Villers-sous-Chalamont

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Villers-sous-Chalamont : descriptif

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Villers-sous-Chalamont

Villers-sous-Chalamont (Vela en arpitan) est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

Toponymie

Viller en 1248 ; Viler en 1284 ; Chalamont en 1315 ; Veler soubz Chalemont en 1352 ; de Vilario subtus Chalamont au  siècle.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Boujailles, Arc-sous-Montenot, Levier, Villeneuve-d'Amont, Lemuy et Levier ().

Rose des vents Villeneuve-d'Amont Levier Rose des vents
Arc-sous-Montenot N Boujailles
O    Villers-sous-Chalamont    E
S
Lemuy (Jura)

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,9 amplitude thermique annuelle de 16,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulans », sur la commune d'Éternoz à 11 vol d'oiseau, est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 259,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 6, BESANÇON, CÊTRE, .
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Viller en 1248 ; Viler en 1284 ; Chalamont en 1315 ; Veler soubz Chalemont en 1352 ; de Vilario subtus Chalamont au  siècle.

  1. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 6, BESANÇON, CÊTRE, .

Histoire

La seigneurie de Chalamont comprenait les villages de Villers-sous-Chalamont et Boujailles (« Le chestel de Chalamont et les appendices, et la ville de Bojailles, et ce que y apeut et quanque nos havons et devons havoir dois Chalamont envers Pontalie et envers le val de Miège, la Chaz d'Allie, le chestel de Nozeroë… ») mais aussi Montorge (aujourd'hui lieu-dit chapelle de Montorge), Chapelle-d'Huin et le Souillot (à deux km de Chapelle-d'Huin). Le village était ancien, une tour avait été construite dans la montagne (à l'endroit de la maison forestière de la Tour) où un large passage avait été créé dans le roc afin de pouvoir contrôler la route de Salins, une voie romaine passait à cet endroit à travers la forêt de Maublin. À côté de cette construction il y avait une forteresse qui servait de prison, et Jean III de Chalon-Arlay y fut enfermé en 1392 à la suite de l'affaire Faguier (voir ci-après), Thiébaud de Granson y était détenu en 1314 et Pierre de Belmont également. C'est aussi une ville royale à la suite du passage de la reine Élisabeth II d'Angleterre dans le château de Chalamont.

L'abbaye de Goailles

Un traité d'association avait été conclu entre les religieux de l'abbaye de Goailles, située entre Clucy et Bracon, et de Chalon-Arlay en 1304, par ce traité le sire d'Arlay recevait la moitié de la propriété des religieux à Villers et l'administration de toute cette contrée qu'il confiait à ses officiers. En 1358, les officiers de Jean III de Chalon-Arlay pour Chalamont étaient : Pierre Vannot, Pierre d'Usie, Hugues de Sirugue et Rollin Collet, tous trois devant aller dans toutes les seigneuries ainsi que dans les territoires tenus par l'abbé de Goailles pour recenser tous les hommes de quinze à soixante ans. En 1351, le château était équipé d'artillerie et un châtelain présidait à la justice et aux affaires de la seigneurie. C'était Guillaume Breton de Salins qui en avait la charge en 1260, suivi par Hugon de Chalamont l'année suivante. Le signe patibulaire était fixé à Boujailles ainsi que les assises.

Les habitants étaient mainmortables et le tarif des censes du bétail était : 5 sous estevenants par bœuf et par jument, trois par veau, douze deniers par chèvre et par brebis et autant de livres de cire qu'il y avait de fois dix sous dans la cense. Les habitants ayant une charrue devaient trois jours par an de corvée (à Pâques, à la Pentecôte et à Noël) et deux francs de taille et une livre de cire.

Montorge

Gaucher II de Salins avait accordé à l'abbaye de Balerne le droit d'acquérir des biens dans ses terres et Montorge en faisait partie. Le hameau était composé d'une maison, d'un chalet, d'un moulin avec un étang, de champs, de prés, de pâturages et d'une forêt. L'abbaye vendait le bourg en 1220 à celle de Sainte-Marie. Déjà en 1210, Gaucher IV lui avait donné les dîmes de ce village et en 1213, Pierre Sirot de Provenchère lui avait remis tout ce qu'il possédait en ce lieu. En 1239 Jean de Miège, et plus tard Simon de Miège, lui accordait le « droit de parcours » sur la terre de Boujailles et tout ce qu'il avait à Cessay. La même année Vuillemet de Miège lui cédait tout ce qu'il tenait dans sa grange de Montorge tant en dîmes, terres, prés et champs, qu'en dépendances de tout genre. En 1369, les terres de Montorge étaient exemptées de la dîme.

L'affaire Faguier

Cette affaire remontait à 1390, date à laquelle fut tué Guillaume Faguier, receveur du duc-comte de Bourgogne, près de la Chapelle-d'Huin où il était tombé dans un guet-apens. Devant le peu d'empressement de Jean III de Chalon-Arlay à mener l'enquête et devant le fait qu'il avait fait arrêter Richard Poitreval qui accompagnait le receveur et était le seul témoin, le bailli de Bourgogne reprenait l'enquête et faisait arrêter Jean-le-Breton, receveur de Villers-sous-Chalamont sous les ordres de Jean III. Celui-ci avouait que le sire de Chalon-Arlay était à La Rivière à cette date et qu'il avait commandité ce meurtre qu'il avait ordonné à Guyot-Mellet, châtelain à Villers-sous-Chalamont, et à Jean de Chambornay, châtelain de Jougne. Jean-le-Breton, malgré sa coopération à l'enquête, était condamné à mort ; Jean III de Chalon était condamné à comparaître devant le duc-comte à Dole.

Ne s'étant pas présenté il était prononcé la mise sous séquestre sur tous ses domaines et une menace de bannissement s'il s'obstinait à ne pas se rendre devant le duc-comte. Il était arrêté sur la route de Paris alors qu'il allait pour plaider sa cause et était enfermé à la prison de Lille avant d'être ramené dans le comté de Bourgogne. Devant ses juges il avouait avoir ordonné de « battre, de lui casser au besoin un bras ou une jambe, enfin, de lui donner une forte correction parce que plusieurs sujets lui avaient adressé des plaintes sur la manière sévère et dure dont le receveur remplissait ses fonctions et devant son refus obstiné à contribuer aux charges communales mais il avait défendu de le tuer ».

Le procureur demanda la peine de mort pour Jean de Chalon mais le duc-comte Philippe II de Bourgogne ordonna que « voulant préférer miséricorde à rigueur de justice, considérant que Jean de Châlon est de son lignage, et que ses prédécesseurs ont rendu à sa maison de grands services » il lui accordait son pardon et commuait la peine corporelle en une peine civile. C'est ainsi que le château de Châtel-Guyon à Salins était réuni au comté, sa portion de droits sur les salines de Salins était confisquée, que le château de Villers-sous-Chalamont devait « avoir les portes et barrières abattues à la volonté du duc, en signe et mémoire de ses rébellions et désobéissance », qu'il devait fonder une chapelle expiatoire dans l'église de la Chapelle-d'Huin et dédommager la veuve et les enfants de Guillaume Faguier en leur versant deux cents livres estevenants. Jean de Chalon intégrait sa propre prison de Villers-sous-Chalamont le d'où il sortait le sous la caution de cent mille francs.

Le chemin de fer

La gare au début du  siècle.

La commune a été desservie, de 1901 à 1953, par une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique exploitée par la Compagnie du chemin de fer d'intérêt local d'Andelot à Levier, qui la reliait à ces deux bourgs.

  1. a b c d e f g et h Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier

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Villers-sous-Chalamont dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bfc/258474.html

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