Retournac
Localisation
Retournac : descriptif
- Retournac
Retournac est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes. Située en bord de Loire, la commune détient d’importants atouts touristiques, liés d’une part à sa position au cœur des gorges de la Loire et du pays des Sucs, sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, et d’autre part à la présence sur son territoire de monuments de l’architecture religieuse (église romane du XIIe siècle, et deux églises du XIXe siècle) et civile (vestiges d’une forteresse médiévale et de maisons fortes, anciennes usines de soierie et de dentelles). Les pouvoirs publics locaux s'emploient à redynamiser le territoire de la commune, notamment sur les terrains économiques (création d'une troisième zone artisanale et d'une plate-forme de 700 m2 de bureaux locatifs à 80 mètres de la gare SNCF), foncier (nombreux terrains constructibles, dispositifs en faveur de l'amélioration de l'habitat) et touristique (deux campings en bords de Loire dont un en appel à projets).
Géographie
Localisation
Située dans le Massif central, au cœur de l'ancienne province du Velay et aux portes de l'Auvergne, Retournac est à une trentaine de kilomètres au nord-est du Puy-en-Velay en empruntant les gorges de la Loire, et à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Saint-Étienne.
Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, son pays est le point de rencontre de plusieurs massifs montagneux : les plateaux et chaînes volcaniques des monts du Velay à l'ouest et au sud (dont le Meygal et le massif du Mézenc), les monts du Livradois au nord-ouest, les monts du Forez au nord, et les monts du Vivarais au sud-est.
Par la route, la commune est plus précisément située à 31 Puy-en-Velay, 53 Saint-Étienne, 111 Lyon, 134 Clermont-Ferrand, 176 Grenoble, 257 Genève, 280 Montpellier, 324 Marseille, 364 Toulouse, 493 Bordeaux, 529 Paris, 537 Milan, 595 Barcelone, 600 Strasbourg, 662 Nantes, 797 Venise, 802 Francfort, 823 Bruxelles, 841 Munich et 948 Brest.
Communes limitrophes
Retournac est limitrophe de huit autres communes.
Géologie et relief
Commune de moyenne montagne, Retournac s'étend de part et d'autre de la Loire sur une superficie de 4 576 hectares (superficie quasi équivalente à celle de la ville de Lyon). Son altitude varie de 479 mètres au bord de la Loire à 1 064 mètres au sommet du mont Gerbizon, le bourg-centre étant situé à environ 540 mètres.
Sur son territoire s'élèvent de nombreux sucs, petits sommets volcaniques caractéristiques de la région du Velay : au sud, le suc de Cornavy (942 Beaux et Saint-Julien-du-Pinet), le suc de Chabanolles (759 mont Gerbizon (1 064 Chamalières et Mézères), surplombés par le suc d'Oursier (1 089 Mézères. Au nord-ouest, sous le mont Miaune de Roche-en Régnier (1 066 la Madeleine (971 m), véritable plateau volcanique qui ressemble à un pont de porte-avions avec 1 km de long et 100 m de large.
Des belvédères avec tables d’orientation permettent d’apprécier le paysage depuis Gerbizon, Artias et la Madeleine, offrant des vues magnifiques sur la vallée de la Loire et les reliefs majestueux qui l'entourent.
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Vue de Retournac et du mont Miaune depuis la route de la Bourange.
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Vue du suc de Périllade et du suc de Chaumont depuis le suc d'Artias.
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Vue au nord du pont du Chambonnet sur le pont du Trignadour et les côtes de Saint-Ignac.
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Vue au sud du pont du Chambonnet sur le suc de Cornavy.
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Chemin longeant la Loire au Chambonnet.
Hydrographie
La commune est traversée par la Loire, et la rivière de l’Ance, affluent direct qui constitue la frontière naturelle du nord de la commune.
Les dernières crues relativement importantes de la Loire datent entre autres des (crue qui emporta le premier pont suspendu de 1838), , , , ou plus récemment en 2003 et 2008.
Lors de pluies dites d'épisodes cévenoles, le fleuve peut sortir de son lit à une hauteur de plusieurs mètres au-dessus de son cours habituel.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 amplitude thermique annuelle de 16,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Yssingeaux », sur la commune d'Yssingeaux à 10 vol d'oiseau, est de 9,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Au sens étymologique, le nom de la commune "Retournac" proviendrait de deux éléments celtiques :
- rito (ou ritu) qui signifiait "gué",
- aco "domaine", latinisé en "acum", et à l'origine de la grande majorité des suffixes "ac", et "at" en langue d'oc, "y" et "é" en langue d'oïl, "ieu(x)" en franco-provençal.
Le nom a évolué au fil de l'histoire : Parrochia Sancti Johannos de Retornaco (vers 1025), Castrum de Retornac (1271), Ecclesia Sancti Johannis Baptistae de Retornaco (1319), Retornatius (1472), Retornacius (1482), Retournat (1486), paroisse Saint-Jehan de Retornat (1490), Retournac (1641), puis Retornac (Révolution) et enfin Retournac depuis 1793.
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Histoire
Préhistoire et Antiquité
Les populations s'installent quasi exclusivement dans les zones basses comme la grotte de Cottier. La proximité des gués semble particulièrement appréciée. Ces installations légères aménagées dans les abris rocheux constituent de rares et précieux témoignage d'un mode de vie fondé sur la cueillette, la pêche, la chasse aux chevaux, aux rennes mais aussi aux marmottes.Les populations demeurent itinérantes, et leurs implantations varient sur de longues distances, au gré des déplacements de la faune sauvage.
Des fouilles entreprises au milieu du XXe siècle dans la grotte de Cottier (à 2 km au nord-ouest du centre-bourg de la commune) révèlent de nombreux objets vieux de 15 000 à 18 000 ans, attestant ainsi de l'existence d'une présence humaine au magdalénien inférieur et/ou Badegoulien. Les vestiges issus de ces fouilles sont exposés au musée Crozatier du Puy-en-Velay, quelques objets étant visibles à l'office du tourisme et dans la maison d’accueil du château d'Artias.
En de nombreux lieux de la commune, des vestiges de la culture gallo-romaine (tessons de tuiles ou d'amphores, céramiques) sont régulièrement trouvés. Est mentionné dans un texte moyenâgeux une villa Sancti-Romani, en un lieu aujourd'hui référencé Saint-Rome.
Du Moyen-Âge à la Révolution
Au romane date du , mais elle est connue (paroisse de Saint-Jean-Baptiste) depuis les années 990, inscrite sur le cartulaire de Chamalières (à la fin du abbaye de Chamalières).
Le bourg va rester jusqu'à la Révolution une co-seigneurerie entre l'évêque du Puy et la baronnie de Roche-en-Régnier.
Le château d'Artias, connu au Velay. Il est propriété de l'évêque du Puy en 1165 (confirmation faite par le pape Alexandre III), puis des seigneurs de Roche-en-Régnier à partir de 1267, des Lévis-Lautrec de 1344 à 1463, de la Maison de Bourbon (1453 - 1582), des Lévis-Ventadour (1582 - 1661), de la Famille de Nerestang (1673 - 1730), de la famille Jourda de Vaux (1730 - 1789).
En 1446, Jean de Bourbon fonde une collégiale dans l'église, qui connaît plusieurs agrandissements.
On trouve aussi sur la commune plusieurs maisons-fortes datant des seigneurie (voir la rubrique "Culture et Patrimoine" pour plus d'informations).
Le la collégiale est supprimée.
Le corps du maréchal Noël Jourda de Vaux est déposé dans l'église après son décès à Grenoble, en attendant que soit préparée sa sépulture à Saint-Julien-du-Pinet. En 1793, les révolutionnaires ouvrent la bière pour en fondre le plomb, transformé en projectiles. La dépouille est jetée dans une fosse commune.
Époques moderne et contemporaine
Au début du
La municipalité connait son apogée économique au XIXe et
Puis se développe l'industrie dentellière et de tissage, des dizaines de manufactures étant actives, la dernière fermant ses portes dans les années 1990.
Quelques édifices portent encore ce souvenir, en particulier les bâtiments d’une ancienne usine, la Filature, aujourd'hui réhabilitée en maison des associations, avec un espace scénique à vocation culturelle et une plate-forme de plus de 700 m² de bureaux, ainsi que deux manufactures de dentelles, aujourd'hui réaménagées en musée et en médiathèque.
En 1866, la commune est reliée au réseau ferré français.
154 enfants de la commune tombent au champ d'honneur lors de la Première Guerre mondiale.
- Laurent Wauquier et Yannick Faure, La Haute-Loire, de ses origines à nos jours, Le Puy-en-Velay (Haute-Loire), éditions Jeanne-d'Arc, , 262 ISBN ), p. 24
- [Virmont & Virmont 1973] Jacques Virmont et F. Virmont, « La grotte de Cottier à Retournac (Haute-Loire). Étude préliminaire », Revue archéologique du Centre de la France, lire en ligne [sur persee]).
- [Delvigne lire en ligne [sur sciencedirect.com], consulté en ), section « Introduction ».
- Son clocher laisse supposer qu'il pouvait avoir un usage défensif. Source : site internet www.petitfute.com __"L'église Saint-Jean-Baptiste (de Retournac)".
- Site internet www.ville-retournac.fr __"Ville de Retournac".
- « », sur ville-retournac.fr (consulté le ).
- Site internet www.auvergnevacances.com __"Château d'Artias".
- Site internet www.ville-retournac.fr
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
- Roger Briand, La Haute-Loire insolite : Histoires vraies, méconnues ou oubliées, éditions De Borée, 2016, page 268.
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site de la mairie (consulté le ).
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Retournac dans la littérature
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