Saint-Martin-sous-Montaigu
Localisation
Saint-Martin-sous-Montaigu : descriptif
- Saint-Martin-sous-Montaigu
Saint-Martin-sous-Montaigu est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté. C'est un village viticole, dont une partie est classé dans l'appellation Mercurey.
Géographie
Localisation
Situé en Bourgogne, dans le département de Saône-et-Loire (Côte chalonnaise), à environ 10 kilomètres au nord-ouest de Chalon-sur-Saône. C'est un village viticole.
Communes limitrophes
Mercurey | ||||
Saint-Mard-de-Vaux Saint-Jean-de-Vaux |
N | Mellecey | ||
O Saint-Martin-sous-Montaigu E | ||||
S | ||||
Saint-Denis-de-Vaux |
Accès et transports
Située à proximité des grands axes de circulation, à 13 kilomètres de l'autoroute A6 (Chalon-sur-Saône), à 7 kilomètres des voies ferrées Paris-Lyon-Marseille et 21 kilomètres du TGV (Le Creusot) et à 8 kilomètres de la route nationale 80 Chalon-Moulins.
Géologie et relief
Village viticole, dans un paysage vallonné. Les sols sur lesquels se sont déposés les sédiments marno-argilo-calcaires des mers jurassiques (230 à 135 millions d'années). Les roches qui dominent Saint-Martin-sous-Montaigu, sont de la période du Jurassique moyen et début du Jurassique supérieur. Une couche assez épaisse de marnes grises forme le sous-sol (époque de l'oxfordien). Une deuxième crête rocheuse est formée par le calcaire que l'on appelle la dalle nacrée.
Le vignoble est implanté sur des sols argilo-calcaires provenant du soubassement rocheux calcaire d'âge jurassique. On retrouve sur ces sols argilo-calcaires des sols lourds, des sols pierreux et d'autres un peu plus sableux. L'altitude de la commune va de 200 mètres (à l'orbise) jusqu'à 397 mètres (au lieu-dit du Chatelet).
Lieux-dits
Voici les lieux-dits du vignoble du village :
- Appellation « village » : la Pidancerie, les Libertins, les Eriglats, en Boussoy, le Chatelet, Vignes de Chateaubeau, Sous les Roches, les Vignes Blanches, la Châgnée, les Arotes, le Cray, les Hattes, la Ratte, au Retrait, a la Ponsote, en Marrian Froid, les Bouères, les Bourguignons, Sur le Teu, la Grelode, la Moinerie et la Mourandine.
- Appellation « premier cru » : le Clos des Montaigus, le Clos Paradis, la Chassière, les Fourneaux, le Clos des Fourneaux et les Ruelles.
Hydrographie
Une rivière traverse le bas du village, elle se nomme l'Orbise.
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L'Orbise vers un des lavoirs de la commune.
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L'Orbise avec passerelle.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 17,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chalon-Champforgueil », sur la commune de Champforgeuil à 9 vol d'oiseau, est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 736,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,7 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Ensoleillement
Les valeurs d'ensoleillement de 1991 à 2010 (en nombre d'heures) de Dijon et Mâcon, Saint-Martin-sous-Montaigu étant située entre ces deux villes.
Mois | Jan | Fev | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aou | Sep | Oct | Nov | Dec | Année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Dijon | 63,9 | 94,4 | 151,3 | 185,4 | 212,3 | 239,1 | 248,3 | 233,6 | 181,3 | 117,2 | 67,8 | 54,2 | 1848,8 |
Mâcon | 61,9 | 91,5 | 154,9 | 182 | 212,9 | 245,3 | 267,7 | 242,4 | 185,6 | 116,9 | 70,3 | 50,5 | 1881,9 |
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Histoire
Préhistoire et antiquité
Le lieu-dit du le Gros Theu (une énorme roche), a vu la mise au jour de pierres taillées, témoins de la présence de l'homme préhistorique à Saint-Martin. Un sondage effectué au pied de la corniche de Châteaubeau et au Châtelet a révélé la présence d'un magma de chevaux et d'un camp préhistorique, avec mur d'enceinte en arc de cercle, qui remonterait au Néolithique. Par la suite, le site a été occupé par les Gallo-romains. Ce sont les Romains qui ont implanté de la vigne dans ce village. L'empereur romain Domitien, en 92, ordonna l'arrachage partiel des vignes dans le Midi et en Bourgogne afin d’éviter la concurrence. Mais Probus annula cet édit en 280. Dans une maison, découverte d'une stèle gallo-romaine de la déesse Epona. Les Mérovingiens se sont à leur tour installés dans le pays, comme en témoigne la présence de sept sépultures découvertes près de Châteaubeau.
Moyen Âge et Renaissance
Pendant cette période, est construit le château de Montaigu par Robert le Valentinois, comte de Chalon (aux alentours de 950); ce château possède de la vigne sur un côté. En 1180, elle passa sous l'autorité d'Hugues III, duc de Bourgogne qui l'attribua à son fils Alexandre (ceci voit le début de la lignée des "Montaigu-Bourgogne"). Un seul seigneur (Guillaume) y réside de manière permanente. En 1348, à la mort d'Henri de Montaigu, le château est partagé entre le duc de Bourgogne et la famille Damas, et le lieu n'est plus occupé que par un prévot et une petite garnison. En février 1371, le duc de Bourgogne décide une grosse campagne d'achats de vin, il en fait acheter une quantité notable à Montaigu. C'est à Montaigu encore que Méliore, l'envoyé du pape, trouva à acheter du vin qui sera par la suite recherché par la cour pontificale. Philippe le Hardi fut détenteur de la moitié du fief de Montaigu, en 1392 il en fit le partage et en donna une partie à Philippe le Bon, qui contribua à sa réputation. Le château de Montaigu tomba dans les mains des rois de France en 1477, à la mort du duc de Bourgogne Charles le Téméraire.
Période moderne
Pendant les guerres de Religion, la garnison de Montaigu, qui est du parti du roi, n'hésite pas à faire des incursions sur le territoire de Chalon, ville ligueuse. Les chalonnais font appel au duc de Nemours, gouverneur du Lyonnais, qui vient investir la forteresse de Montaigu en 1591. Le roi Henri IV décide peu après de démanteler tout château féodal qui pourrait nuire à l'autorité royale. Quelques pièces de canon sont dressées sur le lieu-dit du Theurot de la Perche et de là on démantèle la forteresse de Montaigu,.
Période contemporaine
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Ce qu'il restait du château de Montaigu servit de logements et d'entrepôts pour des vignerons ; puis en 1803, les restes de la forteresse furent vendus à un maçon du Bourgneuf, pour servir de carrière de pierres. C'est le marquis Verchère d'Arcelot qui, en juillet 1823, devint acquéreur des ruines de ce château,. Il prit la décision d'y installer un ermite, qui fut un dénommé Boulard, pour lequel il fit construire une maisonnette de deux pièces surmontée d'une croix et qu'on appellera l'oratoire. Il quitta les lieux vers 1830 mais eut un successeur : Jean Rougeot, qu'on retrouva chez lui le , mort assassiné.
Au siècle, le vignoble de Mercurey s'étendait sur les communes de Mercurey, Bourgneuf Val d'Or, Touches et Saint-Martin-sous-Montaigu. Avant le Phylloxéra, le territoire de Mercurey comptait 300 hectares de vignes, celui de Touches et Bourgneuf Val d'Or 400 hectares et celui de Saint-Martin-sous-Montaigu 300 hectares. Le phylloxéra est apparu dans ce vignoble en 1878, et le mildiou en 1885. Après le phylloxéra, le vignoble fut reconstitué en 1902. En 1899 un classement (Revue des viticulteurs) des climats de la Côte chalonnaise est établi :
- Première classe rouge (les Naugues, les Crêts, le Voyen, les Champs Martin, les Combins, Clos de l'Évêque, le Clos Druard, le Clos Migland, en Moutot, en Mauvarenne, Les Veley, en Sazenay, Clos Marcilly, le Theurot, le Clos du Roy, le Clos des Corvées, Champ Renard, La Chassière, la Roche, le Paradis, les Atres, les Fourneaux, les Ruelles et Libertin)
- Deuxième classe rouge (Croichot, les Chaseaux, Tonnerre, Vignes Blanches, Cortechats, Grandes Plantes, les Caudroyes, Poizot, Châteaubeau, les Châgnées, Montaigu et Retrait)
- Première classe blanc (la Rochelle, Teurot de la Perche et Poizot)
À la fin du siècle, il y a dans le village 3 exploitants de carrières, 1 meunier, 1 facteur de vin, 1 voiturier marchands de vins, 4 loueurs d'alambics, 2 bouilleurs, 2 aubergistes, 1 mercier et 2 marchands de tissus.
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Le est instituée l'appellation Mercurey par le tribunal de Chalon-sur-Saône dont Saint-Martin-sous-Montaigu fait partie. Les années 1920-30, voient s'abattre sur le vignoble le mildiou (1926), la grêle (1927 et 1928) et des gelées importantes (1930 et 1932). Le est créée par l'INAO, l'appellation Mercurey, dont une partie des vignes de Saint-Martin-sous-Montaigu est englobée dans cette appellation. Une modification de l'AOC intervient avec la reconnaissance de cinq premiers crus en 1943 (le Clos du Roy, le Clos-Voyen, le Clos Marcilly, le Clos des Fourneaux et le Clos des Montaigus), ces deux derniers font partie de la commune. Aux environs des années 1950, il est recensé 2 épiciers, 1 aubergiste, 1 mercier, 1 receveur-buraliste, 1 marchand de vins, 6 loueurs d'alambics, 1 messager, 1 garde-champêtre et 1 entrepreneur de transports en commun. 1981 voit la fusion des syndicats viticoles de Mercurey et de Saint-Martin-sous-Montaigu. En 1988, sont reconnues de nouvelles délimitations de premier cru (tous les premiers crus actuels). 1990 voit le jumelage de la commune avec Corcelles-près-Concise (Suisse).
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Pendant la canicule de 2003, les vendanges débutent mi-août, soit environ un mois plus tôt que la moyenne habituelle. Le 28 et a eu lieu pour la troisième fois pour cette appellation, la Saint-Vincent Tournante dans les villages de Mercurey et Saint-Martin-sous-Montaigu et qui a attiré environ 100 000 personnes sur les deux jours.
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Toponymie
Dans le cartulaire de Saint-Vincent de Chalon en 1296 de ce village sous le nom de Sancto-Martino sub Monte Acuto. Il doit son nom à Saint-Martin (évêque de Tours) en 371. Aux .
Montaigu est issu du latin mons, « mont » et acutus (« aiguisé, rendu aigu »), qui a suivi la même évolution que l'adjectif en français, désignant littéralement un « mont aigu ».
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Héraldique
Blason | D'azur à l'épée basse d'or et à la crosse du même passées en sautoir ; au chef bandé d'or et d'azur et à la bordure de gueules ; au franc-canton d'argent brochant sur le tout. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Saint-Martin-sous-Montaigu dans la littérature
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