Perrigny-lès-Dijon
Localisation
Perrigny-lès-Dijon : descriptif
- Perrigny-lès-Dijon
Perrigny-lès-Dijon est une commune française appartenant à Dijon Métropole située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté
Ses habitants sont les Patriniennes et les Patriniens.
Géographie
Perrigny-lès-Dijon se situe à 5 Dijon, entre les vignes de la côte et les céréales de la plaine. Perrigny-lès-Dijon est aussi à 2 km au sud-est de Marsannay-la-Côte.
Accès
Communes limitrophes
Marsannay-la-Côte | ||||
Couchey | N | Fénay | ||
O Perrigny-lès-Dijon E | ||||
S | ||||
Fixin |
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 17,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Marsannay la Cote », sur la commune de Marsannay-la-Côte à 1 vol d'oiseau, est de 11,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,1 | 0,2 | 3,1 | 5,9 | 9,9 | 13,5 | 15,5 | 15 | 11,2 | 7,6 | 3,4 | 0,6 | 7,1 |
Température moyenne (°C) | 2,8 | 4 | 7,8 | 11,1 | 15,2 | 19,1 | 21,3 | 20,8 | 16,6 | 11,8 | 6,6 | 3,5 | 11,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,7 | 7,7 | 12,6 | 16,4 | 20,6 | 24,7 | 27,1 | 26,7 | 22 | 16,1 | 9,8 | 6,3 | 16,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−19,5 09.01.1985 |
−14 10.02.1986 |
−11,5 02.03.05 |
−4,5 12.04.1986 |
−2 01.05.1939 |
4 02.06.06 |
6 04.07.1980 |
5,5 30.08.1988 |
1,5 30.09.1995 |
−4,5 25.10.03 |
−10,5 27.11.1985 |
−16 20.12.09 |
−19,5 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16 16.01.1974 |
21,5 27.02.19 |
25,3 31.03.21 |
28,5 21.04.18 |
32 25.05.09 |
39,5 27.06.19 |
40 31.07.20 |
40 12.08.03 |
34 16.09.20 |
27,5 04.10.11 |
21,6 07.11.15 |
17,5 16.12.1989 |
40 2020 |
Précipitations (mm) | 66,8 | 53,8 | 55,9 | 60,4 | 75,3 | 70,5 | 65 | 61 | 60,9 | 75 | 84,1 | 74,3 | 803 |
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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Histoire
De la préhistoire à la période gallo-romaine
La prospection aérienne a permis d’identifier plusieurs zones du territoire de Perrigny ayant été occupées durant la protohistoire. On distingue ainsi sur certains sites des traces d’enceintes ou d’enclos parfois accompagnées par la marque de fossés ou de tranchées. On peut également repérer l’emplacement de trous de poteaux ou de petites fosses.
À l'époque de la Gaule préromaine, Perrigny est situé à l'extrême sud du territoire des Lingons, en limite de ceux des Séquanes et des Éduens. Positionné sur la frange occidentale de la plaine dijonnaise, il se trouve à proximité d’une antique voie de communication longeant l’axe nord-sud de la côte ainsi qu’au débouché d’une combe orientée est-ouest permettant l’accès au mont Afrique et à la vallée de l’Ouche (en direction du peuple des Mandubiens). Excepté les traces protohistoriques détectées par archéologie aérienne, on n’a cependant pas retrouvé de vestiges gaulois sur le site de Perrigny.
Durant la période gallo-romaine, une voie romaine, d’axe nord-sud et reliant Lyon à Langres, puis Trèves, est construite. Appelée Via Agrippa et située à l’est, à proximité de Domois, elle est connue localement sous le nom de « Chemin des Romains »,. En bordure de cette voie, un petit bâtiment gallo-romain a été identifié puis fouillé,. Au centre du village, selon Courtépée, des fragments de colonnes de bonne facture en marbre blanc et ornées de bas-reliefs ont été mis au jour dans le parc du château en 1761 : ils annoncent peut-être l’emplacement d’un temple antique. En 1865, c’est un vigneron qui trouve plusieurs cippes funéraires sur son domaine. Au ,. On peut supposer que cet endroit, situé le long du chemin faisant la délimitation des deux communes de Perrigny et Marsannay-la-Côte, abritait alors une nécropole gallo-romaine,.
Lieu-dit | Période historique | Exploitation | Commentaires |
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"La Pièce des quatre-vingts Journaux (nord)" | Protohistoire | Photographie aérienne | Grande enceinte quadrangulaire à fossés étroits |
"Le Champ Levé" | Protohistoire | Photographie aérienne | Enceinte trapézoïdale à entrée unique |
"Le Champ Levé (sud)" | Protohistoire (?) | Photographie aérienne | Formes circulaires (enclos circulaires ?) et fossés amorçant une enceinte |
"Le Pâquier" | Protohistoire (?) | Photographie aérienne | Grand enclos circulaire accolé à une tranchée rectiligne |
"Les Grandes Louères (sud)" | Protohistoire (?) | Photographie aérienne | Semis de points rassemblés dans une zone ovale irrégulière (ensemble de trous de poteaux et/ou de petites fosses ?) |
"Le Haut du Murgé" | Protohistoire (?) | Photographie aérienne | Traces plus ou moins quadrangulaires |
"Le Bas de Montrecul", "Haut du Murgé" & "Le Champ Levé" | Protohistoire (?) | Diagnostic puis fouille préventive | La zone a été « détruite » (plateforme bimodale), mais des vestiges peuvent s'étendre de part et d'autre de la zone inspectée. |
"Chemin des Romains" | Antiquité gallo-romaine | Non exploité | Voie romaine Lyon-Trèves encore visible |
"Au Chemin Levé" | Antiquité gallo-romaine | Fouille préventive | Petit bâtiment gallo-romain (site détruit par les travaux de l’A31) |
"Aux Vignes Blanches" | Antiquité gallo-romaine | Fouille préventive | Bâtiments et stèles funéraires (site détruit par les travaux de construction d’un supermarché) |
"La Pièce Cornue" | Antiquité gallo-romaine | Découverte fortuite | Un vigneron (des "Petites-Baraques") découvre des cippes funéraires et un couvercle de sarcophage en 1865,. |
"En l'Homme Mort" | Antiquité gallo-romaine (?) | Non exploité | Toponyme pouvant être l’indice d’une cimetière ou d’une nécropole |
Perrigny entre dans l'histoire : de la chapelle à l’église
Le premier écrit citant Perrigny date du début du Bèze, lui cède vers 630 un beau domaine (« Mansum optimum ») à Perrigny (Patriniacum). Il subsiste cependant un doute quant à savoir s’il s'agit bien de Perrigny-lès-Dijon, thèse la plus probable car l’abbaye de Bèze possède alors également des vignes et des terres dans les villages voisins de Couchey, Marsannay-la-Côte et Longvic, ou bien de Perrigny-sur-l'Ognon, plus proche de Bèze,. Sinon, en 849, le cartulaire de l’abbaye Saint-Étienne de Dijon évoque avec certitude Perrigny alors situé en pays d’Oscheret (« In pago Oscharensi, in Patriniaco villa »).
Aux . Un titre épiscopal de 1051 précise que l’église paroissiale Saint-Germain de Couchey, dépendance de l’abbaye Saint-Étienne depuis 801 de par la volonté de l’évêque de Langres, domine alors deux chapelles annexes à Marsannay et Perrigny. Des bulles pontificales d’Innocent II (1139) et d’Adrien IV (1156) confirment ce statut et cette dépendance. Par contre, entre 1182 et 1185, sous l’impulsion de l'évêque Manassès de Bar, c'est Marsannay qui reprend l’ascendant sur Couchey ; elle domine alors à son tour la chapelle de Perrigny (et elle le fera jusqu’à l’époque contemporaine). D’autres bulles (Urbain III, Innocent IV) rappelleront à nouveau les droits de Saint-Étienne de Dijon sur ce lieu de culte. Par la suite, la chapelle de Perrigny devient église paroissiale sous le patronat de Saint-André et reçoit des fonts baptismaux (ainsi qu’une statue de l’apôtre au XVe siècle).
Les premiers seigneurs et la famille de Perrigny (env. 1250-1432)
Il faut attendre le Monthelon, épouse Alix de Latrecey qui lui apporte en dot Couchey et Perrigny. En 1252, il octroie une promesse d’affranchissement aux hommes de Couchey, jaloux de leurs voisins de Marsannay, libres depuis 1238 ; rien n’est cependant signalé pour ceux de Perrigny. Peu après, ce village est séparé du domaine de Couchey. On connait également une dame Adeline, fille d'Eudes de Domois, propriétaire de Perrigny et Domois en 1276 et 1277.
Le domaine de Perrigny passe ensuite à une famille à laquelle il donne son nom. En , une « dame Eudes de Perrigny », héritière de Pons de Blaisy, signe une procuration en présence d'un témoin, le « damoiseau » Guiot de Perrigny, sans doute son fils. Ce dernier est ensuite seigneur du village jusqu'à sa mort, en 1339. On connait surtout Jean de Perrigny, fils de Guiot de Perrigny et de Jeanne d'Éguilly, seigneur dans la deuxième moitié du . Le seigneur a droit de haute, moyenne et basse justice. Régulièrement, Jean de Perrigny reçoit une rente de 60 sols sur la prévôté de Nuits pour son fief qui est acensé. Également seigneurs d’Arceau et d’une partie de Fouchanges, les Perrigny restent le plus souvent dans les vallées de la Bèze, notamment à Mirebeau, et de la Tille, régions assez lointaines du village d’origine. Jean de Perrigny participe aussi aux chevauchées du duc de Bourgogne en Flandres (1382 et 1383).
Au début du Bauffremont. Veuve, celle-ci se remarie à Jean de Chandio(n), seigneur d'Arcelot, qui gère comme tuteur le domaine patrinien. Par un acte en date du , les enfants de feu Thomas de Perrigny, Pierre et Agnès, échangent avec leur oncle, Jean de Bauffremont, seigneur de Mirebeau et de Bourbonne, la terre de Perrigny contre celle de Boux. Pierre de Perrigny, « simple d’esprit » qui était passé de la curatelle de son beau-père (Chandio), à celle de son oncle (Bauffremont), puis à celle de son beau-frère (Mailly), disparaît la même année à l’âge de 12 ans : il est le dernier représentant mâle de cette famille (1432). Agnès, mariée à Étienne de Mailly, seigneur d’Arceau et d’Arcelot, décède bien plus tard, en 1468. Avec elle, s’éteint la première famille de Perrigny.
Mathieu Regnault, la charte d’affranchissement et le Pas d'Armes (1432-1448)
En ce début de Montagne ». Jean de Bauffremont se sépare très vite d’un domaine qui comprend maison forte, terres, dîme, four, moulin… Trois jours après l’échange, le , la seigneurie est ainsi revendue pour 3 025 livres tournois à Jean Péluchot, conseiller du duc, et à Mathieu Regnault, receveur général du duché de Bourgogne. Mathieu Regnault, également « pardessus (intendant) des offices de la saulnerie de Salins », est le gendre de Péluchot : il a épousé sa fille Marguerite. Deux mois auparavant, le , ceux-ci avaient obtenu la permission du duc, Philippe le Bon, pour cette éventuelle transaction,. L’oncle des derniers Perrigny, Jean de Bauffremont, avait lui aussi obtenu l’autorisation ducale la veille de l’échange (),,. Assez rapidement, Mathieu Regnault reste seul propriétaire du domaine au décès de son beau-père.
L’année suivante, le , Regnault octroie une charte d’affranchissement aux derniers serfs du village. Cet acte, cosigné par 23 délégués des habitants de Perrigny, est approuvé par le duc début 1434. Il s’agit alors de permettre le repeuplement de Perrigny, lourdement affecté par les fléaux de l’époque et le relatif désintérêt de la famille de Perrigny, plus concernée par Arceau. La population, selon un dénombrement de 1431, n’était en effet plus que de 13 feux (soit de 50 à 60 habitants) : « 3 feux solvables, 2 feux misérables, 8 feux mendiants ». La disparition du servage doit faciliter la venue d'habitants libres et non soumis à la mainmorte des villages voisins (Chenôve, Marsannay, Couchey…).
En , Pierre de Bauffremont, comte de Charny et frère de Jean de Bauffremont, l’initiateur de l’échange de 1432, organise un tournoi dans une prairie, ou « champagne », du finage de Marsannay, tout « près du chastel de Perryny ». Ce « Pas d'Armes », qui se déroule au pied de l’« Arbre de Charlemagne », réunit la chevalerie de Bourgogne et d’autres contrées ; il a un grand retentissement dans le pays,. Alors que les chevaliers participants et leur entourage sont logés dans deux petits « chastels » (à Marsannay et Couchey), le comte de Charny est hébergé avec sa suite dans la maison forte de Perrigny, située à un « trait d'arc » du lieu de rencontre, de l’autre côté du « grand chemin ». Témoin du tournoi, le chroniqueur Olivier de la Marche décrit à ce propos la bâtisse patrinienne comme une « moult gente place mieux édifiée que forte » dans laquelle Bauffremont mène grand train durant plus de deux mois. En 1448, les terres de Mathieu Regnault sont finalement saisies puis revendues 8 000 francs à Oudot le Bediet, conseiller du duc qui agit pour le compte du chancelier Rolin,,.
Les Rolin : de la maison forte au château (1449-1507)
Le fief est repris en 1449 par le chancelier de Bourgogne, Nicolas Rolin, qui a reçu une lettre d'autorisation ducale l'année précédente. Il entame le remplacement de la maison forte par un véritable château. C'est alors la période de « reconstruction » dans les seigneuries locales : il s'agit de faire face aux Écorcheurs qui écument la région. Les comptes de Jean Girard, receveur de Perrigny, abordent ainsi la réparation des pont-levis et dormant du château, la construction de la porte de la barrière ou la plantation de 1400 « paulx esguisés et garnis d'espines autour des jardins » ainsi que les 90 aunes de toile devant garnir les volants du moulin à vent (1448-1449),. Le chancelier, par ailleurs propriétaire d'une cinquantaine de bâtiments fortifiés dont une trentaine en Bourgogne, fait son entrée sur ce domaine le . Il nomme un châtelain, un bailli, un sergent et un maire pour sa châtellenie,.
Après son décès, son fils, Guillaume Rolin, seigneur de Beauchamp, hérite de la seigneurie lors du partage des possessions (). On signale cependant quelques conflits d'héritage impliquant Perrigny dans les années suivantes : en 1466, Philippote, sœur de Guillaume, fait saisir temporairement le domaine avant de recevoir enfin sa part ; en 1467, Guigone de Salins, leur belle-mère, réclame du petit mobilier du vieux moulin (pressoirs, râteliers, mangeoires). Grâce à la charte d'affranchissement de 1433, le peuplement retrouve son niveau du siècle précédent : on compte ainsi 21 feux (85 à 95 habitants) en 1469. Le « château Guillaume » est alors achevé. En janvier 1474, le dernier duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, de retour des provinces du nord et après une nuit à Rouvres, passe trois jours au château de son chambellan avant de rejoindre Dijon. Il s'agit d'attendre en ce lieu la noblesse, le clergé et la magistrature devant constituer le cortège honorifique qui entrera dans la capitale. Perrigny abrite alors toute la notabilité bourguignonne.
Guillaume Rolin meurt le ; sa veuve, Marie de Lévis-Couzan, douairière, régit alors le domaine. Les biens sont partagés le . En 1494, François Rolin, leur fils, échange avec sa mère sa seigneurie de La Vesvre contre celle de Perrigny. L'année suivante, il vend une première fois le domaine patrinien à Honorat de Cavaillon et à Françoise de Chantemelle, sa femme (1495). Perrigny retourne dans le patrimoine de François Rolin (on ne sait à quelle date ni dans quelles conditions) qui revend à nouveau la seigneurie en 1507 à Guillaume Chambellan, conseiller au Grand Conseil du Roi et au parlement (depuis 1490).
Chambellan, Épinac, Pernes : mariages et dévastations (1507-1650)
Tout au long du siècle, la seigneurie changera encore plusieurs fois de famille par le jeu des mariages. En 1513, il semble qu'à l'occasion du siège de Dijon, les Suisses incendient le château de Perrigny. Guillaume Chambellan et Jacquette Bouesseau, fille de Nicolas Bouesseau, président de la Chambre des comptes de Dijon, ont un fils, Nicolas. Celui-ci reprendra officiellement le fief en 1521. Pourtant, la véritable gestion du domaine est assurée par Jacquette Bouesseau, veuve de Chambellan, douairière, puis remariée à Pierre de La Vernade, un maître des requêtes du roi qui meurt en 1519. En 1523, elle établit ainsi différents baux et vend des terres agricoles à un laboureur, Jean le Blanc. Lors de cette transaction, il est fait un rappel des corvées de charrues dues, même si certaines exemptions de menues corvées sont alors accordées. Vers 1540, Jean Rolin, fils et petit-fils des anciens seigneurs de Perrigny, lui-même seigneur de Beauchamp, de Savoisy et de Monestoy, mais surtout grand débiteur des Chambellan, marie sa fille, Suzanne Rolin (1513-1577), au jeune Nicolas Chambellan. C'est que les Chambellan-de La Vernade sont soucieux d'afficher un lien avec l'illustre famille de l'ancien chancelier ducal ! Le couple a une fille unique, Madeleine Chambellan (1544-1584). En 1544, un cartulaire du domaine est établi. Nicolas Chambellan étant plus occupé par son autre seigneurie d'Oisilly, c'est encore sa mère, Jacquette Bouesseau-de La Vernade, qui continue à s'occuper des affaires patriniennes. Elle intente ainsi un procès aux villageois à propos de « terres vagues ».
Le , par l'union de Madeleine Chambellan, héritière, avec Jean Maréchal (v.1535-1576), chevalier de l'Ordre du roi et gouverneur du Nivernais, le domaine de Perrigny, avec d'autres biens tels Monestoy-Épinac ou l'Hôtel-Chambellan de Dijon, change une nouvelle fois de famille. Par cette union, Jean Maréchal devient seigneur d'Épinac ; on le connaît désormais sous le nom de Jean d'Épinac. Les villageois, eux, participent au droit d'indiction à l'occasion du mariage (1560). Après le décès de son époux, en 1576, Madeleine Chambellan-Épinac est douairière pendant quelques années. Leur fils, Gaspard d'Épinac (1560-1591), est seigneur de Perrigny et Domois (ainsi que d'Épinac et d'Oisilly) en 1583. L'année suivante, il demande aux villageois de participer au droit d'indire à l'occasion du mariage de sa sœur, Guicharde (1584),. Lui-même, lieutenant au gouvernement de Bourgogne, épouse Gabrielle de Vaudrey. Ils ont une fille : Claude (aussi appelée Claudine) Maréchal.
La fin des guerres de religion laisse des traces à Perrigny. Entre 1590 et 1593, les reîtres du maréchal d'Aumont, rangé du côté d'Henri IV, ravagent la contrée,. Le , des cavaliers rejoignent le maréchal qui stationne à Marsannay. Ensemble, ils assiègent le château patrinien défendu par le capitaine Camus. Malgré sa résistance, la bâtisse tombe, Camus est pendu. Quelques réparations sont effectuées en 1593. Puis, le , c'est une troupe de quatre cents cavaliers de M. du Maine, de la Ligue catholique, qui loge sur les lieux. Enfin, d'avril à , ce sont les troupes royales venues « reprendre » Dijon qui pillent les récoltes locales. Au cours de ces évènements, le château de Perrigny est ruiné et le village temporairement déserté par ses habitants,. Vers 1600, un état des lieux établi à la demande de Gabrielle de Vaudrey, veuve depuis 1591, présente la situation du domaine au tournant du siècle : « En la terre, il y a ung chastel, lequel est garny de tours et fossoyé. Il y a une basse-court où sont les estableries, granges et pressoir, jardin, vignes, terre de la grande et de la petite rente, bois, prés. »,.
Au début du , Claude Maréchal « d’Épinac » épouse Louis de Pernes, colonel d’infanterie et gouverneur de Saintes. Ce dernier, qui avait été fidèle au roi Henri IV lors des évènements de la Ligue, est également un élu des États généraux de Bourgogne. Perrigny change donc encore de famille, même si le contrat de mariage impose la conservation du nom et des armes de la maison d'Épinac. Homme de confiance de Condé, gouverneur de Bourgogne, Louis de Pernes ne sait gérer son patrimoine et s'endette. En 1650, cinq ans avant son décès (1655), ses biens sont saisis. Son fils, Louis II de Pernes, parvient à reprendre le domaine de Monestoy (Épinac) tandis que Perrigny et Domois sont vendus.
La famille Gagne de Perrigny et les difficultés villageoises (1650-1720)
En 1650, Nicolas Gagne, trésorier général de la généralité de Bourgogne, achète la seigneurie. À cette époque, outre les blés, la culture de la vigne est florissante : un pressoir banal est présent dans les communs du château. Celui-ci, d'aspect encore médiéval avec ses douves, est bordé au nord d'un petit bois ceinturé d'un muret et de fossés. Une grande partie des villageois doivent des corvées, notamment celle du curage régulier des fossés et des travaux d'empierrement des murets. Pénibles, sujettes à quolibets, elles sont très mal supportées. En 1653, sous la pression des habitants, le seigneur accepte de rétribuer modestement ces travaux. Peu de temps après, la communauté villageoise doit cependant vendre 38 arpents de bois au seigneur local afin de solder ses dettes (contrat du ). L'année suivante, des amendes sont prononcées contre des habitants pour infraction au ban des vendanges (1660).
Antoine-Bernard Gagne (1623-1686), conseiller puis président à mortier au Parlement de Bourgogne, fils de Nicolas Gagne, hérite de ses domaines. En 1666, l'enquête de l'intendant Bouchu dénombre 33 feux à Perrigny (130 à 150 habitants). Il les trouve en situation « commode » (alors qu'ils étaient considérés comme pauvres lors des dénombrements précédents) quant aux 6 feux de Domois, ils sont en conflit avec le seigneur au sujet de dettes. Ce même intendant condamne les villageois à payer les gages dus à un certain Trapet, recteur des basses écoles de Perrigny et Marsannay (1675). Tout au long du siècle, des incidents avec les habitants de Couchey montrent l'absence de délimitation claire des finages : la sentence du bailliage de Dijon du , autorisant les droits de pâtures réciproques, n'empêche pas la tenue d'un procès en 1676. Quelques années plus tard, l'église Saint-André est reconstruite et agrandie aux frais du seigneur, des habitants et de l'abbé commendataire de Saint-Étienne (de Dijon), Claude Fyot de La Marche, qui en fait la bénédiction le .
En 1686, Antoine Gagne (1645-1711), également conseiller au parlement, succède à son père à la tête de la seigneurie. Un dénombrement de 1688 précise que les habitants du village sont retrayants au château, c'est-à-dire qu'ils peuvent s'y réfugier en cas de danger. Le corollaire à cette protection, c'est qu'ils doivent « le guet et la garde en période d'éminent péril » ainsi que « l'entretien du pont dormant et la curée des fossés » (dénombrement de 1728). Par ailleurs, la pression sur les villageois ne se relâche pas au tournant du siècle : en 1693, des procédures sont entamées contre ceux qui refusent d'user des pressoirs banaux ; en 1720, il leur est fait défense de vendre leur vin sans la licence seigneuriale ; en 1723, l'intendant de La Briffe leur rappelle l'obligation de verser des gages au recteur d'école.
Les transformations patriniennes au | ]
Dans la première moitié du terrier de la seigneurie (1724) et établir le bornage de ses forêts (1742 et 1748). Il fait surtout établir un projet confié à l'architecte Claude Desgots prévoyant de démolir l’ancien château médiéval pour le remplacer par une construction au standard moderne de l’époque (1727). Le petit bois voisin de la demeure est alors percé d’allées couvertes et le parc est dessiné et planté d’essences rares.
Le dernier Gagne de Perrigny est, après 1759, Antoine-Jean. En 1761, lors de travaux d’aménagement dans le domaine du nouveau château, des vestiges antiques sont exhumés. Quelques fragments de colonnes en marbres blanc ornés de bas-reliefs annoncent l’emplacement probable d’un temple antique. Ce marbre sera réutilisé pour édifier le mausolée de Madame la présidente de Brosses en l’église Saint-Jean de Dijon. Les chemins d'accès au château, vers la route royale Dijon-Lyon et vers Domois, sont aussi redessinés (place semi-circulaire à l'entrée de la basse-cour au lieu-dit la Tourelle) ou plantés de tilleuls. Perrigny compte alors environ 40 feux (entre 160 et 180 habitants).
En 1768, le domaine seigneurial de Perrigny, avec le hameau de Domois, est érigé en comté au profit d’Antoine-Jean Gagne de Perrigny. Celui-ci le réunit à son autre comté de Saulon (crée en 1657 pour les Legrand et reçu de sa tante Claude-Marie en 1766) dont dépend aussi le vieux domaine de Layer, Fénay, une partie de Chevigny, Barges, l'étang de Sathenay et Noiron-lès-Cîteaux. Saulon abrite alors un château plus ancien (XVIIe siècle) mais sans doute plus confortable que le chantier patrinien.
Il semble que la famille Gagne de Perrigny connaisse quelques problèmes à la fin du siècle : la banalité du four est cédée aux habitants (1768),, le Petit Bois est vendu et rendu à l’agriculture dans les années 1770 (parcelle de la Grande Pièce), le château ne semble pas avoir été totalement achevé selon les plans initiaux à la fin du siècle… Cependant, le comte tente de réaffirmer ses prérogatives (dont le droit de haute-justice) en dressant un terrier en 1779. Par ailleurs, les conflits de voisinage avec Couchey sont définitivement réglés par l'établissement d'un bornage (1782). Finalement, à la mort d’Antoine-Jean Gagne en 1783, le comté de Saulon-Perrigny passe au jeune Anne-Charles de Clermont (1773-1855), lointain parent de la lignée des marquis de Montoison (branche de la maison de Clermont-Tonnerre),. C’est sa mère, Henriette du Tillet, marquise de Montoison, qui le représente pour les affaires du village. Destiné à la carrière militaire, le jeune comte émigre à la Révolution pour combattre dans l’armée des princes.
Fils de Claude-Louis de Clermont-Montoison (-1787/92 ?) et d'Henriette Louise Madeleine du Tillet (mariage célébré le à Versailles), neveu de Louis-Claude de Clermont-Montoison qui possédait Talant (1722-1787), Anne-Charles, né le , également seigneur de Serrigny et plus tard marquis de Montoison comme ses parents, est un des derniers représentants de la branche "Montoison" de la maison de Clermont-Tonnerre. Toujours fidèle à la royauté, il embrasse la carrière militaire. Au service des chevau-légers de la garde du roi à 17 ans (1790), il émigre et rejoint l'armée des princes avec le grade de sous-lieutenant au Royal-Guyenne de cavalerie, puis de lieutenant au régiment des Dragons de Sardaigne en 1794 (ces régiments sont commandés par le vicomte Gaspard Paulin de Clermont-Tonnerre, un parent). Colonel à l'état-major du maréchal Souvarov (1799), il repasse capitaine-adjoint de l'état-major de la garde nationale sédentaire à Paris (1814). Il en devient chef d'escadron la même année. Sous-lieutenant à la compagnie écossaise des gardes du roi, il retrouve son grade de colonel de cavalerie afin de conserver son rang acquis en 1799. En 1824, il est finalement nommé maréchal de camp des armées du roi. En 1801, il a épousé Louise-Charlotte de Cléron d'Haussonville (1773-1853). Ses enfants, Philibert-Henri (1811-?) et Cécile (1814-1847), mariée à Gaspard Louis Aimé de Clermont-Tonnerre (1812-1889), Ordre de Charles III d’Espagne et de l’Ordre de Saint-Louis, chevalier de la Légion d'honneur et de l’Ordre Saint-Maurice, il décède le .
La Révolution au village
En 1789, le seigneur Anne-Charles de Clermont a 16 ans et se prépare à la carrière militaire. Les villageois de Perrigny, au nombre d'environ 200, sont alors pour la plupart manouvriers ; mais on trouve aussi des laboureurs, des pâtres, des jardiniers, des vignerons, des aubergistes, des charrons, des marchands... Pour représenter le village au bailliage de Dijon, le clergé désigne Jean-Joseph Genret, prieur curé de Marsannay et de ses annexes, Perrigny et Couchey. La noblesse est représentée par Henriette du Tillet, marquise de Montoison, tutrice de son fils, le jeune seigneur. Quant au tiers-état, il choisit le les sieurs Jean Truffein, un marchand aisé d'une vieille famille patrinienne, et Claude Lamarche ; à charge pour eux de participer à la rédaction des cahiers de doléances avec les autres députés du Tiers.
Le , dans une salle du château, a lieu la première élection municipale : 38 votants (habitants de plus de 25 ans, non domestiques et payant une contribution) élisent six notables comme conseillers municipaux ainsi que le premier maire, Jean Truffein. Face à l'évènement, on implore les lumières du Saint Esprit lors d'une messe solennelle dans l'église paroissiale. Le recteur d'école, Jacques Salbreux, est nommé secrétaire-greffier par le conseil général de la commune. Cette même année, le jeune comte, fidèle à la royauté, rejoint l'armée des émigrés : ses terres et son château sont confisqués. Domois est séparé de Perrigny et intègre la commune de Fénay tandis que la rente de la Sansfond lui est rattachée pour des questions de propriété foncière.
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Au début du duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI, qui passe au village le . Le village poursuit son développement tout au long du siècle. En 1820, on ouvre une salle pour permettre à l'instituteur, François Gaitet, de faire classe aux enfants de Perrigny. Elle est remplacée par une véritable école pouvant accueillir 70 élèves des deux sexes en 1857. La place Saint-André, centre du village, est aménagée : plantation de châtaigniers (1840), réfection de l'église (1846), disparition de la vieille mare, construction d'une mairie jointe à l'école, en remplacement de l'ancienne maison commune à laquelle était adjointe le four communal... En 1847, un corps de sapeurs pompiers bénévoles est créé au village ; quelques années plus tard, une annexe de la mairie abritera la pompe à incendie. Avec le décret de 1857 instituant la médaille de Sainte-Hélène destinée à récompenser les anciens soldats du Premier Empire encore vivants, on retrouve 11 récipiendaires parmi les villageois ; la plupart sont vignerons-cultivateurs. Par contre, lors de la guerre franco-prussienne de 1870, deux Patriniens perdent la vie.
La physionomie du terroir de Perrigny évolue. Le domaine de la vigne s'étend, passant de 41 hectares en 1830 à 150 hectares en 1900 (et moins de 2 hectares un siècle plus tard), cela malgré la grave crise du phylloxera des années 1880. Une société de Saint-Vincent et de secours mutuels des vignerons de Perrigny est fondée en 1857. Composée de 4 sections de 8 hommes et d'une section de 14 femmes, elle est destinée à venir en aide à ses membres empêchés de travailler. Des vergers apparaissent tandis que les masses boisées reculent dans la plaine (Bois du Champ Levé). En 1849, on signale cependant une cinquantaine d'indigents organisés en bande qui commettent des dégradations dans les forêts de M. de Clermont : « nous allons dans nos bois », affirment-ils.
Le modernisme arrive aussi à Perrigny. Le
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Dès le début du . Plusieurs cafés sont installés à Perrigny : café de la place, café Esmonin, auberge Masson. Une salle des sociétés est adjointe à la mairie (1903) et l’horloge de l’église est enfin installée (1909). Quinze soldats originaires de Perrigny sont tués durant la première guerre mondiale (1914-1918), dont Raoul Gaitet, officier héroïque à la bataille de l'Artois (mai 1915). Le monument aux morts érigé en 1920 leur rend hommage.
La modernisation se poursuit dans l’entre-deux-guerres : construction d'un pont-bascule place Saint-André (installé en 1923, il est supprimé en 1976), éclairage public et électricité dans les foyers (1924), goudronnage de la Grande Rue (1928), installation du gaz rural (1933). Les chasseurs du village se réunissent en une société de chasse en 1927. Le , les troupes alliées remontant de Beaune vers Dijon, un véhicule militaire est détaché pour opérer une reconnaissance en direction de Domois : le village est « libéré » (Dijon le sera le lendemain, ). Et en 1959, c'est le général de Gaulle qui, traversant Perrigny pour rejoindre le terrain d'aviation de Longvic, rend visite à la municipalité Boit. Avec la guerre d'Algérie, on regrette la mort d'un enfant du pays.
Démographiquement, le village connait après guerre le phénomène de rurbanisation. Proche de l'agglomération dijonnaise, il voit ainsi l'apparition de plusieurs lotissements d'habitations : la « cité Abbé Pierre », ou « Aubépines » (22 pavillons, 1954-1957), le lotissement de « La Tourelle » (1965), le lotissement « En la Mare » (1968), le lotissement du « Meix Boulier » (1973), le lotissement du « Terreau du Moulin » (72 pavillons, 1979), le lotissement « Philippe Joliet » (13 pavillons, 1981), les 18 pavillons locatifs HLM (1985) et le « Clos du Château-Guillaume » avec 20 logements sociaux (1995-1996). La population s'accroît considérablement : elle est multipliée par quatre au cours du demi-siècle, passant de 404 habitants en 1946 à 1648 habitants en 1999 (en 2006, ce niveau est redescendu à 1479). Les anciens bâtiments scolaires de 1857 deviennent insuffisants. En 1966, une nouvelle école primaire est construite puis, en 1971, deux classes sont transférées dans un autre bâtiment. Une extension de trois classes s'ajoute au groupe scolaire (1985) et est suivie par la construction d'une école maternelle de deux classes (1992).
Les infrastructures du village sont adaptées à la nouvelle situation : adduction d'eau (1947), extension du cimetière (1961), démolition du vieux lavoir (1962), assainissement au niveau des égouts du village (1971), ouverture d'une agence postale (1973), élargissement du pont CD108 sur la voie SNCF, en même temps que la démolition d'une maison de cheminots (1984), et nouvel atelier communal (1986). En 1999, la commune est intégrée au district de l'agglomération dijonnaise. Au début du XXIe siècle, la mairie est modernisée (2004) et la place Saint-André réaménagée avec, cependant, la disparition des châtaigners centenaires (2007).
Perrigny-lès-Dijon développe également des activités sportives et de loisirs avec les structures inhérentes. Le terrain de football est installé au sud du village (1968) où il est rejoint par un stand de tir. En 1977, un terrain de sport est déployé près de l'école, à « La Tourelle » ; il sera remanié en 2003. Une partie de l’ancien parc du château, domaine privé agrémenté d’arbres remarquables, est cédé à la commune qui en fait un parc municipal (1975). À proximité, une salle polyvalente remplace l’ancienne salle des fêtes (1984). Puis, une nouvelle bibliothèque communale est installée (1990) et des terrains de tennis sont construits (1993). La vie associative s’épanouit : petit théâtre (1953), amicale des sapeurs pompiers (1964), association sportive de Perrigny (ASP, 1968), compagnie de majorettes « Les Coralines » (1972-1996), comité des fêtes et loisirs (1973), union des anciens combattants (UACP, 1974), club de l’amitié, harmonie musicale (2005), etc.
Sur le plan économique, le triage SNCF « de Gevrey » inauguré entre 1951 et 1952, avec plus de 50 hectares sur la commune de Perrigny, contribue un temps au maintien des emplois de cheminots dans la région. Ce nouvel ensemble ferroviaire comprend des « raquettes » ainsi qu'une voie de retournement assez particulière de par sa courbure et son dégagement visuel. Pourtant, les activités industrielles et commerciales du village se modifient tout au long de cette deuxième moitié de siècle. Une tonnellerie, créée par deux ouvriers en 1954 au « Rocher » de Marsannay est transférée place Saint-Éloi en 1962 avant d'être délocalisée sur Couchey (1979). Des cafés, au niveau du triage ou au centre du village, prospèrent un temps avant de fermer, faute de repreneurs. Le minuscule petit débit de tabac s'arrête avec la retraite de sa gérante. L'unique épicerie est finalement concurrencée par un hypermarché qui reprend le site d'un projet abandonné de magasin d'usines (1989-1991). Dans les années 1980, une zone d'activité industrielle et commerciale est implantée en limite de la zone « Cap sud » de Marsannay-la-Côte. Perrigny-lès-Dijon est par ailleurs de plus en plus relié au réseau de communications et de transport de Dijon Métropole : bus Divia, plateforme bimodale rail-route (2003), échangeur sur l’A31. Enfin, récemment, quelques commerces, une brasserie artisanale de bière ainsi qu’un centre médical se sont installés au centre du village et tentent de relancer son dynamisme économique.
- Plan local d’urbanisme (PLU), révision approuvée par délibération du Conseil municipal du 6 novembre 2007. Lien
- Martine Bernier-Bois, « Dijon » (Lien
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- Plan et liste des entités archéologiques, DRAC, 2005. Relevé DRAC pour Perrigny-lès-Dijon
- Courtépée (Abbé) et Beguillet, Description générale et particulière du duché de Bourgogne, (écrit vers 1775), 3e édition, Avallon, 1967.
- Mémoires de la Commission des Antiquités du département de la Côte-d'Or, VII, 1865-1869, p.XVI
- Mémoires de la Commission des Antiquités du département de la Côte-d’Or, IX, 1874-1877, p.LVII
- Selon le rapport de la DRAC de 2005 (op. cité), un lieu-dit proche, "Le Bois de l’Homme Mort", signale peut-être la présence d’un cimetière ou d’une nécropole.
- Chapître de Bèze, p. 492.
- Alphonse Roserot, Dictionnaire topographique de la Côte d’Or, Dijon, 1924, page 297.
- L'érudit bourguignon Albert Colombet penchait, quant à lui, pour la thèse de Perrigny-sur-l-Ognon plutôt que pour celle de Perrigny-lès-Dijon.
- Garnier (Joseph), Chartes de communes et d'affranchissements en Bourgogne, tome II, Dijon, 1868 (Lien
- Recueil de Peincédé. Voir le détail des articles du recueil concernant Perrigny-lès-Dijon en page de discussion.
- Pour le détail des références d’archives utilisées par les différents ouvrages cités, voir la page de discussion.
- Archives départementales de la Côte-d’Or, B10569.
- Joseph Garnier, Côte-d'Or - Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 - Archives civiles séries D & E, Tome 1, Dijon, Éd. Darantière, 1898, pp. 116-151.
- Marie-Thérèse Caron, La noblesse dans le duché de Bourgogne, 1315-1477, Lille, P.U.L., 1987.
- Extrait de la Chanson du Pas de Marsannay (1443) de Jacques de Challant Aymavilles (citée par H. Stein) : « Pour combatre hardiemant ; Prés du chastel de Perryny ; A l'arbre qu'on dist Challemaigne ; Avoyst le seignieur de Charny » in Bibliothèque de l’École des Chartes, tome 82, Paris, Picard, 1921 (Lien
- Enguerrand de Monstrelet, Chroniques, Éd. Douët d'Arcq, tome 6, Lien
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- Mouillebouche (Hervé), Les Maisons fortes en Bourgogne du Nord du XIIIe au XVIe siècle, EUD, Dijon, 2002.
- Marie-Thérèse Berthier, John-Thomas Sweeney, Guigone de Salins 1403-1470, une femme de la bourgogne médiévale, Éditions de l'Armançon, 2003 (ISBN ) & Marie-Thérèse Berthier, John-Thomas Sweeney, Le chancelier Rolin, ambition, pouvoir et fortune en Bourgogne 1376-1462, Éditions de l'Armançon, 2005.
- Une allusion à cet incendie se trouve dans le récit de Denis Possot, « Voyage à Jérusalem », cité dans (ouvr. collectif), Le voyage de la Terre Sainte (page 26) : « Barrigny chasteau tresbeau à monsieur de la Vernade, bruslé par les Suisses » Lien
- Histoire d'Épinac
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- Journal de Pépin, chanoine musical de la Sainte-Chapelle de Dijon (1571-1601) cité dans Garnier, Analecta Divionensia, documents inédits pour servir à l'histoire de France et particulièrement à celle de Bourgogne, Dijon, Éd. Rabutot, 1864 (tome I, page 77) Lien
- Journal de Gabriel Breunot, conseiller au parlement de Dijon cité dans Garnier, Analecta Divionensia, documents inédits pour servir à l'histoire de France et particulièrement à celle de Bourgogne, Dijon, Éd. Rabutot, 1864 (tome II, page 437) Lien
- Henri Drouot, Mayenne et la Bourgogne, étude sur la Ligue (1587-1597), A.Picard, Paris, 1937.
- Procès verbal de la visite du château (1596) in Joseph Garnier, op. cité.
- État des lieux (« manuel au vrai ») à l'expiration du bail du fermier Guillaume Languet.
- On trouve plusieurs dates à ce mariage de Claude (Claudine) d’Épinac avec Louis de Pernes : 1609, 1620 et 1630 ; à vérifier !
- Joseph Garnier, Côte-d'Or - Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 - Archives civiles série C, Paris, Éd. P. Dupont, 1880-1890, (pages 181, 218).
- Pierre de Saint Jacob, Les paysans de la Bourgogne du nord au dernier siècle de l'Ancien Régime, 1995, 643 p. (page 411)
- Site généalogique. ; ). ; Site d’héraldique (Clermont-Tonnerre).
- Perrigny infos no 14 de janvier 1991.
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- Arlette Brosselin, Les forêts de la Côte-d'Or au XIXe siècle et l'utilisation de leurs produits, Dijon, 1977 (page 133).
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- MemorialGenWeb.org - Perrigny-lès-Dijon : monument aux morts
- Site de l'A.S. Perrigny
- Site de l'A.S. Perrigny-Tir sportif
- En 1893, la municipalité créa une première bibliothèque populaire communale installée dans un placard de la mairie. La bibliothèque scolaire créée en 1869 regroupait déjà 400 ouvrages (source : Perrigny infos no 14 de janvier 1991).
- Initié par un prêtre enseignant le catéchisme par des saynètes, le petit théâtre de Perrigny sera poursuivi par des amateurs bénévoles, d'abord dans un baraquement rapporté du Creusot, puis dans le cellier de la maison du parc qui deviendra la première salle des fêtes du village (Source : Perrigny infos no 42 de juillet 2005, page 29).
- Site de l'harmonie musicale de Perrigny-lès-Dijon
- Site de la Tonnellerie Rousseau
- Faute d'un trafic suffisant, Réseau ferré de France (RFF) a suspendu l'activité de cette plateforme bimodale en août 2005. En raison du niveau des montants déjà investis par les différents partenaires, le devenir du site a été évoqué lors d'une séance de questions au gouvernement (27 mai 2008). Depuis 2009, une reprise d'activité est amorcée... législature de l'Assemblée nationale
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Héraldique
Blasonnement :
Écartelé : d'argent et de gueules, au chef d'azur chargé de trois molettes de huit rais d'or.
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