Chissey-en-Morvan
Localisation
Chissey-en-Morvan : descriptif
- Chissey-en-Morvan
Chissey-en-Morvan est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
Situation, description
Chissey-en-Morvan est à 19 Autun, à la pointe nord du département de Saône-et-Loire (dont elle est la commune la plus septentrionale), jouxtant la Nièvre au nord et la Côte-d'Or au nord-est ainsi qu'une exclave de la Côte-d'Or au nord-ouest (la commune de Ménessaire). Elle est dans la partie centre-est du parc naturel du Morvan.
Le bourg est bâti dans la vallée du Ternin, à la confluence du ruisseau de Blanot, son petit affluent de rive gauche (côté est). La commune est traversée par la D 980 joignant Saulieu (cccc .
Le point culminant de la commune est à 607 .
Communes limitrophes
Moux-en-Morvan (Nièvre) |
Blanot (Côte-d'Or) |
Villiers-en-Morvan (Côte-d'Or) |
||
Ménessaire (exclave de la Côte-d'Or) |
N | Savilly (Côte-d'Or) | ||
E | ||||
S | ||||
Cussy-en-Morvan | Lucenay-l'Évêque |
Villages, hameaux, lieux-dits, écarts
Bois des Avertz, Bas-de-Commeillon, Berthauds, Bonair, Bouley, Bulle, Breuil, Chaumes-Contantin, Chaumien, Chaumoux, Côme-des-Brus, Comme-au-Levain, Comme-Grain, Crots-Barbizots, Dyarde, Fiole, Fontaine, Fravelle, Gagère, Garenne, Goulots, Gouttes, Guidon, Guyards, Haut-de-la-Fiole, Larrey, Latois, Loizards, la Maladière (figure au terrier de Lucenay dressé en 1460 par Simon Le Pelletier (archives de M. de Ganay à Visigneux), non retrouvé au cadastre de 1827), les Méloisses, Meix-Vougeot, Mont-Toiron, Motte, Mouche, Mouilles-Simonot, Palaisot, Place, Plaine, Près, Ravine, Ravril, Repas, Roche-Dureuil, Roquets, Rougeat, Rue-Chagnot, Rue des Chamiats, Ruisselle, Soitures, Sous-les-Roches, Sous-Richard, Souvert, Valouze, Vauchezeuil, Vaussery, (Vaulcery), Verpillière.
Hydrographie
- Le Ternin, affluent de l'Arroux et sous-affluent de la Loire, est le principal cours d'eau sur la commune ; il la traverse du nord-ouest au sud-est. Tous les autres cours d'eau sur la commune sont ses affluents, dont les principaux sont, d'amont en aval :
- La Plaine (rive gauche, côté est), qui vient de Blanot, arrose Effours (sur Blanor), entre sur la commune à Fravelle et conflue aux Roquets entre le château et l'église ; dont :
- le ruisseau de Villiers, qui parcourt ses derniers 550 m sur la commune et confluer ai pont de la Planche Magnien ;
- le ruisseau des Prés du Prix, qui cient de Savilly et conflue aux Guyards ;
- le ruisseau de la Gagère, qui conflue à Souvert.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 16,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Autun », sur la commune d'Autun à 19 vol d'oiseau, est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 857,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- « », sur google.fr/maps (consulté en ).
- « Chissey-en-Morvan, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
- Baudiau 1866, p. 471.
- Baudiau 1866, p. 468.
- Baudiau 1866, p. 469.
- Baudiau 1866, p. 459.
- Roland Niaux, « », sur sites.google.com/site/vniaux, (consulté en ).
- Dictionnaire topographique de la France.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
Chissey-en-Morvan, autrefois Chisseium - Chaissey, 1260 - Cessy, 1271 - Chaisseyo, 1293 - Chissiacus avant 1312 - Chissey, 1382 - Chissey-en-Royauté et Chissey-en-Duché, 1757 - Chissey-en-Morvant, 1783 - Chissey-en-Morvan an X. Le nom de la commune proviendrait du nom d'homme Cassius.
Héraldique
Blasonnement :
« D'azur à trois tours d'or maçonnées de sable, à la bordure componée d'argent et de gueules. »
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- [Dauzat & Rostaing 1963] Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éd. Larousse, (OCLC 299732199).
Héraldique
Blasonnement :
« D'azur à trois tours d'or maçonnées de sable, à la bordure componée d'argent et de gueules. »
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Histoire
Antiquité
On trouve encore quelques vestiges de la voie romaine qui allait de Autun à Sens par les montagnes du nord-est. À l'époque gallo-romaine, il y avait peut-être un relais de poste. C'est sur cette voie qu'est passé l'empereur Julien, venu délivrer Autun que les barbares assiègent en 356. Au nord il y a deux voies, se rejoignant à Alligny-en-Morvan : l'une emprunte la montée de Pierresaut, surplombant le bourg, et sur le chemin de la crête file en direction du nord, c'est l'ancienne voie romaine ; la seconde suit la vallée du Ternin.
De Chissey, d'autres voies partent en direction de : Villiers-Brazey, Savilly et Bard-le-Régulier au nord-est et l'est ; et Ruisselle, Cussy et Anost à l'ouest. Elles se raccordaient toutes avec les voies principales, reliant Autun.
Moyen Âge et jusqu'à la Révolution
Au temps de la féodalité, la justice du bourg se divisait sur trois seigneuries :
- celle du seigneur du château de Chissey-en-Morvan. Elle ne comprenait que son manoir et ses dépendances : Fontaine et La Verpillière. Selon la délimitation réalisée en 1608, elle suivait le cours de la rivière, en remontant jusqu'à la Côme-des-Brus, du chef qu'elle tirait à Ruisselle à la maison en ruines de Guillemain de Buffières, elle côtoyait le ru de Souvert et reprenait le cours de la rivière. Fief en toute justice, elle mouvait de l'évêché d'Autun ; mais ses dépendances relevaient du duché de Bourgogne. Le château a reçu la visite de Napoléon, à son retour de l'île d'Elbe ; il y passa la nuit du avant d'aller décorer l'abbé Rasse au relais de poste de Pierre Écrite.
- celle de l'évêque d'Autun s'étendait sur une autre partie du bourg. La justice se rendait sous un gros orme au nord de l'église. Les officiers du prélat y venaient quatre fois par an tenir leurs "Jours". En 1568, des gens s'opposèrent à l'exercice de la juridiction épiscopale. Le procès qui s'ensuivit confirma les droits de l'évêque. Le , le bailli de Lucenay condamna Marie Robelin femme Roidot à 14 sous d'amende pour avoir traité Marie Berthaud de "Vaudoise". L'évêque avait droit de haute justice également sur Souvert, où le bailli de son Excellence venait quatre fois l'an tenir ses "Jours".
- celle de la maison-forte de La Mothe-Chissey formait une terre en toute justice dans la mouvance du duché de Bourgogne, située à l'est du bourg ; dans une prairie traversée par le ruisseau du Blanot se trouve à un endroit dit des Roquets une Maison forte de la Mothe-Chissey, connue également sous le nom de Maison forte des Roquets. Le possesseur était seigneur laïc de l'église et avait des droits de dîme dans toute la paroisse ; mais il devait au curé une portion congrue de 300 livres.
Au sud-est se trouve Souvert avec sa maison seigneuriale de Souvert, qui était autrefois alternatif avec Lucenay. Les dîmes se partageaient entre le seigneur des lieux, celui de Chissey, le curé et l'évêque. Ce hameau était alternatif de Lucenay-l'Évêque.
Le château de La Prée (Pratum) est un manoir du siècle situé sur la rive droite du Ternin, à l'ouest du bourg, possédant des tourelles. Ce fief était en 1404 à Andoche de Chissey, qui en fait aveu. Il passe ensuite à la Maison du Buy.
Vaulsery (Valserinus) est situé dans une gorge au-dessus de La Prée ; il y avait là autrefois un manoir dit La Grande Maison. Cette seigneurie avec haute justice mouvait en partie de la baronnie de Lucenay, et en partie de celle de Menesserre (Ménessaire). Son possesseur jouissait du droit de chasse dans toute la baronnie de Lucenay. Au siècle un habitant de ce hameau, Emiland Pautot, chef d'une bande de pillards, dévasta à leur tête le château de Monthelon, commettant moult exactions sur les biens et les personnes. Condamné à être pendu et étranglé ; il le fut à Autun le ; ses biens furent confisqués au profit du seigneur.
Le manoir de Commegrain, avec justice et juridiction, était au siècle la possession d'une famille de ce nom. Les ruines du manoir étaient encore visibles au siècle, à l'orée d'un bois. Jean de Commegrain, Ostelin de Commegrain et Jeanne de Commegrain vendirent le fief à Andoche de Chissey, qui en fit aveu à l'évêque d'Autun, Milon de Grancey, en 1401. Guillaume de Chaulgy, parent d'Andoche, en fit de même en 1413, son fils Jean de Chaulgy avait épousé N... de Chissey, dame de Vaulcery et de Commegrain, fille d'Erard de Chissey.
Ruisselles, selon l'abbé Baudiau, est peut-être le Rioscella du testament de Varé. Ce hameau était jadis alternatif avec Cussy. Il fut totalement incendié en 1828, puis partiellement par deux fois en 1858. Jacques de Chaulgy jouissait de la totale justice en 1482 sur le meix Vougeot. Les habitants étaient sujets du seigneur du Buy, mais devaient néanmoins le guet et la garde au château de Chissey. Ils étaient tenus de moudre leurs grains au Moulin de Buy. Toutefois Philibert de Clairon leur permit de réédifier l'ancien moulin du lieu-dit Bulle et il leur fournit à cette fin le bois et les meules, à la condition qu'il serait mouvant, virant, tournant à la Saint Michel venant, et qu'il lui payeraient le droit ordinaire. Le , Frédéric de Loisey et son épouse Marguerite de Cléron affranchissent Lazare Guyotat et son épouse pour la somme de 750 livres. En 1686, le fils de ces gens était juge de Buy. Le seigneur de cette terre l'échangea en 1777 à celui de Chissey pour ses droits à Buy. Le hameau de Ruisselle était alternatif de Cussy-en-Morvan.
Valouze était une dépendance de la seigneurie de Menessaire (Ménessaire), dont les habitants en 1609 se reconnaissaient justiciables, mainmortables et corvéables du baron et confessèrent qu'ils lui étaient redevables solidairement de 4 livres et 6 sous de taille à la Saint Lazare, 15 boisselets de froment, 4 de seigle et 9 et demi d'avoine à la Saint-Martin, plus pour champoyer leur bétail, tant gros que menu, dans la forêt de Patué, prendre bois-mort et mort-bois, une poule et deux boisselets d'avoine.
'Buy' (Boxum), aujourd'hui Buis, situé sur l'ancienne voie romaine, au nord-ouest, était selon certains savants la maison de campagne de la reine Brunehaut, au temps où elle s'était retirée à Autun. Dans le champ situé devant le château de Buis furent découvertes des ruines, mêlées de couches de charbon et de médailles mérovingiennes. D'aucuns pensent que ces ruines remontent aux Sarrasins en 731. La seigneurie de Buy était une terre en toute justice, mouvant de la châtellenie de Liernais. L'ancien château fut démoli en 1781 et reconstruit par celui toujours en place aujourd'hui. Sa haute justice comprenait Buy, La Prée, Ruisselles et Chaumien, s'exerçait à Saulieu, en 1732, par emprunt de territoire. Ce fief appartenait au siècle à la famille de Buy. Les habitants devaient au seigneur de Liernais les droits de messerie, de tailles, donnant six vingt-deux livres, en 1675[réf. nécessaire].
Près du hameau du Buis existait un lieu-dit la Maladière et une maladrerie existait à Chissey-en-Morvan, ce toponyme n'est pas restitué sur la section cadastrale de 1827 mais figure au terrier de Lucenay dressé en 1460 par Simon Le Pelletier (archives de M. de Ganay à Visigneux).
La Maison seigneuriale de Vaucheseuil, dans les bois (Vallis Silvarum), mouvait en fief de Lucenay et en arrière-fief de Ménessaire (Mennessere), Jean de Ternan en fit aveu en 1341 de par sa femme, fille de Marguerite d'Aligny qui le porta à son époux messire de Nuerre. En 1397, Hugues et Andoche de Chissey, enlevant les matériaux de cette maison, furent assignés par l'évêque pour cet acte et pour devoir non fait. Le , ils étaient 9 ténementiers, auxquels Jean de Lugny, baron de Messerre accorda les droits d'usage et de pacage aux bois des Avertz et des Latois, pour une rente de trois sous quatre deniers, par feu, deux boisselets d'avoine et une poule. Le seigneur de Liernais avait droits de messerie, de tailles, donnant six vingt-deux livres sur les habitants de ce lieu et de Buy près Chissey en 1675.[réf. nécessaire] Le comte de Villebertin vendit le fief en 1711 à Roch de Courroy dont la veuve, Claude de Mauroy, le repassa 9 ans après aux Buffot de Millery. Gabriel-François de Millery l'aliéna en 1755 à Louis-François de La Coste, seigneur de Buy, qui la céda à Claude Lévite de Flacellière. Étienne Liogeau, son fils, l'a repassé à Léger Guyotat, dit marquis de Messerre. Elle appartient en 1866 à son gendre Fernand Jacquinot. En 1814, dans les Bois dit les Latois, s'assemblèrent jusqu'à 2 000 paysans favorables à Napoléon et qui résistèrent aux armées d'occupation luxembourgeoises et autrichiennes ; ils étaient connus sous le nom de Bandes de Saulieu,.
Palaiseau (Palatiolum), partagé entre trois communes, faisait autrefois partie des domaines du bienheureux Varé. Celui-ci donna cette terre en 706 au monastère de Saint-Andoche de Saulieu, qui inféoda cette terre le à Guillaume de Clugny, seigneur de Messaire (Messerre), parce que depuis 28 ans estant demeurée en friche à cause des pestes et autres maladies contagieuses, et des ravages des gens de guerre cette terre ne rapportait rien. Andoche de Clugny, fils de Guillaume, se reconnaît en 1414 homme lige des chanoines, à cause de ce fief. Le roi l'ayant donné plus tard à la famille Brulart, il passa en 1730 à Philippe Barbuat, conseiller du roi au Parlement de Dijon. Les habitants de ces lieux étaient autrefois francs-bourgeois à Saulieu, en payant 20 deniers au chapitre.
En 1789, Chissey-en-Morvan, qui est divisé en Chissey-en Royauté et en Chissey-en-Duché, dépend du bailliage de Saulieu et de la recette d'Autun.[réf. nécessaire]
Temps modernes
En 1865, la superficie de la commune est de 2 990 ha dont 424 .
- Roland Niaux, « », sur sites.google.com/.../montbeuvray (consulté en ).
- Archives de l'évêché d'Autun. Cité dans Baudiau 1866, p. 468.
- Baudiau 1866, p. 468-469.
- Baudiau 1866, p. 469.
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- Archives du château de Buy. Cité dans Baudiau 1866, p. 470.
- Baudiau 1866, p. 471.
- « », L'histoire de St Martin de la Mer, village en Morvan, sur pierre.collenot.pagesperso-orange.fr (consulté en ).
- Baudiau 1866, p. 59, 471.
- Terrier de Mennesserre, manuscrit de G. Moreau. Cité dans Baudiau 1866, p. 60.
- Courtépée, nouv. édit., t. IV. Cité dans Baudiau 1866, p. 60.
- Baudiau 1866, p. 60.
- Baudiau 1866, p. 458.
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