne.fr, (consulté le ).
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