Le Grand-Bornand

Localisation

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Le Grand-Bornand : descriptif

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Le Grand-Bornand

Le Grand-Bornand est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes

Commune de montagne appartenant à la communauté de communes des Vallées de Thônes, elle comptait 2 068 habitants en 2021. La commune se situe entre le massif des Bornes et la chaîne des Aravis

Elle a obtenu le label « commune touristique » en raison notamment de la présence d'une station de sports d'hiver.

Géographie

Localisation

Le village du Grand-Bornand, à 952 mètres d'altitude, est situé en plein cœur du massif des Aravis, en Haute-Savoie. C'est un bourg typiquement savoyard avec sa grenette (marché couvert), sa place, son église et ses commerces. Au loin, on peut y voir la vallée du Bouchet au pied de la chaîne des Aravis, domaine de ski de fond. Six kilomètres plus haut, sur la route du col de la Colombière, se trouve la station du Grand-Bornand Chinaillon, à 1 300 mètres d'altitude, principal départ des pistes de ski alpin, et le Vieux Village, datant du XVIIe siècle.

Situé sur le versant ouest du massif des Aravis, le Grand-Bornand est une station touristique d'été et hiver qui s'est développée autour d'un village ancien.

Celui-ci se trouve dans une vallée lacustre à l'origine, assez évasée à l'endroit où le village s'est établi. Au contraire, le village du Petit-Bornand, situé en aval de la rivière, se trouve dans la partie resserrée de la vallée du Borne, une cluse.

Communes limitrophes

Le Grand-Bornand et ses communes voisines.
Communes limitrophes du Grand Bornand
Le Petit-Bornand-les-Glières Mont-Saxonnex
(quadripoint)
Le Reposoir
Entremont Grand Bornand Sallanches
Saint-Jean-de-Sixt La Clusaz Sallanches

Climat

La situation du Grand-Bornand la place dans un milieu continental montagnard caractérisé par une humidité marquée. Les hivers sont plus froids et neigeux, et la saison estivale douce avec parfois des épisodes orageux. Les intersaisons (avril et octobre) sont aussi en moyenne plus humides.

Les données utilisées par Météo-France pour caractériser le climat local reprennent celles de la station météorologique de référence, située à Bourg-Saint-Maurice, dans la vallée de la Tarentaise, relevées sur la période 1981-2010.

Voies de communication et transports
Voies routières

L'accès au Grand-Bornand se fait :

  • depuis Annecy via Thônes et Saint-Jean-de-Sixt par la D909 puis la D4;
  • depuis Bonneville via Le Petit-Bornand-les-Glières par la D12 (qui longe le Borne) ;
  • depuis Cluses via le col de la Colombière (1 613 m, en général fermé en hiver) par la D4;
  • depuis Megève et Albertville via le col des Aravis (1 486 La Clusaz et Saint-Jean-de-Sixt par la D909 puis la D4.

La commune du Grand-Bornand est traversée par la route des Grandes Alpes.

La commune n'est desservie (et ne l'a jamais été) par aucune ligne de chemin de fer. Les principales gares ferroviaires les plus proches sont la gare d'Annecy, la gare de Bonneville et la gare de Cluses, situées chacune à environ 30 TGV en liaison avec Paris et bientôt Marseille, les deux autres ne l’étant que durant la saison hivernale. La commune ne peut ensuite être jointe que par la route.

  1. Ministère de l'agriculture et de la forêt - Direction de l'espace rural et de la forêt, «  », Département de la Haute-Savoie - Résultats du deuxième inventaire forestier (tome 1), sur inventaire-forestier.ign.fr, (consulté en ), p. 4.
  2. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Météo-France (consulté en ).

Toponymie

Le Grand-Bornand est un toponyme composé associant l'adjectif « Grand », permettant de distinguer le village de celui du Petit-Bornand, au mot « Bornand ».

Communément les toponymes Borgnes et ses dérivés comme Bornand proviendraient du mot celtique borna (indiquant un trou, une cavité naturelle), que l'on retrouve dans la langue gauloise sous la forme borna (désignant une caverne ou un abreuvoir) qui serait passé en latin sous la forme bornellus (désignant à son tour une source, un trou d'eau). Dans le parler savoyard, beurna désigne « creux dans un arbre ; excavation naturelle dans un rocher », il peut revêtir dans les patois locaux le sens de « cheminée » (borne= tuyau) et là encore celui de « cours d'eau qui coule dans un passage resserré, [de] grotte ou cavité souterraine ».

Toutefois, il semble que le toponyme Bornand puisse provenir de la rivière Borne. Pour Ernest Nègre, la racine *borne donne dans sa forme féminine Borna, qui marquait la frontière entre les provinces historiques du Faucigny et du Genevois.

En parler savoyard, le vocable « nand » ou « nant » désigne dans son sens primitif « une vallée » puis a pris le sens de « ruisseau ou torrent ».

À travers l’étude de nombreux toponymes, le linguiste-lexicographe français Xavier Delamarre a mis en évidence l’existence d’un composé celtique bo-reno qui signifie littéralement « la rivière des vaches ». En Gaulois, bo est la vache et reno signifie la « rivière ». Le Borne pourrait être un ancien bo-reno. Les noms des rivières appartiennent aux couches les plus anciennes des noms propres. Ils sont presque toujours d’origine indo-européenne ou Celte. Dans l’univers des Indo-européens les vaches étaient vénérées. L’aurore, importante déesse indo-européenne, était appelée « mère des vaches ». Des études récentes menées en Haute-Savoie sur le plateau d’Anterne (Massif du Faucigny) montrent que les premières traces d’exploitation pastorale remontent à 3000 ans avant Jésus Christ. La période de l’antiquité a également été une période faste d’exploitation pastorale. Les vaches étaient alors très présentes dans le cheptel. Il est très probable qu’il en était de même dans la vallée du Grand Bornand car c’est une zone exceptionnelle pour le pastoralisme. Les vaches restent actuellement un élément marquant de l'identité du Grand Bornand.

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Bornan , selon la graphie de Conflans.

  1. a b et c Henry Suter, , sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le ) (consulté en ).
  2. Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 ISBN ), p. 71..
  3. , Toponymie générale de la France. Formations préceltiques, celtiques, romanes, Librairie Droz, , 708 p., p. 33.
  4. Chanoine Modèle:Ref-Dico-gros.
  5. Xavier Delamarre, Les noms des Gaulois, Les Cent Chemins, (ISBN  et , OCLC 1023509935), _ _ _[réf. non conforme].
  6. Xavier Delamarre, Une généalogie des mots : de l'indo-européen au français : introduction à l'étymologie lointaine : 100 racines et 800 mots français (ISBN  et , OCLC 1086607173), _ _ _[réf. non conforme].
  7. Charline Giguet-Covex, Fabien Arnaud, Jérôme Poulenard, «  », sur La Grande Histoire des Alpages - grandehistoirealpages.fr (consulté le ).
  8. «  », sur legrandbornand.com (consulté le ).
  9. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
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Histoire

Période médiévale

Le village fait partie de la dot de Béatrice ou Marguerite de Genève, fille du comte de Genève , qui épouse le comte de Savoie en 1218.

En 1341, le comte de Genève concède aux seigneurs des Clets la juridiction sur la paroisse ainsi que sur celles d'Alex et de Manigod.

Le Grand-Bornand aurait accueilli plusieurs maisons-fortes. Une maison-forte dite "En Cornillon", qui aurait appartenu à la famille des Clets, puis aux Marchand, aurait contrôlée l'accès au Faucigny depuis La Val des Clefs. Le village de Châtillon aurait pu être le site d'implantation de la « résidence des antiques nobles de Bornens ». Par ailleurs, la commune possède un lieu-dit dit « Le Château » lié à l'implantation d'un petit édifice fortifié, qui était un système de défense de la « Villeneuve » — le chef-lieu actuel —, par opposition à l'ancien centre « Villavit ».

Période moderne

  • 1569 : Incendie de l'église.
  • 1661 : Une jeune enfant de 8 ans (Jeanne Blanc) est à moitié dévorée par un loup au lieu-dit « la Perrière ès-Favres ».
  • 1671 : Construction de la chapelle de La Duche, sous le vocable de Notre-Dame, Sainte-Anne, Saint-Guérin et Saint-Grat, dans le but de guérir d'une terrible épizootie. Le fléau cessa dès la fin de la construction.
  • 1677 : Construction de la chapelle de Notre-Dame des Neiges au Chinaillon.
  • 1715 : Ouverture d'une école paroissiale.
  • 1755 : Fin de la dispute avec La Clusaz sur la délimitation entre les territoires des deux villages.
  • 1767 : Fabrication de la plus ancienne des cloches actuelles de l'église.
  •  : Début de la construction d'une halle pour le marché des reblochons.
  • Février 1813 : La charpente de la Halle s'écroule sous le poids accumulé de 6 pieds de neige. Il a fallu attendre 60 ans avant sa reconstruction.
  • 1828 : Construction de l'école pour les filles grâce à un don de 6 000 francs de l'épouse parisienne d'Étienne Rey, natif du village devenu marchand et restaurateur de tableau à Paris.

Période contemporaine après le rattachement de la Savoie à la France

  • 1870 : Construction de la nouvelle Grenette pour y entreposer les grains.
  • 1877 : Fin de la construction de la nouvelle église.
  •  : Inauguration du premier service régulier automobile entre Thônes et Le Grand-Bornand, nommée la Pergoline qui réduit à 35 minutes le voyage au lieu de 1h40 en voiture à cheval.
  • 1917 : Rationnement du pain et création de la carte de pain instaurée par la préfecture. La consommation est limitée à 500 g par jour et par adulte et le pain frais n'est autorisé à la vente que douze heures après sa cuisson.
  •  : La place du village est désormais éclairée le soir grâce à l'électricité fournie par la scierie d'Édouard Bétemps qui dispose de deux turbines de 20 ch et d'un alternateur.
  • 1927 : Restauration des chapelles du Bouchet et des Plans.
  • 1937 : Le Syndicat des professionnels devient le Syndicat des affineurs, expéditeurs et producteurs de véritables reblochons.
  • 1940 : Après les armistices du 22 juin et du 24 juin 1940, le Grand-Bornand, comme le reste de la Haute-Savoie, se trouve en zone libre
  • Novembre 1942 : Après le débarquement allié en Afrique du Nord, la Haute Savoie comme le reste des Alpes françaises et une partie du sud-est passe sous occupation italienne.
  • Septembre 1943 : Après l'armistice entre les Italiens et les Alliés, la zone sous occupation italienne passe sous occupation allemande.
  • 22-24 août 1944 : Peu après la libération de la région, une centaine de miliciens sont amenés depuis Annecy pour être jugés au Grand-Bornand, siège des FFI du département, 76 sont fusillés et enterrés près du bois de Pezerettaz dans la vallée du Bouchet.
  • 1954 : Reconstruction de la Grenette.
  • 1991 : Première édition du festival international « Au Bonheur des Mômes ».
  • 2001 : Le Grand-Bornand devient capitale mondiale de l'Art Vache.

Développement touristique

  • 1907 : Année de la naissance du ski au Grand-Bornand.
  •  : Création du premier club de ski, la « société des skieurs bornandins ».
  • 1931 : Création de l'association « les Skieurs Bornandins ».
  • 1951 : Félicien Missilier devient le premier moniteur diplômé d'État de la station et deviendra le premier directeur ESF de la station.
  • 1952 : Construction de la première remontée mécanique au Chinaillon.
  • 1961 : Création de la piste « la Floria » longue de 1 750 mètres. Inauguration du nouveau groupe scolaire qui accueille 221 enfants.

Faits divers

  •  : un violent tremblement de terre cause des dégâts matériels et le , la neige tombe comme en plein hiver.
  • 14 juillet 1987 : à la suite d'un violent front orageux de 3 à 4 crue brutale du Borne submerge la vallée et ravage notamment le terrain de camping du Borne sur la rive droite. Le bilan fut de 21 morts et deux disparus dont certains corps furent repêchés jusqu'en Suisse souhaitée]. La victime la plus jeune avait 14 mois. En 1997, la Cour administrative de Lyon reconnait le caractère prévisible du drame et condamne la commune et l'État à indemniser les victimes, le terrain de camping était en effet implanté dans une zone de crue en bordure du torrent. À l'occasion du .
  • 2003 : Affaire criminelle Flactif. Le film Possessions, réalisé par Éric Guirado en 2011, est inspiré par cette affaire criminelle dans laquelle toute une famille a été exécutée.
  1. «  » (consulté le ).
  2. Christian Regat - François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie - Chablais, Faucigny, Genevois, Cabédita, 1994 (ISBN ), p. 12.
  3. a b c et d Jean Brunier, « Les anciens châteaux du Val de Thônes », Revue annuelle des Amis du Val de Thônes, ISSN 0339-6428).
  4. a b c et d ..., « ... », L'Essor savoyard,‎ , p. 30.
  5. L'Essor Savoyard, du 16 mai 2013, page 30
  6. a et b Julien Estrangin, «  », sur Le Dauphiné libéré, .

Héraldique

Blason
Blason
De sinople, à la croix d'argent chargée de cinq étoiles d'azur ; à un mont de trois pics brochant en pointe
Ornements extérieurs
Écu parfois surmonté d'une couronne murale
Détails
Le blason est une création de l'archiviste Raymond Oursel, adopté par la commune le 3 mai 1963.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Logotype

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