La Roche-Morey
Localisation
La Roche-Morey : descriptif
- La Roche-Morey
La Roche-Morey est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
La Roche-Morey est située au pied d'une colline calcaire de l'Alanéen et du Bajocien, à 400 m d'altitude. Cette colline, nommée « La Roche », constitue le point le plus élevé de l'ouest du département de la Haute-Saône. De son sommet à 448 mètres, la vue s'étend de Langres (Haute-Marne), à l'ouest aux Vosges, au Jura et aux Alpes par temps clair ce qui constitue un des panoramas les plus étendus de France pour une si petite hauteur. Il n'existe pas en effet d'autres obstacles naturels dans les environs.
Communes limitrophes
Molay | Malvillers | |||
Bourguignon-lès-Morey | N | Lavigney Cornot Vauconcourt-Nervezain | ||
O La Roche-Morey E | ||||
S | ||||
Fouvent-Saint-Andoche | Francourt, Villers-Vaudey | Fleurey-lès-Lavoncourt |
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 amplitude thermique annuelle de 17,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Quarte », sur la commune de La Quarte à 8 vol d'oiseau, est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 026,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
1552: Morey-le-Vignoble, 1724: Morey-lez-Saint-Julien, 1785: Morey, 1972: La Roche-Morey
- Gilbert Cousin de Nozeroy Gilbert Cousin, La Franche-Comté au milieu du lire en ligne).
- Archives départementales de la Haute-Saône, Inventaire-sommaire des archives départementales antérieures à 1790 : Haute-Saône, (lire en ligne).
Histoire
La Roche-Morey est un village de Haute-Saône où fut édifié le dernier monastère de l'ordre des Bénédictins de la région avant la Révolution. Par la suite, ce monastère fut racheté par des sœurs qui le transformèrent en pensionnat dit de « l'Immaculée Conception ». Ce dernier ferma ses portes en 1979 pour causes de sécurité mais les bâtiments sont toujours intacts et peuvent être visités.
Le , les communes de Morey, Betoncourt-les-Ménétriers, Saint-Julien et Suaucourt-et-Pisseloup (cette dernière créée en 1810 par fusion de Suaucourt et de Pisseloup) fusionnent sous le nom de La Roche-Morey.
Les temps anciens
Selon la Société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône, la roche aurait abrité un camp préhistorique, la situation permettant de contrôler toute la plaine et les plateaux avoisinants. Par la suite les Romains construisirent une voie reliant Le Rhône au camp stratégique de Langres. Des pièces de monnaie romaine ont été retrouvées dans les champs par des agriculteurs. Ce sont vraisemblablement les Romains qui installèrent la vigne sur les coteaux exposés à l'est sur la même faille que celle de Bourgogne. Mais du fait de la situation plus au nord, le vin de la Roche était de moindre qualité que celui de Bourgogne. La commune devint possession des sires de Fouvent puis en 1215 passa sous le contrôle des comtes de Bar. Par la suite, la région fut l'objet de nombreuses invasions et passages, les Suédois notamment saccagèrent et pillèrent la région. Puis la terre passa sous la possession de l'abbaye de Cherlieu. L'ensemble de la région ne faisait pas partie de la France mais du Saint Empire romain Germanique. L'influence espagnole fut très forte sous le règne de Charles Quint.
le mécénat de Lullier
Ce fut un mécène du nom de Claude François Lullier qui fut à l'origine de l'arrivée des moines. Il venait d'une famille qui avait précisément ses origines à Morey et qui avait été anoblie par Charles Quint.
Après son doctorat en droit, il fit profession d'avocat.
Mais pourquoi l'ordre des Bénédictins plutôt qu'un autre ? Cela tient au fait que Lullier épousa Claude Françoise de Santans qui avait des liens très forts avec les communautés de Bénédictins déjà installées dans la région. De surcroît, les Bénédictins étaient en concurrence avec les Jésuites. Or Claude François Lullier avait postulé une charge officielle au Parlement local et fut freiné par les Jésuites qui soutenaient Antoine Brun, l'un des leurs. Ce dernier obtint finalement la charge et Lullier trouva vraisemblablement dans son projet de Monastère à Morey, un moyen de contrebalancer le pouvoir des Jésuites. (La consultation des archives de la Haute-Saône témoigne de la concurrence qui s'exerçait entre les différents ordres.)
C'est précisément le , à Dole que Lullier décida d'implanter le Monastère Bénédictin, le Collège Saint Jérôme de Dole étant tenu par les bénédictins et dont le Supérieur, Dom Gérard Girardot était lui-même originaire de Morey.
La règle de Saint Vanne
La particularité des bénédictins qui agissaient en Lorraine et en Franche Comté était de respecter la Règle de Saint Benoît à l'exception de la fidélité au lieu c’est-à-dire au monastère. Cette variante de l'ordre s'appelait règle de Saint Vanne et c'est pour cette raison que les religieux y obéissant s'appelaient les vannistes. Il en résultait une grande mobilité des moines, à l'inverse des autres bénédictins plutôt sédentaires.
L'Immaculée Conception Notre Dame
C'est en son honneur que le Monastère devait être construit mais pour des raisons non connues sinon l'interprétation extensive des dernières lignes de son testament, celui-ci fut érigé également sous le nom de saint Servule.
Les préliminaires juridiques
Lullier était juriste et s'entoura de précautions afin qu'aucune partie ne vint contester l'établissement du Monastère. Entre-temps, il était devenu Président du Parlement local et sa fortune personnelle n'ayant pas d'héritiers directs bénéficia à l'établissement de l'édifice.
Les étapes des actes juridiques s'échelonnèrent ainsi :
- : obtention de la signature de Dom Henry Mennesson, secrétaire du chapitre de la Congrégation Saint Vanne ;
- : autorisation de la Cour du Parlement de Dole ;
- : les administrateurs de l'Archevêché donnent leur consentement « pour l'établissement d'un couvent de pères Bénédictins au lieu de Morey.. ».
- Différents accords des propriétaires terriens ont été également signés.
- Une lettre de Dom Arsène Alvisenet, procureur général de l'Ordre de saint Benoît parachève la liste des autorisations.
L'installation des Moines
Héraldique
Blason | Écartelé : au 1er mi-parti de gueules à trois quintefeuilles d’or, et de gueules à cinq burelles d’or, au croissant d’azur brochant sur les deux premières ; au 2d d’or à l’aigle de sable accostée en pointe de deux roses de gueules, au 3e d’or à un cep de vigne de sable, fruité de deux grappes de gueules sur un mont à trois coupeaux mouvant de la pointe et s'abaissant vers senestre, aussi de sable, au 4e parti d'un mi-parti de gueules à cinq burelles d’or, au croissant d’azur brochant sur les deux premières, et d'un mi-parti de gueules à trois quintefeuilles d’or.
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Détails | Armoiries composées par M. Nicolas VERNOT en , adoptées par la municipalité le . Celle-ci, cependant, emploie par souci de simplification un écu composé du seul 1er quartier dans ses publications. |
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La Roche-Morey dans la littérature
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