Thieffrans
Localisation
Thieffrans : descriptif
- Thieffrans
Thieffrans est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants se nomment les Thieffranois et les Thieffranoises.
Géographie
Description
Thieffrans est un village rural de Franche-Comté situé dans la Haute-Saône et limitrophe du département du Doubs, situé à 18 Vesoul, 37 Besançon et 37 Montbéliard.
La commune est traversée par la LGV Rhin-Rhône.
Communes limitrophes
Hydrographie
Le territoire communal est drainé au nord par le ruisseau des Grouvots et est limité au sud par le lit de l'Ognon, un affluent gauche de la Saône et donc un sous-affluent du Rhône.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 17,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villersexel Sa », sur la commune de Villersexel à 10 vol d'oiseau, est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 037,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,4 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
En 1843, dans la presse locale, la commune est appelée Thieffrans-lès-Montbozon.
Histoire
- La terre de Thieffrans a appartenu durant les XVe et XVIe siècles à la famille seigneuriale Mouchet de Château-Rouilliaud puis passa au XVIIe sous la domination de la famille De Falletans.
- En 1712, les terres de Thieffrans, Busy et Fontenelle furent érigées en marquisat sous le nom de Falletans.
- Outre le moulin de la Rouchotte, la commune possédait une tuilerie et deux huileries. Exploitation d'une sablière. La broderie au crochet est une branche d'industrie qui a remplacé à Thieffrans la fabrication des chapeaux de paille.
Quartiers et lieux-dits
Les Graviers
Quelques maisons composent ce hameau situé aux abords de l'Ognon (Franche-Comté).
Le moulin de la Rouchotte
Cette usine fut restaurée à neuf dans le courant de 1836. Il se compose alors de six moulins à blé, deux ribes, une huilerie et une scierie ; de vastes bâtiments d'exploitation, logements, grangeries. De par sa position entre les deux considérables forges de Bonnal (Doubs) et Montagney-Servigney, à proximité de villages populeux et du marché à grains important de Rougemont, assure à cette usine une clientèle sans concurrence.
En 1838, Joseph Gauthier (maître de forges) le « Napoléon des forges », amodiateur du moulin, demande par une pétition, la permission d'établir un cylindre à étirer le fer avec deux fours à réverbères pour le chauffage des barreaux de fer destinés à l'étirage. Les deux fours à réverbère furent prévus pour consommer annuellement huit à dix mille hectolitres de houille provenant des mines de Saint-Étienne et de Rive-de-Gier, pour obtenir annuellement, par l'étirage au cylindre, dix mille quintaux métriques de fer cylindré destiné à la fabrication du fil de fer.
Le 21 septembre 1840, le moulin est à vendre aux enchères. Il s'accompagne d'un terrain de 8 à 10 hectares. Il est alors amodié annuellement 4 500 francs à Joseph Gauthier (maître de forges).
En 1846, madame la marquise de Raincourt demande la permission d'établir un patouillet et un lavoir à bras sur l'Ognon (Franche-Comté), en aval de l'écluse du moulin de la Rouchotte. L'objectif étant de laver les eaux bourbeuses provenant du lavage de minerai pour alimenter son haut fourneau de Fallon (Haute-Saône), soit 400 à 500 mètres cubes de minerai pisiforme provenant de Thieffrans ou Cognières.
En 1849 le moulin est mis à prix 28 000 francs par licitation. Il se compose alors de six moulins à blé, d'une huilerie, de deux ribes pour le chanvre, d'une scierie avec des ateliers de menuiserie, de maréchalerie, d'un beau logement de maître, d'un pavillon séparé pour bureau et logement de commis, de vastes grangeries, caves, huttes, remises et magasins de toutes pièces. A côté de l'usine se trouve un lavoir à minerai loué à M. Legrand, maître de forges à Fallon, moyennant le canon annuel de 300 francs. La mise à prix de 40 000 francs en 1847 n'avait pas trouvé preneur.
En 1851, le moulin est amodié 3 000 francs et mis en vente définitivement et sans remise.
En 1852, le moulin amodié à Jeannin fait l'objet d'une vente par expropriation forcée. Le 11 septembre 1852 Claude-Joseph Roy, ancien huissier de justice, remporte la vente pour 24 000 francs mais n'ayant satisfait aux conditions d'adjudication, le moulin est revendu à la folle-enchère sur la mise à prix de 10 000 francs.
La Perrière
Ferme.
La Grange-Rouge
Ferme.
Époque contemporaine
Terrible orage
Le 27 prairial an II, "l'orage le plus affreux qui éclata (...) sur le territoire de cette commune a fait sur les fruits un ravage considérable, non seulement par la grêle qu'il y a vomi, mais encore par la pluie la plus grosse qu'il y a eu avec un vent le plus impétueux de manière qu'une grande partie des fruits sont perdus. Les uns pour être fracassés par la grêle, les autres pour être aplatis si fort sur la terre qu'il est impossible qu'ils produisent du grain que ce qui augmente encore cette perte pour les labours.
Troubles en 1848
Le 26 mai 1848, à la suite de désaccords sur le partage des futaies, des membres du Conseil municipal de la commune sont outragés dans la salle des délibérations. Le 28 mai, une bande d'individus armés de haches parcourent les rues du village avec l'intention de se rendre en forêt pour procéder, de vive force, à la distribution des futaies par égales parts. Le tribunal correctionnel de Vesoul condamna François Roussel et Pierre Rouge à deux mois d'emprisonnement, Nicolas Morel et André Roussel à un mois chacun, Joseph Perron à dix jours de la même peine.
Enfanticide en 1865
Le 8 janvier 1865 un pêcheur découvre le cadavre d'un nouveau-né dans la rivière. L'enquête révèle vite que la mère est Virginie Maréchal, une fileuse de 18 ans originaire des Granges-Narboz.
Le 21 février suivant la mère passe devant la Cour d'Assises de la Haute-Saône. Elle avait accouché de son fils le 25 décembre 1864. D'après ses aveux, son enfant était né vivant ; mais elle a prétendu qu'il était tombé sur le plancher pendant qu'elle s'empressait d'enlever du lit les draps tachés de sang. Après cette chute, toutefois, l'enfant donnait encore signe de vie ; alors elle l'aurait saisi par un bras, et lui aurait frappé la tête à plusieurs reprises contre le bois du lit.
L'autopsie a constaté que l'enfant était né à terme, qu'il était bien conforme, qu'il avait vécu, et que les os du crâne avaient été entièrement fracturés.
Après avoir donné la mort à son enfant, la fille Maréchal voulut faire disparaître les traces de son crime. Elle emprunta un cabas à sa maîtresse, elle plaça dans ce cabas le corps de son enfant, et elle se dirigea vers la rivière, où elle le jeta après l'avoir dépouillé des linges dont il était enveloppé. Cette fille était connue par de fâcheux antécédents ; sa conduite était des plus scandaleuses.
Accusée d'avoir volontairement donné la mort à son enfant, le jury a rendu un verdict affirmatif ; mais il a admis des circonstances atténuantes. Elle fut condamnée à vingt ans de travaux forcés.
Domaine seigneurial
En 1863, Charles Sublet d'Heudicourt Comte de Lénoncourt vend son domaine sur la commune de Thieffrans composé de plus de 25 hectares de terres avec une vaste maison de ferme.
Courses hippiques
Des courses hippiques sont attestées dans le 2ème moitié du XIXe siècle sur un petit hippodrome et notamment en 1866.
Plusieurs prix étaient distribués parmi lesquels : le prix du canton, le prix du progrès, le prix des dames, le prix du Conseil général et le prix de l'Ognon.
Tuilerie
En 1879, la tuilerie et ses dépendances sont mises en vente.
Orage 1880
11 juin 1880 orage qui ravage les récoltes. Vers 4 heures 1/2 de l'après-midi, de sourds grondements de tonnerre se faisant entendre au loin dans la direction sud et sud-ouest, se rapprochant très sensiblement et d'une manière inquiétante de Thieffrans. Les deux orages se rejoignirent pour former un ouragan d'une violence extrême en prenant la direction du sud au nord. Le tonnerre cessa instantanément et le vent qui, jusque là, ne se faisait sentir que modérément, arrivait sur le village même, par rafales impétueuses mêlées de grêlons, rompant et arrachant des arbres, enlevant toitures et cheminées, reversant les personnes ; les rues et les jardins encombrés de débris de toutes sortes.
Les dégâts dans la campagne furent encore plus sérieux ; les blés et les tiges de maïs et des pommes de terre furent rasées ; le coteau des vignes ne fut pas épargné, la récolte détruite.
Quelques accidents furent à déplorer, entre autres celui d'un pauvre journalier, déjà estropié et non encore rétabli d'une fracture à la cuisse, qui a été renversé si violemment sur la route en quittant son travail pour se garer de l'orage, qu'il a eu le genou démis, précisément à la jambe malade; les autres sont sans gravité.
Les communes de Montbozon, Maussans, Besnans, Bouhans-lès-Montbozon, Thiénans, Cognières, Chassey-lès-Montbozon furent également ravagées par la tempête.
Fièvre aphteuse 1913
Par arrêté préfectoral du 29 janvier 1913, est déclaré infecté de la fièvre aphteuse le territoire de la commune.
- Archives Départementales de la Haute-Saône 1PJ2 - Journal_Haute-Saone 1836 trimestre 4 - 1836 https://archives.haute-saone.fr/ark:/77977/vtab353935e6e036652/daogrp/0/idsearch:RECH_5312b044282645998cf4a6307aeb03eb/ctx:1?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00¢er=1615.000,-2290.000&zoom=5&rotation=0.000&lock=true#id:436888029?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00¢er=1880.211,-1485.514&zoom=10&rotation=0.000&lock=true
- Archives Départementales de la Haute-Saône 1PJ2 - Journal_Haute-Saone 1838 trimestre 3 https://archives.haute-saone.fr/ark:/77977/vta940fd6da62e6ccac/daogrp/0/idsearch:RECH_5312b044282645998cf4a6307aeb03eb/ctx:1?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00¢er=1629.000,-2250.000&zoom=6&rotation=0.000&lock=true#id:1203043171?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00¢er=910.115,-1065.366&zoom=10&rotation=0.000&lock=true
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