Entrains-sur-Nohain

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Entrains-sur-Nohain : descriptif

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Entrains-sur-Nohain

Entrains-sur-Nohain est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants se nomment les Entraînois et les Entraînoises.

Géographie

Situation

Située à l'extrême nord du département de la Nièvre et contigüe au département de l'Yonne, Entrains-sur-Nohain est à 25 à vol d'oiseau) de la rive droite de la Loire - et du département du Cher qui commence à la Loire. Clamecy à 22 Nevers est à 61 Avallon (Yonne) à 60 Dijon (Côte-d'Or) à 166 autoroute A6, Auxerre (préfecture de l'Yonne) à 50 .

Communes limitrophes

Rose des vents Bouhy Sainpuits (Yonne) Étais-la-Sauvin (Yonne) Rose des vents
Ciez N Billy-sur-Oisy
Corvol-l'Orgueilleux
    E
S
Menestreau La Chapelle-Saint-André
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.

Description

Entrains-sur-Nohain est une ancienne ville gallo-romaine, assise au milieu d'une plaine, entourée d’une chaîne de collines et de vastes forêts qui s’étendent sur plusieurs kilomètres.

Transports

La plus proche entrée/sortie pour l'autoroute A77 — qui longe la Loire — est la autoroute A6 est à 71 Avallon ».

La gare d'Entrains (Clamecy à Cosne, ouverte en 1893,) est maintenant fermée.

Hydrographie

La commune est traversée presque entièrement par le Nohain, affluent de la Loire qui prend source dans le nord-est de la commune et en sort au sud-ouest ; il conflue avec la Loire à Cosne-Cours-sur-Loire. Au bourg, il reçoit en rive droite (côté ouest) le Trelon, qui lui aussi prend source sur la commune. Au sud du bourg, il reçoit en rive gauche le ruisseau Saint-Nicolas, qui prend source sur la Chapelle-Saint-André.

Le Nohain alimente deux étangs sur la commune, près du bourg ; et le ruisseau Saint-Nicolas en alimente deux autres : étang de Saint-Fiacre et étang de Saint-Nicolas.

Géologie

La commune se trouve essentiellement sur les plateaux calcaires du Jurassique supérieur (Oxfordien moyen et supérieur), qui composent en partie la zone charnière entre le Morvan et les premières côtes du bassin de Paris d'âge Portlandien et Crétacé. Ce substrat est lacéré par des failles plus ou moins parallèles orientées N.N.E./S.S.O. La faille la plus marquée traverse le bourg. Une grande partie du substratum secondaire est recouvert par des formations superficielles tertiaires.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Moutiers_sapc », sur la commune de Moutiers-en-Puisaye à 17 vol d'oiseau, est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 870,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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  2. a b et c « Entrains-sur-Nohain, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
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  4. «  », sur forum.e-train.fr (consulté en ).
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Toponymie

La première mention connue remonte au . On relève également Interamnum au .

Il s'agit d’une formation toponymique gallo-romaine basée sur les éléments latins inter « entre » et amnis « cours d’eau, rivière », rhabillage d’un composé gaulois, peut-être de intar « entre » et anum « marais ».

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 2011salway8_9
  2. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865, p. 68 (lire en ligne sur DicoTopo) [1]
  3. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN )

Histoire

Antiquité

Stèle funéraire gallo-romaine trouvée à Entrains, abbaye Saint-Germain d'Auxerre.
En haut à gauche du cliché, CIL XIII 2681.

Entrains-sur-Nohain était autrefois une importante cité gallo-romaine à un carrefour routier. Son nom en latin est Intaranum, indiqué sur une plaque découverte en 1840 à Autun (CIL 13, 2681,, communément appelé l'itinéraire d'Autun, donnant entre autres un trajet d'Autessiodorum (Auxerre) à Intaranum (Entrains) par Odona (Ouanne).

Ville puissante et prospère qui s'étend sur près de 120 hectares y compris les nécropoles, on y a retrouvé de nombreux vestiges archéologiques de l'occupation gallo-romaine et en particulier l'Apollon citharède, statue en calcaire de 2,65 musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, ainsi qu'une statuette en bronze de Mercure assis conservée à Paris au musée du Louvre. En 1910 Espérandieu publie une liste descriptive de 81 objets (dont les deux précédemment cités) découverts à Entrains.

À partir de 1960 de nombreuses études et recherches sont faites sur la commune : fouilles, sondages, observations de travaux d’urbanisme, prospections aériennes et pédestres.

L'Inrap y a mené de nombreuses fouilles entre 2008 et 2015, mettant au jour des peintures, des sculptures de divinités domestiques et un exceptionnel ensemble de décors de stucs d'une maison romaine.

Carrières et centre de production de sculptures

Dans un rayon de 6 . Elles ont exploité principalement les calcaires récifaux d'âge Oxfordien moyen à supérieur que l'on trouve au nord-est, au sud et à l'ouest d'Entrains ; mais aussi les calcaires à chailles d'âge Oxfordien moyen au nord-est du bourg, dont une grande carrière dans le bois de Minier. Plus de la moitié de la sculpture inventoriée dans la Nièvre provient des fouilles d'Entrains ; Devauges définit même un style de sculpture typique à Entrains. Le tout laisse penser que ce lieu était un centre important de fabrication de sculptures,.

Lieu-dit les Hopitaux (« chantier Chambault »)

Une insula artisanale y est implantée sur le côté ouest de la voie antique reliant Entrains à Auxerre (direction nord-est). Cet ensemble de constructions est révélé par les travaux de construction d'une maison qui mettent au jour du matériel céramique et un trésor monétaire gaulois ; à la suite de quoi le propriétaire accepte qu'un chantier de fouilles y soit mené par M. Devauges. Trois niveaux d'habitat y sont reconnus dans les parties sud et sud-ouest du site : époque de Constantin (310-337) ; un sol de béton du céramique de Saint-Rémy-en-Rollat, plombifère (Saint-Rémy est le principal atelier du centre de la Gaule fabricant des céramiques à glaçure plombifère), céramique grise moulée, céramique noire peignée). Au nord se trouve un dallage de cour ou de passage, et à l'ouest une grande cour qui a été nivelée et aménagée entre deux périodes d'habitat.

Des fouilles de 1966 à 1972 ont mis au jour trois habitats avec chacun un sous-sol / cave, plusieurs cours intérieures et une aire industrielle. Un puits a été exploré ; sa base à — 15 m était formée de chevrons de chêne. Construites au . Deux des sous-sols fouillés sont installés de part et d'autre d'un ambitus aménagé entre deux habitats (voir le plan du site dans Martin 1970, fig. 32, .
Les fouilles ont livré notamment des vestiges de bassins alimentés par un réseau de canalisations assez complexe, des fragments d'enclume de pierre dure et surtout un dépôt de douze lingots de fer (30 à 35 cm de long et 15 à 18 mm de large), découpés par tranche à chaud ; ainsi que des outils de forgeron. Il y avait donc là une activité de transformation et de trempe du fer, occupation typique dans cette région, bien exploitée aux ferriers de Fontenay-sous-Vézelay (le ferrier antique de Tannerre-en-Puisaye, un des deux plus grands ferriers antiques de France, est à moins de 35 ).

Monnaies et céramiques (sigillées avec empreintes, céramique d'Argonne, céramique décorée à la barbotine, céramique métallisée, etc.) concourent à dater l'occupation de ce lieu à partir de la fin de la période d'indépendance gauloise au .

Ferme de la Boussille ou la Roussille

Ce site est à 3 . À la suite de la découverte d'un fragment de fronton décoré d'un trophée d'armes, des sondages ont mis au jour les vestiges d'un bâtiment du .

Lieu-dit les Quatre-Vents

Les Quatre-Vents est à 500 . Il s'y trouve des vestiges d'un habitat et d'un atelier de métallurgie du fer, avec une fosse dépotoir remplie de débris ferreux résultant du travail de forges.

Site de l'ancienne halle

En 1972, M. Meissonnier a mené une fouille de sauvetage à l'emplacement de l'ancienne halle située au centre de la bourgade gallo-romaine. Il semble que de très anciens travaux y aient supprimé les couches d'occupation des fibules à ressort, potins, céramique peinte, grise, ocellée, poterie d'Acco et pots à balustres, et une importante quantité de céramique commune composée principalement de pots à gros dégraissant et à lèvre rainurée et micacée.

Le bois des Huets

Le bois des Huets est dans le sud-ouest de la commune. Il a livré un habitat et atelier de potier et, dans la cave, deux statuettes en terre cuite blanche représentant une déesse-mère allaitant ainsi que six vases miniatures habituellement réservés aux contextes cultuels.

Moyen Âge

En 596 le règlement de saint Aunaire, évêque d'Auxerre (572-605), inclut Entrains dans les trente principales paroisses du diocèse.

L'église d'Entrains a pour saint-patron saint Sulpice. Le chœur de l’église est de style roman et le transept est de style gothique.[réf. nécessaire]

Bibliographie

  • Jacques-François Baudiau, Histoire d'Entrain, Nevers, 1879, lire en ligne : [1]
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  10. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 2000lamotte75
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  21. «  », sur google.fr/maps (consulté en ).
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  24. a et b Martin 1970, p. 386.
  25. Devauges 1974, p. 442.
  26. Meissonnier 2013, 1 - « Cultes domestiques ou privés ».
  27. Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., lire en ligne), p. 117.

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bfc/259500.html

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