Saint-Julien-lès-Montbéliard
Localisation
Saint-Julien-lès-Montbéliard : descriptif
- Saint-Julien-lès-Montbéliard
Saint-Julien-lès-Montbéliard est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés Loi Limôsins.
Géographie
Risques
Le risque sismique est modéré sur le territoire de la commune de Saint-Julien-lès-Montbéliard. Elle se trouve dans une zone de sismicité de 3/5.
Il y a un faible potentiel d'émission de radon. Cet élément est un gaz radioactif qui est produit par la désintégration de l'uranium présent dans les roches.
Dans un rayon de 150 km autour de Saint-Julien-lès-Montbéliard se situent cinq centrales nucléaires :
- la centrale nucléaire de Mühleberg à 75 km ;
- la centrale nucléaire de Fessenheim à 77 km ;
- la centrale nucléaire de Gösgen à 96 km ;
- la centrale nucléaire de Leibstadt à 112 km ;
- la centrale nucléaire de Beznau à 114 km ;
Ces centrales provoqueraient un risque nucléaire pour la commune en cas d'explosion.
Communes limitrophes
Échenans | Raynans | |||
Arcey | N | Issans | ||
O Saint-Julien-lès-Montbéliard E | ||||
S | ||||
Sainte-Marie | Présentevillers | Dung |
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Jura ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 amplitude thermique annuelle de 17,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Medière », sur la commune de Médière à 11 vol d'oiseau, est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 105,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,2 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Histoire
Saint-Julien paraît être un village très ancien, un établissement rural dont l'oratoire était dédié à un saint Julien qu'il est quasi impossible de déterminer. On a supposé qu'il avait été fondé par des moines relevant de l'abbaye de Luxeuil. Un échange intervenu entre l'abbaye Notre-Dame de Belchamp et le chapitre de Montbéliard en 1150 donne parmi les témoins un certain « magister Odolo de Sancto Juliano». C'est véritablement la première apparition connue et sûre du nom du village, tous les témoins sont de la région. Toute l'histoire médiévale de Saint Julien demeure très obscure. On sait que le village a toujours fait partie du comté de Montbéliard dès le Besançon y a possédé des dîmes, mais est-ce le « bon » Saint-Gelin ? et qu'un fief a appartenu à la Maison de Franquemont au Raynans, Présentevillers et Saint-Julien. On a, en outre, en 1448, un dénombrement des terres franches relevant des Franquemont et des Grammont. Il est également sûr que le les paysans du village, mainmortables jusque-là, furent englobés dans l'affranchissement général des paysans du comté de Montbéliard accordé par la comtesse Henriette. La « bonne comtesse » que les souvenirs populaires ont transformé avec les siècles en « Tante Airie », cette bonne fée, sur un âne, visitait, le (dans la nuit), les « tués » des fermes pour distribuer aux enfants sages les récompenses de Noël (une orange, un jouet) ou des verges pour punir les enfants désobéissants. Elle sera remplacée au Père Noël. Saint-Julien dut subir, comme Raynans, le contre-coup des guerres de Bourgogne, lors de la bataille du qui se déroula près de l'étang de Raynans, non loin du moulin.
XVIe au XIXe siècle
Au XVIe siècle, Saint-Julien fut relativement épargné par le raid dévastateur des Guise ; À côté de la ruine de Raynans, on ne dénombra que 3 maisons incendiées, mais aussi le vol de 30 chevaux, 12 bœufs, 6 vaches et 12 porcs. Les pertes furent estimées à 3602 florins, pratiquement le tiers de celles de Raynans et de Présentevillers.
Avec la guerre de Trente Ans, arriva la peste qui décima le village et la contrée. Les exactions françaises après 1674, jusqu'en 1697, contrarièrent la restauration du village qui ne put se faire que pendant la période de paix du cadastre fut établi sous l'Empire en 1812 comme la plupart de ceux des communes de la vallée du Rupt (1805 à 1815).
Le village fut marqué, en 1870-1871, par l'arrivée depuis Arcey, de l'Armée de l'Est de Bourbaki se dirigeant vers Héricourt et Montbéliard, puis, après l'échec de la Lizaine, les 17-, par la retraite terrible en plein hiver des soldats de la République dénués de tout.
XXe siècle
Pendant la guerre de 1914-1918, comme Raynans et Issans, Saint-Julien hébergea en partie la population alsacienne du village évacué de Pfetterhouse (68), conquis lors de l'attaque du Sundgau en 1914.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Julien fut libéré le , lors de la contre-attaque de la Echenans, Saint-Julien, Raynans, Laire et libéra Héricourt le .
Histoire religieuse
Avant la Réforme, Saint-Julien formait une petite paroisse avec église et curé résident. En 1490, des comptes de cires et de dîmes étaient payés au chapitre Saint-Maimboeuf de Montbéliard. Un an après, on apprend que le curé de Saint-Gelin, un certain Guillaume Duvernoy, avait « amodié » son église paroissiale à « Messire Guillaume Denis ».
La Réforme fut introduite en 1540-1541, un pasteur vint résider dans le village. La paroisse comprenait une filiale : Sainte-Marie et 4 annexes avec Echenans, Raynans, Issans et Allondans. Mais Allondans en fut détaché au XIXe siècle pour devenir paroisse de 1847 à 1939. Allondans est de nouveau une annexe de la paroisse de la vallée du Rupt. La paroisse de Saint-Julien était une des plus grandes paroisses rurales du Pays. Elle était considérée au XVIIIe siècle comme la meilleure de la principauté. En principe, le meilleur ministre de la campagne y exerçait son pastorat. Plus de 30 pasteurs se sont succédé à Saint-Julien de 1541 à 1945. Le premier, Noël Etienne, de Troyes en Champagne, fut congédié par l'intérim de 1549 et devint simple catéchiste jusqu'en 1552. Plusieurs de ses successeurs, Renaud Hugonius en 1563, François Maurice en 1567, Wattelet Jean en 1577 furent renvoyés comme zwingliens et calvinistes, au moment de l'établissement de l'Église luthérienne par le prince. Deux pasteurs moururent de la peste à leur poste en 1635 et 1636: Pierre Wurpillot et Michel Delaunay. Si bien que leur successeur Hector Mégnin, dut desservir de 1636 à 1643 également la paroisse de Désandans privée de ministre. Un Pierre Rayot de Saint-Julien fut ministre dans son village de 1672 à 1683. La pierre tombale du pasteur Pierre Morel (1707-1724) forme le seuil du temple. Trois pasteurs se succédèrent durant le XVIIIe siècle. Jules Frédéric Morel (1725-1734), Isaac Flamand (1734-1746) et Pierre Abraham Bernard (1746-1781). Les inventaires après-décès des deux derniers montrent qu'ils étaient des ministres cultivés (belles bibliothèques). Au XIXe siècle, se suivirent les pasteurs Goguel Ch. F. (1781-1812) puis Surleau père et fils (1812-1844-1893). Au pasteur Sigrist (1893-1901) succéda le pasteur-historien Charles Mathiot jusqu'en 1913. La paroisse fut vacante de 1913 à 1917. Les pasteurs Huguenin et Florimond Canepeel y officièrent par la suite, ce dernier de 1925 à 1947.
Le presbytère fut détruit par les Guise en 1588 ; relevé il fut à nouveau incendié et anéanti pendant la guerre de Trente Ans. Le prince Georges II le fit reconstruire dans l'année 1674, il porte la date de 1675 et fut occupé par le pasteur Pierre Rayot pour la première fois. Il fut la résidence pastorale, jusqu'aux années 1950. Il a été vendu à un particulier qui a pris le soin de restaurer cette superbe maison dont la grange avait été transformée en 1908 en salle de réunion et en lieu de culte hivernal pour la paroisse.
Le temple de Saint-Julien se trouve sur la colline du Mont, hors du village, isolé, entouré du cimetière paroissial qui fut utilisé par chaque village jusqu'à l'ouverture de leur propre cimetière communal au XIXe siècle. Là est toujours le cimetière de Saint-Julien.
De la vieille église du Moyen Âge, il ne reste rien. Le sanctuaire actuel fut édifié en 1744. De gros travaux y furent faits en 1848, avec édification d'un clocher en grès rose. Une grosse cloche y fut alors installée qui porte une inscription : « Puisse mon son, en pénétrant toute la paroisse, appeler les fidèles dans la maison de l'Éternel ». De nouvelles réparations au temple furent faites en 1902. Sous la direction de l'association « Les Amis des Temples » un programme important de restauration a été réalisé au cours des dernières années.
Toponymie
Sanctus Julianus (1150), Sainct Gellin (1378-1489), Sainct Gelin (1554), Sainct Gelien (1566), Sainct Gelin (1588), Sainct Julien (1649-1681). Le changement de Saint Gelin en Saint Julien date précisément de 1650 (Registre paroissial). Saint Julien-lès-Montbéliard (XXe siècle, pour éviter la confusion avec Saint-Julien-lès-Russey).
Patois : Sin Gelin, Sin Djelin.
Surnoms
- « Lai Limôsins » : synonyme de grands mangeurs, de gloutons...
- « Lai Bretchets » : ou vieux couteaux dont la lame branle dans le manche.
Héraldique
Blason | Écartelé : au . |
|
---|---|---|
Détails | Les ramures pour les armes des Würtemberg et les bars pour la principauté de Montbéliard. Création Serge Luniaud, adoptée le . |
- « », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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