Val Thorens
Val Thorens est une station de sports d'hiver de la vallée de la Tarentaise, située sur la commune des Belleville, dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fut aménagée en site vierge à partir de 1969 et inaugurée pour la saison hivernale en 1971.
Avec un village culminant à 2 300 mètres d'altitude, la station de Val Thorens est la station la plus haute d'Europe, bien que son altitude maximale de 3 230 m soit moindre que l’altitude maximale de 3 880 m de la station de Zermatt en Suisse. La station appartient au domaine skiable des Trois Vallées.
Statistiques, géographie
Fuseau horaire principal : +02:00
Localisation
Val Thorens : descriptif
La station bénéficie généralement d'une image « animation, sport et forme » tant dans les médias nationaux et internationaux que dans la littérature plus spécialisée, au même titre que d'autres stations de la vallée.
Toponymie
« Val Thorens » est un toponyme créé, tout comme la station. Il est composé d'une référence à un relief, le « Val », qui peut être considéré comme un « label », associé au nom d'un chalet et d'un alpage, Thorens. Thorens est également le nom du vallon où s'écoule le ruisseau de Thorens, qui prend naissance aux glaciers de Thorens et de Caron.
L'Office du tourisme de la station a déposé la marque « Val-Thorens » (no 3288431), enregistrée auprès de l'Inpi le 1er avril 2004. Dans un arrêt du , la Cour d’appel de Lyon confirme que l'Office de tourisme est titulaire des droits d’auteur et de marque « Val-Thorens ».
Historique
Le projet d'une station ex nihilo
Le Conseil général de la Savoie (CGS), qui veut mettre en place une station de sports d'hiver, en Tarentaise, choisit dans un premier temps la vallée des Belleville, mais se trouve confronté aux gens de la vallée. Le choix se portera sur Courchevel. À la suite du succès de la nouvelle station voisine, le maire Nicolas Jay reprend l'idée du développement d'une station de ski, reprise par son successeur, le député Joseph Fontanet. On fait appel à un promoteur unique la Société d'équipement de la vallée des Belleville (SODEVAB). Toutefois, l'expérience de ce promoteur unique et son projet de station au niveau actuel des Menuires est un échec.
Le nouveau promoteur privé
Un nouveau promoteur privé — Super-Tignes —, dirigé par Pierre Schnebelen, dans le cadre du Plan neige de 1964, reprend le projet en 1968 et propose la construction d'une station à plus haute-altitude au niveau du vallon du ruisseau de Thorens. Il s'agirait d'une station d'une capacité de 35 000 à 50 000 lits, et selon les délibérations du CGS du « une quinzaine de télécabines à gros débit, 40 téléskis classiques, 30 téléskis de glacier et d'autres équipements : golf, patinoire, curling, piscines, tennis pour l'été.
Le projet prévoit également une liaison téléportée avec Modane pour récupérer la clientèle de la région de Turin ». Toutefois, afin de permettre le ski d'été, le promoteur demande le déclassement du glacier de Péclet et du glacier de Chavière, situés dans la zone inviolable du Parc national de la Vanoise. Une « Affaire de la Vanoise » naît de cette situation. La plupart des personnalités politiques membres du Conseil d'Administration du Parc national sont plutôt favorables au projet d'extension du domaine skiable au cœur du parc, de même que l'assemblée du Conseil général de la Savoie.
La commune de Modane, propriétaire du glacier, n'accepte de vendre celui-ci qu'en échange de la construction de la station de Val Chavière, en Maurienne,. En , le Premier ministre donne son aval à la construction de la nouvelle station et l'aménagement de son domaine, les premiers repérages sont engagés. La promotion publicitaire de la future station débute dans les différents médias, présentant notamment le glacier dans son domaine skiable.
Le mouvement d'opposition des habitants
Un mouvement d'opposition d'écologistes et d'habitants de la vallée s'organise pour s'opposer au projet d'extension au cœur du parc. En 1970, dans un contexte d'élections cantonales, le promoteur de la station annonce la création de 15 000 emplois. Le Président de la République nouvellement élu, Georges Pompidou, qui avait pu donner dans un premier temps son aval, dans une intervention au Conseil des ministres, le 10 juin 1970, déclare : « La France a l'immense chance de disposer de vastes espaces admirables dans leur diversité. Une action déterminée contre les nuisances fait partie de la politique d'environnement. Son objet est de faire que la société de demain soit humaine ». Cette déclaration est comprise comme une garantie de l'inviolabilité du cœur du parc. Les travaux de la station de Val Thorens peuvent se poursuivre, mais sans l'extension sur le glacier et la construction d'une station dans le Val-Chavière. En réalité, en 1974, le glacier avait déjà été équipé de deux téléskis sur les six prévus.
Les débuts de la station
La nouvelle station ex nihilo est inaugurée lors de la saison hivernale, à Noël 1971, avec une capacité de 13 000 lits, en présence de Joseph Fontanet, alors maire de la commune de Saint-Martin-de-Belleville, et ministre de l'Éducation nationale.
Les premières constructions de remontées mécaniques se sont effectuées durant l'automne 1971 par la société Montaz Mautino aidée par des personnels originaires de la commune.
Les toutes premières pierres ont été posées par Michelle et Élie Richard, lors de construction du chalet du Thorens et deux autres bâtiments : Le rendez-vous et Le bel horizon.
Les appareils mis en route à Noël furent :
- le téléski du golf ;
- le téléski du Lac ;
- le téléski de la montée du fond, appareil à perches débrayables dont l'arrivée se situait à 3 000 m. Cet appareil comportait 2 angles à l'endroit et un angle à l'envers.
Les bétons des pylônes furent coulés à l'aide d'un hélicoptère de la société Héli-Union, ce qui permit d'expérimenter les premiers assemblages de matériel avec un hélicoptère, ce qui était un exploit pour l'époque et une première.
En 1972, Jean Béranger fonda la première école de ski de Val Thorens, ainsi que le Club des Sports et l'Office du Tourisme.
Développement de la station
Lors des Jeux olympiques d'hiver de 1992 d'Albertville et de la Savoie, la vallée des Belleville est choisie, malgré des réticences pour organiser une épreuve olympique (slalom spécial messieurs) sur le site des Menuires.
En 1990, les « œufs » quatre places Péclet sont remplacés par le Funitel du Péclet qui peut environ contenir une vingtaine de personnes. Ce fut le premier Funitel mis en place au monde.
En 1995, fut installé à Val Thorens un télésiège débrayable à double embarquement, le TSD six places des Cascades. Ce fut le premier appareil de ce type en France. Il possédait un débit maximum de 4 000 personnes par heure, ce qui était un record pour l'époque.
En 2009, la station s'équipe d'un tapis roulant (tapis roulant Funbelt Castor et Pollux), à la fois double embarquement, double sens de circulation, avec une galerie de protection sur 225 m de long, et pouvant atteindre la vitesse de 1,2 m/s.
Le village
Val Thorens est une station semi-piétonnière où les voitures ont le droit de circuler mais pas de stationner en dehors des parkings pendant la saison d'hiver.
Tous les hébergements de la station se trouvent au pied des pistes, les navettes gratuites n'étant utilisées que pour les déplacements à l'intérieur du village.
Source: Wikipedia ()
Val Thorens dans la littérature
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2 ouvrages en rapport avec Val Thorens
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