Liernais
Localisation
Liernais : descriptif
- Liernais
Liernais [ljɛ:ʀnɛ] est une commune française située dans le canton d'Arnay-le-Duc du département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
Localisation, liens administratifs et géographiques
Liernais est une petite commune rurale française au cœur de la Bourgogne, à l'extrémité ouest du département de la Côte-d'Or, dans l'arrondissement de Beaune. Elle est située à environ 80 Dijon, 55 Beaune, 30 Autun et 10 Saulieu.
La commune a une superficie totale de 2 853 , son centre se situant à 47° 12′ 24″ N, 4° 16′ 56″ E.
Le village est composé d'un bourg d'environ 400 habitants, et de plusieurs hameaux (Baroiller-Laborde, Baroiller-l'Étang, Cenfosse, la Guette, la Queue-Caillot, l'Huis-Renaud, Maison-des-Champs, Paquier-Rousseau, Vesvres, Veullerot, Villars) regroupant environ 150 habitants (voir le chapitre Démographie).
La commune est située dans le massif du Morvan et fait partie de son parc naturel régional. Elle est également le chef-lieu du canton de Liernais, regroupant 14 communes pour un total d'environ 2 400 habitants, et, depuis 2001, siège de la plus petite communauté de communes de Côte-d'Or : la communauté de communes de Liernais (les communes y participant étant les mêmes que celles du canton de Liernais).
Si Liernais est au cœur de la Bourgogne, il est également au centre de l'Europe. Le centre géographique de la zone euro était en effet situé à proximité du village en 2010, date d'adoption de la monnaie européenne par la Slovaquie.
Saulieu | Thoisy-la-Berchère | |||
Saint-Martin-de-la-Mer | N | Sussey Censerey | ||
O Liernais E | ||||
S | ||||
Blanot | Brazey-en-Morvan |
Relief et géologie
Aux confins du massif montagneux granitique du Morvan et du plateau calcaire de l'Auxois, le bourg se situe à environ 500 . Une borne de l'Institut national de l'information géographique et forestière indique l'altitude exacte de 529,739 m à la gare du village.
Les genêts servent habituellement de référence pour établir la limite entre le Morvan et l'Auxois : ils poussent sur les sols granitiques mais pas calcaires. À Liernais, le hameau de Cenfosse est représentatif de cette frontière géologique : le haut est granitique, alors que le bas est calcaire (calcaire coquillier), riche en fossiles de coquillages ; et possédait autrefois un four à chaux. Il s'agissait, il y a bien longtemps, d'une « plage » où les vagues d'un océan venaient frapper les récifs granitiques de ce qui allait devenir le Morvan.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 16,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arnay_sapc », sur la commune de Saint-Prix-lès-Arnay à 19 vol d'oiseau, est de 10,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Hydrographie
Située sur le seuil de Bourgogne, la commune de Liernais est à cheval sur les bassins versants de la Loire (majeure partie de la commune) et de la Seine (de l'autre côté de la ligne de chemin de fer Autun-Paris).
Elle est traversée par un petit ruisseau, également appelé le Liernais, qui alimentait autrefois un lavoir sur la place de la Fontaine, aujourd'hui désaffecté. À la sortie du village, il descend vers l'étang de la Gravotière, puis se perd dans le Creux-au-Diable, avant de continuer vers l'Arroux, dans lequel il se jette à Voudenay.
La commune comprend également de nombreuses mares et étangs, comme l'atteste le hameau de « La Mer » sur la commune limitrophe de Saint-Martin-de-la-Mer (pourtant située à plusieurs centaines de kilomètres de l'océan le plus proche). L'alimentation en eau potable du village se fait à partir du lac de Chamboux, également situé sur la commune de Saint-Martin-de-la-Mer. Les nappes phréatiques des environs sont peu volumineuses (sols essentiellement granitiques) mais très accessibles. De nombreuses maisons ont encore un puits dans leur cour, l'eau étant entre 1 et 5 mètres de profondeur. Cette eau souterraine avait une grande importance avant la construction du réseau d'eau, comme l'atteste le dicton patois : « mai mâyon, mon jairdin, mon poué, i seu chez moué » (ma maison, mon jardin, mon puits, et je suis chez moi).
Faune et flore
Le paysage, la flore et la faune de Liernais tiennent à la fois du Morvan et de l'Auxois.
Au nord, au sud et à l'ouest de la commune, c'est le Morvan qui prime, avec ses collines boisées (feuillus et résineux) ou en prés, ses lacs et ruisseaux. On y trouve de nombreuses espèces d'oiseaux (sédentaires ou migrateurs), du gibier en abondance (sangliers, chevreuils, lièvres, faisans, etc.), d'autres animaux forestiers (renards, écureuils, chouettes, etc.), ainsi que du poisson en quantité dans les nombreux cours et plans d'eau (perches, carpes, brochets, etc.).
À l'est, c'est le plateau de l'Auxois qui commence, plus plat, moins boisé mais plus riche en prairies et champs de céréales. Très emblématiques de la région, la commune est couverte de vaches blanches de race charolaise. Les chevaux de trait (notamment la race Auxois) autrefois utilisés pour le travail des fermes, sont un peu moins nombreux qu'avant au profit des tracteurs, mais aussi des chevaux de selle et des ânes.
La flore sauvage est abondante (notamment des orchidées) dans le Morvan comme dans l'Auxois. Les nombreux champignons poussant dans les bois (girolles ou chanterelles, trompettes de la mort, etc.) ou dans les prés (rosés, tricholome de la Saint-Georges ou mousserons, pieds-de-moutons, etc.) font le régal des dîners d'été et d'automne.
Transports
Réseau routier
On peut arriver et quitter Liernais par l'autoroute A6 via la sortie 22 à Avallon (en provenance du nord (Paris), ou via la sortie 24 à Pouilly-en-Auxois (en provenance du sud (Lyon)
Deux routes départementales desservent également la commune : la D906, anciennement Nationale 6 (sortie « La Guette » en provenance de Pouilly-en-Auxois ou d'Arnay-le-Duc), et la D15 (sortie l'« Huis-Renaud » en provenance d'Autun ou de Saulieu).
Trains et autocars
La gare SNCF de Liernais se situe sur la ligne Autun-Saulieu-Avallon-Auxerre-Paris Bercy. Plus aucun train ne s'arrête à compter du cadencement par la SNCF.
Des bus TER, sur la place de la Fontaine, parcourent plusieurs fois par jour la ligne Autun-Saulieu. Les tickets peuvent être achetés directement dans le bus, en gare, ou dans les offices du tourisme de Saulieu et d'Autun.
Le trajet Paris-Liernais peut se faire en 2 h 15 en prenant le TGV Paris-Montbard, puis le bus Montbard-Saulieu et enfin le bus Saulieu-Liernais.
Avion
L’aérodrome de Saulieu - Liernais peut accueillir ou louer des avions.
- Liernais sur le site de l'Institut national de l'information géographique et forestière
- Liernais sur le site Trésor des Régions
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- La zone euro sur le site Lormes.net.
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- Claude de Rincquesen, Le canton de Liernais en 1900... à travers les cartes postales, Édition de Saint-Seine-l'Abbaye, 1984
- , Tome III, seconde édition, Imprimerie de Paulin Fay, 1867
- Pierre Pivert, Essai sur la vie des Paysans des Seigneuries de Liernais et de Villars, Éditions l'Arche d'Or, 1985
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Toponymie
Attesté sous les formes Liarnais en 1198 et Liernaias en 1203.
Probable nom de type gallo-roman *Liternacum, basé sur le nom de personne Liternus et le suffixe -acum.
Histoire
Préhistoire
Bien qu'aucun reste préhistorique n'ait été retrouvé sur la commune, les alentours en sont peuplés depuis bien longtemps, comme l'attestent par exemple dans le canton de Liernais le menhir de Pierre-Pointe (à Sussey), celui de la Pierre Levée (à Diancey), ou encore le « trésor de Blanot », dépôt de l'âge du bronze découvert en 1982 sous un arbre déraciné par une tempête, contenant de nombreux objets et bijoux d'or et de bronze, actuellement exposés au musée archéologique de Dijon. On peut supposer que d'autres « trésors » anciens dorment sous les pieds des Liernaisiens.
Antiquité
On a découvert une antique villa gallo-romaine, située le long de la Via Agrippa, voie romaine dont on observe le tracé rectiligne de Saulieu à Brazey-en-Morvan (Brazey-Bas). Les quelques restes d'une autre villa romaine furent retrouvés plus tard, lors du terrassement du terrain de football du village, mais ne contenaient que quelques pièces de faible valeur archéologique.
Le cimetière gallo-romain des bois de Melin, près de Jonchères, sur la commune limitrophe de Blanot, atteste d'un peuplement antérieur aux Romains. De même que les stèles funéraires gauloises en pierres sculptées du hameau de Pierre Écrite, sur la commune proche d'Alligny-en-Morvan (dont une est encore en place, les autres étant au musée de Saulieu). Différents auteurs situent l'origine de Liernais dans les peuples celtes et gaulois des Éduens, des Lingons, des Mandubiens, voire des Ligures.
Moyen Âge
On connaît mal l'histoire de Liernais pendant cette longue période, sinon par les descriptions régionales des abbés Claude Courtépée et Jacques-François Baudiau. Diderot et d'Alembert mentionnaient également Liernais dans leur première encyclopédie. Le nom du village a pendant cette époque beaucoup évolué, passant de Liernacum à Lyénas ou Liarnais en 1198, Liernais en 1210, Liernaix en 1645, Lyernois en 1647, Liarnois en 1774, avant de redevenir Liernais.
Comme de nombreuses villes et villages de la région, notamment Saulieu et Autun, Liernais fut envahi, peut-être pillé ou détruit par les Sarrasins en 731. On ne sait si la pierre dite « sarrasine », dans les bois de Thoisy, a un rapport avec cette époque. Jusqu'au Duché de Bourgogne, mais celui-ci fit en 1210 un échange de terre avec le comte de Nevers. À l'exception des hameaux de la Guette, Paquier Rousseau, Vesvres et la Queue-Caillot qui restèrent en Bourgogne, le village fut ainsi rattaché au Nivernais jusqu'à la Révolution. Le château et la « tour forte » de Liernais, construits à l'emplacement actuel de l'église, avaient alors été fortifiés pour protéger les possessions nivernaises enclavées en Bourgogne. Louis IV, duc de Nevers et son épouse Henriette de Clèves affectionnaient apparemment particulièrement leur résidence de Liernais.
Le village connut ensuite des moments difficiles. La peste notamment, le décima en 1589. L'essentiel du château fut détruit pendant les guerres de religion, dans la seconde moitié du . En 1645, des agents du fisc d'alors notaient que la plupart des maisons de Liernais était ruinées après un séjour du régiment de Jean de Gassion, Maréchal de France. La tour forte, encore debout en 1673, s'effondra petit à petit (certes un peu aidée par les villageois qui en recyclaient les matériaux de construction). Comme ailleurs en France, la misère poussa les paysans à se soulever lors de la Révolution française.
Les ouvrages de C. Courtépée, mais surtout J.F. Baudiau et P. Pivert décrivent plus longuement l'histoire médiévale de Liernais, notamment les mouvements de fiefs entre familles nobles (par testament, vente, dons, etc.), les règles d'imposition de l'époque (cens, mainmorte, banalités, taille, etc.), droits des serfs (terres communales notamment, comme les affouages et pâquis ou prés communaux existant encore à l'heure actuelle), les systèmes judiciaires. Leurs textes sont parsemés de nombreuses anecdotes de l'époque, drôles, généreuses ou tragiques, par exemple :
- "La seigneurie du pays, avec titre de châtellenie appartenait, en 1207, à Mathilde de Bourgogne, comtesse d'Auvergne, dame de Liernais (voir la liste des comtes d'Auvergne) qui légua, cette année-là, pour le remède de son âme, celle de ses ancêtres, et spécialement pour fonder l'anniversaire de Guillaume, son fils, au prieuré de Bar-le-Régulier, cinq sous de cens, à perpétuité, sur le meix de Renaud de Charèce, un setier d'avoine et les tierces de ce meix (lettre confirmative rapportée en latin par Baudiau: Ego Matildis, Avernie comitissa [...]). L'année suivante, elle attesta, avec l'évêque d'Autun, la donation de la terre de Savilly, consistant en prés, terres, bois, hommes et femmes serfs, cens, coutumes, faite par Bathelemi de Liernais et Guillaume, son frère (lettre confirmative rapportée en latin, par Baudiau: Ego Galterius, Dei Gratiâ Eduensis episcopus, et ego Matildis, Avernie comitissa [...])."
- "Laurent Bureau avait fondé, quelques années avant sa mort, à Liernais, une donne de 57 mesures de seigle et d'orge, de 4 de froment, d'autant de pois, et de 32 livres, en argent, pour les pauvres de la paroisse; elle se distribua, chaque année, jusqu'à la Révolution."
- "Les ducs de Nevers [donnaient en 1677] 50 livres pour marier annuellement une fille pauvre de Liernais (Barbe Robelin, fille ausmonée, reçut, la même année, 50 livres, y compris la dépense du contrat et de la bague)". Cette coutume remontait apparemment à 1588 et fut appliquée jusqu'en 1789, d'après P. Pivert, qui décrit précisément le tirage au sort de la fille aumônée en 1785 (Jacquette Rousseau), et donne une liste (incomplète) de ces filles ainsi que de leur parti.
- "En 1731, le garde des bois de la seigneurie de Villars fut cruellement maltraité à coup de serpe et de bâton dans un bois de la seigneurie de Villars, appelé la Rabutelle de la Mouillasse, par le nommé Bisouard et quatre autres paysans de la seigneurie de Toisy, pour se venger de ce que le garde avait pris leurs bestiaux dans ledit bois nouvellement coupé, et après avoir laissé ledit garde et sa femme pour mort sur place, ils volèrent au garde son fusil, et à sa femme cinq cochons qu'elle gardait."
- La même année, "Monsieur de La Rochepot, se flattant qu'une expédition d'éclat épouvanterait la Marquise de Rouvray, envoya le sieur Berthier, Juge de Toisy, à la tête de trente hommes armés et d'un grand nombre d'autres, faire une chasse dans les bois de Villars. Il y fut tué non seulement du gibier, de quoi remplir plusieurs charrettes, mais encore un des chasseurs, non sans soupçon violent que le coup n'ait été tiré au hasard".
Époque contemporaine
Historiquement morvandelle et plutôt tournée vers la Nièvre et le Nivernais, la commune et tout le canton de Liernais furent rattachés au département de la Côte-d'Or lors de la création de ce dernier après la Révolution française. P. Pivert raconte d'ailleurs en détail l'élection du premier conseil municipal de la commune, le . Le premier maire élu fut ainsi Jacques Charles, laboureur à Veullerot.
L'histoire contemporaine de Liernais a récemment été décrite par Claude de Rincquesen dans trois ouvrages (,,), basés sur les archives municipales et délibérations des conseils municipaux successifs.
On y trouve de nombreuses informations locales sur - entre autres - l'agriculture de l'époque, les forêts et droits de chasse, les artisans et commerçants de Liernais, les infrastructures et équipements, voirie, les élections et services municipaux, les écoles, l'église et la paroisse, etc. Les dates et faits les plus importants pour le village, ainsi que quelques anecdotes révélatrices du passé, sont rapportés ci-dessous,:
- En 1815 (après Waterloo), des denrées furent réquisitionnées pour "les troupes alliées d'occupation cantonnées à Liernais".
- Approuvée en 1864, la ligne de chemin-de-fer Autun-Liernais-Saulieu est inaugurée en 1882.
- En 1877, la commune accorde une bourse d'études à un jeune Liernaisien, "fils d'honorable jardinier", admis à l'école de Saint-Cyr.
- Le , un mort de choléra dans le bourg. La même année, la nouvelle église de Liernais est inaugurée.
- Décidée en 1899, l'installation du téléphone ne se fera qu'en 1908 à Veullerot, en 1913 à la gendarmerie, puis progressivement dans le village entre 1920 et 1935. Le télégramme existait depuis 1896, les messages étant portés à domicile par un "piéton municipal".
- Sous la Troisième République, un conscrit du hameau de Maison-des-Champs écrit à un élu pour dire sa satisfaction de faire son service militaire à Dijon, "mais la nourriture, il en dit que ce n'est pas la peine d'avoir un gouvernement de la République pour être si mal nourri".
- En 1901, Liernais accueillait 80 enfants assistés de la Seine, chez des nourrices.
- En 1902, le conseil municipal vote un budget "pour les sinistrés de la Martinique".
- Il reste peu de traces de la Première Guerre mondiale, sinon les rationnements, l'aide aux réfugiés accueillis par la commune, et l'érection du monument aux morts.
- En 1918, le village comptait au total 5 voitures et camions.
- Décidée en 1923, l'électrification du bourg a été terminée en 1927. Villars et Veullerot ont dû attendre jusqu'en 1948.
- Le , la commune organise une fête dont le bénéfice est envoyé "aux victimes des inondations dans le Sud".
- Étudié en 1933, puis à nouveau en 1946, le réseau d'eau n'est réalisé qu'en 1956.
- Pendant la Seconde Guerre mondiale, Liernais accueillit des réfugiés du Nord, et fut occupé par les troupes allemandes dès . La Résistance fut active dans le village et dans le Morvan en général, notamment avec la proximité du maquis Nasica (voir le Musée de la Résistance en Morvan, à la Maison du Parc naturel régional du Morvan). Le , la commune organise un banquet pour le retour des prisonniers.
- La première ambulance de la région « à toutes heures du jour et de la nuit » date de 1946 (à Autun).
Plus récemment:
- En 1953, création de la Maison familiale rurale.
- En 1961, la construction des "Ateliers de Liernais", usine de métallurgie (chemins de câbles, rayonnages et plateformes métalliques) employant encore actuellement de nombreuses personnes de la région. Elle s'appela un moment Mavil avant de devenir Gewiss-France, à l'occasion d'un rachat par l'entreprise italienne Gewiss.
- En 1960, création de l'aérodrome de Saulieu-Liernais, avec une piste en terre (elle sera goudronnée dans les années 1990).
- En 1961 également, ouverture du collège dans des préfabriqués, pour permettre aux élèves de l'école primaire, existant depuis de nombreuses années déjà, de continuer leur scolarité sur place.
- De 1965 à 1970, construction de l'immeuble HLM et du lotissement du Grand Pré, initialement prévus pour loger les ouvriers de l'usine.
- En 1978, construction de la première salle des fêtes, les "Mille Clubs".
- En 1980, construction du réseau d'assainissement.
- En 1981, inauguration de la ligne de TGV Paris-Lyon, qui passe entre le bourg et La Guette. Une gare TGV à Liernais est d'ailleurs un projet régulièrement discuté,, mais pas encore concrétisé.
- En 1986, construction de la seconde salle des fêtes, le "Temps libre".
- En 1983, construction du terrain de football.
- En 1987, construction de bâtiments neufs pour l'école primaire.
- En 1987 également, construction du terrain de tennis.
- Entre 1987 et 1989, l'église est restaurée pour son centenaire.
- En 1990, construction de bâtiments neufs (en dur) pour le collège.
- En 2009, construction du gymnase, près des autres terrains de sport.
- En 2009, un nouveau lotissement est conçu, à Maison-des-Champs.
Légendes
Comme de nombreux villages anciens, Liernais possède ses mystères, mythes et légendes. On dit que les druides gaulois, déjà, venaient dans les bois environnants cueillir le rare gui de chêne, ainsi que d'autres plantes pour produire leurs onguents, remèdes et autres potions, mais aussi pour y officier leurs cérémonies. En aval de l'étang de la Gravotière se trouve en effet un lieu appelé "la chaire du druide". Certains assurent que leurs fantômes y viennent encore. D'autres affirment avoir entendu la Vouivre, monstre des eaux morvandelles, ou aperçu la Dame blanche survoler le coin. Une petite grotte, « en aval du four » est en effet appelée "Cave aux fées", et serait "le centre mystique de toutes les légendes de la contrée, les sorciers accouraient de fort loin pour y officier leurs sabbats".
« Terre de légendes, Liernais possède-t-il une des entrées de l'enfer ? » s'interrogent même certains auteurs. « En tous cas, le Creux du Diable est bien là, servant de pertes à un petit ruisseau. Quant à la Pierre Sarrasine en forêt de Thoisy, qui ne serait qu'un immense menhir basculé et brisé, elle abriterait la cache d'une belle jeune fille endormie. Certains affirment que tous les ans, pendant la messe de minuit, le couvercle se soulève pour permettre de l'admirer. D'autres le contredisent, nous disant simplement d'attendre minuit un certain jour de l'année, un seul, mais dont la date est perdue dans la nuit des siècles ».
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- , tome IV, Causse, 1779
- Le Morvand ou essai géographique, topographique et historique de cette contrée, 1854
- Extrait de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, 1751
- Claude Courtépée, Description du Duché de Bourgogne, tome I, seconde édition, Éditeur Lagier, 1847
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesPivert1985
- Claude de Rincquesen, Liernais, Échos de la vie de la Commune aux XIXe et XXe siècles, auto-édition, 2007
- Claude de Rincquesen, Liernais jadis, de 1847 à 1950, un siècle d'histoire locale avec nos élus municipaux, auto-édition, 2008
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- [1]
- Le Bien public du 19 décembre 2000
- André Beuchot et Sylvain Bardoux, Le Pays de Saulieu-Liernais-Précy-sous-Thil, Éditions Bourgogne-Rhône-Loire, 1993
Héraldique
Blason | De gueules au bœuf passant d'argent, au chef soutenu d'une trangle du même et parti au I d'azur au faisceau de licteur d'or, lié d'argent, la hache du même, au II aussi d'azur aux deux brochets d'argent nageant l'un sur l'autre. |
|
---|---|---|
Détails | Ce blason ne date que de 1985, date avant laquelle Liernais était la seule commune de Côte-d'Or dont les armes n'étaient pas représentées dans la grande salle du conseil général de ce département. Il a cependant été construit de manière à refléter à la fois l'histoire et le présent de Liernais. La pointe de gueules rappelle les armes de la famille Bouhier, seigneurs de l'un des deux anciens fiefs de la commune, dont le blason de gueules comprenait un bœuf d'argent. Le chef d'azur rappelle les armes de l'autre ancienne seigneurie, celle de la famille Mancini-Mazarini, dont le blason d'azur comprenait deux haches d'argent dans son faisceau de licteurs d'or lié aussi d'argent (Mazarin), et deux brochets d'argent, nageant l'un sur l'autre (Mancini). Le bœuf d'argent a également été choisi pour rappeler l'élevage de la race bovine charolaise, blanche, l'une des principales activités agricoles de la commune. La hache d'or et d'argent rappelle le caractère ancien de la commune, son nom remontant à l'époque romaine, alors que les brochets rappellent l'eau omniprésente dans la région et la pêche abondante qui l'accompagne. Ce blason récent illustre ainsi un siècle et demi d'histoire de la commune.
Il a été préféré à celui de Laurent Bureau, évêque de Sisteron (1499-1504, liste des évêques de Sisteron) né à Liernais, dont les armes d'azur aux flammes d'or en chef, aux larmes d'or en pointe avaient été proposées mais refusées par le conseil municipal en 1962. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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- Délibération municipale du 14 décembre 1985
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
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