Saint-Priest
Localisation
Saint-Priest : descriptif
- Saint-Priest
Saint-Priest (prononcé [sɛ̃ pʁi(j)ɛst], ) est une commune française du sud-est de la France située dans la collectivité territoriale de la Métropole de Lyon en région Auvergne-Rhône-Alpes
Ses habitants sont appelés les San-Priods. Deuxième ville la plus étendue de sa métropole, derrière Lyon, grâce à ses 2 971 hectares de superficie, il s'agit également de la cinquième ville la plus peuplée au niveau départemental après Vaulx-en-Velin et devant Caluire-et-Cuire
Elle est onzième sur le plan régional. Ville de banlieue faisant partie des communes dites de l'Est lyonnais, elle dispose d'une situation privilégiée entre Lyon et sa couronne périurbaine, faisant d'elle une ville florissante en plein développement économique et social
Ce dynamisme est accentué par la présence du Parc technologique de Lyon sur son territoire, ainsi que celle de nombreuses zones industrielles et commerciales.
Géographie
Les communes limitrophes sont Chassieu, Bron, Vénissieux, Corbas, Genas, Mions, Saint-Bonnet-de-Mure et Saint-Pierre-de-Chandieu.
Situation
Saint-Priest est une commune située dans le sud-est de la France à l'est de la métropole de Lyon, en Auvergne-Rhône-Alpes.
Par othodromie, la commune se trouve à moins de 10 kilomètres du centre de Lyon, à 20 kilomètres de Vienne, à 50 kilomètres de Saint-Étienne, à 60 kilomètres de Bourg-en-Bresse, à 70 kilomètres de Mâcon, à 75 kilomètres de Chambéry, à 85 kilomètres de Valence ou Grenoble, à 95 kilomètres d'Annecy et à 110 kilomètres de Genève.
Commune de banlieue de l'Est lyonnais, elle fait partie de l'agglomération lyonnaise, carrefour européen majeur reliant la mer du Nord à la mer Méditerranée, et l'Europe de l’Est à l'océan Atlantique.
Forte d'un patrimoine naturel encore riche (prairies, terres agricoles), et reliée directement au centre-ville de Lyon, elle marque une transition géographique entre la vie urbaine de l'agglomération lyonnaise et la vie rurale de la campagne rhodanienne et iséroise.
Topographie
La superficie de Saint-Priest est de 2 971 hectares, ce qui est bien plus important que l'aire moyenne – 1 490 hectares – d'une commune en France métropolitaine, et qui fait d'elle la deuxième ville la plus étendue de sa métropole, derrière Lyon.
Sur le territoire san-priod, l'altitude varie entre 189 et 263 mètres, soit un dénivelé relativement faible, de 74 mètres.
Aucun cours d'eau ne traverse le territoire de la commune, où l'on trouve cependant plusieurs bassins de rétention des eaux pluviales.
Géologie
Située sur la rive gauche du Rhône, Saint-Priest se trouve dans la plaine alluviale de l'Est lyonnais, qui constitue la terminaison du Bas Dauphiné, et correspond à un ensemble d'anciennes vallées remplies par d'importantes nappes fluvio-glaciaires. Celles-ci englobent des collines et des plateaux d'origine morainique sur une ossature de molasse miocène, dite molasse du Bas Dauphiné.
Le sol est formé de moraines argileuses ou caillouteuses, de limons, et d'alluvions fluvio-glaciaires datant de la Glaciation de Würm. Il est alors composé principalement de blocs, de galets, de sable, de sable argileux, d'argile, de roches sédimentaires, de lœss et de calcaire concrétionné. La molasse sous-jacente est une formation sablo-gréseuse, présentant un faciès sableux. Son épaisseur est variable mais peut atteindre les 300 mètres par endroits.
La partie est de Saint-Priest fait partie du bassin houiller du Bas Dauphiné,. Datant d'âge Stéphanien moyen, l'épaisseur du bassin houiller n'est pas réellement connue, mais il disposerait de réserves géologiques d'au moins 67 millions de tonnes de charbon.
Hydrogéologie
Saint-Priest dispose d'un sous-sol constitué de nombreuses nappes phréatiques de grandes dimensions et de bonne qualité.
L'eau à Saint-Priest est de type bicarbonaté-calcique, moyennement minéralisée, avec de faibles teneurs en sodium, chlorures et sulfates. Elle est ainsi classée comme moyennement corrosive d'après l'Indice de Ryznar, et a une température moyenne qui s'élève à 13,1 .
Climat
Saint-Priest possède un climat de type semi-continental à influences méditerranéennes dans lequel les précipitations sont plus importantes en été qu'en hiver. Selon la classification de Köppen, la ville a un climat subtropical humide (Cfa), en bordure d'un climat océanique (Cfb) : le seuil entre ces deux types de climat est une température moyenne de 22 réchauffement climatique entraîne à Saint-Priest une transition d'un climat plutôt continental vers un climat subtropical humide.
Les étés sont chauds, ensoleillés et orageux. Située dans le quart sud-est de la France, la ville bénéficie en effet d'un bon ensoleillement. L'amplitude des températures en journée atteint parfois une vingtaine de degrés, et les températures maximales dépassent régulièrement les 35 degrés, amplifiées par un effet d'îlot de chaleur urbaine. C'est durant la saison estivale que les influences méditerranéennes se traduisent notamment par de fortes chaleurs parfois précoces dès le printemps, ainsi que par des périodes de sécheresses estivales de plus en plus fréquentes ; en automne, des remontées d'épisodes méditerranéens peuvent sévir. Il est possible d'entendre les cigales durant l'été, le réchauffement climatique étant propice au développement de l'insecte présent depuis plusieurs années.
La durée moyenne d’ensoleillement est de plus de 2.000 heures annuelle.
Inversement, les hivers sont froids et secs, et marqués par des gelées fréquentes mais peu persistantes en raison, là aussi, de la concentration urbaine. Les chutes de neige sont assez irrégulières selon les années et surtout en baisse : 17 jours avec précipitations neigeuses par an en moyenne de 1945 à 2009, une dizaine d'épisodes neigeux seulement sur l'ensemble de la période 2011-2018. Le record absolu d'épaisseur de neige a été de 33 bise, vent de secteur nord à nord-est provenant d'un gradient de pression entre le nord de l'Europe et le bassin méditerranéen. Autre vent régulier, le vent du Midi peut souffler violemment à cause de la compression de l'air dans la vallée du Rhône.
Avec l'assèchement des zones marécageuses et la quasi-suppression de l'utilisation du charbon, le brouillard, qui a fait longtemps la réputation de la ville, ne concerne plus, dans les années 2000, qu'un nombre de jours peu différent voire inférieur avec celui connu dans d'autres villes, même s'il peut être persistant en intersaisons (automne et printemps), notamment dans la vallée de la Saône. Les frimas sont courants et les températures varient généralement d'une dizaine de degrés au plus pendant la journée.
À la station Météo France de l'aéroport de Lyon-Bron, la température moyenne annuelle a été, entre 1920 et 2020, de 11,9 °C avec un minimum de 3 °Cen janvier et un maximum de 21,3 °C en juillet. La température minimale y a été de −24,6 °C le 22 décembre 1938 et la plus élevée de 41,4 °C le 24 août 2023.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,1 | 1,4 | 4,2 | 7,2 | 11,2 | 15 | 17 | 16,6 | 12,8 | 9,6 | 4,9 | 2 | 8,6 |
Température moyenne (°C) | 4,1 | 5,2 | 9 | 12,3 | 16,3 | 20,3 | 22,6 | 22,3 | 17,9 | 13,7 | 8,1 | 4,8 | 13 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,1 | 9 | 13,8 | 17,4 | 21,5 | 25,6 | 28,2 | 28 | 23,1 | 17,7 | 11,4 | 7,7 | 17,5 |
Record de froid (°C) date du record |
−23 23.01.1963 |
−22,5 14.02.1929 |
−10,5 07.03.1971 |
−4,4 10.04.1949 |
−3,8 01.05.1938 |
2,3 01.06.1959 |
6,1 07.07.1962 |
4,6 25.08.1940 |
0,2 24.09.1928 |
−4,5 31.10.1950 |
−9,4 30.11.1925 |
−24,6 22.12.1938 |
−24,6 1938 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19,1 10.01.15 |
21,9 25.02.21 |
26 31.03.21 |
30,1 16.04.1949 |
34,2 16.05.1945 |
38,4 27.06.19 |
40,4 24.07.19 |
41,4 24.08.23 |
35,8 05.09.1949 |
30,6 09.10.23 |
23 02.11.1924 |
20,2 18.12.1989 |
41,4 2023 |
Ensoleillement (h) | 71,1 | 102,4 | 173,7 | 197,7 | 223,8 | 256,5 | 288,1 | 263,1 | 204,1 | 131,4 | 78,9 | 58,7 | 2 049,5 |
Précipitations (mm) | 49,8 | 41,6 | 49,4 | 68,9 | 80,9 | 74,1 | 67,4 | 65,5 | 82,5 | 99,8 | 87,2 | 53,7 | 820,8 |
Milieux naturels et biodiversité
- « », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
- Distances mesurées via Google Earth.
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- Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
- « », sur infoterre.brgm.fr, (consulté le ).
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Toponymie
Toponymie
Au Moyen Âge, vers l'an mil, le village situé sur le site actuel de Saint-Priest se serait appelé Puits-Vieux. Le toponyme Puits-Vieux a par la suite été attribué à un lieu-dit de la commune. Une rue san-priode, la rue du Puits-Vieux, située entre les quartiers du Village et de Marendiers, témoigne de l'existence de ce lieu-dit.
Le toponyme Saint-Priest, apparu au siècle, vient du nom du saint patron de la commune, Sancto Prejecto, curé d'Issoire et évêque de Clermont, martyr catholique né en Auvergne au siècle. La commune a connu d'autres toponymes dérivés de Saint-Priest, notamment San Prix, comme il le fut mentionné sur la carte du Dauphiné établie en 1634 par Jean de Beins.
Au cours de la Révolution française, la commune est rebaptisée, comme beaucoup d'autres, et porte alors provisoirement les noms de Beau-Priest et de Zélé-Patriote.
Gentilé
Les habitants de Saint-Priest sont appelés les San-Priods et les San-Priodes. Ce gentilé, venant du francoprovençal et utilisé par les habitants de Saint-Priest depuis des siècles. Il est, cependant, souvent remplacé par la forme San-Priots et San-Priotes, apparue et popularisée au cours de la seconde moitié du siècle. Ainsi, de nombreux événements et associations san-priodes portent le gentilé erroné "san-priot".
Depuis 2014, le gentilé original San-Priod fait sa réapparition, notamment grâce à l'adoption de cette forme par le maire Gilles Gascon.
- « Saint Priest : le saint patron de la commune », Le Progrès, (lire en ligne).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Tome 3, Formations dialectales (suite) et françaises : étymologie de 35000 noms de lieux, Genève, Librairie Droz, , 1871 ISBN , lire en ligne), p. 1601.
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Toponymie
Au Moyen Âge, vers l'an mil, le village situé sur le site actuel de Saint-Priest se serait appelé Puits-Vieux. Le toponyme Puits-Vieux a par la suite été attribué à un lieu-dit de la commune. Une rue san-priode, la rue du Puits-Vieux, située entre les quartiers du Village et de Marendiers, témoigne de l'existence de ce lieu-dit.
Le toponyme Saint-Priest, apparu au siècle, vient du nom du saint patron de la commune, Sancto Prejecto, curé d'Issoire et évêque de Clermont, martyr catholique né en Auvergne au siècle. La commune a connu d'autres toponymes dérivés de Saint-Priest, notamment San Prix, comme il le fut mentionné sur la carte du Dauphiné établie en 1634 par Jean de Beins.
Au cours de la Révolution française, la commune est rebaptisée, comme beaucoup d'autres, et porte alors provisoirement les noms de Beau-Priest et de Zélé-Patriote.
- « Saint Priest : le saint patron de la commune », Le Progrès, (lire en ligne).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Tome 3, Formations dialectales (suite) et françaises : étymologie de 35000 noms de lieux, Genève, Librairie Droz, , 1871 ISBN , lire en ligne), p. 1601.
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Histoire
Préhistoire et Antiquité
Le site de Saint-Priest est l'un des sites de la région lyonnaise occupé depuis le plus longtemps par l'Homme. Lors de travaux d'aménagement sont retrouvés des milliers de pièces archéologique, pour la plupart des céramiques. Les plus anciens vestiges découverts datent du Néolithique moyen (vers 4500–3500 cardiale, témoignage le plus septentrional de cette culture méditerranéenne et vestige le plus ancien découvert autour de Lyon, daterait d'une période plus ancienne (vers 5000–4700 av. J.-C.).
La découverte de fosses, de foyers domestiques, d'éléments de céramique et d'outils en silex témoigne d'une occupation de ce lieu pendant tout le Néolithique et jusqu'au début de l'âge du bronze (vers 2000 av. J.-C.).
Le site de la commune ne connaît pas de nouvelle colonisation jusqu'aux . Des vestiges de villages répartis sur une dizaine d'hectares datant de cette époque ont été mis au jour. Cette occupation du territoire de plus en plus regroupée semble s'être poursuivie et développée jusqu'au premier âge du fer, vers les VIIe et Ve siècles av. J.-C..
Vers 500 ,.
Lors de travaux de réhabilitation, une stèle funéraire datée du siècle, a été découverte. Selon les archéologues, il s'agirait du monument d'un enfant d'une dizaine d'années nommé Julius Victor,.
Ancien Régime
Les vestiges d'une petite cabane, marquée par quatre trous de poteaux, témoigne de l'utilisation du site par des paysans des siècles plus tard, au Moyen Âge.
Le territoire de Saint-Priest fut une possession romaine jusqu'à sa chute au . Le site sera alors une possession des Burgondes puis des Francs. Au siècle, il sera inclus dans le territoire de la Francie médiane, puis de la Bourgogne cisjurane jusqu'en 1032, où il deviendra une possession du Saint-Empire romain germanique. Le territoire sera ensuite brièvement une possession savoyarde avant de devenir française au siècle.
Au début du siècle, le fief de Saint-Priest est une possession de l'abbaye d'Ainay. Il est donné en 1336 au chevalier Humbert Richard, seigneur de Saint-Symphorien-d'Ozon et premier seigneur laïc de Saint-Priest. C'est à cette époque qu'est édifié le Château de Saint-Priest, qui n'est alors qu'une maison forte. Six autres seigneurs de la famille Richard se succéderont à la tête de la seigneurie de Saint-Priest, jusqu'à sa vente en 1645 à Jacques Guignard, chevalier, seigneur de Bellevue, président au Parlement de Metz, puis conseiller du roi et président en la Cour des aides du Dauphiné, bourgeois et prévôt des marchands de Lyon (1654-1658).
Par lettres patentes du roi prises en 1653, Louis XIV érige en sa faveur la seigneurie de Saint-Priest en vicomté. Cinq membres de la famille Guignard seront vicomtes de Saint-Priest, puis quatre seront comtes et un à nouveau vicomte. Le plus illustre des membres de la famille Guignard sera François-Emmanuel Guignard de Saint-Priest, ministre de la Maison du roi puis de l'Intérieur de Louis XVI,.
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Le village de Saint-Priest se développe petit à petit autour de l'église et du château, vendu en 1838 par la famille Guignard. L'ancienne mairie ainsi que l'école communale située à son rez-de-chaussée sont construites en 1842. Les quartiers du Payet, du Grisard, du Puits-Vieux et du Bessay voient le jour, constitués de maisons construites en terre, dont les encadrements sont fabriqués en bois ou en pierre molasse. Des fermes sont aussi installées dans les hameaux de Manissieux, de Mi-Plaine et de la Fouillouse. Au milieu du siècle, une ligne de chemin de fer reliant Lyon à Grenoble est créée, passant par Saint-Priest, où est édifiée la Gare en 1858. Les San-Priods vivent pour la plupart de la culture de blé, d'avoine et de seigle, du maraîchage, de la vigne et de l'élevage extensif. Le bourg dauphinois est alors un grand fournisseur de lait pour les lyonnais. La sous-traitance pour le tissage lyonnais est une activité complémentaire, pratiquée surtout dans les hameaux,. En matière industrielle, trois entreprises dominent ; Giroudière, la maison Dufour et Maret. Jusqu'à la construction de la première école de la commune, le groupe scolaire Jean-Macé en 1905, l'école du bourg était située au rez-de-chaussée de l'ancienne mairie.
Après la guerre de 1870, la commune voit, entre 1887 et 1890, la construction d'un fort militaire sur son territoire. Ouvrage de deuxième génération, il est chargé de surveiller la plaine de l'Isère, la route de Grenoble et la voie de chemin de fer reliant Lyon à Bourgoin-Jallieu. Pendant la Première Guerre mondiale, il sert de casernement, de dépôt d'armes et de munitions, et est occupé par un détachement de réservistes du 11e régiment d'artillerie,.
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Au cours du siècle, la ville de Saint-Priest est passée de 2 500 à 40 000 habitants. Cette forte augmentation démographique est due à la transition du bourg dans une nouvelle période marquée par le passage de deux hommes de renom, par une forte urbanisation et par une importante immigration ; l'ère industrielle.
En 1916, Marius Berliet, constructeur automobile de la marque du même nom, entreprend la construction d'une usine ultra-moderne sur un territoire de 400 hectares à cheval sur les communes de Saint-Priest et de Vénissieux, chargée de la production de l'acier à la livraison des véhicules, modèle d'application du taylorisme,. L'industriel entreprend également la construction de la Cité Berliet dès 1919, destinée au logement du personnel et de l'encadrement de l'usine. La cité se composait alors 61 pavillons et de 3 immeubles collectifs, logeant 250 familles en 1925, tandis que l'usine employait jusqu'à 3 150 travailleurs. L'entreprise et l'usine seront rachetées par la suite par Citroën, puis par Renault Trucks. Aujourd'hui, il s'agit de l'usine la plus importante de la commune. La cité existe toujours malgré sa destruction pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après la Première Guerre mondiale, Henri Maréchal, industriel vénissian, entreprend la construction d'une usine de tissage le long de la voie ferrée, lançant ainsi une production san-priode de toile cirée. L'entreprise de Maréchal attire ainsi des centaines d'immigrés italiens et piémontais, la plupart fuyant la montée du fascisme dans leur pays d'origine. Comme Marius Berliet avant lui, en 1936, Henri Maréchal entreprend la construction d'une cité ouvrière articulée autour du boulevard des Roses et de la rue Garibaldi, véritable modèle d'habitat intégré ; la cité Maréchal. La cité était alors composée de maisons, de chalets, d'immeubles Casermonts, du groupe scolaire Édouard Herriot et d'un château d'eau dont l'infrastructure servait de logement pour les instituteurs. Aujourd'hui, le groupe scolaire Édouard Herriot et une douzaine de villas existent toujours, le long du boulevard des Roses. Les autres lots ont été réhabilités ou détruits, comme les chalets et immeubles Casermonts démolis pendant les années 1970.
La forte augmentation démographique au début des années 1920 entraîne avec elle des besoins plus importants, c'est pourquoi le socialiste Théophile Argence, maire de Saint-Priest de 1929 à 1940, dotera la ville de nombreux équipements collectifs, administratifs, résidentiels, culturels et sportifs. Pendant son mandat, il aménage de nouveaux réseaux de gaz et d'électricité, crée 26 salles de classe supplémentaires, crée une soupe populaire, fonde l'Amicale Laïque de Saint-Priest (ALSP), rachète le château de Saint-Priest et son parc, fait édifier la nouvelle mairie, la Maison du Peuple (actuel Théâtre Théo Argence), ainsi que le stade Jacques Joly. Il institue également des allocations chômage et fait construire des Habitations Bon Marché (HBM sur la place Salengro ainsi que la cité SNCF en 1938. Il est démis de ses fonctions par le régime de Vichy en 1940.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château et son parc furent occupés par les soldats français jusqu'en 1942, date à laquelle il fut réquisitionné par l'armée allemande qui installa un radar dans le parc. À la Libération en 1944, il fut occupé par les armées alliées et les prisonniers de guerre. Le fort quant à lui, assurait une lutte antiaérienne, et servit de dépôt d'armes et de munitions pour les Italiens puis les Allemands de 1940 à 1944. La ville de Saint-Priest est libérée par l'armée américaine le .
Si la population a doublé des années 1920 aux années 1940, ce n'est que dans les années 1960 et 1970 que Saint-Priest subi une explosion démographique, passant de 10 000 à 40 000 habitants en moins de 20 ans.
Cette explosion démographique sans précédent a nécessité une urbanisation soutenue. Dans les années 1950, le mouvement des « Castors » se développe à Revaison et à Manissieux, qui est une entraide de paysans qui construisent des zones pavillonnaires sans avoir à solliciter l'aide d'entrepreneurs.
Le 1968, la commune est détachée du département de l'Isère et est rattachée au département du Rhône.
Sous le mandat de Charles Ottina, de 1949 à 1972, des milliers de nouveaux logements sortent de terre. Les HBM de Théophile Argence construits en 1931, prennent le nom de HLM de Saint-Priest en 1954. Entre 1962 et 1964, la commune est dotée d'un nouveau centre-ville, regroupant 2 500 logements et de nombreux services, dont la mairie dessinée par Ottina,. De nombreuses cités HLM sont érigées, les Alpes, Diderot, Mozart, les Ormes, l'Ermitage et Bellevue sont construits durant les années 1960. La décennie suivante, ce sont les quartiers de Ménival, de la Cordière et de Bel Air qui sont érigés. Ce dernier est le plus peuplé, avec 11 000 habitants répartis en 4 sous-secteurs ; Louis Braille - Cordière (1970), Bel Air I (1970), Bel Air II (1972) et Bel Air III (1977).
Sous le mandat de Bruno Polga, de 1983 à 2003, ce sont de nouveaux équipements culturels et sportifs qui voient le jour, afin d'améliorer la qualité de vie des San-Priods. La première piscine est inaugurée ainsi que la médiathèque et le cinéma. Le boulodrome Marius Joly, le complexe sportif Mendès-France et plusieurs gymnases sont construits, tandis que l'ancienne maison du peuple devient le Centre Culturel Théo Argence et l'ancienne mairie le Conservatoire à Rayonnement Communal de Saint-Priest.
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Dès le début du nouveau millénaire, Saint-Priest entre dans une ère de perfectionnement et de modernisation de ses équipements. Le mandat de Bruno Polga s'achève avec la construction, en 2001, du Parc Technologique - zone industrielle high tech - et l'arrivée en 2003 de la ligne T2 du tramway, reliant la commune au centre-ville de Lyon.
En 2004, la construction de la ZAC des Hauts de Feuilly est entamée. Proche du Parc Technologique, il s'agit d'un quartier pavillonnaire moderne et écologique regroupant des habitations de type "développement durable".
En 2014, Gilles Gascon est élu maire de Saint-Priest, avec le soutien de l'UMP. Il s'agit du premier maire de droite de la commune, historiquement ancrée à gauche.
Le Grand Lyon disparait le
La ville entre dans une phase de restructuration de son centre-ville à travers l'opération Cœur de Saint-Priest de 2007 à 2020. Elle entame d'autres projets d'urbanisation moderne tels que la ZAC Berliet de 2010 à 2019.
- Lors de la construction du Parc Technologique en 2001
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- Lors de la réhabilitation du château en 1995
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- Christiane Roussé, Saint-Priest ville mosai͏̈que : populations, identités, interculturalité (1945/1980), Lyon, Presses Universitaires, , 349 lire en ligne).
- Steven Belfils, « Métropole : clap de fin pour le Grand Lyon », Lyon capitale, (lire en ligne).
Héraldique
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Les armes de Saint-Priest se blasonnent ainsi : D'azur à trois quintefeuilles d'argent. |
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