Pierrelatte

Localisation

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Pierrelatte : descriptif

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Pierrelatte

Pierrelatte est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

Localisation

La commune de Pierrelatte est située à l'extrême sud-ouest de la Drôme (Drôme provençale) dans la vallée du Rhône. Elle est limitrophe des départements de l'Ardèche à l'ouest et du Vaucluse au sud.
Elle est à 70 Valence et 25 Montélimar, ainsi qu'à 60 Avignon.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Bourg-Saint-Andéol, Saint-Marcel-d'Ardèche, Donzère, La Garde-Adhémar, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Bollène et Lapalud.

Rose des vents Bourg-Saint-Andéol (Ardèche) Donzère La Garde-Adhémar Rose des vents
Bourg-Saint-Andéol (Ardèche) N Saint-Paul-Trois-Châteaux
O    Pierrelatte    E
S
Saint-Marcel-d'Ardèche (Ardèche) Lapalud (Vaucluse) Bollène (Vaucluse)

Relief et géologie

Sites particuliers :

Géologie

Hydrographie

Réseau hydrographique de Pierrelatte.

La ville est arrosée par les cours d'eau suivants :

  • la Berre ;
  • la Petite Berre ;
  • le Béal ;
  • le Rhône ;
  • le Rialet ;
  • les Berres ;
  • Fossé de Tave ;
  • Lône des Joncs ;
  • Mayre Girarde.

Le canal de Donzère-Mondragon est situé sur la commune voisine de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

La commune dispose du Plan d'eau de Pignedoré.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,7 amplitude thermique annuelle de 17,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 14,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records PIERRELATTE (26) - alt : 51m, lat : 44°21'06"N, lon : 4°42'56"E
Records établis sur la période du 01-01-1964 au 31-01-2022
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,3 2,5 5,2 7,7 11,5 15,4 17,6 17,4 14 10,7 6,2 3 9,5
Température moyenne (°C) 5,8 6,8 10,4 13,3 17,3 21,4 24 23,7 19,4 15,1 9,8 6,4 14,4
Température maximale moyenne (°C) 9,4 11,1 15,6 18,8 23 27,4 30,3 30 24,8 19,5 13,4 9,7 19,4
Record de froid (°C)
date du record
−12,5
06.01.1971
−9,2
13.02.1978
−8,7
07.03.1971
−3,5
06.04.1970
1,1
04.05.1979
4,8
03.06.1975
9,6
12.07.1993
8,7
30.08.1986
3
30.09.1974
−1,3
28.10.1973
−5,8
28.11.1972
−9,7
31.12.1970
−12,5
1971
Record de chaleur (°C)
date du record
20,6
10.01.15
22,5
24.02.20
26,6
18.03.1997
29,9
24.04.07
33,8
24.05.09
40,7
27.06.19
40,2
26.07.1983
41,1
12.08.03
37
09.09.1966
30
02.10.11
24,9
03.11.1970
19,7
18.12.1989
41,1
2003
Précipitations (mm) 61,9 38,5 46,2 65,4 68,9 44,7 40,4 50,9 102,6 110,6 111,8 53,3 795,2
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
  1. a b et c «  », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

La commune est dénommée Pèiralata en provençal classique et Pèiro-Lato dans la norme mistralienne.

Attestations anciennes

Dictionnaire topographique du département de la Drôme :

  • XIIe siècle : Peire Lapta (Rev. des Soc. sav., série 5, I, 369).
  • 1193 : Pietralapta (cartulaire de Die, 40).
  • 1230 : terra Petry Latae (Histoire de Languedoc, V, 528).
  • 1278 : castrum et fortalicium Petre Lapte et dominus Petrilatte (inventaire des dauphins, 253).
  • 1291 : castrum de Petralata (Valbonnais, II, 59).
  • 1296 : Petra Lapidea (archives de la Drôme, E 3442).
  • 1324 : apud Petram Laptam (archives de la Drôme, E 3441).
  • 1551 : Pierralatte (inventaire de la chambre des comptes).
  • 1614 : Pierrelates (archives de la Drôme, E 3400).
  • 1891 : Pierrelatte, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Montélimar.

Étymologie

Le rocher.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale de type occitan, un composé de pèira « pierre » et lat « large », francisé par la suite, d'où le sens global de « pierre large ». Ernest Nègre évoque un lat au féminin singulier où le -t- intervocalique a dû être conservé par archaïsme (comprendre que le [t] de l'étymon latin lata aurait dû régulièrement passer à [d] en occitan), alors que les deux Peyralade, dont certaines formes anciennes sont identiques : Petralata 954 (Pyrénées-Orientales) et Peira Lada vers 1148 (Tarn) sont directement issues du féminin lada de même étymologie. En outre, leur signification toponymique est différente : ces deux Peyralade désignent des dolmens, alors que Pierrelatte se réfère à la topographie, à savoir un gros rocher isolé dans la plaine, tout comme Peyrelade (Aveyron) désigne un large rocher plat. Albert Dauzat considère que lada « large » (mot issu du latin lata) a servi à former à la fois Pierrelatte et Ladapeyre (Creuse, Lada Peira vers 1350), sans expliquer pourquoi la forme attendue -lade est devenue -latte.

Homonymie avec les types d'oïl Pierrelez et Pierrelaye.

  1. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 270 (Pierrelatte).
  2. a b c et d , Toponymie générale de la France, ISBN ), [1].
  3. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 376b-529a.

Étymologie

Le rocher.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale de type occitan, un composé de pèira « pierre » et lat « large », francisé par la suite, d'où le sens global de « pierre large ». Ernest Nègre évoque un lat au féminin singulier où le -t- intervocalique a dû être conservé par archaïsme (comprendre que le [t] de l'étymon latin lata aurait dû régulièrement passer à [d] en occitan), alors que les deux Peyralade, dont certaines formes anciennes sont identiques : Petralata 954 (Pyrénées-Orientales) et Peira Lada vers 1148 (Tarn) sont directement issues du féminin lada de même étymologie. En outre, leur signification toponymique est différente : ces deux Peyralade désignent des dolmens, alors que Pierrelatte se réfère à la topographie, à savoir un gros rocher isolé dans la plaine, tout comme Peyrelade (Aveyron) désigne un large rocher plat. Albert Dauzat considère que lada « large » (mot issu du latin lata) a servi à former à la fois Pierrelatte et Ladapeyre (Creuse, Lada Peira vers 1350), sans expliquer pourquoi la forme attendue -lade est devenue -latte.

Homonymie avec les types d'oïl Pierrelez et Pierrelaye.

  1. a b c et d , Toponymie générale de la France, ISBN ), [1].
  2. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 376b-529a.

Histoire

Antiquité : les Gallo-romains

Le Bourg-Saint-Andéol est à l'emplacement de l'antique Bergoiata, cité des Helviens.

Du Moyen Âge à la Révolution

La seigneurie :

  • Au point de vue féodal, Pierrelatte était une terre (ou seigneurie) sur laquelle les comtes de Provence acquirent quelques droits en 1156.
  • La terre fut pendant longtemps partagée entre plusieurs co-seigneurs.
  • 1211 : les co-seigneurs sont : les Pierrelate, les Saint-Just, les Saint-Pasteur, les Sérignan, les Boucoiran, les Vétulus et l'évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux.
  • 1296 : les Boucoiran et les Vétulus avaient été remplacés par les Beaumont et les Cornilhan.
  • 1321 : l'évêque de Viviers est l'un des co-seigneurs.
  • 1450 : le dauphin Louis (futur roi Louis XI), qui tenait quelques droits des barons de Montauban, acquiert le surplus du pape, des Audigier, des Moretons et des Eurre.
  • Presque aussitôt, le dauphin abandonne le tout aux Crussol puis à Gabriel de Bernes.
  • 1489 : la terre est donnée en viager aux Villeneuve.
  • 1523 : elle est vendue (sous faculté de rachat) aux Galéas de Saint-Séverin.
  • 1525 : elle est vendue (sous faculté de rachat) aux Reymondet.
  • 1543 : elle est vendue (sous faculté de rachat) aux Escalin des Aimars.
  • 1602 : les Escalin des Aimars la cède à la communauté de Pierrelatte elle-même.
  • 1653 : la communauté rétrocède ses droits seigneuriaux au prince de Conty.
  • 1783 : le prince de Conty vend ses droits au comte de Provence (futur roi Louis XVIII), dernier seigneur de Pierrelatte.

Anciennement, il y avait, dans le château de Pierrelatte, une chapelle dite de Saint-Michelet-de-Notre-Dame, que le roi Louis XI convertit en un chapitre de sept chanoines. Ce chapitre fut supprimé pendant les guerres de Religion.

En 1450, le dauphin Louis (futur Louis XI) réunit la seigneurie de Pierrelatte au Dauphiné puis au domaine royal.

En 1475, le roi Louis XI fait édifier, sur le rocher de Pierrelatte, un château fort avec une église dédiée à saint Michel. Celle-ci disparut lors des guerres de Religion. Le bourg se développe autour de son château.

Le roi (roi de 1515 à 1547) loue Pierrelatte aux (de) Reymond, puis la vend au baron de La Garde.

Les guerres de Religion ensanglantent toute la région. L'insuffisance des ressources pour nourrir les soldats en garnison se fait sentir.
En 1562, la ville est prise et pillée par le baron des Adrets et ses défenseurs massacrés.
Les guerres de Religion enrichissent les nobles et appauvrissent le peuple, ce qui provoque une guerre des paysans. Un des premiers coups d'éclat du mouvement se produit à Pierrelatte : alors que le capitaine de La Cloche, qui occupe Roussas, envoie un émissaire prélever un ravitaillement en blé et avoine pour ses troupes, celui-ci est chassé à coups de bâtons, et l'imposition forcée est refusée. Les paysans s'arment dans tout le Valentinois et expulsent la troupe de soudards du château de Roussas en 1579, avant que la répression nobiliaire et royale n'écrase le mouvement dans le sang l'année suivante.

Le château est détruit sur ordre de Richelieu (1624 à 1642).

1742 (démographie) : 280 familles habitant 250 maisons.

Avant 1790, Pierrelatte était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar.
Elle formait une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont l'église, dédiée à saint Jean-Baptiste, était celle d'un prieuré de cisterciens qui fut réuni à la cure en 1669 et dont les dîmes appartenaient un tiers au curé et deux tiers à l'évêque diocésain.

De la Révolution à nos jours

Pierrelatte au Alexandre Debelle (1805-1897).

En 1790, Pierrelatte devient le chef-lieu d'un canton du district de Montélimar qui ne comprend tout d'abord que la commune de ce nom.
La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) y fait entrer les communes de la Baume-de-Transit, Bouchet, Clansayes, Donzère, la Garde-Adhémar, les Granges-Gontardes, Montségur, Rochegude, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Saint-Restitut, Solérieux, Suze-la-Rousse et Tulette.

En 1829, le chef-lieu de ce canton est transféré à Saint-Paul-Trois-Châteaux.

En 1856, le canton est partagé en deux. Pierrelatte redevient le chef-lieu d'un canton comprenant les communes de Donzère, la Garde-Adhémar, les Granges-Gontardes et Pierrelatte.

Le , le rocher, qui avait été transformé en carrière, est racheté par la commune. Le , un arrêté le classe comme site de caractère artistique. Une scène y est ensuite aménagée par la ville où se produit notamment la Comédie Française.

En 1960, l'installation d'une usine d'enrichissement de l'uranium du Commissariat à l'énergie atomique, suivi du développement du site nucléaire du Tricastin, fait tripler la population de la commune en quelques années.

  1. a b et c Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN ), Pierrelatte.
  2. a b c d e f et g Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :0
  3. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 233.
  4. Roger Pierre, « Un épisode peu connu des guerres de religion : « Les défenseurs de la cause commune » et « La guerre des Paysans » », Bulletin de l'association universitaire d'études drômoises, lire en ligne).
  5. «  », sur ville-pierrelatte.fr, (consulté le ).

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ara/32945.html

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