Estrablin
Localisation
Estrablin : descriptif
- Estrablin
Estrablin [ɛstʁablɛ̃] est une commune du nord de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Peuplée d'environ 3 600 personnes, la commune est adhérente à la communauté de communes de Vienne Condrieu Agglomération et ses habitants sont appelés les Estrablinois.
Géographie
Situation et description
Estrablin est située dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, au nord-ouest du département de l'Isère. La superficie de la commune est de 2 069 hectares et l'altitude varie de 186 à 352 mètres.
Proche de Vienne (7 Lyon (30 Pont-Évêque, avec la zone industrielle du Rocher. Estrablin est connue pour son très agréable centre aéré qui accueille la fameuse « fête de la pomme », son appartenance à la ville est due à la philanthropie d'un prêtre qui souhaitait laisser son château aux enfants.
Communes limitrophes
Pont-Evêque | Septème | Septème | ||
Vienne | N | Moidieu-Détourbe | ||
O Estrablin E | ||||
S | ||||
Jardin | Saint-Sorlin-de-Vienne | Eyzin-Pinet |
Géologie
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Moyenne vallée du Rhône, caractérisée par un bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60 %), une forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 17,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Luzinay », sur la commune de Luzinay à 8 vol d'oiseau, est de 12,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Hydrographie
Le territoire communal est traversé par la Gère, un affluent du Rhône, d'une longueur de 34,5 et l'un de ses affluents, le ruisseau de la Vesonne.
Voies de communications
Transports en commun
La commune est desservie par la ligne 7 du réseau de bus L'va.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- Sandre, « » (consulté le )
Toponymie
Stabliano (Xe siècle), Estrablin (1793), Estrablen (1801).
Le nom d'Estrablin, d'origine Celte, provient des trembles, arbres de la famille des peupliers présents en grande quantité sur la commune, surtout au bord des rivières.[Information douteuse][style à revoir] Ou d'un nom de personne romane Stabilius suivi du suffixe -anum.
- Toponymie générale de la France, Volume 1 - Ernest Nègre.
Histoire
Antiquité
Proche de Vienne la gallo-romaine, le territoire d'Estrablin sera rapidement occupé et exploité par l'Homme. Ainsi, les temps romains ont laissé de nombreuses traces. Tout d'abord, il est important de signaler qu'à l'époque romaine, Estrablin, conjointement avec Eyzin-Pinet, était la principale source d'approvisionnement en eau de la ville de Vienne. En effet, quatre des onze aqueducs apportant l'eau à Vienne venaient du territoire de l'actuelle commune d'Estrablin. Trois de ces ouvrages prenaient leur eau dans la nappe aquifère du bassin de la Gère (deux au lieu-dit Gémens, un à la Gabetière). Le dernier aqueduc, lui, puisait directement dans le ruisseau de la Suze à partir d'un barrage-réservoir que les Romains avaient construit entre le Moulin de Malissol, en amont, et le confluent de la Gère, en aval.
La découverte d’objets antiques sur le territoire de la commune atteste aussi d'une occupation ancienne. Ainsi, lors des travaux d'aménagement de la route D 41, en 1837, on découvrit, au lieu-dit de La Coupe, un vase en terre renfermant plus de 1 000 pièces de monnaie romaines datant des IIIe et IVe siècles. Malheureusement, l'intégralité de ces pièces disparurent, probablement partagées entre les ouvriers à l'origine de la découverte.
Moyen Âge et Époque moderne
L'actuelle commune d'Estrablin est née de l'union de deux paroisses : Estrablin et Gemens. Le hameau de Gemens, par sa proximité avec Vienne, connaîtra, au Moyen Âge, un formidable développement. En effet, diverses industries vinrent s'installer au bord de la Gère : moulins à grains, battoirs à chanvres, papeteries... On sait qu'en 1452, le dauphin Louis, futur Louis XI de France légua le territoire de Gemens (alors appelée Gemma dans les textes) à son valet de chambre, un dénommé Montaigu.
D'autres textes d'archives nous apprennent qu'en 1575, une importante papeterie, appartenant à Jean-Jacques Gabet, fonctionne à Gemens approvisionnant les nombreuses imprimeries de Vienne. À partir du 1721, la paroisse, en déclin, fut supprimée et rattachée à celle d'Estrablin. Le curé d'Estrablin devenait ainsi curé d'Estrablin et de Gemens.
Jacques Gabet, qui doit être le père de celui dont le nom est évoqué plus haut, fut un important personnage du Moyen Âge à Estrablin. Ce juge viennois, né à Châtonnay, résidait dans une grosse bâtisse de la paroisse d'Estrablin que l'on appela depuis Gabetière. Protestant engagé, Gabet fut impliqué dans les guerres de religion du conjuration d'Amboise, Gabet fit célébrer, dans sa maison de Vienne, le premier prêche protestant de la région viennoise (janvier 1562). Il introduisit le Baron des Adrets dans la ville, le logea chez lui, et laissa piller la cité et ses églises. Plusieurs fois poursuivi, il tenta un coup de main sur Vienne, mais échoua. Il sera finalement abattu par les catholiques lorsque ceux-ci vinrent soustraire Vienne aux protestants. "Ledit Gabet… étant à Châtonnay, faisant entrepinse de se saisir de ceste ville de Vienne, fut prins par les soldats de ceste ville le vingt-cinquième apvril et, se voulant rebeller, en l'amenant, fut tué par les soldats à coup d'arquebusades" (Les Jocteur Monrozier en Dauphiné, par Yves Jocteur Monrozier, page 16).
Période contemporaine
En 1853, Jean Mayoud est désigné maire d'Estrablin et lance une grande campagne de travaux pour améliorer les quelques routes et nombreux chemins de la commune. Quelques ponts sont alors construits et plusieurs chemins sont agrandis et peu à peu transformés en routes.
L'année 1867 marque un tournant pour la commune d'Estrablin puisqu'elle perd une partie de son territoire au profit de la nouvelle commune de Pont-Évêque, dont la création fut décidée par la loi du . La superficie d'Estrablin passe alors de 2 215 à 2 069 ha. En 1877, la nouvelle église est construite en remplacement d'un ancien édifice médiéval dont il reste une portion dans le cimetière.
La forge de Gemens ferme en 1890 et la papeterie, également située à Gemens, cesse d’opérer en 1946 à la suite d'une inondation ayant endommagé les machines. 45 personnes étaient alors employées dans cette usine. Estrablin est raccordée au réseau électrique en 1926 et une nouvelle mairie, abritant également l’école communale, est construite en 1935.
L'activité économique de la commune va aussi changer entre les blé, maïs...) et l'élevage de bovins. La vigne, présente au siècle dernier, a aujourd'hui presque totalement disparu. Les surfaces toujours en herbe sont encore très nombreuses (16 % du territoire) notamment à cause du Julin.
Les productions céréalières ont été encouragées avec l'installation, en 1962, d'une importante installation de stockage de céréales au lieu-dit de 'lLa Craz. Acquis en 1961 par la Coopérative agricole dauphinoise (aussi connu sous le nom La Dauphinoise), le terrain en question était autrefois occupé par une stéarinerie produisant bougies et savons. Cette précédente installation industrielle, qui employa pendant plusieurs décennies nombre de travailleurs du village (110 salariés en 1958), avait été détruite, en 1958, dans un gigantesque incendie. Les silos à grains sont toujours utilisés et peuvent contenir jusqu'à 23 000 tonnes de céréales. Ils sont approvisionnés par des agriculteurs provenant de différentes communes de la région et non uniquement par des exploitants agricoles d'Estrablin.
La démographie de la commune a aussi été bouleversée au cours des deux derniers siècles. Alors que l'on compte 1 308 habitants en 1881, on n'en dénombre plus que 967 en 1962 soit 26 % de moins. Cette désertification est essentiellement due à l'industrialisation des communes voisines de Vienne et Pont-Évêque où une main-d’œuvre abondante était demandée. Ainsi, nombre d'habitants d'Estrablin décidèrent d'aller tenter leur chance dans les usines viennoises et dès lors, allèrent s'installer dans ces deux communes voisines.
Néanmoins, une forte reprise démographique se fit sentir depuis. En effet, à partir de 1962, la population ne cesse d'augmenter et l'on passe, entre 1962 et 1982, de 967 à 2738 habitants soit une hausse considérable en si peu de temps. D'ailleurs, on constate une nette explosion démographique entre 1975 et 1982 où la population croît de 103 %. Un nouveau groupe scolaire doit être construit en 1977, l'ancien (situé dans la mairie) étant devenu trop étroit. L'évolution démographique récente tient surtout au fait qu'Estrablin tend de plus en plus à devenir une banlieue pavillonnaire de Vienne nombre de personnes travaillant à Vienne voire à Lyon s'y installant. La verdure et le calme d'Estrablin attirent et de nombreuses villas seront construites dans la commune, principalement dans les années 1970-80. On note d'ailleurs une pointe à 91 maisons individuelles construites pour la seule année 1976. Aujourd'hui, d'après les chiffres de l'INSEE publiés en 2005, la commune d'Estrablin compterait 3 283 habitants.
- L'Essor de l'Isère, Numéro 1670, vendredi 27 octobre 1978
Héraldique
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Estrablin possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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Estrablin dans la littérature
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