La Tour-en-Jarez

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La Tour-en-Jarez : descriptif

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La Tour-en-Jarez

La Tour-en-Jarez est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes

En 2021, elle compte 1 473 habitants

C'est une commune urbaine faisant partie de l'unité urbaine de Saint-Étienne.

Géographie

Localisation

Située à 8 Saint-Étienne, La Tour-en-Jarez se compose d’un centre-bourg accroché à une butte dominant les alentours.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de 6 communes :

Rose des vents L'Étrat Saint-Héand Sorbiers Rose des vents
L'Étrat N La Talaudière
O    La-Tour-en-Jarez    E
S
Saint-Priest-en-Jarez Saint-Étienne Saint-Étienne

Géologie et relief

Superficie

La superficie du village est de 5,05 .

Paysages

La rivière l'Onzon traverse la commune. Le centre du village est adossé à une colline qui peut être comparé à l'adret. C'est « la rive droite » de la commune. Les Tourangeois « de la rive gauche » sont moins nombreux, et situés sur le versant ubac d'une deuxième colline au sud du bourg. Les deux parties du village se font donc face. Cette partie de la commune est appelée « vieux » ou « petit Montreynaud » car sur le versant sud de la même colline se situe le « nouveau » Montreynaud, quartier stéphanois, construit dans les années 1960-1970 à la place d'anciens champs.

Le crêt de Montreynaud offrant un panorama sur Saint-Étienne est ainsi situé sur la commune de La Tour-en-Jarez.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 amplitude thermique annuelle de 16,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Étienne », sur la commune de Saint-Étienne à 6 vol d'oiseau, est de 11,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

L'extrême nord de la commune (moins de 4 hectares) fait partie de la ZNIEFF des Contreforts méridionaux des monts du Lyonnais,. La partie sud du territoire communal recouvre quant à elle la limite septentrionale du site géologique qu'est le bassin houiller de Saint-Étienne,.

  1. © les contributeurs d’OpenStreetMap, «  », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
  2. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le village était au Moyen-Âge une châtellenie qui comprenait plusieurs tours situées au sommet de la colline occupée par la commune,,. Le terme Jarez est l'évolution des différents termes souvent présents dans le nom de ce point d'intérêt, et renvoie à l'affluent du Rhône qu'est le Gier.

  1. «  », sur le site du quotidien Le Progrès (consulté le ).
  2. Pierre-Yves Laffont, L'armorial de Guillaume Revel : Châteaux, villes et bourgs du Forez au XVe siècle, Alpara, , 502 ISBN , lire en ligne), p. 244.


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Histoire

Antiquité

Le premier peuple ayant avec certitude contrôlé le territoire actuel de La Tour-en-Jarez est celui des Ségusiaves,,. Ces Gaulois se seraient installés dans le Forez à partir du Toutefois leurs oppidums étaient surtout situés sur les rives de la Loire : il y avait par exemple celui d'Essalois sur le territoire de la commune de Chambles, celui de Feurs, celui de Crêt-Châtelard à Saint-Marcel-de-Félines, celui de Joeuvre au sud de Roanne et Roanne elle-même,. Ils habitaient donc surtout la plaine du Forez, néanmoins on trouve d'autres traces de ce peuple entre la Loire et le Rhône. Lyon, qui n'obtint un statut autonome qu'après la conquête romaine, en 43 av. J.-C., était certainement située sur la frontière entre les Ségusiaves et les Ambarres. Rien ne prouve que la future capitale des Gaules était habitée de manière pérenne, mais il est probable que le site de Fourvière ait servi de lieu de réunion entre Gaulois et fut le théâtre d'échanges avec les Romains,. Les Ségusiaves participaient d'ailleurs à des échanges commerciaux avec la côté méditerranéenne, notamment avec Massalia (Marseille), alliée de Rome.

À cette époque, il est difficile de dire ce qu'était La Tour-en-Jarez. Puisque l'on a retrouvé quelques débris anciens (des tuiles, des lampes, des fragments de poterie ou encore des moulins à bras en basalte), il est possible que la colline fut déjà habitée. Cependant il n'y avait peut-être qu'un point de défense ou de guet à cet emplacement plutôt stratégique du fait de sa surélévation et de sa proximité avec des cours d'eau de tailles variables.

Au , les Ségusiaves rejoignirent la confédération formée par les Éduens contre celle des Arvernes,. D'abord alliés de César et favorables à une romanisation de leur nation, les habitants du Forez se rebellèrent ensuite en 52 av. J.-C. et tentèrent de venir en aide à leurs anciens ennemis à Alésia, sûrement car ils y furent contraints puisque leurs suzerains avaient fait volte-face. À la suite de la victoire romaine et du passage en Gaule lyonnaise, les Ségusiaves furent mieux traités que leurs voisins, preuve de relations amicales anciennes, et devinrent une cité gallo-romaine maintenant ainsi une certaine autonomie.

Une stèle présentant l'astre du jour rayonnant sur chacune de ses faces, a été décrite par un historien du  siècle, Jean-Marie de La Mure, après qu'elle fut découverte au sommet « de la grande Tour [...] de la Tour en Jarez ». Il parle dans son Histoire universelle, civile et ecclésiastique du pays de Forez. Dressée sur des autorités et des preuves authentiques d'une pierre noircie par le temps, dont la moitié inférieure (environ 1 pied, soit environ 32 centimètres aujourd'hui) avait la forme d'un pavé droit alors que la moitié supérieure ressemblait à une pyramide à base carrée. Le tout aurait fait 1 pied de large. Au sommet, on trouvait un orifice « assez profond » qui aurait pu accueillir un flambeau, ce qui voudrait donc dire que cette curieuse structure était en fait une sorte de phare utilisé à une époque inconnue,,. F. Chaux affirme même qu'elle était « recouverte d'un enduit noirâtre semblable à de la poix ou à de la résine fondue » dans sa Petite monographie de La Tour-en-Jarez (Loire). Toutefois il est aussi possible que cette pierre ait été utilisée comme objet de culte, peut-être que l'on vénérait Hélios, Apollon ou Mithra comme il était courant de le faire au début de l'ère chrétienne dans l'Empire romain,,. On peut alors penser que l'ouverture à son sommet permettait de faire brûler de la résine. Ce serait donc le témoignage d'une occupation du site au Ier ou IIe siècle. C'est peut-être longtemps plus tard que la structure a éventuellement été utilisée pour communiquer, ce qui expliquerait qu'elle fut trouvée au sommet d'une tour.

Malheureusement il est aujourd'hui impossible de dater cet édifice puisqu'il est perdu. On raconte qu'il a été utilisé pour réparer le clocher de l'église au  siècle,.

Le martyr Saint Ferréol, mort en , cita pour la première fois le nom de la petite rivière qui arrose le pays de Jarez : "Jaris". Ce nom donna à la fois les mots Jarez et Gier.

Moyen Âge

Au  siècle au plus tard, la Tour-en-Jarez devint une châtellenie qui dépendait d'abord des rois de France.

En , Louis VII remet au comte de Forez Guy II, alors en conflit avec l'archevêque de Lyon, le castellum de la Tour-en-Jarez ainsi que d'autres châteaux. La charte en question contient la première mention de la commune,,.

En , à la suite d'une proposition de , c'est la qui règle les différends entre comtes du Forez et évêques de Lyon. Certaines terres qui entourent la Tour-en-Jarez ne dépendent plus des évêques et deviennent des possessions foréziennes. C'est le cas de Saint-Priest-en-Jarez, Saint-Héand ou encore Chevrières. En revanche Villars, Saint-Genest-Lerpt et Saint-Jean-Bonnefonds restent propriété de l'Église jusqu'en . Le texte précise également qu'« entre Saint-Ennemond et La Tour, et Saint-Ennemond et Saint-Priest-en-Jarez, ni l'un ni l'autre ne peut faire de fortification »,,. Saint-Ennemond est devenu Saint-Chamond et a donné son nom à l'un des quartiers actuels de la ville.

Le village fortifié de La Tour acquiert à partir de cette période une certaine importance puisque son nom apparaît souvent dans les textes et sa population devient conséquente. On y faisait la haute, la moyenne et la basse justice, on y commerçait et on y priait puisqu'une église datant peut-être du se trouvait à l'épicentre de la communauté. Cette dernière dépendait de l'abbaye de l'Île-Barbe en puisqu'il existe une « ordonnance du pape Lucius III précisant que les dîmes recueillies par la « paroisse Saint-Julien de La Tour-en-Jarez » seraient versées à l’Abbaye Bénédictine de Saint-Martin de l’Isle-Barbe, près de Lyon »,,,. A partir de , l'église communale dépendrait du prieuré de Saint-Rambert, affilié à l'abbaye de l'Île-Barbe. Entre et d'ailleurs, le comte Renaud vend La Tour et La Fouillouse au prieur de Saint-Rambert.

En , le Forez passe sous le contrôle direct de la couronne. Cela permet à Jean Paulat, un marchand stéphanois, d'acheter six années plus tard « la terre et seigneurie de la Tour-en-Jarez ». C'est le début d'une période, qui ne s'achèva qu'à la Révolution, pendant laquelle le village fut acquis tour à tour par des « seigneurs engagistes [qui] jouissaient de tous les droits de justice, dîmes et autres revenus, pendant un nombre d'années fixé d'avance et d'autres fois, pendant leur vie seulement, moyennant un capital une fois payé. ».

La Tour-en-Jarez est désignée dans une ordonnance du , qui fait suite à l'Édit de Nantes, comme un lieu où les réformés pourraient librement exercer leur religion. Cependant une seconde ordonnance datant du parle plutôt du village de « l'Estrat » (aujourd'hui l'Étrat) qui dépendait à ce moment-là de La Tour-en-Jarez. Il semble qu'une communauté tenta de s'y installer, or ils furent violemment chassés par des locaux.

En , entre et , en , en et à nouveau entre et , la peste fit des ravages. Une croix fut érigée à La Maladière, lieu où l'on soignait des malades, avec l'inscription « Ici s'est arrêtée la peste en 1658 », texte qui subsistât trois siècles mais disparut lors de travaux. De plus une chapelle dédiée à Saint Roch existait en au lieu-dit Les Gats au bas du village. Chaque année depuis une messe y est célebrée, conformément à ce qu'avait voulu en une Tourangeoise, Julienne Martin, qui avant de mourir avait légué une rente pour cela,.

Différentes disettes et famines touchent également la commune, pendant l'hiver -, en et en .

  • Le , les limites de la Tour-en-Jarez changent et une loi autorise l'extension du village. La commune s'agrandit alors de 984 hectares et de 700 habitants environ.
  • En 1884, La Tour-en-Jarez cède une partie de son territoire qui devient L'Étrat.
  1. a b c d e f g h i et j Louis Darrieus, LA TOUR-EN-JAREZ ET SON EGLISE : UN VILLAGE DE LA LOIRE, Imprimerie DEBAYLE Saint-Étienne, , 28 p..
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  8. a b c d e f g h i et j F. Chaux, Petite monographie de La Tour-en-Jarez (Loire), La Loire Républicaine, 160 p..
  9. Georges Guichard, Le comte de Neufbourg, Jean-Étienne Dufour et Édouard Perroy, Chartes du Forez antérieures au XIVe siècle : 1763-1775, lire en ligne), p. 21.
  10. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Armorial
  11. La Société Historique et Archéologique du Forez "La Diana" et L'Institut des Études Régionales et des Patrimoines (IERP), Dictionnaire topographique du département de la Loire : Réimpression de l'édition de J.-E. Dufour (1946), Publications de l'Université de Saint-Étienne,
  12. Le pape Alexandre III, Bulle du Pape Alexandre III confirmant la permutation de 1173, (lire en ligne).
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  14. Louis-Joseph Gras, Histoire du commerce local et des industries qui s'y rattachent dans la région stéphanoise et forézienne (alimentation, vêtement et toilette, habitation, professions diverses, etc.), J. Thomas, .
  15. Claude-Philippe Testenoire-Lafayette, Histoire de Saint-Étienne : des origines à la Révolution, , p. 65-66.


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Culture

Une bibliothèque municipale, gérée bénévolement, se trouve sur la place de la Mairie. Elle est ouverte quelques heures chaque semaine et propose gratuitement au prêt des ouvrages variés. On peut parfois y voir des expositions.

Un petit musée met les anciens armuriers du village à l'honneur et se visite sur rendez-vous ou à quelques rares occasions.

L'espace Victor Pialat possède une salle des fêtes accueillant de temps à autre des représentations théâtrales, des spectacles scolaires, etc.


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  1. «  », sur le site du quotidien Le Progrès (consulté le ).
  2. «  », sur le site du Petit Futé (consulté le ).

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
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