Neuchâtel-Urtière

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Neuchâtel-Urtière : descriptif

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Neuchâtel-Urtière

Neuchâtel-Urtière est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

Communes limitrophes

Rose des vents Rémondans-Vaivre Pont-de-Roide-Vermondans Rose des vents
N
O    Neuchâtel-Urtière    E
S
Solemont, Feule Villars-sous-Dampjoux

Neuchâtel-Urtière est situé dans une impasse : en voiture, on ne peut y accéder que par une route adjacente à la route D 73. En modes doux, on peut y accéder par la route VC 3 arrivant à Vermondans, réservée aux vélos, piétons et riverains.

Le village est traversé par un petit ruisseau qui rejoint la Ranceuse, ruisseau affluent du Doubs.

Toponymie

Le nom est attesté sous les formes latinisées Valo de Novo Castro en 1136, de Novo Castello en 1148 dans des documents rédigés en latin médiéval, puis en langue romane : Nef Castel en 1255, Nuz Chestel en 1260, Nuef Chestel en 1280, Neufchastel-les-Orcières en 1614,. En 1237, il est fait mention de Novum castrum et Novum castellum dans une charte rédigée en latin de l'empereur Frédéric . Devient Neuchâtel-Urtière en 1961.

Formation romane semblable aux différents Neuchâtel et Neufchâtel, dans le second cas, la graphie avec F marque un retour à l'étymologie, mais ne correspond(ait) plus à la prononciation locale, tous se prononçaient « Neuchâtel » (neucâtel en zone normanno-picarde). L'adjectif antéposé est le signe d'une influence syntaxique du germanique. Aussi ne rencontre-t-on ces formes qu'au nord du domaine d'oïl, plus au sud, seul prévaut le type châteauneuf.

On peut traduire par « nouveau village fortifié », « nouveau château » ou « château neuf ».

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 amplitude thermique annuelle de 16,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Medière », sur la commune de Médière à 13 vol d'oiseau, est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 105,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,2 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz 1998. p. 1462.
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 493.
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées MEMO1
  4. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, Besançon, Cêtre, 1986(.
  5. Ernest Nègre, Op. cité
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  12. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Le nom est attesté sous les formes latinisées Valo de Novo Castro en 1136, de Novo Castello en 1148 dans des documents rédigés en latin médiéval, puis en langue romane : Nef Castel en 1255, Nuz Chestel en 1260, Nuef Chestel en 1280, Neufchastel-les-Orcières en 1614,. En 1237, il est fait mention de Novum castrum et Novum castellum dans une charte rédigée en latin de l'empereur Frédéric . Devient Neuchâtel-Urtière en 1961.

Formation romane semblable aux différents Neuchâtel et Neufchâtel, dans le second cas, la graphie avec F marque un retour à l'étymologie, mais ne correspond(ait) plus à la prononciation locale, tous se prononçaient « Neuchâtel » (neucâtel en zone normanno-picarde). L'adjectif antéposé est le signe d'une influence syntaxique du germanique. Aussi ne rencontre-t-on ces formes qu'au nord du domaine d'oïl, plus au sud, seul prévaut le type châteauneuf.

On peut traduire par « nouveau village fortifié », « nouveau château » ou « château neuf ».

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz 1998. p. 1462.
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 493.
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées MEMO1
  4. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, Besançon, Cêtre, 1986(.
  5. Ernest Nègre, Op. cité

Histoire

Il semble que ce soit Amédée de Montfaucon, petit-fils de de Montfaucon, qui bâtit le château vers 1139,, avec le concours de son frère Hugues, dit « de Charmoille », (Amédée pris le nom de Neuchâtel et fut la souche des grands sires de Neuchâtel-Bourgogne) afin de protéger les villages de La Fermetey qui formèrent les premières possessions de la seigneurie de Neuchâtel-Bourgogne. Peut-être qu'il lui a donné ce nom en guise d'hommage envers sa mère qui descendait de la maison de Neuchâtel outre-Joux ou pour signifier sa construction récente.

Description du château

Gravure des ruines du château.

Une haute tour occupait la partie septentrionale, à l'opposé il y avait deux édifices carrés côte à côte qui étaient le manoir féodal. Sur le côté oriental se trouvait la prison, creusée dans le roc. Un mur crénelé ceinturait l'ensemble. le château occupait une surface de quarante mètres sur vingt-cinq, il sera démantelé sur les ordres de en 1675, les matériaux seront utilisés pour la réfection du pont de Pont-de-Roide-Vermondans et la construction d'une écluse et des forges à Bourguignon (Doubs). Au pied de l'édifice se trouvait le village composé de quelques maisons groupées. les murailles qui protégeaient le bourg étaient percées de deux portes et flanquées de six tours. Sous les habitations avaient été creusés de vastes caves et des souterrains qui conduisaient jusqu'au donjon. Sur la colline proche au bout d'un chemin partant des portes de Neuchâtel et donnant sur la vallée de Dambelin, il avait été construit une maison de plaisance appelée château de la Bombance, qui a été détruite dans le courant du .

Maquette physique (papier/carton) de ce que devait être l'entrée du village de Neuchâtel.

L'étendue du fief

La seigneurie se composait de trois éléments :

  • La Fermetey (villages entourés de vastes forêts) : elle regroupe les villages de Pont-de-Roide-Vermondans, Vermondans, Urtières, Remondans, Vaivre, Dambelin et Neuchâtel. L'ensemble occupe un vallon situé au pied du Lomont. Les habitants de Neuchâtel-Urtière seront affranchis en 1338 par Thiébaud .
  • La prévôté : elle couvre une zone qui s'étend de Bavans à Pont-de-Roide-Vermondans et Mathay, englobant Bourguignon et Ecot.
  • Le Lomont : il comprend les villages du val de Vyt au sud du Lomont, le Mont de Belvoir avec Vellerot, Vyt, Valonne et Villars-sous-Dampjoux.

Dans le courant des Franche-Comté (ou comté de Bourgogne). Ils ont possédé jusqu'à 400 vassaux tant dans la région que du côté de la Suisse et de l'Alsace, dont les maisons de Cusance, Belvoir, Montmartin, Montjoie-le-Château, Uzel, Mont-Voucy, Montby, Rougemont...

Les seigneurs de Neuchâtel-Bourgogne

Peu de traces de cette famille existent avant le  siècle, en 1139 une charte de l'empereur Conrad confirme la fondation de l'abbaye de Lucelle par de Montfaucon (issu de la maison de Montfaucon), Hugues « de Charmoille » et Amédée « de Neufchâtel ». À cette époque les terres de Neuchâtel étaient sous la mouvance du seigneur de Montfaucon et un cartulaire de cette maison fait mention de Gérard de Neufchâtel, connétable du comté de Bourgogne. C'est à partir du  siècle que le nom de cette seigneurie sera connu. Jusqu'à cette époque la seigneurie de Neuchâtel-Urtière se composait du château, du bourg de Neuchâtel, de Pont-de-Roide-Vermondans, de Vermondans, d'Orcières, de Remondans, de Vaivre et de Dambelin. En 1298, Thiébaud de Ferrette donnait à de Neuchâtel-Bourgogne le fief de Dasle dont la juridiction s'étendait sur Hérimoncourt, Beaucourt, Vandoncourt et Audincourt. Grâce au mariage de Marguerite de Montfaucon-Montbéliard (fille de Thierry III, lui-même arrière-petit-fils de Richard II de Montfaucon) avec Richard de Neuchâtel-Bourgogne, ils vont recueillir la succession de de Montbéliard qui était composée des terres de Blamont, du Châtelot, de Clémont, de Bermont et de Cusance.

L'Isle et l'abbaye de Lieu-Croissant

À la succession de de Montbéliard vont s'ajouter en 1242 les terres que de Neuchâtel-Bourgogne (le père de Richard et le grand-père de Thiébaud III, rencontrés plus haut) acheta à l'abbaye de Lucelle à savoir : Dès le lieu de Saint-Hippolyte jusqu'aux roches d'Ounans et de Monéchroux et Liebvillers aux montagnes du Lomont. En 1260/63, de Neuchâtel-Bourgogne commence à construire un château sur une au milieu du Doubs qu'il achète à l'Abbaye de Lieu-Croissant, et il obtient aussi le contrôle de Baume-les-Dames. En 1294, son petit-fils Thiébaud III reçoit la garde de l'abbaye de Lieu-Croissant et du monastère de Lanthenans, de la part des comtes de Bourgogne.

La vicomté de Baume

La vicomté de Baume a permis aux seigneurs de Neuchâtel de faire de leurs fiefs des biens héréditaires, en effet c'est le comte de Bourgogne Otte-Guillaume qui supprima les comtes inférieurs (sous la suzeraineté du roi de Bourgogne qui à cette époque était trop faible pour s'opposer à Otte-Guillaume, comte supérieur des deux Bourgognes, et les remplaça par des vicomtes dont il fit ses vassaux. C'est ainsi que le comté de Besançon revint à la maison de Rougemont dans le Faucogney posséda le comté de Vesoul au  siècle, les vicomtés de Dole et de Salins allèrent aux maisons de l'Hôpital et de Montsaugeon, et celle de Baume aux Neuchâtel à partir de 1308 officiellement, avec de Neufchâtel-Bourgogne (fils de Thiébaud III), bien que cette famille intervînt en fait dès le milieu du  siècle. En effet, en 1244 le comte de Bourgogne présentait Thiébaud de Neuchâtel comme homme-lige du duc de Bourgogne pour le château de Baume, et en 1261 Thiébaud Launot, un meix à Villers-le-Sec, des possessions à Hièvres, Esnans, Luxiol et Grosbois) à l'abbaye de Baume-les-Dames.

Avec ce titre de vicomte les sires de Neuchâtel s'octroyaient le droit de gouverner et de juger sur ce territoire très étendu, différents fonctionnaires dépendaient d'eux : un maire (dirigeait la localité), un châtelain (représentait le vicomte dans la forteresse) et un prévôt (magistrat) mais et surtout il veillait au bon déroulement de l'élection de l'abbesse et avait voix délibérative à l'élection de celle-ci (Premièrement est véritey que est et doit estre viscuens de Bame et pour raison de la vycomtey doit estre appelé toutes foys que élection ou postulation d'abbesse se fait).

Les relations que de Neufchâtel-Bourgogne (fils de Thiébaud IV) entretenait avec ses suzerains étaient tumultueuses. Au début du  siècle, il entra en conflit avec le duc de Bourgogne  ; voyant qu'il risquait de perdre gros Thiébaud duc de Bourgogne et en réparation renonçait à la vicomté de Baume en 1343. Quatre ans plus tard le roi de France de France intervenait dans le conflit et renouvelait la garde du prieuré de Baume aux Neuchâtel, qui ne prendra effet qu'en 1415 pour la conduite des chemins et en 1460 pour la totalité des droits.

Héricourt, Blamont et Montaigu

En 1361, ils reçurent en donation les fief des terres de Montjoie et de Rougemont de Jeanne de Montbéliard et bénéficiaient des titres (les péages) sur la conduite des chemins depuis Pont-Charrot (près de Bavans) à Palente (près de Besançon). En novembre 1377, ils possédaient la seigneurie d'Héricourt à titre de "propre et franc-alleu". À la fin du  siècle, Thiébaud Philippe-le-Hardi, comte de Bourgogne les deux bourgs de Blamont, les neuf villages de la châtellenie ainsi qu'une dizaine de fiefs dont celui de la vicomté de Baume, la garde de l'abbaye de Lieu-Croissant et du prieuré de Lanthenans qui avaient été retirés à son père, mais aussi le château et le bourg de L'Isle avec sa châtellenie et une quinzaine de fiefs dans les environs, le fief de Montbarrey avec la forteresse de Rang, le fief important de Dampierre, la moitié des dîmes de Villars-sous-Écot et enfin la forteresse de Montaigu avec le bourg, ses dépendances et sept villages qui en formaient le fief.

La fin d'un fief

En 1505, à la mort de Guillaume de Neufchâtel-Bourgogne († en octobre 1505 ; fils puîné de de Neufchâtel, dernier de la ligne directe car mort après ses frères Thiébaud X, Henri, Antoine et Claude ; compagnon du Téméraire, Henri, maréchal de Bourgogne, fut capturé le 5 janvier 1477 lors de la bataille de Nancy et resta deux ans prisonnier : Blamont, Clémont et Pont-de-Roide furent alors confiées temporairement à l'évêque de Bâle en 1477, et L'Isle, Héricourt et Châtelot à l'archiduc Sigismond en 1477-1480), la seigneurie et surtout ses dépendances furent remises à Jean Montaigu, dernier fils de Jean II de Montaigu, frère de l'archevêque Charles et petit-fils de Thiébaut VIII de Neufchâtel (Thiébaud VIII, père de Thiébaud IX et de Jean II de Montaigu-Bligny, était l'arrière-petit-fils de Thiébaud V évoqué plus haut), à défaut de descendants mâles survivants dans la lignée dudit Thiébaud IX.

Le testament de († 1469) organisait en effet une succession agnatique en stipulant qu'à défaut d'héritier direct mâle tous les biens devaient être transmis à la branche cadette de Neuchâtel-Montaigu, au mépris des droits cognatiques ; à défaut, l'héritage devait passer à la maison de Cusance et en dernier lieu aux héritiers, homme ou femme, d'Henriette de Montbéliard (les Montfaucon puis Montfaucon-Montbéliard, on l'a vu, étaient suzerains de Neufchâtel-Bourgogne, et leurs droits passèrent aux Wurtemberg par le mariage de ladite Henriette avec Eberhard IV en 1407) ; Cependant, Guillaume de Neufchâtel prévit, lui, une succession vers ses deux nièces, Bonne et Isabeau/Elisabeth, filles de son dernier frère Claude de Neufchâtel, ci-après.

Contre tous les usages agnatiques, les époux des deux filles de Claude de Neufchâtel († en février 1505 ; dernier fils de Thiébaud IX et frère de Guillaume), qui étaient les comtes (mari de Bonne de Neufchâtel († 1515) ; † 1549) et Félix de Werdemberg (mari d'Isabeau/Elisabeth de Neufchâtel († 1533) ; † 1530 ; Isabeau maria ensuite Dietrich IV de Manderscheid), se saisirent à main armée des seigneuries de L'Isle, Neufchâtel-Bourgogne (-Urtière) et Pont-de-Roide dès 1505.

  • À la suite de cela, les suzerains Wurtemberg-Montbéliard (Ulric VI, arrière-petite-fils d'Henriette ; puis la branche fondée par son frère cadet Georges de Montbéliard) réclamèrent l'héritage des Neufchâtel et s'emparèrent de Blamont en 1505 — l'empereur officialisa la prise de Blamont en 1510. Pour se protéger, les comtes de Fürstenberg et de Werdenberg, puis les Salamanque d'Ortenberg (cf. plus bas) réclamèrent l'appui de Charles Quint, qui l'accorda le 6 août 1543 aux Salamanque. Cependant, les Wurtemberg-Montbéliard réussirent à garder Blamont, accru vers 1561/1562 de Clémont, Héricourt et Châtelot pour former les Quatre Terres ou les Quatre Seigneuries.
  • Neufchâtel-Bourgogne fut occupé par les deux comtes et beaux-frères Fürstenberg et Werdenberg et, le séquestre impérial de 1515 ayant échoué, ils le gardèrent une vingtaine d'années (donc jusque dans les années 1520 ou 1530), Fürstenberg y étant surtout actif : il s'était aussi emparé de L'Isle, Clémont et Héricourt, et régna en souverain seigneur sur ses domaines jusque vers 1525 et 1530. Mais les Neufchâtel-Montaigu revendiquaient toujours l'héritage : Jean III († 1510), puis son frère aîné Ferdinand († 1522). Or en 1522 s'éteignit le nom de Neuchâtel-Bourgogne avec le décès dudit Ferdinand de Neufchâtel-Montaigu.
    • Tous ses frères étaient décédés sans postérité masculine, par mariage, les droits sur la seigneurie de Neufchâtel passèrent alors dans les familles de Longwy : car une fille de Ferdinand, Anne de Neufchâtel, épouse en 1515 Christophe de Longwy, sire de Longepierre, Rahon et Binans († 1528) : cf. Neublans > toutes les branches) ; puis de Rye, car trois filles d'Anne et Christophe épousent trois frères de Rye : ainsi, Jeanne de Longvy marie Marc de Rye de Dissey ; sa sœur Louise de Longvy marie Gérard de Rye († v. 1564/1575) ; et leur sœur aînée Antoinette de Longvy marie Joachim de Rye († 1560) : cf. Neublans > branche de Rye. Dans les années 1520 et 1530 (puis un siècle après sous les auspices des archiducs Albert et Isabelle) des accords officialisent les droits des Longwy (Christophe, † 1528 : voir ci-dessus), puis des Rye (les trois frères Joachim, Gérard et Marc qu'on vient d'évoquer, vers 1530 ; et Christophe de Rye-La Palu, † 1623, petit-fils de Gérard : voir ci-dessous) sur Neufchâtel et , en échange du renoncement définitif à Héricourt, Clémont, Châtelot et L'Isle-sur-le-Doubs en faveur des Salamanque d'Ortenberg vus plus bas.
    • Ainsi, Claude-François de Rye (né en 1542 et † en 1567), fils de Marc de Rye-Dissey et Jeanne de Longwy, avait hérité de la seigneurie de Neuchâtel-Urtière. Puis son petit-cousin Christophe de Rye-La Palu(d)-Varambon (v. 1570-1623 ; un petit-fils de Louise et Gérard de Rye), son propre fils François de Rye-La Palu(d) († vers 1638) et son petit-fils Ferdinand-François-Just de Rye-La Palu(d) (1637-1657), l'assumèrent.
    • Enfin en 1660, un cousin, le comte Ferdinand-Léonor de Poitiers-Saint-Vallier-Vadans de Rye († 1664 ; sa mère Louise de Rye-La Palu était une sœur de Christophe de Rye-La Palu ; son père Claude-Antoine de Poitiers-Vadans était un petit-fils maternel de Marc de Rye-Dissey ; sa femme était sa petite-cousine Jeanne-Philippe/Philippine de Rye-La Palud, fille de François et petite-fille de Christophe de Rye-La Palu ci-dessus) l'acheta à l'héritière de Ferdinand-François-Just de Rye-La Palu — sa veuve Marie-Thérèse-Henriette de Cusance — avec L'Isle et Pont-de-Roide. Au , Elisabeth-Philippine de Poitiers-Rye († 1778 ; arrière-petite-fille de Ferdinand-Léonor) épousant en 1728 Guy-Michel de Durfort, duc de Lorges et de Randan (1704-1773), maréchal de France.
  • Héricourt, (en 1519, Fürstenberg détruit son propre château de Clémont et affranchit les mainmortables), Châtelot et l'Isle-sur-le-Doubs échurent à  ; le 15 mars 1525, il les vendit à , archiduc d'Autriche, qui les rétrocéda dès le 20 août 1525 (avec mise en possession en 1527) à son grand-trésorier et archichancelier Gabriel de Salamanque , comte d'Ortembourg  (1489-1539), contre 35 000 florins.
    • On a vu plus haut que le comte de Fürstenberg régna en maître absolu sur ses terres, augmentées de Neufchâtel, jusque vers 1525 et 1530. Les Salamanque n'eurent point cette puissance, et la possession réelle de Clémont, Héricourt et Châtelot échut, on l'a vu, aux Wurtemberg-Montbéliard vers 1561/1562.
    • Les descendants de Gabriel de Salamanque gardèrent la baronnie de l'Isle jusqu'en 1622, date de la vente à l'archevêque Ferdinand de Rye (1550-1636 ; un des fils de Gérard de Rye et Louise de Longwy, et donc l'oncle de Christophe de Rye-La Palu) ; l'Isle fut ensuite héritée par les Rye-La Palu, puis achetée le 13 novembre 1660 par Ferdinand-Léonor de Poitiers-Rye, suivant ainsi le sort de Neufchâtel.
  • Montaigu (château ruiné remontant au Colombier) fut un fief des -Chalon :
    • cf. le comte Hugues, puis son fils cadet Jean Salm de Blâmont ; D'où Henri de Bourgogne-Montaigu, époux d'Isabelle de Thoire-Villars ; Parents de Jean II de Bourgogne-Chalon († 1373), sans postérité 1° de Marie de Châteauvillain, et 2° de Marguerite de Joinville ; Puis la sœur de Jean II, Marguerite de Bourgogne-Comté, l'apporte à son mari Thiébaud VI de Neuchâtel, épousé en 1360. Les Neufchâtel-Bourgogne régnèrent alors sur Montaigu, notamment la branche cadette issue de Jean II de Neufchâtel-Montaigu, fils cadet de Thiébaud VIII.
    • Puis Montaigu connut la succession suivante : Anne de Neufchâtel-Montaigu († 1530 ; fille héritière de Ferdinand, vu plus haut) épouse en 1515 Christophe de Longwy, sire de Longepierre, Rahon et Binans († 1528 ; cf. ). → Leur fille aînée Antoinette transmet à son mari Joachim de Rye (1500-1560 ; cf. ), épousé en 1532. → Leur fille Françoise de Rye, dame de Montaigu et de Longwy, marie en 1568 son cousin Léonor Chabot (1525-1597), comte de Charny et de Buzançais, petit-neveu du roi . → Leurs deux filles se partagent Montaigu (au-delà des revendications, vers 1589-1595, des Salamanque d'Ortenberg) :
      • Marguerite Chabot (1565-1652), épouse en 1583 de Charles de Lorraine, duc d'Elbeuf, mère du duc Charles II et d' (1601-1666), comte d'Harcourt, de Brionne, de Charny et d'Armagnac, vicomte de Marsan, de Pagny et de Neublans, lui-même père du comte Louis de Lorraine (1641-1718),
      • et Léonore/Eléonore Chabot, mariée en 1598 à son cousin Christophe de Rye-La Palu, marquis de Varambon, comte de Varax et de La Roche-en-Montagne, sire de Balançon, St-Hippolyte, Villersexel et Faucogney, Neufchâtel et Pont-de-Roide (v. 1570-1623), rencontré ci-dessus. La part des Rye est engagée → à la famille Fryard ; puis reprise vers 1660 par → Marguerite d'Achey, femme de Ferdinand-François de Poitiers-Saint-Vallier baron de Vadans, fils de Ferdinand-Léonor de Poitiers et de Jeanne-Philippine/Philippe de Rye-La Palu, vus plus haut. Finalement, Marguerite d'Achey vend en 1683 sa part à → Jean-Baptiste Racle, seigneur de La Roche sur Colombier (à Colombier, château : ruines du Louis de Lorraine ci-dessus. Mais en 1685/1691, Jean-Baptiste Racle puis sa veuve doivent céder à → Jean de Mesmay, dont la famille possédait des biens à Colombier depuis la deuxième moitié du Vellerpol et Montaigu depuis le Quincey, émigré et protagoniste involontaire de la Grande Peur de l'été 1789 à Quincey).
  1. a b c d e f g h et i Essai sur l'histoire de la franche-Comté
  2. l'abbé Léopold Loye, Histoire de la seigneurie de Neuchâtel-Bourgogne, Montbéliard, Paul Hoffmann, , 418 lire en ligne)
  3. «  », sur La seigneurie de Neufchâtel en Bourgogne, par André Dodivers, Doubs Généalogie, à L'Isle-sur-le-Doubs, 1975.
  4. Recherches historiques sur les acquisitions des sires de Montfaucon
  5. a b c d et e recherches historiques et statistiques sur l'ancienne seigneurie de Neufchâtel
  6. Le pouvoir des comtés de bourgogne au XIIIe siècle.
  7. Bourgs et villages du Doubs
  8. Annuaire départemental du Doubs
  9. a b c d et e Mémoire historique sur l'abbaye de baume-les-Dames
  10. Mémoires historiques sur la ville et seigneurie de Poligny
  11. a b et c Mémoire et documents
  12. a et b Procès-verbaux
  13. «  », sur Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France, par Jean-Baptiste-Pierre Jullien, chevalier de Courcelles, t. XII, à Paris, 1833.
  14. «  », sur Le patrimoine fortifié du lignage de Neufchâtel-Bourgogne, XIIIe – XVIe siècles, volume 3 : les sites ; Thèse de Doctorat soutenue par Vianney Muller, Université de Nancy, juin 2015.

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Neuchâtel-Urtière dans la littérature

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