Glux-en-Glenne
Localisation
Glux-en-Glenne : descriptif
- Glux-en-Glenne
Glux-en-Glenne (prononcer [ɡly ɑ̃ ɡlɛn] ; Yeu en bourguignon-morvandiau), autrefois "Locus" devenu "Lieu" puis "Glux" est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté. Situé non loin des limites occidentales du département de Saône-et-Loire, dans l'ancienne région de Bourgogne, au centre du massif montagneux du Morvan et en plein cœur du Parc naturel régional du Morvan, le petit village de Glux-en-Glenne abrite sur son territoire une partie du site archéologique de la cité antique de Bibracte (partagé avec la commune voisine de Saint-Léger-sous-Beuvray), centre névralgique du pouvoir de l'aristocratie des Éduens, puissant peuple de la Gaule celtique. La petite cité morvandelle héberge également sur son territoire les sources de l'Yonne, rivière bourguignonne, principal affluent de la rive gauche de la Seine qui s'écoule depuis les pentes du mont Préneley, principal sommet et point culminant de la commune avec ses 855 mètres d'altitude. Cette situation liée à son positionnement géographique et à son passé historique donne à ce petit village rural une dimension particulière, son territoire abritant également le Centre européen d'archéologie de Bibracte, associé au centre régional de conservation et d’étude des collections archéologiques créé à l'initiative du ministère de la Culture. La commune, située dans l'arrondissement de Château-Chinon-ville, est également adhérente à la communauté de communes Morvan Sommets et Grands Lacs depuis la création de celle-ci au 1er janvier 2017. Ses habitants sont les Gluxois(es)
Le nom de « Glenne » est lié à une ancienne châtellenie ducale, puis royale dite de Glenne (ou de Glaine)
Ce fief, dépendant à l'origine de l'évêché d'Autun, a été créé durant le Moyen Âge central, les ruines de l'ancienne forteresse médiévale étant encore visibles sur une crête rocheuse dominant le territoire de la commune voisine de La Grande-Verrière, au niveau du hameau de Glenne, située dans le département de Saône-et-Loire.
Géographie
Localisation
Le territoire communal de Glux-en-Glenne se situe approximativement au centre du massif de basse montagne du Morvan, en Bourgogne-Franche-Comté, dans son secteur le plus élevé, désigné par les géographes et l'office de tourisme local sous le nom de Haut-Morvan. La commune est d'ailleurs présentée comme étant la plus élevée du département avec la présence sur son territoire du mont Préneley qui culmine à 855 mètres d'altitude, le point le plus bas (sortie de la rivière de la Roche du territoire communal) étant supérieur à 400 mètres d'altitude.
Le centre du bourg de Glux-en-Glenne se situe à environ 18,3 Château-Chinon (ville), principale commune de cette partie du massif, ainsi qu'à 87 Dijon, préfecture de la région Bourgogne-Franche-Comté, 248 Paris et 421 km de Marseille.
Description
Le site web de la commune de Glux-en-Glenne, présente ce village comme étant :
« le plus haut village de Bourgogne domine les bassins de la Seine et de la Loire ...//... nichée au cœur des trois sommets du Morvan. »
Il s'agit d'une petite localité rurale composée d'un bourg central et de quelques hameaux à l'habitat très peu dense, car la commune est enclavée dans la partie la plus haute d'une zone de basse montagne, son territoire s'étendant sur 2 206 hectares. L'espace forestier de cette petite cité morvandelle, d'une superficie de 1 297 hectares composée de feuillus (comprenant essentiellement des chênes et des hêtres) et de résineux (comprenant essentiellement des douglas, des sapins pectinés et des épicéas), correspond à plus de la moitié de la surface de son territoire.
Communes limitrophes
Fâchin | Arleuf | Saint-Prix (Saône-et-Loire) |
||
Villapourçon | N | |||
O Glux-en-Glenne E | ||||
S | ||||
Larochemillay | Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire) |
Géologie et relief
Glux-en-Glenne est située dans le massif du Morvan, petit ensemble montagneux détaché du Massif central qui représente le morceau de ce socle cristallin le plus avancé vers le nord à la limite de la bordure sédimentaire du Bassin parisien.
Cette montagne est formée de roches métamorphiques (gneiss, micaschistes) mêlées à des roches magmatiques (granites, porphyres). Les roches de la commune sont essentiellement de nature basaltique et rhyolithique (voir carte).
Deux des principaux sommets de ce massif, dépassant tous les deux les 800 mètres d'altitude, le mont Beuvray, en limite du territoire de Glux, et le mont Préneley, entièrement situé sur le territoire de la commune cernent le bourg central au sud et à l'ouest. Le point culminant du Morvan, dénommé le Haut-Folin (seul sommet à dépasser 900 mètres d'altitude) est, quant à lui, situé à moins de cinq kilomètres des limites septentrionales du territoire communal.
Hydrographie
Véritable château d'eau de la région en raison de son altitude, le territoire de Glux-en-Glenne est sillonné par de nombreux cours d'eau qui prennent leurs sources au pied des différents sommets de la commune.
La Roche, une petite rivière qui prend sa source au pied du Mont Beuvray et qui longe le sud du territoire communal, d'une longueur de 19,4 kilomètres, est affluent de la rive droite de l'Alène, et donc un sous-affluent de la Loire. Cette rivière possède deux affluents dont les sources sont situées dans la commune de Glux : le ruisseau de la fontaine-Saint-Pierre et le ruisseau du moulin de la Chautte.
L'Yonne est une rivière du Bassin parisien, principal affluent de la Seine, d'une longueur de 292,3 kilomètres. Cette rivière reçoit un affluent dont la source est située dans la commune voisine de Saint-Prix, il s'agit du ruisseau de Belle Perche, d'une longueur de 1,2 kilomètre.
Le Ruisseau de l'Argentolle, d'une longueur de cinq kilomètres, prend sa source dans le bourg central de Glux. Ce cours d'eau est un affluent de l'Arroux et donc un sous-affluent de la Loire.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Centre et contreforts nord du Massif Central ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 amplitude thermique annuelle de 16,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chateau Chinon », sur la commune de Château-Chinon (Ville) à 14 vol d'oiseau, est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 252,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,8 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Elles sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Températures pour 2017
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −2,7 | 2,1 | 4,2 | 1,6 | 9,1 | 13,7 | 14,5 | 13,3 | 9,4 | 7,2 | 2,1 | −2 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,5 | 11,3 | 15,1 | 16,8 | 21,9 | 26,6 | 26,8 | 26,6 | 20,8 | 18,7 | 10,3 | 8 |
Tableau pluviométrique de 2006 à 2008
Ce tableau pluviométrique concerne la ville de Château-Chinon, située à moins de vingt kilomètres de Glux-en-Glenne et située, elle aussi dans une zone de moyenne montagne, mais à une altitude légèrement inférieure.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | |
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Relevé pluviométrique en 2006 (mm) | 64,4 | 102,4 | 184,1 | 62,2 | 130,5 | 71,4 | 51,7 | 210,2 | 107,8 | 146,1 | 169,1 | 62,4 | 1 362,3 |
Relevé pluviométrique en 2007 (mm) | 144,2 | 145,1 | 146,4 | 40,9 | 166,1 | 150,2 | 186,5 | 167,9 | 105,3 | 35 | 73,6 | 110,8 | 1 472 |
Relevé pluviométrique en 2008 (mm) | 113,8 | 50,6 | 190,2 | 120,6 | 99 | 56,4 | 100,7 | 131,6 | 97,3 | 120,4 | 83,2 | 80,4 | 1 244,2 |
Voies de communication
Les sentiers de Grande Randonnée
Le territoire de la commune est sillonné par deux grands sentiers balisés, dénommés sentiers de grande randonnée (GR) :
- Le sentier GRPTM, dit du « tour du Morvan » :
- ce sentier de grande randonnée dénommé « Sentier de grande randonnée de pays Tour du Morvan » qui traverse les trois départements de la Nièvre, de l'Yonne et de la Côte-d'Or, traverse le territoire de la commune, selon un axe nord sud.
- Le sentier GR 131, dit du « Mont Beuvray à Autun » :
- ce sentier de grande randonnée 131 (GR 131) relie l'oppidum de Bibracte, situé sur le Mont Beuvray à la ville d'Autun, et emprunte donc une fraction du territoire de la commune dans sa partie méridionale.
Les voies routières
Le territoire de la commune de Glux-en-Glenne est traversé par de nombreuses routes départementales dont voici la liste exhaustive :
- La route départementale 3 (RD 3) relie la commune de Glux-en-Glenne (à la limite du territoire communal) à celle de Saint-Léger-sous-Beuvray, puis se dirige vers l'est en direction de la ville d'Autun, ces deux communes étant situées en Saône-et-Loire.
- La route départementale 18 (RD 18) sert de jonction entre la RD 3 à l'entrée du territoire communal et permet de relier la commune de Glux-en-Glenne avec, entre autres, celles d'Onlay et de Moulins-Engilbert, situées dans la Nièvre.
- La route départementale 300 (RD 300) traverse le bourg central (chef-lieu) de Glux-en-Glenne sert de jonction en direction du sud entre la RD 18 près du hameau de l'Échenault avec la RD 197.
- La route départementale 197 (RD 197), située en bordure septentrionale du territoire communal, permet de relier Château-Chinon (campagne) et Château-Chinon (ville), sous préfecture de la Nièvre et siège de la communauté de communes, en passant par le territoire de la commune de Fachin.
- La route départementale 500 (RD 500) relie, en direction du nord, le bourg central (chef-lieu) de Glux-en-Glenne à la commune voisine d'Arleuf en passant par le massif du Haut-Folin et sa station de ski, culminant à 901 mètres d'altitude. Il s'agit donc de la route la plus élevée du massif du Morvan.
- La route départementale 260 (RD 260), située à l'est du territoire communal, permet de relier le bourg central (chef-lieu) de Glux-en-Glenne à la commune voisine de Saint-Prix, située en Saône-et-Loire.
- La route départementale 274 (RD 274), partant en direction du sud, rejoint le sommet du mont Beuvray, permettant ainsi d'accéder aux ruines de la cité antique de Bibracte. Son tracé, détaché de la RD 3, épouse les limites orientales du territoire communal avant de rejoindre la même route, formant ainsi une boucle de quelques kilomètres.
Transport
Transports publics
En 2019, le territoire de la commune de Glux-en-Glenne n'est desservi par aucune ligne de transport en commun, mais certaines lignes de cars ou de voies ferrées sont situées à proximité de ce territoire. La ligne Buscéphale qui relie Château-Chinon à Autun passe par la commune d'Arleuf, située à quinze kilomètres au nord de la commune.
La gare ferroviaire la plus proche de la commune est la gare d'Autun, située sur la ligne d'Étang à Santenay (via Autun), mais celle-ci n'est plus desservie par train depuis le . La gare ferroviaire la plus importante du secteur est la Creusot-TGV et celle-ci est située à environ quarante kilomètres de la commune.
- Site via michelin, page sur la distance entre Glux en Glenne et Château-Chinon.
- Site de la mairie de Glux-en-Glenne, page "informations générales"
- Site forêts de Bourgogne, Dossier sur le massif du Haut-Folin, chapitre 1, "périmètre"
- Atlas des Paysages du Parc Naturel du Morvan, page sur la géologie du Morvan.
- SANDRE, « » (consulté le ).
- Site Sandre, fiche sur l'Yonne.
- Site sandre, fiche sur le cours d'eau K1294800.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « Climat de Glux-en-Glenne pour 2017 », linternaute.com, d'après Météo France.
- DIREN de Bourgogne.
- « », sur FR3 Bourgogne, (consulté le ).
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Toponymie
Le nom du village se décompose en deux noms distincts séparés par la préposition « en »:
- Glux
Glux, petit village de la châtellenie de Glenne, était nommé « Ly » en 1287, « Lyeu » en 1297, « Lyeux » en 1454, « Glue » en 1707. Le terme peut provenir du latin Locus qui signifie lieu, endroit, voire du latin Lucus, signifiant clairière ou bois sacré.
Le nom peut également provenir de la langue bourguignonne, dans laquelle le terme de glu signifie le seigle pour désigner le chaume, couverture en paille de seigle, qui recouvrait, autrefois, les fermes de la région.
- Glenne
Ce terme évoque l'arête rocheuse qui se situe à l'ouest de la commune de La Grande-Verrière, elle-même située à l'est du territoire de Glux et où se positionnait le « castrum de Glana ». Cette appellation peut provenir du latin glans, fruit du chêne, nombreux en cette région. Une origine gauloise liée au mot celtique glen a été évoquée par le découvreur de la cité gauloise de Bibracte, Jacques-Gabriel Bulliot.
Selon le Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies, paru en 1890, le nom de « Glenne » (ou glaine) a été employé dans le Morvan pour désigner « les parties les moins favorisées du sol, par opposition avec les bonnes terres concentrées sur les croupes ou à la base des montagnes qui portaient le nom d'ouches. ».
- site du patrimoine du Morvan, page sur Glux-en-Glenne
- Site gallica de la Bnf Mémoires de la Société éduenne, Tome 32, page 86
- Site Gallica de la BnF, livre : "Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies", page 1713
Histoire
Préhistoire
La présence d'un grand nombre de silex taillés et d'objets datant de l’âge de la pierre polie sur l’ensemble du site du mont Beuvray indique que plusieurs occupations humaines datant du néolithique ont pu être identifiées.
Selon l'abbé Joly, premier directeur des antiquités préhistoriques de la circonscription de Dijon nommé en 1958, Il n'y a pas de « mégalithes » proprement dit dans cette partie du Morvan, c'est-à -dire de monument lié au mégalithisme, présents sur le territoire de Glux-en-Glenne et ses environs, cependant, certains rochers ou de très gros blocs pierreux ont pu être identifiés comme tels par le passé ; leur identification n'étant due, en fait, qu'à un usage historique, souvent de nature folklorique, et lié à des superstitions entraînant certaines confusions.
Antiquité
La cité de Bibracte est fondée à la fin du Éduens, peuple gaulois établi dans les actuels départements français de la Nièvre et de Saône-et-Loire ainsi qu'au sud de celui de la Côte-d'Or. Bibracte est leur capitale de fait et se positionnait au centre d'une vaste fédération de peuples.
Un sanctuaire situé aux environs des sources de l’Yonne (Mont Préneley) a été découvert lors de fouilles organisées entre 1978 et 1983. Il s'agit d'un site où les Gaulois adoraient la divinité de la source, personnifiée sous le nom de la déesse Icauna.
Les Romains firent, dès le , alliance avec eux, et le Sénat romain les proclama frères de la république. Rome profita de la rivalité qui divisait les Éduens et les Arvernes pour intervenir dans les affaires de la Gaule. Malgré le ralliement tardif de ce peuple à Vercingétorix, chef gaulois qui mena la lutte contre l'armée romaine, l'ensemble de la Gaule fut conquise par Jules César en 52 av. J.-C.
Le géographe Strabon, qui écrit après la mort de Jules César, signale encore Bibracte comme place forte des Éduens. Cependant, la fondation d'Augustodunum (Autun) situé à 25 Auguste en 15 avant J.-C. entraînera un abandon progressif de la place par ses habitants.
Moyen Âge
Durant la période médiévale, les moines d'Autun édifient près du village de Glux une grange monastique, dépendance d’une abbaye locale et qui sera occupée du moines franciscains.
Du .
Le territoire de l'actuelle commune dépendait en grande partie des seigneurs de Glenne, dont le château était situé vers l'est, sur l'actuelle territoire de la commune de La Grande-Verrière et dont on peut encore découvrir quelques ruines. Néanmoins, une petite partie du territoire situé au sud des sources d'Yonne dépendait des seigneurs de Larochemillay.
- La châtellenie de Glenne
Les seigneurs de Glenne font leur apparition au cours du , le plus ancien d'entre eux est un certain Ponce de Glenne, avoué de l'abbaye de Saint-Symphorien d'Autun qui participera à la première croisade ordonnée par le pape Urbain II. Ce premier seigneur de Glenne décédera en 1098. Son fils Théobald, puis son petit-fils Gauthier lui succéderont jusqu'en 1150 et s'intitulaient alors sous l'appellation d'« archidiacre-cardinal d'Autun ». Renaud de Glenne, descendant de Gauthier participa à son tour aux croisades, à la suite de l'appel du moine bourguignon Bernard de Clairvaux. À la suite du mariage de sa fille Alix en 1171 qui épousa Jean . À la suite de différents mariages, partages, rachats et échanges de terres, la seigneurie de Glenne passa à la famille de Saint-Vérain en 1289 qui partagea le fief avec l'évêque d'Autun.
Au début du Robert II, puis de son fils Eudes IV de Bourgogne qui offrit des compensations à l'évêque d'Autun pour récupérer l'ensemble des terres de Glenne, ce qui fut fait « le lundi, après la fête de Saint-Nicolas de l'été 1321 » au lieu-dit la Grange de Jailly à Touillon. Après quelques contestations liées à des règles de bornage, le fief de Glenne fut définitivement acquis par les ducs de Bourgogne qui, dès lors, nommèrent des châtelains pour gérer le domaine. Une partie du territoire de l'actuelle commune de Glux, située au-delà du village de l'Échenault, dans sa partie méridionale, dépendait du comté de Larochemillay, cependant, en 1307, les seigneurs locaux reconnurent la suzeraineté des ducs de Bourgogne.
À la mort du duc Charles le Téméraire en 1477, le duché de Bourgogne est définitivement réuni à la Couronne de France et le domaine de Glenne devient une châtellenie royale.
Temps Modernes
- Les derniers seigneurs de Glenne
Vendue et rachetée plusieurs fois par le roi de France, la châtellenie de Glenne est de nouveau mise en vente. Elle sera adjugée à Madeleine Boivin de Bonnetot, dont la fille dénommée Marie-Catherine d'Aligre épousera le seigneur de Saint-Fargeau, lesquels auront comme fils, le révolutionnaire Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, futur président du Parlement de Paris et député de la noblesse aux États généraux de 1789.
En 1790, à la suite de l'action de ce même Lepeletier de Saint-Fargeau et de ses condisciples de l'Assemblée constituante, le domaine de Glenne devient bien national.
L'éditrice Héloïse d'Ormesson, fille de l'écrivain Jean d'Ormesson décédé en 2017, est une des dernières descendantes connues des châtelains de Glenne.
Une mine de plomb « argentifère » fut exploitée à plusieurs reprises depuis le 1785 depuis le territoire de Saint Prix, mais le coût prohibitif lui fit arrêter l'exploitation. D'autres tentatives d'exploitation de cette mine furent effectuées les siècles suivants, mais sans grand succès, là non plus.
Époque contemporaine
- Morvan, terre nourricière
À compter du début du nivernaise, fut un lieu privilégié pour favoriser le placement d'enfants de l'Assistance publique de l'ancien département de la Seine. Des « nourrices sur place », issues de familles d'artisans ou de paysans appauvris par la révolution industrielle, accueillent des nourrissons dénommés « petits paris » de l'Assistance afin de les allaiter chez elles. Le , « les entretiens de « Bibracte-Morvan » organisés au centre de recherche européen de Glux-en-Glenne évoquent ce thème et cette histoire qui a marqué fortement la mémoire locale.
- Seconde Guerre mondiale
Après la signature de la convention d'armistice du 22 juin 1940, Glux et le Morvan se retrouvent en zone occupée, mais du fait de son isolement et de la présence d'importantes zones forestières, la région vit naître d'importants réseaux de résistance. Le plus proche de Glux, dénommé le « maquis Louis », était situé dans la commune voisine de Larochemillay, au camp des Fraichots. Celui-ci était constitué de nombreux jeunes locaux, dont de nombreux Gluxois, parmi lesquels le menuisier Émile Blanchot qui, à la suite d'une dénonciation, sera fusillé par l'armée allemande le à Mellecey,.
- La découverte de Bibracte
Le négociant en vin français Jacques-Gabriel Bulliot, passionné d'histoire et membre de la Société éduenne des lettres, sciences et arts découvre en 1851 des restes d'un camp romain au sommet du mont Beuvray à proximité d'une petite chapelle médiévale. En 1867, malgré de nombreuses controverses, missionne Bulliot pour finaliser ses recherches de Bibracte sur le mont Beuvray.
En 1984, le site de la ville antique est classé « Monument historique », puis proclamé « grand site national » en 1985 et, enfin, inscrit sur la liste des « Grands Travaux », initiés par le président de la République François Mitterrand en 1989. Le secteur de l'ancienne cité de Bibracte fait depuis l’objet de fouilles archéologiques permanentes.
En 1994, le premier bâtiment du Centre européen de recherche archéologique est construit sur le territoire de la commune. Au printemps 1995, le président François Mitterrand inaugure ce centre archéologique en même temps que le musée de Bibracte, situé non loin de Glux. Le centre de recherche bénéficiera en 2012 d'un agrandissement de sa surface avec la construction d'un bâtiment annexe afin de créer de nouveaux espaces de conservation.
- Le Néolithique du Morvan : état des connaissances
- Site de la BM de Dijon, document "Hommage à l'abbé Joesph Joly - biographie"
- Site de la BM de Dijon, document "à propros de mégalithes du Morvan
- Site légion VIII, page sur les principaux sites du Morvan dans l’Antiquité
- Strabon, Géographie, livre IV, 3, 2
- Institut Illiade, page sur le mont Beuvray, consulté le 13/07/2018
- site Gallica de la BnF, Annuaire-bulletin de la Société de l'histoire de France, année 1867, page 390
- Site Gallica de la BnF "Mémoires de la Société éduenne, Tome 32, page 89
- Site généanet, fiche Ponce de Glenne
- Site Gallica de la BnF "Essai sur le système défensif des Romains dans le pays Éduen " Appendice, page 236 et suiv.
- Site Gallica de la BnF, Livre : le Morvand ou Essai géographique, topographique et historique sur cette contrée, pages 359 et 360
- Site généanet, fiche sur Madeleine Boivin de Bonnetot
- Jean d'Ormesson écrit : « Ma mère […] descendait en droite ligne, par les femmes, d'une famille, parlementaire […] d'où nous venait le château où nous habitions, dans l'Yonne, en Puisaye : les Le Pelletier de Saint-Fargeau. » (Qu'ai-je donc fait, Gallimard, 2008, p. 154).
- site patrimoine du morvan, page sur la mine de plomb argentifère
- site du Journal de Saône-et-Loire, article "Morvan, terre d’accueil, terre nourricière"
- Site de la commune de Larochmillay, page sur le réseau Louis
- Site du musée de la résistance, page sur le monument de Mellecey
- « », sur Le Maitron en ligne (consulté le ).
- site gens du Morvan.fr, article du 27/03/2015 : "Il y a 20 ans…"
Héraldique
|
Glux-en-Glenne possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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