Étrepigney
Localisation
Étrepigney : descriptif
- Étrepigney
Étrepigney est une commune française située dans le département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants d'Étrepigney sont nommés les Estrepignaciens.
Géographie
Localisation
Étrepigney est un petit village situé à 20 Dole et 40 Besançon, délimité par la forêt de Chaux au sud et le Doubs au Nord.
Communes limitrophes
Orchamps | La Barre | Rans | ||
La Bretenière Our |
N | Plumont | ||
O Étrepigney E | ||||
S | ||||
Germigney | Chatelay | Chissey-sur-Loue |
Relief
Le village d'Étrepigney qui a été construit sur une terre gagnée sur la forêt se trouve à une altitude de 240 mètres alors que la plaine du Doubs se trouve à 210 mètres.
Hydrographie
Deux ruisseaux traversent Étrepigney :
- La Chirelle, alimentée par les eaux de la forêt et les eaux pluviales des riverains, le traverse direction Sud Nord. En partie canalisée et recouverte de dalles, elle se jette dans la Doulonne au lieu-dit "le Pontot"
- La Doulonne, de direction Est Ouest, va grossir les eaux du Doubs au lieu-dit "La Morte" près d'Orchamps
-
La Doulonne
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Le pont de Pierre (1890)desservant la carrière
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Le pont de Rans
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La Chirelle
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Le Pontot
Voies de communication et transport
Étrepigney est traversée par la départementale 76 reliant Orchamps à Fraisans par la rive gauche du Doubs. Étant tracée dans la plaine du Doubs et bien que formant digue à certains endroits, celle-ci se trouve souvent fermée à la circulation lors des crues du Doubs.
La gare d'Orchamps ou de Ranchot est à 4 Dole ou Besançon par jour.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 17,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dole », sur la commune de Dole à 15 vol d'oiseau, est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 023,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Estrepigney au .
Il représente le type toponymique gallo-roman *STERPINIACU, fondé sur le bas latin *sterpinium (non attesté) « terrain plein de souches » ou *sterpina, idem (cf. wallon sterpine « défrichement, défriché ») ou éventuellement sur l'anthroponyme gallo-roman *Sterpinius, dérivés tous deux du latin stirps qui signifie « origine, souche, racine, rejeton » (cf. français extirper, anciennement estreper, littéralement « retirer la souche » cf. italien sterpo, stirpe ; espagnol estirpe), et suivi dans les deux cas du suffixe gallo-roman, d'origine gauloise, -acum.
Remarque : il peut aussi s'agir directement du mot stirps, réduit à stirp- + la forme allongée du suffixe -acum : -INIACU, stirps étant effectivement attesté.
Il existe une homonymie étymologique avec les communes du Nord de la France du type Éterpigny (Hauts-de-France, Estrepignies 1269 - Somme, Sterpiniacum 977), Étrépagny (Normandie, Sterpiniacum 628 - 644, Stirpiniacus 661), ainsi qu'en Belgique Sterpenich (forme germanisée). Ce type toponymique ne se rencontrant apparemment qu'au nord du domaine d’oïl, il doit s'agir d'une formation caractéristique de l'oïl septentrional.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 276a
- Albert Carnoy, « Le "défrichement" dans la toponymie belge », in Revue internationale d'onomastique, 1961, 13-2, p. 90 (lire en ligne sur Persée) [1]
Histoire
De l'an 1000 à 1700De l'an 1000 à 1700
En 1120, le pape Calixte II, né à Quingey, confirme, par une bulle, au prieuré de saint Paul de Besancon la possession de l'église d'Étrepigney (Sous le patronage de Saint Étienne). Étrepigney fait alors partie du comté de Bourgogne.
La seigneurie d'Étrepigney appartient tout d'abord à la famille de Rans, puis à la famille Salenove. Quant au hameau de Cinq cens et sa motte féodale (y compris d'ailleurs Plumont), il était tenu en arrière-fief par la famille de Cinq cens.
À la fin du seizième siècle, la seigneurie d'Étrepigney tombe aux mains de la Chambre des comptes de Dole.
De 1634 à 1644, la guerre de dix ans décime la population d'Étrepigney à cause de la famine et d'une épidémie de peste. On estime que les 2/3 des Francs-Comtois sont morts pendant cette guerre. La démographie repart en 1652 et le village accueille des étrangers (on note 18 patronymes savoyards, dont la famille Besson de Lullin).
De 1700 à 1850
Après l'annexion de la Franche-Comté par la France en 1678, celle-ci se trouve rattachée au domaine royal.
En 1698, Louis XIV vend la seigneurie d'Étrepigney à Claude François Matherot de Preigney, conseiller au parlement de Besançon.
- Apparition de la poterie
Dès 1630, les actes notariés font apparaître la poterie comme activité principale à Étrepigney. Les affaires sont florissantes, grâce à une qualité d'argile reconnue de tous .Cette qualité est tellement réputée qu'en 1729, les potiers d'Étrepigney sont obligés d'engager des gardes pour éviter les vols de terre.
En 1742, le potier Besson réalise plus de 3000 pièces pour la réalisation d'une conduite d'eau à Abbans-Dessous. De 1750 à 1850, Étrepigney connait son âge d'or (850 habitants dont le tiers travaille pour la poterie). D'ailleurs, la majorité des maisons de pierre date de cette époque.
La poterie se décline alors sous toutes ses formes.
- Vaisselle réputée comme "la Canquelle" casserole à queue creuse, "la Milliassiére" plat à 2 oreilles, le pot à bouillon et les cafetières
- Briques réfractaires
- Moules de fonderie, etc.
La forêt de Chaux connait une période de réglementation sévère allant jusqu'à supprimer les droits d'usage :
- En 1694 Abolition des droits aux bois d'usage à bâtir et à réparer
- En 1724 Abolition des droits d'usage de ramasser du bois mort
Or, le bois de chauffage revêt une importance considérable pour les potiers d'Étrepigney (Il y avait une vingtaine de potiers dans le village à cette époque). Pour couronner le tout, en 1765, les maîtres de forges achètent toutes les coupes de bois en bloc sans rien laisser aux artisans et aux potiers. En 1765, les habitants du village se révoltent contre l’autorité royale pour conserver leur droit d’usage en forêt de Chaux ; cet épisode est connu comme la Révolte des Demoiselles,. À la suite de ce soulèvement seront rétablies en 1766 les délivrances payantes à prix modiques (les affouages).
- La Révolution française
Le , Étrepigney participe à la Révolution et constitue une milice nationale composée de trois compagnies « pour répondre aux intentions du meilleur des rois et de l'assemblée nationale ». Les cocardes rouges et blanches sont de mise, mais « les étrangers qui ne possèdent aucun bien » ne sont pas les bienvenus.
À partir de 1850, l'activité de poterie déclinera.
Deuxième guerre mondiale
Par un décret du 6 avril 1940 signé par Albert Lebrun, les nomades sont assignés à résidence. Le régime de Vichy, préoccupé par les conséquences du vagabondage, va l’appliquer en créant une quarantaine de camps d'internement destinés à les accueillir. A Besançon, la Feldkommandantur ordonne, en mai 1941, aux préfets du Doubs et du territoire de Belfort de rassembler tous les nomades de leur secteur « dans un endroit qui est facile à surveiller par la gendarmerie française […] de manière à ce que les roulottes soient rangées à un endroit déterminé ».
A partir de juin 1941, environ 70 familles de gens du voyage en provenance d’Alsace, Lorraine, Haute-Saône et Côte-d’Or, arrivant sans leurs roulottes, sont regroupées à Étrepigney, dans une clairière de la forêt de Chaux, où se trouvent les maisons forestières du Châtelain et de la Châtelaine. Les conditions de vie et de surveillance n'étant pas satisfaisantes, le camp est déplacé à la saline d'Arc-et-Senans en septembre de la même année. Les nomades y resteront jusqu'en septembre 1943, puis une partie d'entre eux seront transférés vers le camp de Jargeau.
Années 1950
Étrepigney était cette année-là dirigée par Eugène Courtois et était peuplée de 275 habitants. La mairie se situait vers l'école.
La commune possédait alors une boucherie, une boulangerie, une épicerie, une fromagerie, une pharmacie, un café et un bureau de poste.
Fin XXe - début XXIe siècle
La mairie a déménagé en 1988. L'école n'a pas changé de place mais une classe a été rapatriée de La Bretenière après sa sortie du groupe scolaire Étrepigney-Plumont en 2009 et la classe a été ouverte en 2010.
Tous les commerces ont fermé avant ou pendant les années 1980 mais La poste a fermé au début des années 2000. Un restaurant "La Doulonne" a ouvert fin des années 1970 et a fermé en 2009. Il ne subsiste aujourd'hui qu'une seule poterie.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur au dextrochère habillé, posé en pal, la main bénissante, le tout d'argent, accompagné à dextre d'une feuille de chêne d'or et à senestre d'une cruche à anse du même. |
- « », sur jura-nord.com (consulté le ).
- Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté de A. ROUSSET Tome III (1854)
- Jean Rousseau: Histoire d'Étrepigney, de La Bretenière et de Plumont Page 18-19
- Jean Rousseau: Histoire d'Étrepigney, de La Bretenière et de Plumont Page 45
- Bulletin Municipal 102
- Article de Georges Plaisance dans "Revue forestiere française numéro 6 de juin 1963"
- Jean Rousseau: Histoire d'Étrepigney, de La Bretenière et de Plumont Page 54
- Emplacement de la 6e colonne guidon de la route forestière du Grand contour.
- Alain Gagnieux, « », sur Alain Gagnieux, (consulté le ).
- « », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur au dextrochère habillé, posé en pal, la main bénissante, le tout d'argent, accompagné à dextre d'une feuille de chêne d'or et à senestre d'une cruche à anse du même. |
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Étrepigney dans la littérature
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Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bfc/259265.html
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