Saint-Martin-sur-Ouanne

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Saint-Martin-sur-Ouanne : descriptif

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Saint-Martin-sur-Ouanne

Saint-Martin-sur-Ouanne est une ancienne commune française, située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté, devenue, le 1er janvier 2016, une commune déléguée de la commune nouvelle de Charny Orée de Puisaye.

Géographie

Saint-Martin est situé dans la vallée de l'Ouanne, entre Charny et Toucy, sur la RD 950 qui suit le cours de la rivière en traversant la commune du nord au sud. Les coteaux pour l'essentiel boisés en rive gauche de l'Ouanne et du Branlin (qui confluent l'un avec l'autre à Saint-Martin), sont assez abrupts, avec notamment 40 m de dénivellation sur 150 m de distance au niveau du bois des Naudins, au nord de Saint-Martin. Ces coteaux marquent une nette séparation entre un plateau au relief très peu marqué à l'ouest de la commune, et la large vallée au milieu. Le plateau à l'est présente des coteaux beaucoup moins marqués et un paysage plus vallonné qu'à l'ouest.

Le bourg se trouve en bordure sud du territoire de la commune.

Communes limitrophes

Rose des vents Chambeugle Charny Charny
Perreux
Rose des vents
Chambeugle
Marchais-Beton
N Perreux
O    Saint-Martin-sur-Ouanne    E
S
Marchais-Beton Malicorne Saint-Denis-sur-Ouanne

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 1 534 hectares ; son altitude varie entre 136 et 202 mètres.

La source du Moulin Blanc, d'origine karstique, débouche dans un étang au fond envasé. Elle s'ouvre par un entonnoir de 7 mètres de profondeur, 13 mètres de diamètre au sommet et 2 mètres de diamètre à la base. La couche supérieure du sol est composée d'alluvions (terre végétale, limons) ; le sous-sol est formé de plusieurs couches de craie du Turonien reposant sur de la craie marneuse. Au fond de l'entonnoir se trouve un goulet vertical descendant à 15 mètres de profondeur, juste assez large pour laisser passer un plongeur équipé de bouteilles Ce goulet est prolongé par une galerie déclive large de 60 à 80 cm, qui peut être parcourue assez facilement jusqu'à -55 mètres de profondeur (la longueur de la cavité explorée est de ~120 mètres). Cette source est alimentée au moins en partie par les pertes des cours d'eau coulant sur le plateau à 4 km du Moulin Blanc, dont le ru du Cuivre.

Hydrographie

La rivière Ouanne traverse la commune du sud au nord.

Le Branlin conflue avec l'Ouanne sur la commune, en aval et au nord de Saint-Martin.

Le ru des Entonnoirs fait une courte apparition à la pointe sud de la commune. Venant de Saint-Denis, il sert de limite avec cette commune sur 840 m avant de passer sur le territoire de Saint-Martin. Il y coule sur environ 140 m avant de confluer avec l'Ouanne au niveau de Donzy, au sud de Saint-Martin.

Voies de communication et transports

La gare en 1900.

Saint-Martin est traversé par la RD950 qui relie Charny et la D943 Montargis-Joigny au nord, à Toucy, Leugny et Courson-les-Carrières au sud. La D18 vers Saint-Fargeau commence à la sortie sud du village.

La sortie n° 4 (Courtenay ouest) de l'autoroute A19 est à 27 km au nord, la sortie n° 18 (Sépeaux) de l'autoroute A6 à 19 km au nord-est.

Les gares de trains les plus proches sont Montargis à 40 km au nord-ouest et Laroche-Migennes à 42 km à l'est.

  1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  2. «  », sur Spéléo-club de Chablis (consulté le ).

Toponymie

Ponessant

En écrivant leurs chartes, exclusivement en latin, les scribes du Moyen Âge, moines d’abbaye ou clercs de chancellerie, avaient le choix, face aux toponymes gaulois, germaniques ou romans, entre transcrire phonétiquement ou tenter une latinisation voire une traduction en latin plus ou moins hasardeuse. De ce fait, d’un scribe à l’autre, les noms changent. Il faut donc être circonspect tant sur la forme que sur le sens original des toponymes .

Les variantes du toponyme Ponessant, depuis Charles le Chauve jusqu’à l’abbé Lebeuf, font toutes référence à un pont (pons). Elles présupposent donc deux choses : 1- une racine latine, bien que les villes et les voies romaines en soient fort éloignées, 2- l’implantation de la villa auprès d’un pont. Sur le premier présupposé, la probabilité est faible, quant au second, si les traces probables d’un pont antique ont bien été identifiées à l’emplacement du pont actuel sur l’Ouanne, à la sortie nord de Saint-Martin, cet ouvrage est distant de 1,6 km en amont de Ponessant, lequel en outre se tient non au bord de l’eau mais sur le coteau à 550 m de la rivière. L’hypothèse de cette mense conventuelle prenant le nom d’un pont parait dès lors fragile. Peut-être faudrait-il envisager une racine gauloise qui reste à établir.

Les noms donnés à ce supposé pont sur les chartes sont de deux sortes : Nascencius, majoritaire et première occurrence, forgé semble-t-il à partir du latin Nascentia, naissance, et Maxentius (deux occurrences). Maxentius, Maxence (Maixent en roman), est un nom d’homme latin, à rapprocher de sainte Maxence, martyre scote de la fin du Ve siècle, qui donna son nom à Pont-Sainte-Maxence, pont permettant à une importante chaussée romaine le franchissement l’Oise.

On trouve successivement : Pons-Nascencii (Chancellerie de Charles le Chauve, 853), Ponsnascentus (Chancellerie de Charles le Chauve, 864), Pons Maxentus (scribe du concile de Piste, 864), Pons Maxentius (chancellerie de Carloman, 884), Pontis-Nascentiis (scribe de Saint-Germain, 1175), Pontem-Nascentem (Bulle du pape Clément III, 1188), Terra de Pont-Naissant (Parlement de Paris, 1269), Pont-Naixant (abbé Lebeuf, 1743), Ponessant (Cassini, fin XVIIIe s.)

Cassini, qui est le premier à donner la graphie actuelle de Ponessant, distingue par ailleurs Ponessant Haut et Bas, ainsi que le moulin implanté sur l’Ouanne au droit du hameau, qui n’est mentionné dans aucune des chartes publiées par Maximilien Quantin.


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  1. Ambroise Challe, « - », Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, Auxerre,‎ 10ème vol., p. 573

Histoire

Le territoire de la commune de Saint-Martin-sur-Ouanne comprend, outre le village, plusieurs hameaux et lieudits dont l’histoire mérite d’être contée, en particulier Ponessant, Donzy, le Moulin-Rouge et la Grange-Rouge.

Saint Martin-sur-Ouanne (village)

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Saint-Martin-sur-Ouanne (Sanctum Martinum) est cité dans une liste d'églises ajoutée au Liber Sacramentorum de Sens. Il s’agit d’une liste de 145 églises, paroisses ou prieurés appartenant à l’archidiaconé de Sens, qu’un scribe écrivit au verso des feuillets 3 et 4 d’un sacramentaire à l’usage de l’Eglise de Sens. Datée tout d’abord du IXe s., cette liste est depuis les travaux de Léopold Delisle datée du XIe s.  

Saint-Martin-sur-Ouanne apparait plus précisément parmi les quarante-neuf églises composant le Ministerium confié à cette époque au prêtre Frédéraire, couvrant notamment le futur doyenné de Courtenay. Sont également citées, entre autres, les paroisses de Saint-Denis-sur-Ouanne, Grandchamp et Champignelles, mais ni Charny, ni Perreux, ni Malicorne ne semblent avoir d’église à cette époque.

La paroisse de Saint-Martin dépendait dans l’ancienne France du doyenné de Courtenay, l’un des cinq doyennés de l’archidiaconé de Sens, lui-même l’un des cinq archidiaconés de l’archidiocèse de Sens. Ce doyenné de Courtenay s’étendait depuis Gron et Egriselles-le-Bocage au nord, jusqu’à Branches, Dracy et Tannerre au sud, ces derniers villages formant la limite entre l’archidiocèse et l’évêché d’Auxerre. À l’ouest, les villages de Chêne-Arnoult, Saint-Maurice sur Lavéron, Aillant-sur-Milleron et Rogny étaient compris dans l’archidiaconé du Gâtinais.

Après 1817, Saint-Martin est rattaché à l'archiprêtré de Joigny et au doyenné de Charny.

1276 – Le testament de Guillaume de Courtenay en faveur de Saint-Martin et de Boissel

Par testament, Guillaume de Courtenay, seigneur de Champignelles et de La Ferté-Loupière, lègue le à la cure de Saint-Martin cinq sous pour un service de messe (pro servicio faciendo) et cinq sous à la léproserie du même lieu (Boissel).

La période sombre, 1348 -1360

Après la peste noire qui sévit en 1349 tuant environ le tiers de la population française, c'est au tour du capitaine anglais Robert Knolles de ravager la région entre 1358 et 1360, depuis la forteresse voisine de Malicorne. Il dévaste Saint-Martin, maltraite et rançonne la population. Il faudra plusieurs générations avant que la région se repeuple.

Trace émouvante des exactions de Robert Knowles et de ses comparses, une lettre de rémission est accordée en par le Dauphin (futur Charles V) aux habitants de Saint-Martin-sur-Ouanne et de Champignelles :

« Savoir faisons que comme nos ennemis ont naguère pris et tiennent le châtel de Malicorne-sur-Ouanne et pillent, brûlent, rançonnent, détruisent tout le pays, mettent à mort et prennent prisonniers tous les hommes et ravissent et déshonorent toutes les femmes qu’ils peuvent trouver […] pour ce […] les habitants […] se sont rançonnés à ces ennemis sans notre licence […] et pour ce notre amé Bérard de Bellegarde a fait brûler plusieurs desdites villes en tout ou parti et pillé et pris les biens desdits habitants et avec ce a pris ou fait prendre quelques-uns desdits habitants […] et veut les rançonner […] »

Le Dauphin leur fit grâce, ordonne la mise en liberté des prisonniers et la restitution du butin et des rançons déjà perçues.

Ponessant

C’est une grande chance pour un modeste hameau d’avoir des références historiques si anciennes et si nombreuses. La raison en est que cette terre appartenait aux moines et que ceux-ci demandaient régulièrement au monarque confirmation de leurs possessions contre les envahissements des puissants.  Certaines de ces chartes ont été conservées et mises à la disposition du public grâce au travail remarquable de Maximilien Quantin.

Avant de passer en revue les chartes traitant de Ponessant, donnons la parole au savant abbé Lebeuf.

Entre 748 et 763 - Ponessant est donné aux moines de Saint-GermainEntre 748 et 763 - Ponessant est donné aux moines de Saint-Germain

L’abbé Lebeuf rapporte qu’Haymar ou Ainmar, 30e évêque d’Auxerre (748-763), « courageux, distingué par la noblesse de son sang et qui possédait de grands biens donna à l’église de S. Germain pour la nourriture des moines le village d’Annay dans le pays auxerrois. Il y ajouta encore un village du Gâtinais, appelé aujourd’hui Pont-Naixant et autrefois en latin Pons Maxentii, avec ce qui en dépendait ».

30 Juin 853 - Charte de Charles le Chauve confirmant les biens de Saint-Germain dont Ponessant30 Juin 853 - Charte de Charles le Chauve confirmant les biens de Saint-Germain dont Ponessant

Charles le Chauve, roi de Francie occidentale, par cette charte, concède (concedere et confirmare) plusieurs villae à l’usage des moines de Saint-Germain, dont Ponsnascencii et apendiciis suis . Le verbe concedere suggère une restitution dans un contexte non précisé d'empiétement sur les biens ecclésiastiques.

20 juin 864 - Précepte de Charles le Chauve confirmant les biens de Saint-Germain dont Ponessant20 juin 864 - Précepte de Charles le Chauve confirmant les biens de Saint-Germain dont Ponessant

Compte tenu de ce qui précède, les moines vont logiquement chercher à obtenir régulièrement des confirmations de leurs possessions. Le roi confirme ici sa précédente charte, en particulier concernant : Ponsnascentus cum ecclesiis duabus et manso indominicato et appenditiis suis. La villa  comporte maintenant deux églises, une mense domaniale (ce qu’on peut traduire par franc-alleu) et ses dépendances . La présence des deux églises laisse à penser qu’une des dépendances, peut-être éloignée, dispose d’un oratoire propre. A moins qu’un des deux oratoires de la villa soit réservé aux religieux, l’autre étant délaissé aux hommes de saint Germain (serfs du domaine).

864 (sans autre précision) - Décret du concile de Piste  confirmant les possessions de l’abbaye Saint-Germain864 (sans autre précision) - Décret du concile de Piste  confirmant les possessions de l’abbaye Saint-Germain

Dans cette nouvelle confirmation, accordée par les 21 évêques de Gaules convoqués près de Rouen par le roi et signataires de la charte, figure Pons Maxentus ad integrum . Les moines font dire aux évêques conciliaires qu’ils possèdent la villa dans son intégralité. Cela sous-tend que la restitution de 853 n’était pas chose aisée. Les églises ne sont pas mentionnées, non plus que les dépendances. A noter que la graphie Nascencius est abandonnée au profit de Maxentus.

11 juin 884 - Diplôme de Carloman, roi des Francs, confirmant les possessions de Saint-Germain11 juin 884 - Diplôme de Carloman, roi des Francs, confirmant les possessions de Saint-Germain

Cette charte reprend les termes de la précédente avec toutefois la variante toponymique du concile de Piste légèrement corrigée : Pons-Maxentius cum ecclesiis duabus et manso indominicato et suiis appendiciis .

28 octobre 886 – Privilège de Charles le Gros, empereur d’Occident, confirmant les privilèges et les bulles précédents28 octobre 886 – Privilège de Charles le Gros, empereur d’Occident, confirmant les privilèges et les bulles précédents

Parmi toutes les possessions de Saint-Germain figure toujours Pons Maxentius, mais il n’est plus question ni d’églises ni de dépendances. Ont-elles été détruites par les Normands à la suite du Siège de Paris (885-887) ? L'empereur Charles le Gros, en effet, avait fait lever le siège après avoir promis de verser aux Normands un tribut de sept cents livres d'argent et avoir autorisé le pillage de la Bourgogne.

1176 - Contrat de pariage entre l’abbé de Saint-Germain d’Auxerre et le comte de Sancerre1176 - Contrat de pariage entre l’abbé de Saint-Germain d’Auxerre et le comte de Sancerre

Les . Ce droit de garde est onéreux et les moines cherchent à s'y soustraire. Le contrat de pariage de 1176 intervient dans ce contexte. de Sancerre (1132-1191), fils du comte de Blois Thibault II (1085-1152), qui semble désormais détenir la moitié du domaine de Ponessant, percevra la moitié des revenus de la potestatem Pontis-Nascentiis appartenant à Saint-Germain et les moines percevront la moitié de ce qui appartient au comte, les officiers de la terre (ministri) étant communs aux deux cocontractants. Le scribe à cette occasion revient à la toponymie première.

1188- Bulle du pape Clément III1188- Bulle du pape Clément III

Le pape Clément III (1187-1191), dans une bulle des Ides de mai 1188 adressée à l’abbé Raoul, énumère toutes les églises et les biens qui dépendent de l’abbaye Saint-Germain, en particulier quidquid habetis apud Pontem-Nascentem, sans autre précision.

1269 - Le comte de Sancerre débouté de ses revendications sur Ponessant1269 - Le comte de Sancerre débouté de ses revendications sur Ponessant

A la Pentecôte 1269, le Parlement de Paris déboutait , roi de Navarre, agissant pour le compte de son parent Jean Ier comte de Sancerre, arrière-petit-fils d’Etienne Ier, de sa revendication sur de prétendus droits sur la terra de Pont-Nessant, au motif que la vente de la « villa » de La Ferté-Loupière consentie par Etienne à son oncle Guillaume de Courtenay-Champignelles avait éteint lesdits droits et que la garde était transférée au roi de France.

1577- L’abbaye de Saint-Germain contrainte de vendre Ponessant

Les moines de Saint-Germain, pour acquitter le don gratuit (impôt extraordinaire sur le Clergé) réclamé par Henri III pour faire face aux dépenses de la guerre civile, vendent leur franc-alleu de Ponessant à un parent de l’abbé, dont l’héritier Rodolphe de Beaucaire se défera en 1617 au profit de Guillaume de Montigny (1575 – 1641), seigneur des Hâtes (Perreux) et gouverneur de Château-Thierry. Les Montigny resteront seigneurs de Ponessant jusqu’à la Révolution.

Il subsiste dans le hameau de Ponessant une chapelle du XIIIe s., jadis placée sous le vocable de saint Georges  et aujourd’hui déconsacrée, ainsi que le moulin sur l’Ouanne.

La Grange Rouge

Villa de la Grange Rouge.

La possession de La Grange Rouge, fief de la seigneurie de Champignelles, est suivie depuis au moins la seconde moitié du XVe s. avec Lancelot des Barres, seigneur de Hautefeuille (Malicorne) et des Haymes près Melleroy (Loiret), lui-même fils du seigneur de Chaumont-sur-Yonne.

Le fief passera à sa petite-fille Marguerite, dame d’Hautefeuille et de Fontaine-l’Hermite (Perreux), épouse de Pierre du Plessis, conseiller et maître d’Hôtel de Catherine de Médicis, seigneur de Périgny (Loir-&-Cher). Jean du Plessis, leur fils, est seigneur d'Asnières et de La Grange Rouge. La petite-fille de ce dernier, Claude, laissera ces fiefs à son fils Edmé Gaston de Lenfernat, capitaine au régiment de Condé-Cavalerie, seigneur de La Jacqueminière et d’Asnières. Son petit-fils, Gaston-Joseph de Lenfernat, vendit Asnières et La Grange Rouge en 1766 au lieutenant-général de Rogres de Lusignan, marquis de Champignelles.

Au XIXe s., La Grange Rouge fut la maison de campagne d'Ambroise Challe (1799-1883), maire d'Auxerre et président de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne.

Donzy

En 1868, à Donzy, Ambroise Challe a identifié à 50 cm de profondeur de massives et vastes substructions. La fouille a également livré les restes de larges tuiles à rebord et les débris de colonnette et de chapiteaux, ainsi qu'une monnaie de Constantin, permettant de caractériser les ruines d'une villa gallo-romaine.

Donzy formait une petite seigneurie de la châtellenie de La Ferté-Loupière au manoir ancien de la Coudre. Elle comportait un moulin sur l’Ouanne tenu à bail emphytéotique de l’abbé des Echarlis. Parmi ses derniers seigneurs figurent Pierre de Certaines (°1620-1666), chef d'escadre des armées navales, seigneur des Pinabeaux, de Donzy, de Saint-Denis et des Hastes, fils de Jeanne de Martinet, dame des Pinabeaux et de Fricambault. Donzy passera à son beau-frère Charles Le Maistre de La Robie, baron de Grandchamp, seigneur des Pinabeaux, puis à  Melchior de Jordy de Cabanac, baron de Grandchamp, enfin à sa petite-fille, Anne Marie Madeleine, comtesse de Laffémas, dame des Pinabeaux, qui vendit Donzy à Charles Louis Texier, comte d'Hautefeuille, colonel du Régiment de Normandie, dernier seigneur du lieu.

Le Moulin Rouge

Le fief appelé Le Moulin-Rouge, avec ses douze arpents de vigne et son moulin sur le Branlin, dépendait du Temple de Chambeugle dont le preceptor était le frère Guy en 1207, date à laquelle l’évêque d’Orléans prononçait une sentence arbitrale au sujet du droit d’usage que les templiers fratres Templi de Campobugle prétendaient avoir, eux et leurs hommes, dans les bois d’Augalon seigneur de Prunoy. Après la chute du Temple, ses biens furent dévolus vers 1313 aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Le dernier commandeur de Chambeugle fut en 1409 le frère Jehan Bridaut, après quoi la commanderie fut rattachée à Saint-Marc d’Orléans. En 1783, le Moulin-Rouge rapportait à l’Hôpital 260 livres.

  1. Auguste Mathieu Geffroy, Notices et extraits des manuscrits […] conservés dans la Bibliothèque de Suède, Paris, Imprimerie Impériale, (lire en ligne), p. 69 et s.
  2. Auguste Longnon, Pouillés de la province de Sens, Paris, C. Klincksieck, (lire en ligne), page II
  3. Maximilien Quentin, Cartulaire général de l’Yonne, deuxième volume, Auxerre, Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, , p. 348
  4. Ambroise Challe, « La Puisaye et le Gâtinais dans le département de l’Yonne », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne,‎ , p.141
  5. Abbé Jean Lebœuf, Mémoires concernant l'histoire ecclésiastique et civile d'Auxerre, t.2, Paris, chez Durand, libraire, rue S. Jacques, , p.168
  6. Maximilien Quantin, Cartulaire général de l'Yonne : Recueil de documents authentiques pour servir à l'histoire des pays qui forment ce département, volume I, Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, Imprimerie Perriquet et Rouillé, , p. 66
  7. a b et c Maximilien Quantin, Cartulaire général de l'Yonne : Recueil de documents authentiques pour servir à l'histoire des pays qui forment ce département, volume I, Auxerre, Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, Imprimerie Perriquet et Rouillé, , p. 91
  8. Maximilien Quantin, Cartulaire général de l'Yonne : Recueil de documents authentiques pour servir à l'histoire des pays qui forment ce département, volume I, Auxerre, Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, Imprimerie Perriquet et Rouillé, , p. 88
  9. Maximilien Quantin, Cartulaire général de l'Yonne : Recueil de documents authentiques pour servir à l'histoire des pays qui forment ce département, volume II, Auxerre, Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, Imprimerie Perriquet et Rouillé, , p. 277
  10. Ambroise Challe, La Puisaye et le Gâtinais, P. 111, Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne de l’Yonne,
  11. Maximilien Quentin, Cartulaire général de l'Yonne : Recueil de documents authentiques pour servir à l'histoire des pays qui forment ce département, volume II, Auxerre, Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, Imprimerie Perriquet et Rouillé, , p. 387
  12. (la) Max. Quantin, Recueil de pièces pour faire suite au Cartulaire général de l’Yonne, Auxerre, Société des Sciences historiques et naturelles de l’Yonne, , p. 324
  13. Max. Quantin, Répertoire archéologique du département de l'Yonne, vol. 1, Paris, publié par ordre du ministre de l'instruction publique, imprimerie impériale, , p. 148
  14. Ambroise Challe, « La Puisaye et le Gâtinais dans le département de l’Yonne, p.168 », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne,‎
  15. Abbé M. TERRE, curé de Villeblevin, « Huit siècles de vie seigneuriale à Chaumont-sur-Yonne », Bulletin paroissial,‎
  16. Ambroise Challe, « Fouilles de Donzy », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne,‎ , p. 150
  17. Coutumes générales du Bailliage de Troyes en Champagne, Paris rue Saint-Jacques, Hérissant fils, libraire, , p. XVII
  18. Emile Mannier, Ordre de Malte, les commanderies du Grand-Prieuré de France, reprint Gérard Monfort, , p. 172


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