Sain-Bel

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Sain-Bel : descriptif

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Sain-Bel

Sain-Bel est une commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Bel-les-Mines.

Géographie

Localisation

Située près de l’Arbresle et aux portes de l’agglomération lyonnaise, la commune est proche des Monts du Lyonnais.Sain-Bel fut agrandi en 1855 de portions de territoires amputées à Savigny, Sourcieux-les-Mines et Saint-Pierre-la-Palud.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Sain-Bel
L'Arbresle Éveux
Savigny Sain-Bel Sourcieux-les-Mines
Chevinay Saint-Pierre-la-Palud

Géologie et relief

Le pays de l’Arbresle se situe à la convergence des monts du Lyonnais et des monts de Tarare, contreforts orientaux du Massif central.

L’exploitation du sous-sol à Sain-Bel est ancestrale et remonte à l’Antiquité. Les Gaulois en retiraient déjà le plomb et le cuivre. Ensuite au Moyen Âge, seuls les filons de cuivre ont été exploités. Vers 1840, le développement de l'exploitation fut polarisée sur la zone centrale du gisement constituée de pyrite riche en soufre et ce, jusqu’à l’arrêt définitif de la mine en 1972.

La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible.

Hydrographie

La Brévenne vue du pont de la route de Lyon.

Le système hydrographique de Sain-Bel se compose de la Brévenne et ses affluents :

  • le Trésoncle, long de 12,5  ;
  • le Penon, long de 6,1  ;
  • la Goutte de Beaulieu, long de 2,4  ;
  • la Goutte Brondelier ;
  • le ruisseau de Contresens, long de 6,3  ;
  • le ruisseau de la Tourette, long de 4,7 .

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 amplitude thermique annuelle de 17,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Breuil », sur la commune du Breuil à 9 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Rapport Géodéris
  2. «  ».
  3. Sandre, «  ».
  4. Sandre, «  ».
  5. Sandre, «  ».
  6. Plan cadastral de la commune
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  9. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Etymologie incertaine, latine ou celtique. On relève Sambael en 1162, Sanbiel en 1196, Sanctus Bedellus en 1351, "sanum bellum" au milieu du  siècle,.

Ses habitants sont appelés les Sain-Belois et les Sain-Beloises.

  1. Préinventaire des monuments et richesses artistiques du Rône, 1984, p.5, Préinventaire des monuments et richesses artistiques du Rône, 1984, p.5
  2. Préinventaire des monuments et richesses artistes du Rône, Sain-Bel, , 5 p.
  3. Site Habitants.fr

Histoire

Le carrefour

Pont sur la Brévenne

Dans le couloir nord-est/sud-ouest d’une trentaine de kilomètres de la Brévenne, au cœur des monts du Lyonnais, Sain-Bel est situé à la confluence de deux de ses plus importants affluents, le Contresens en rive droite et le Trésoncle en rive gauche, longs respectivement de 6,3 et 12,5 km. Sain-Bel joue le rôle de petit centre local au service de cinq autres communes. Elle se trouve également en position de carrefour car, à cette latitude, la retombée septentrionale des monts du Lyonnais facilite leur contournement à moins de 400 mètres d’altitude. On peut ainsi gagner rapidement par la route départementale D7 l’ouest de l’agglomération lyonnaise en s’évitant un long détour par l’Arbresle et le réseau autoroutier. La commodité de cette liaison a dépendu des conditions de la traversée de la Brévenne. Jusqu’au milieu du .

Cette situation explique aussi l’importance prise dans le passé par Sain-Bel comme étape. L’hôtellerie s’y était particulièrement développée aux .

Le château de Montbloy

Blason de Sain-Bel.

Il est situé sur la pointe avancée d’un plateau en limite nord de la confluence du Trésoncle et de la Brévenne mais c’est généralement lorsqu’on débouche dans cette vallée par l’est qu’on le découvre et comprend son rôle de citadelle perchée à une cinquantaine de mètres au-dessus du bourg, tellement spectaculaire qu’il est apparu normal de l’adopter comme blason. Cette position a paru idéale pour l’abbaye de Savigny, à moins de deux kilomètres sur l’arrière de ce plateau, soucieuse de se prémunir contre toute attaque dans un contexte médiéval conflictuel entre les archevêques de Lyon, les sires de Beaujeu et les comtes du Forez. En construisant ce château l’abbé Bernard complétait ainsi vers 1180 par une dernière pièce maîtresse ce système défensif après l’abbé Hugues (984-1007) bâtisseur du château de Montrottier et l’abbé Dalmasse (1060-1080) à qui l’on devait celui de l’Arbresle. Alors que la population était jusqu’alors regroupée en rive droite du Trésoncle autour de son église, la construction du château a provoqué le développement en rive gauche d’un bourg castral qui devait par la suite, pendant la guerre de Cent Ans, compléter sa défense par sa constitution en vingtain. Église et château, ces deux parties de la communauté sainbeloise devraient pendant de long siècles pour communiquer composer avec l’humeur fantasque du Trésoncle. Les ponts de planches étaient facilement emportés par les crues. Il faudra attendre le Bully soit construit entre 1772 et 1777, remplacé par un nouveau en 1849. La solution définitive a consisté à recouvrir le ruisseau, pour partie en 1912-13, en totalité en 1936.

Le régime de propriété du château beaucoup varié selon les époques. Après les destructions du temps de la guerre de Cent Ans la région avait connu une période de prospérité. Pour anecdotique qu'elle soit, la visite de deux illustres personnages atteste de la réputation de l'abbaye de Savigny et de son château de Sain-Bel. Jacques Cœur, grand argentier du roi, séjourna au château. Le roi Charles VIII y séjourna également alors qu'il était jeune. Benoît Mailliard, Grand Prieur de l'abbaye de Savigny, nous raconte dans ses chroniques : « En 1489, le mardi second jour de mars, le jeune roi Charles VIII traversa par cette ville de Savigny, environ à la huitième heure du matin ; il s’arrêta au château de Sain-Bel ; monseigneur Jean d’Albon, abbé de cette abbaye, était alors vivant. Le lendemain, le roi alla à l’Ile-Barbe et y demeura jusqu’au dimanche suivant. Après dîner, à la deuxième heure environ, il fit son entrée à Lyon, en grand appareil et avec une suite nombreuse. Il y resta jusqu’au lundi suivant, et ce jour, revenant en France, il dîna à L’Arbresle, puis il alla souper et coucher à Tarare » Il est vrai que le château a été à cette époque presque entièrement reconstruit pour devenir la résidence principale des abbés de Savigny. Ils quittent leur logis abbatial qui ne leur fournit ni l’espace et le confort d’un cadre de vie approprié à leur rang social, ni une protection militaire efficace. Par la suite, l’abbaye ne devait pas se remettre du saccage de 1562 par les protestants sauf Sain-Bel qui, en tant que résidence, devait bénéficier d’embellissement et d’entretien. En revanche, en tant qu’institution religieuse, Savigny est entrée en décadence car il y avait une désaffection générale pour la vie monastique. Malgré les tentatives de réforme entreprises dès 1493 par François d’Albon, de plus en plus les abbés commendataires ne considérèrent plus leur établissement que comme un domaine dont ils entendaient tirer des revenus. On s’en convaincra par une brève description de la ménagerie attenante au nord du château. Chars et charrettes y accèdent par un grand portail à l’opposé de l’entrée de la résidence. Un jardin, un verger et une petite vigne en occupent la frange nord, simples commodités de proximité, mais surtout les communs sont aménagés pour « engranger le foin et les pailles lorsque le blé est battu […] Le tenailler ou cuvier contient trois cuves garnies de leurs cercles et deux pressoirs ». Au .

De l’époque médiévale, le château ne conserve plus que l’enceinte fortifiée polygonale construite avec des moellons de basalte, prélevés sur place ou à proximité. Les bâtiments sont organisés autour d’une cour centrale où se trouve le puits. Ils ont été presque entièrement reconstruits au .

On signalera l’existence dans la chapelle, malgré sa très médiocre conservation, d’un décor peint. Il a pour thème la Passion. Sur le haut du mur du fond, au sud, se devinent des textes qui viennent d’être déchiffrés. Au-dessus de l’autel un angelot écarte le pan d’un rideau pour dévoiler une crucifixion. Ces peintures sont attribuées au célèbre peintre lyonnais Jacques Stella (1596-1657) mais l’auteur en serait peut-être son père.

Le château a été inscrit en totalité à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2001.

La vie religieuse

Tandis que le château de Montbloy atteste toujours de la puissance de l’abbaye de Savigny par sa masse qui domine la rive gauche du Trésoncle depuis la fin du XIIe siècle, sur la rive opposée une paroisse rassemblait les fidèles à la même époque et son desservant avait même rang d’archiprêtre. Les fouilles récentes permettent d’affirmer que l’ancienne église où ils se réunissaient remonte même à la fin du XIe siècle ou au début du XIIe. Par rapport à l’état primitif, il faut signaler une différence essentielle. Jusqu’au milieu du XXe siècle on pouvait encore voir le clocher carré au toit plat et ajouré de deux baies cintrées sur chacune de ses faces. L’église était désaffectée depuis 1895. Elle servit encore un temps de prison et d’asile de nuit. Faute d’entretien, il n’y avait plus de toit et le clocher s’est effondré en 1952 peu après la récupération des cloches. Le mobilier avait été transféré dans la nouvelle église.

Force est donc de juger par l’extérieur des raisons qui ont valu à l’édifice d’être inscrit à l’inventaire des monuments historiques en 1926. L’église est normalement orientée vers l’est. Sa nef éclairée de baies cintrées et son chevet à fond plat sont plus banals que la façade attirante dans sa sobriété. Elle est en pierres de taille au jeu de couleurs lumineux. Elle est éclairée par un oculus au-dessous du toit de tuiles à deux pans et par deux lunettes en pierre blanche de part et d’autre du portail aux linteaux sur coussinets orné d’un arc en plein cintre. Les colonnettes qui l’encadrent sont décorées de chapiteaux à crochets.

Il aura fallu attendre la fin du saint Jean-Baptiste. Le curé Desvignes a fait don du terrain. Encore son financement a-t-il été assuré par souscription publique sur un terrain contigu à l’ancienne église donné à la Fabrique par un négociant lyonnais. Félix Mangini, maire de Saint-Pierre-la-Palud, a fourni gratuitement la pierre brute. La construction, confiée au célèbre architecte Sainte-Marie-Perrin, fut réalisée pour l’essentiel en trois ans, de 1892 à 1895. On a utilisé des scories de mâchefer en duites d’un crépi de chaux sur un soubassement en pierre de taille. Le plan basilical - pas de transept - comporte trois nefs de cinq travées avec une abside rectangulaire à fond plat. Elles sont éclairées de part et d’autre de cinq fenêtres en plein cintre. Des contreforts flanquent les quatre angles de l’édifice. L'église resta longtemps sans clocher édifié à part beaucoup plus tard.

Les trois nefs sont voûtées en berceau avec des arcs doubleaux dont les claveaux sont peints en trompe-l’œil de deux tons différents. Ils s’appuient sur de massives colonnes dont les socles sont en pierre de Villebois, les bases en pierre de Lens, les fûts en pierre de Glay, les chapiteaux en pierre des Estaillades. Parmi les éléments du mobilier, on retiendra les quatre panneaux représentant deux à deux une procession de personnages avec d’un côté des femmes martyres et de l’autre les pères de l’Eglise.

Le presbytère a été construit sur le même site que les deux églises. C’est devenu aujourd’hui la maison paroissiale où cohabitent aisément les différents services à la disposition des fidèles sur ses trois niveaux. Il a été construit en 1776 mais est soigneusement entretenu. Le crépi des murs laisse apparaître les chaînes d’angle en pierre calcaire. On ne quittera pas le site sans avoir remarqué, à côté de son puits, la croix dite de la montée de l’église en pierre calcaire également. Avec les trois degrés de son emmarchement elle atteint la hauteur de 3,7 mètres. Le fut à pans coupés, orné à la base de balustres, date de 1643 mais le croisillon octogonal décoré d’un ostensoir date du milieu du . En poursuivant cette montée, on atteint le nouveau cimetière sur un terrain acheté en 1850. L’ancien, qui entourait la première église, « était devenu si exigu que l’entassement des corps au long des siècles avait fait monter le niveau du sol de deux mètres ». Sont en place d’honneur, à l’entrée, la tombe du curé Desvignes et, adossé au mur ouest, le monument aux morts de la guerre de 1914-18 inauguré en 1925 avec, à son couronnement, un buste de poilu sculpté en ronde bosse. Un choix forcément arbitraire faire apparaître la grande variété les différentes familles ont tenu à honorer leurs défunts.

Les anciennes industries

Une gamme variée

Alors que toute industrie a pratiquement disparu du territoire de Sain-Bel, on imagine mal à quel point cette activité a prospéré dans le passé. Les établissements étaient pratiquement tous concentrés dans l’angle compris entre la Brévenne et le Trésoncle, en-dessous de l’église. La présence d’un moulin mentionnée dès le . La mode des indiennes, plus éphémère, est attestée vers 1770-1780. Plusieurs tanneries dont une rue évoque aussi l’existence ont disparu au cours du .

Les mines de pyrite

C'est dans ce domaine que Sain-Bel s'est acquis une réputation internationale. Dans de minerai, le disulfure de fer est associé à divers autres métaux et trois peuvent particulièrement intéresser l’industriel : le soufre, le fer et le cuivre. En région lyonnaise son exploitation a concerné les territoires de Chevinay, Sourcieux-les-Mines et Saint-Pierre-la-Palud dans la vallée de la Brévenne et de Chessy-les-Mines dans celle de l’Azergues, à une dizaine de km plus au nord. Au Jacques Cœur, le grand argentier du roi Charles VII a été un temps propriétaire des mines. C’est le cuivre qui était alors recherché. L’activité a été relancée au .

Impasse des fonderies.
Culbuteur pour le transport du minerai.

L’exploitation a été relancée à partir de 1839 par Claude Marius Perret. Ce dernier avait mis au point un procédé révolutionnaire d’obtention par grillage des pyrites de l’acide sulfurique dont il était fait une grande consommation dans l’industrie textile lyonnaise comme mordant pour la fixation des couleurs. L’intérêt portait donc sur le soufre et les fonderies cessèrent leur activité. En 1871, le groupe Perret a fusionné avec la manufacture de Saint-Gobain et c’est sous cette raison sociale que les mines devaient être exploitées jusqu’au 30 juin 1972. Pendant cette période longue d’un siècle le quartier de la gare a été affecté de grandes transformations. Après la mise en service de la voie ferrée de Lyon-Saint-Paul à Montbrison, « de 1879 à 1952, le transport de la pyrite depuis Saint-Pierre-la-Palud qui auparavant se faisait par charrois de bœufs ou de chevaux, fut assuré par des wagonnets sur rails. […] A l’arrivée un culbuteur permettait de déverser le minerai dans les wagons. Des trémies furent construites par la suite ». Il ne reste aucune trace de ces installations. Le traitement des eaux très polluantes des mines de Saint-Pierre-la-Palud a posé un grave problème. Elles étaient acheminées par une galerie souterraine et décantées dans des douze bassins creusés de part et d’autre de la Brévenne, le dernier en 1960, à l’aval du pont actuel. Ce sont aujourd’hui des étangs. Le dépôt pierreux résiduel était séché et vendu pour l’épuration du gaz d’éclairage.

Sain-Bel aujourd’hui

L'essor démographique
Lotissement de Beaulieu.
Lotissement des Alouettes.
Lotissements voisins.

Il faut distinguer deux phases très distinctes dans l’histoire de Sain-Bel depuis la Deuxième Guerre mondiale. De 1946 à 1968, dans l’ambiance des Trente Glorieuses, la commune renoue avec la croissance. La population passe de 1291 habitants en 1946 à 1798 en 1968 soit une augmentation de 40 %. Sans doute l’exploitation des mines par la société Saint-Gobain a un effet d’entraînement sur l’ensemble de l’économie locale. Leur fermeture en 1972 n’en est que plus durement ressentie et explique le net recul démographique : en 1975, on ne compte plus que 1605 Sainbelois. On assiste depuis cette date à une forte reprise. Les 2299 habitants recensés en 2016 constituent une augmentation de 40 % par rapport à 1975. Pendant cette quarantaine d’années, la croissance n’a jamais cessé , avec deux accélérations. On observe un premier maximum avec une augmentation annuelle de 1,3 % dans la période intercensitaire 1975-1982. Elle est suivie d’un tassement jusqu’à la fin du siècle. La reprise est encore plus accentuée au début du . Corrélativement, la physionomie de la commune s’est transformée. Les sillons de la vallée de la Brévenne et du Trésoncle n’ont pas suffi pour loger cette population en croissance. A partir de 1978, des lotissements ont été aménagés sur le plateau encadrant, dominant la vallée d’une cinquantaine de mètres : les Alouettes et lotissements voisins en rive gauche et Beaulieu en rive droite. De ce fait le patrimoine immobilier a été fortement rajeuni. En 2015, les logements antérieurs à 1945 n'en constituaient plus que 29 4 %. Près de leur moitié (47,8 %) date des années 1971 à 2005. Jusqu’à nos jours, la maison individuelle a toujours largement la préférence sur la cohabitation en immeuble. L’installation de jeunes ménages explique qu’au début, dans cet essor démographique le solde naturel, avec un taux élevé de natalité et une faible mortalité, ait égalé le solde migratoire. Après quelques variations au cours des décennies suivantes c’est encore la situation actuelle.

Le problème de l’emploi
Cave coopérative.

Si l’on en juge par la statistique relative aux catégories socioprofessionnelles la population de Sain-Bel est assez représentative de la société française. La classe agricole a quasiment disparu. Cependant Sain-Bel a été choisi pour l'établissement d'une cave coopérative des coteaux du Lyonnais. Les autres membres actifs figurent dans des proportions équilibrées. A la différence de ce que l’on observe dans une majorité de communes du nord et de l’ouest lyonnais, avec un pourcentage de 16,4 % les ménages de cadres supérieurs ne sont pas surreprésentés, pas plus que ceux des professions intermédiaires avec 20,4 %. La statistique concernant le niveau d’études corrobore cette impression : les personnes de haute formation universitaire (bac + 5) sont une petite minorité (6,5 %). On atteint 17,6 % en ajoutant celles de formation bac + 3.

La station TER de Sain-Bel.
Gare de Sain-Bel.

Le problème de l’emploi est de nature quantitative dans la mesure où rien n’est venu compenser la disparition des activités industrielles d’autrefois (7,9 % aujourd’hui) aujourd’hui) n’a pas été compensée par la création de zones d’activité. Les postes de travail disponibles dans la cité sont ceux qui assurent les services de proximité. Les divers administrations municipales, enseignantes, sanitaires et sociales comptent pour 44,7 % ; en leur ajoutant les secteurs du commerce, du transport et de l’artisanat (29,4 %) et de la construction (15,8 %) on totalise 90 % des 666 actifs travaillant sur place. On évalue à moins de 20 % (18,2 %) le nombre d’actifs employés sur place. Force est donc pour le fort excédent de personnes en activité de se déplacer hors de la commune pour rejoindre leur lieu d’embauche. La voiture est le mode de transport préférée dans près des quatre cinquièmes des cas (77,8 %) contre 12,5 % pour les transports en commun dont le chemin de fer grâce à la ligne de TER Sain-Bel-Lyon Saint-Paul. Le parking de la gare en facilite l’utilisation.

Les services publics

De tous temps les autorités municipales ont eu matière à exercer leur action dans le centre du bourg. Il s’est agi par exemple autrefois de créer un réseau de fontaines ou d’édifier des écoles. La salle des fêtes a été construite sur un terrain en vis-à-vis de l’église. Et quand il s’est agi récemment de doter la commune d’une grande mairie adaptée aux besoins accrus des administrés, c’est évidemment au bas des deux collines où est encore concentré l’essentiel de la population. A l’étage a été ouverte une médiathèque.

Pour les équipements sportifs (stade foot, basket, etc), leur taille les excluait du centre. Ils ont été aménagés dans le fond relativement large de la vallée du Trésoncle. Ils sont accompagnés d’une aire de jeux pour les enfants. Le nouveau groupe scolaire y a été récemment ouvert.

Certaines fonctions sont assumées depuis 1995 au niveau de la Communauté de communes du Pays de l’Arbresle. Saint Bel vit en quelque sorte en symbiose avec sa voisine. C’est sur son territoire à l’aval immédiat que sont développées les activités commerciales, les différents services. Une zone industrielle y porte même le nom de trois communes. Sur l’Arbresle également mais sur le plateau de rive gauche de la Brévenne mais en limite de Sain-Bel la zone industrielle de la Ponsonnière avait déjà pris de l’importance avec l’installation d’une filiale de l’entreprise Berliet en 1971. Inversement, le lycée Germaine-Tillion a été édifié juste à côté sur le territoire de Sain-Bel.

Le , Sain-Bel fut reliée par un embranchement ferroviaire à la gare de L'Arbresle, située sur la ligne Le Coteau - Saint-Germain-au-Mont-d'Or (Lyon-Roanne). Le , la ligne depuis Sain-Bel fut prolongée jusqu'à Montbrison. La ligne de l'Arbresle à Lyon-Saint-Paul fut construite, permettant ainsi une liaison Lyon - Montbrison par Sain-Bel.

  1. Hours 1984, p. 32-33.
  2. Hours 1984, p. 79-81.
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  4. Hours 1984, p. 33.
  5. [1]
  6. Hours 1984, p. 63-65.
  7. Hours 1984, p. 60-62.
  8. Hours 1984, p. 37-42.
  9. Hours 1984, p. 43-53.
  10. Hours 1984, p. 28.
  11. Hours 1984, p. 31.
  12. Hours 1984, p. 82-83.
  13. Hours 1984, p. 87-91.
  14. Hours 1984, p. 83-85.
  15. Hours 1984, p. 86-87.
  16. a b c et d INSEE 2022.

Héraldique

Les armes de Sain-Bel se blasonnent ainsi :

De gueules au château d'une seule tour à dextre, le tout d'or ajouré et maçonné de sable, au chef cousu d'azur chargé d'une roue dentée de douze pièces d'argent.

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