Rochejean
Localisation
Rochejean : descriptif
- Rochejean
Rochejean est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté
Ses habitants se nomment les Brigands.
Géographie
Toponymie
Alpes en 792 et 1184 ; Roche de Alpe en 1250 ; Jures inhabitatas en 1266 ; Rocha Joannis en 1336 ; Rochejean depuis 1630.
Communes limitrophes
Brey-et-Maison-du-Bois | Labergement-Sainte-Marie | Fourcatier-et-Maison-Neuve | ||
Les Villedieu | N | Longevilles-Mont-d'Or | ||
O Rochejean E | ||||
S | ||||
Le Lieu ( Suisse, Vaud) | Vallorbe ( Suisse, Vaud) |
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7 amplitude thermique annuelle de 16,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 6,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 401,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 32,1 ,,.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −4,5 | −4,7 | −2 | 1,4 | 4,5 | 8 | 9,9 | 9,4 | 6,8 | 3,8 | −0,2 | −3,5 | 2,4 |
Température moyenne (°C) | −1,2 | −1 | 1,9 | 6,2 | 9,1 | 13 | 15,1 | 14,5 | 11,4 | 8 | 3,3 | −0,1 | 6,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 2,1 | 2,7 | 5,9 | 11 | 13,7 | 17,9 | 20,3 | 19,5 | 16 | 12,1 | 6,8 | 3,3 | 10,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−17,6 17.01.13 |
−20,1 07.02.12 |
−15,5 24.03.08 |
−11,1 08.04.21 |
−5,6 06.05.19 |
−0,1 14.06.08 |
1,7 15.07.11 |
1,4 11.08.16 |
−2,4 27.09.10 |
−7,5 30.10.12 |
−14,6 27.11.10 |
−22,3 20.12.09 |
−22,3 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
14,8 01.01.22 |
16,2 25.02.21 |
18,5 30.03.21 |
21,2 25.04.07 |
26,8 25.05.09 |
32,1 27.06.19 |
31,7 05.07.15 |
31,9 24.08.23 |
26,7 05.09.23 |
25,2 07.10.09 |
20,2 08.11.15 |
14,9 24.12.12 |
32,1 2019 |
Précipitations (mm) | 108,2 | 97,7 | 98,9 | 88,3 | 133,3 | 134,7 | 143,7 | 133,8 | 99,5 | 108,7 | 115,5 | 139,1 | 1 401,4 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
2,1 −4,5 108,2 | 2,7 −4,7 97,7 | 5,9 −2 98,9 | 11 1,4 88,3 | 13,7 4,5 133,3 | 17,9 8 134,7 | 20,3 9,9 143,7 | 19,5 9,4 133,8 | 16 6,8 99,5 | 12,1 3,8 108,7 | 6,8 −0,2 115,5 | 3,3 −3,5 139,1 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, BESANÇON, CÊTRE, .
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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Toponymie
Alpes en 792 et 1184 ; Roche de Alpe en 1250 ; Jures inhabitatas en 1266 ; Rocha Joannis en 1336 ; Rochejean depuis 1630.
- Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, BESANÇON, CÊTRE, .
Histoire
Jusqu'au siècle
De 900 à 500 avant Jésus-Christ, les premiers hommes arrivent dans les grandes forêts du Haut-Doubs. Ce sont des cavaliers celtes qui apportent leur connaissance du fer. Grâce à l'importante quantité de minerai de fer présent dans le sous-sol et aux forêts qui fournissent le bois nécessaire, apparaissent dès l'Antiquité les premiers bas-fourneaux dans les forêts au pied du Mont d'Or.
Vers l'an 1000, période où la région connaît une « renaissance monacale », plusieurs ermites et religieux veulent revenir aux règles originales, c'est-à-dire pauvreté, prière, travail, ascèse, etc. Ils partent donc à la recherche de déserts humains. Les montagnes du Mont d'Or leur apparaissent idéales pour leurs méditations. Ainsi, la tradition populaire raconte-t-elle que l'Ermite Jean choisit le creux de la Roche, sous l'église actuelle du futur Rochejean pour habitat.
Du lac de Joux, à Mouthe, à Labergement-Sainte-Marie, à Saint-Point-Lac, près de Bonnevaux. C’est la période de la déforestation. Des moines et de la main d'œuvre suisse et française arrivent dans les forêts du Haut-Doubs et du Haut-Jura pour y travailler. De nouveaux terrains cultivables apparaissent et sont distribués à des seigneurs de Suisse et de France.
En 1267, Rochejean est fondé par de Chalon (1190-1267), comte de Chalon et sire de Salins qui s'inspire de la légende de l’Ermite pour nommer son nouveau village. Il élabore aussi les futurs plans du château sur la Roche d'Alpe.
siècle
Vers 1300, les seigneurs de Rochejean, les Chalon-Arlay mettent en valeur la route entre Rochejean et Jougne. Ils se raccordent ainsi aux Hôpitaux et touchent des avantages, terres, impôts, etc. Les « colons » défricheurs de cette route créeront par la suite le village des Longevilles-Mont-d'Or.
Les moines, les seigneurs de Rochejean et de Salins-les-Bains ont des intérêts communs durant le Europe, les besoins en fer croissent. Le bois devient donc très important pour alimenter les hauts-fourneaux. De plus, la construction de nombreuses cathédrales exige énormément d'échafaudages en bois.
Vers 1314, le nombre insuffisant de cultivateurs oblige les seigneurs de Rochejean à louer les terres contre redevances et corvées, en « lotisant » c'est-à-dire en « abergeant des colons » pour relancer l'économie des villages. Les avantages fiscaux sont ainsi augmentés pour attirer encore plus de colons à Rochejean notamment.
À cette époque, la route du sel entre Salins-les-Bains et Vallorbe passe par Pontarlier et la cluse de Joux. Les marchands passent donc sur les terres des seigneurs de Pontarlier et doivent payer des taxes pour passer en Suisse. Ceci ne plaisant pas aux seigneurs de Salins, ils envisagent un nouveau tracé de la route qui passerait non plus à Pontarlier mais à Rochejean, sur leurs propres terres. Dans les années qui suivent 1315, la création de deux autres ermitages dans la région du Mont d’Or (Vaux et Mont-du-Fourg, la future abbaye de Mont-Sainte-Marie) permet la réalisation de la nouvelle route. Les seigneurs de Salins favorisent ainsi les implantations de ces abbayes en veillant à gagner du terrain sur celui du comté de Pontarlier. La route qui passait jusqu’à lors de Pontarlier à Jougne est remplacée par celle reliant Bonnevaux, les alentours de Rochejean, les Hôpitaux-Neufs, puis Jougne. Le château de Joux est ainsi contourné.
De 1349 à 1361, Rochejean est durement touché par la peste noire.
siècle- siècle
En 1494, les premières forges sont créées à l'emplacement des actuelles rues des Forges et du Haut-Fourneau. Le minerai extrait du Mont d'Or est acheminé dans les hauts-fourneaux pour en extraire la fonte. Celle-ci est travaillée par les maîtres de forges. Les outils nécessaires à la vie quotidienne et au travail agricole et forestier y sont ainsi fabriqués. Le haut-fourneau de Rochejean est particulièrement important et appartient à l'abbaye de Mont-Sainte-Marie.
Le siècle est particulièrement dur. Rochejean et les villages voisins connaissent épidémies, famines et guerres. La période de la guerre de Dix Ans y est spécialement difficile, la région étant alors ravagée par les troupes des Suédois, nom donné à l'époque aux mercenaires mi-allemands mi-suédois de Bernard de Saxe-Weimar qui rasent le château. Le , le traité de Nimègue est signé. La Franche-Comté devient française, les Francs-Comtois deviennent Français contre leur volonté, mais la paix est rétablie.
En 1843, le haut-fourneau de Rochejean ferme à cause d'un important incendie. Il traitait alors chaque année près de 2 500 tonnes de minerai de fer. Beaucoup de personnes se retrouvent sans emploi. Le haut-fourneau de Pontarlier ferme aussi et entraîne la fin de la mine dans tout le Haut-Doubs en 1848. Du fait de l'importation de plus en plus importante de fonte de Belgique et d'Écosse, l'industrie du fer en Franche-Comté décline ensuite tout au long de la seconde moitié du siècle.
En 1898, le syndicat intercommunal, créateur de la turbine dans les gorges du Fourpéret, sur le Doubs entre Rochejean et Labergement-Sainte-Marie, sur le territoire de cette dernière commune, installe le premier réseau électrique. De nos jours, l'installation du Fourperet n’est plus capable de produire seule l'électricité suffisante pour toutes les nouvelles habitations principales et touristiques que voient naître Rochejean et les villages voisins.
Aujourd'hui
Rochejean est aujourd’hui un village typique de moyenne montagne franc-comtoise. Il est équipé d’une station de ski, « les Meix Loisirs », qui propose l’hiver quatre pistes de ski de descente (baby, verte, bleue, rouge) et l’été du Dévalkart. Les Granges-Raguin et le restaurant de la Boissaude, à quelques kilomètres au-dessus du village, proposent durant l’hiver plus de 50 ski de fond sur les pentes du Mont d’Or, et notamment la Grande Traversée du Jura. L’été, ces pistes deviennent des circuits de randonnée pédestre et de VTT.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Écartelé au 1) et 4) de gueules au 2) et 3) d’argent ; sur le tout d’or au cor virolé et enguiché d’azur, le pavillon à senestre. |
- Commission des Annales des mines, Annales des mines, Volume 1985, Paris, (lire en ligne), p. 129.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Écartelé au 1) et 4) de gueules au 2) et 3) d’argent ; sur le tout d’or au cor virolé et enguiché d’azur, le pavillon à senestre. |
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Rochejean dans la littérature
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