Le Monastier-sur-Gazeille
Localisation
Le Monastier-sur-Gazeille : descriptif
- Le Monastier-sur-Gazeille
Le Monastier-sur-Gazeille est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Localisation
La commune du Monastier-sur-Gazeille se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Elle se situe à 19 du Puy-en-Velay, préfecture du département, et à 39 Chambon-sur-Lignon, bureau centralisateur du canton du Mézenc dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales.
Les communes les plus proches sont : Présailles (4,9 Freycenet-la-Tour (5,1 Chadron (5,3 Alleyrac (5,5 Laussonne (5,6 Saint-Martin-de-Fugères (6,1 Lantriac (6,9 Arsac-en-Velay (7,0 km).
Présentation
Le Monastier-sur-Gazeille est situé à mi-distance entre le bassin du Puy-en-Velay et les hauts plateaux du mont Mézenc, point culminant du Velay (1 753 m). Situé à 950 m d'altitude, c'est un village balcon étendu sur plus de 2 km. Il domine la vallée de la Gazeille, affluent de la Loire.
Le centre de la commune se trouve à 15 km au Sud-Est de la cathédrale du Puy (à vol d'oiseau), à 16 km à l'Ouest du mont Mézenc.
Aujourd'hui chef-lieu d'un canton dont l'altitude moyenne est de 1 000 mètres, placé sur l'un des premiers itinéraires reliant le Massif central à la vallée du Rhône et au Midi, il a assuré longtemps un rôle de bourg-centre très important.
Installé à l'abri des vents du nord par une barrière basaltique dans une zone élargie de la vallée permettant quelques cultures, mais à une altitude frôlant la barrière des 1 000 mètres, son occupation remonte au mieux à la période mérovingienne. Le climat est tempéré.
Le nom du village a changé au fil du temps : Calmeliacense (de Calmin) puis Monasterium S Theotfredi, Vellavense, Chaumillac, Le Monastier-Saint-Chaffre, Le Monastier. Selon Bernard Sanial, on ne peut que regretter la décision en 1962 d'ajouter au nom du Monastier celui de la rivière Gazeille alors même que son nom était autrefois la Colempce.
Hydrographie, géologie
La commune est traversée par la Gazeille et la Laussonne.
Le Monastier est situé au cœur du Velay dominé par le Mézenc, sommet d'un ensemble de volcans phonolitiques. L'activité volcanique s'y manifeste par un aspect caractéristique : monts, sucs, cirques, orgues basaltiques, dykes et « necks » tel celui sur lequel est construite la chapelle Saint-Michel à Aiguilhe.
Le Velay était au début de l'ère tertiaire un grand bassin sédimentaire (dans l'ordre : grès, argiles, marnes et calcaires) sur socle granitique créé à la suite de l'érosion de hautes montagnes primaires. Il y avait là une grande lagune vraisemblablement en contact avec un domaine marin voisin. Il y a 20 millions d'années, un premier bouleversement est provoqué par les répercussions du plissement alpin. L'activité volcanique venue juste après va encore modifier l'aspect avec des coulées de lave de différents types et plus ou moins visqueuses. Commencée par des coulées basaltiques, l'activité du Mézenc s'est terminée par des coulées plus fluides et feuilletées dont on fait les lauzes qui couvrent de nombreuses maisons.
La région du Mézenc attire les géologues du monde entier car les vallées rayonnantes descendant du haut plateau (la Gazeille, la Gagne etc.) et le cratère d'explosion devenu le cirque des Boutières forment une leçon de géologie unique au monde. Enfin, l'érosion a mis à nu de spectaculaires aiguilles comme le mont Gerbier-de-Jonc où se trouvent les sources de la Loire,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,7 amplitude thermique annuelle de 16,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Solignac-sur-Loire », sur la commune de Solignac-sur-Loire à 9 vol d'oiseau, est de 9,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Faune, flore
La faune est celle d'une région de moyenne montagne avec toutes les espèces habituelles représentées, même la marmotte qui a été introduite récemment. Grâce à la protection des rapaces, ceux-ci sont nombreux dont le milan noir, très répandu.
La flore est très variée, mais reste à tendance alpine compte tenu de l'altitude moyenne. Autour du Mézenc, on trouve des espèces qui se situent dans les Alpes et les Pyrénées à une altitude bien plus élevée. Les herbicides n'étant que peu utilisés, les prés au printemps sont absolument splendides. Concernant les arbres, cet étage est celui de la hêtraie. Durant les siècles précédents, l'activité pastorale avait fait presque totalement disparaître les forêts. Aujourd'hui, de grandes campagnes de reboisement ont changé le paysage avec des grandes zones de pins et sapins.
Certains endroits ayant échappé au drainage, on trouve les tourbières les plus méridionales d'Europe avec une flore tout à fait spécifique.
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- Stephan Georg, « », sur fr.distance.to (consulté le ).
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- Bernard Sanial dans Le FIL, n°29, février 2003
- Le FIL, février 2003, éditeur : Centre d'études de la vallée de la Borne-Fay 43370 Bains.
- Le Velay : son volcanisme et les formations associées. Géologie de France n°3 par J. Mergoil et P. Boivin
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Histoire
Des origines à 1789
Implanté autour de la plus ancienne abbaye du Velay fondée au siècle par Calminius, le Monastier s'est développé parallèlement à la montée en puissance de cet édifice bénédictin qui connut son apogée au siècle, d'abord nommé "Calminiacum" puis plus tard Saint-Chaffre : en 728 son abbé était saint Théofrède, tué par des sarrazins le 19 octobre,.
Au siècle est bâtie l'église paroissiale dédiée à saint Jean le Baptiste. Plusieurs fois remaniée, elle sert aujourd'hui de lieu d'expositions et de concerts.
Le bourg subit le pillage de « routiers » en 1361 lors de la guerre de Cent Ans, à la suite de quoi un château fut construit, qui fut ravagé par un incendie lors des Guerres de Religion, puis reconstruit par la volonté de l'abbé Charles de Sennecterre. Le , "le roi accorde à la ville du Monastier le bâtiment connu sous le nom de Château de l'abbaye pour y établir des casernes, y continuer les prisons et le local propre à la justice seigneuriale et à son greffe et de fournir un logement au service du seigneur". Le bâtiment sera confisqué comme bien national lors des événements révolutionnaires, et la municipalité devra faire face à de nombreuses difficultés pour qu'il reste bien communal, ce qui sera obtenu en juin 1814 à la suite d'une ordonnance royale et un arrêté du préfet.
Placé sur une voie de circulation importante entre le Sud-Est (Aubenas) et le Nord-Ouest (Le Puy-en-Velay), Le Monastier fut prospère, le commerce florissant , ainsi que la fabrication de dentelle au fuseau. Au siècle y fut créée une antenne de l'institution des Béates, qui permit au village d'avoir une proportion importante de personnes sachant lire et écrire. La fermeture de l'abbaye à la fin du siècle porta un rude coup à cette école.
Lors de sa "cinquième campagne" (de vente forcée de tabac de contrebande, du 4 au ), et après avoir pris d'assaut l'entrepôt des tabacs situé Rue du Consulat en la ville du Puy, Louis Mandrin et ses compères traversent Le Monastier le 20 au soir. Un de ceux-ci, Michel Le Blondin, succombe à ses blessures près du bourg.
De 1789 à aujourd'hui
Avant la Révolution française, le village s'appela Le Monastier, puis Monastier-Saint-Chaffre en Velay sur les cahiers de doléances en mars 1789, puis Montbreysse lors des événements.
Existent sur le territoire de la commune plusieurs grottes et souterrains, dont certains servirent de refuge à des prêtres réfractaires, dont Maillet de Vachères, futur évêque de Tulle, qui attribua ensuite ses pénibles rhumatismes à leur humidité.
La commune comptait 3 340 habitants en 1806 lors du premier recensement officiel, 3 264 en 1861, 3650 en 1911, 3395 en 1921.
Fin 1839-début 1840, le village subit une épidémie de fièvre typhoïde qui fait une soixantaine de morts, ce qui décide le déplacement du cimetière à l'extérieur du bourg, car considéré comme responsable de la maladie, et pour enfin appliquer une loi datant de 1804.
En septembre 1878 et pendant quinze jours, accompagné de son ânesse Modestine, Robert Louis Stevenson parti du Monastier pour son périple à travers les Cévennes.
1893 : Le Monastier est le premier village du département à bénéficier de l'éclairage public, grâce à Louis Arcis qui installa une petite usine hydro-électrique sur la Gazeille.
Cent-trente-trois enfants de la commune tombèrent au Champ-d'Honneur lors de la Première Guerre mondiale.
La construction de la Ligne transcévenole, projet finalement abandonné en 1937, permit de conserver une activité forte avant le déclin amorcé dans les années 1950. Aujourd'hui (en 2020) ce déclin semble stoppé, les habitants reviennent, ainsi que les commerces.
L'abbaye bénédictine
Au siècle, un seigneur gallo-romain nommé Calminius (d'où le nom de Calminiacum / Calmel donné à l'origine au Monastier) vint vivre en ermite au lieu-dit « le Villars », selon les principes inspirés par saint Martin de Tours de « rechercher la solitude ». Il se constitua vraisemblablement autour de lui une petite communauté qui a peut-être vécu quelque temps dans des grottes situées au-dessus du bourg actuel. Au siècle, sous l'influence de saint Eudes puis de son neveu Théofrède qui devient saint Chaffre, la communauté se tourne vers le monachisme provençal des îles de Lérins en Méditerranée. Le monastère n'adopte la règle bénédictine qu'en 817.
En deux siècles trois églises sont construites, qui s'effondrent à cause de l'instabilité du terrain, dont la « grande église » de l'abbé Vulfade dont il ne reste que quelques vestiges. L'église actuelle est construite à partir de 1074 sous l'abbé Guillaume III. Les travaux sont continués par Guillaume IV qui fait aussi écrire le cartulaire de l'abbaye, source de bon nombre des connaissances à ce jour. À partir de cette date, le monastère prend une ampleur considérable possédant jusqu'à 235 dépendances à l'ouest et à l'est du Rhône jusqu'en Italie. Au siècle, le chœur de l'église s'effondre et est reconstruit dans le mode gothique par les abbés Vital Hérailh puis François d'Estaing conseiller du roi Charles VIII. À la fin du siècle, l'abbaye perd son autonomie par son rattachement à l'abbaye de Cluny. Elle est définitivement fermée en 1787.
Aujourd'hui, l'église abbatiale reste un des plus beaux exemples de l'art roman en Auvergne par sa façade polychrome et sa frise sommitale unique. Son orgue de 1518 commandé par Gaspard de Tournon et restauré en 1985 par l'atelier de facture d'orgues Giroud (Bernin, Isère) est l'un des plus vieux d'Europe.
Le château
Le Monastier étant une ville fortifiée, un donjon a dû exister très tôt. Après l'occupation du Monastier par les Anglais au guerres de religion. Le château actuel fut reconstruit au famille des Sennecterre (Saint Nectaire) qui fournit plusieurs abbés. Il abrite aujourd'hui un musée et l'école de musique intercommunale.
Les béates
La région du Puy et en particulier au Monastier, la population était plus instruite qu'ailleurs grâce à une institution spécifique datant du siècle, les « Demoiselles de l'instruction » encore appelées Béates. Cette institution due à l'initiative d'Anne-Marie Martel a consisté à placer dans chaque village une femme célibataire, non religieuse mais placée sous la responsabilité du curé, chargée d'enseigner le catéchisme, mais aussi d'apprendre à lire et écrire aux garçons et la dentelle aux jeunes filles. Cette pratique se répandit dans tous les hameaux, à charge aux habitants de fournir à la béate le logis et le couvert. Souvent, une construction spécifique, généralement petite avec un étage, a été construite. On en voit encore et on les reconnaît à la cloche située au-dessus de la porte. Ces maisons s'appellent des « assemblées ». Les béates ont eu un impact considérable par leur présence permanente et l'élargissement de leur action. Elles ont notamment servi d'intermédiaire entre les dentellières et les patrons du Puy. Lors de l'instauration de l'école publique à la fin du siècle, des conflits très importants ont eu lieu. Les dernières béates œuvraient encore dans les années 1930.
La Transcévenole
Un événement considérable a marqué le début du ligne de chemin de fer Le Puy - Niègles - Prades, dite « la Transcévenole », qui devait désenclaver le Monastier en lui fournissant un accès vers l'Ardèche, fut commencée en 1908 sous la responsabilité de l'ingénieur Paul Séjourné. Elle devait être « unique en Europe », rassembler une quantité rare d'ouvrages d'art : 12 viaducs et 35 tunnels pour 89 kilomètres, et la fameuse « spirale de Montpezat » autour du Suc de Gravenne, permettant de descendre du tunnel du Roux (altitude 994 mètres) à Thueyts (420 m).
Ayant subi de nombreux retards de construction (dont un arrêt total lors de la Première Guerre mondiale), cette ligne ne sera jamais achevée ni mise en service, malgré les efforts de Laurent Eynac, enfant du pays, député, sénateur et plusieurs fois ministre. Le déclassement en 1941 de la portion Le Puy - Le Monastier - Vachères, pourtant terminée, fut un crève-cœur pour tous ceux qui y avaient cru, et est regrettable aujourd'hui où les trains touristiques trouvent une nouvelle jeunesse. Néanmoins, les travaux liés à la construction de cette ligne avaient fortement aidé au développement du Monastier.
- Site internet le.monastier43.free.fr __"Le Monastier-sur-Gazeille". Le siècle de fondation est incertain : selon les sources il peut s'agir du ou du .
- L'abbatiale connaît en ce XXIe siècle de gros problèmes : pierres fragilisées, problèmes d'humidité, la façade bouge... ce qui justifie un ambitieux programme de restauration, pour un coût probable de plus de quatre millions d'euros. Source : journal "L'éveil de la Haute-Loire" du 04 février 2020, page 3.
- Selon Pierre Cubizolle dans son livre "Le diocèse du Puy-en-Velay des origines à nos jours" (édité en 2005), saint Theofred aurait été martyrisé par des habitants du lieu restés païens, vers l'an 630. Cette affirmation est reprise par le site internet www.catholique-lepuy.fr dans son article "19 novembre Saint Théofrède - Diocèse du Puy-en-Velay".
- "Theofred" : l'orthographe de ce prénom n'est pas certifiée d'époque, et on en utilise aujourd'hui plusieurs variantes. Dans les "Litanies aux saints exorcistes", il est appelé "Théofred du Puy-en-Velay".
- PA00092710, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « », sur francearchives.fr.
- Livre "Les mystères de Haute-Loire", de Roger Briand, année 2011, pages 153 à 160.
- Livre "Le monde souterrain de Haute-Loire", de Jean-Paul Béal, année 2018, pages 156 à 160.
- Malègue, Guide de l'étranger dans la Haute-Loire, p. 460, éd. Marchessou, 1866
- Site internet des Orgues Giroud
Héraldique
Description : D'azur à deux clefs affrontées d'argent passées en sautoir, à l'épée haute du même brochante.
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Le Monastier-sur-Gazeille dans la littérature
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