Beynost

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Beynost : descriptif

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Beynost

Beynost (prononcé [beno] ) est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes, à 16 km de Lyon

Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon ainsi qu'à la région naturelle de la Côtière. Traversée par l'A42 et le canal de Miribel, la commune accueille également sur son territoire une partie du Grand Parc de Miribel-Jonage. Aux XIXe et XXe siècles, Beynost noue une histoire particulière avec nombre de médecins renommés, dont Alexandre Lacassagne ou encore Henry Gabrielle qui fut également maire de la commune pendant plus de vingt ans. En 2008, très peu d'habitants de Beynost y travaillent : au contraire, près de 60 % des actifs de 15 ans ou plus, ayant un emploi et résidant à Beynost, travaillent dans un autre département que l'Ain, en particulier dans le Métropole de Lyon. Ses habitants sont appelés les Beynolans.

Géographie

Localisation

La commune de Beynost est située entre les communes de La Boisse et Saint-Maurice-de-Beynost. Beynost appartient à la Côtière, zone qui borde la basse plaine de l'Ain et du Rhône, au sud de la Dombes à environ 15 minutes de Lyon et à 45 min de Bourg-en-Bresse par l'autoroute A42. Une grande partie du territoire communal est située sur le coteau de la Côtière ; la partie méridionale du territoire communal, les « Brotteaux » accueille une partie de la ville jusqu'au canal de Miribel. La partie sud du canal correspond à une petite partie de l'île de Miribel-Jonage et donc au Grand Parc de Miribel-Jonage ; à ce titre, la commune de Beynost fait partie du Syndicat mixte pour l'aménagement et la gestion du Grand Parc de Miribel-Jonage.


Communes limitrophes

Communes limitrophes de Beynost
Tramoyes
Saint-Maurice-de-Beynost Beynost La Boisse
Meyzieu (Métropole de Lyon) Thil

Relief et géologie

La commune de Beynost est, en termes de relief, séparée en deux parties distinctes : au sud, la zone la moins élevée culminant à environ 174 route départementale RD 1084 (anciennement la route nationale 84 et connue sous l'appellation route de Genève) marque le début du coteau sur lequel se trouve le Haut-Beynost et qui culmine à 322 Dombes ; il est également l'explication de la toponymie de la Côtière. Les sols ont pour origine des formations sédimentaires provenant du quaternaire récent.

Hydrographie

Embouchure de la Sereine dans le canal de Miribel à Beynost.

La commune de Beynost est traversée par le canal de Miribel, dérivation artificielle du Rhône qui débute à Jons et à Niévroz et qui aboutit à Caluire-et-Cuire.

Elle est également traversée par la Sereine, cours d'eau de 24,8 Côtière qui se jette dans le canal de Miribel sur le territoire de Beynost. Une petite passerelle située sur le chemin de halage permet de franchir la Sereine à l'embouchure. Enfin, le ruisseau des Ormes, long de 7 canton de Miribel et dans l'ancien canton de Montluel et en particulier à Beynost. C'est un affluent du ruisseau des Échets.

La commune est particulièrement exposée au risque naturel d'inondations en raison des ruissellements sur le « coteau » (et dans une moindre mesure en raison des crues éventuelles du canal de Miribel) induisant ainsi une politique dédiée de prévention des risques naturels.

À noter qu'une ligne de source traverse le territoire communal, dans la partie inférieure du coteau. Cela explique le grand nombre de sources présentes sur le territoire communal mais également les ruissellements évoqués précédemment.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 amplitude thermique annuelle de 18,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lyon-Bron », sur la commune de Bron à 13 vol d'oiseau, est de 13,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

Beynost se trouve au centre d'un réseau important de communications routières et autoroutières.

Routes et autoroutes
L'A42 photographiée depuis le chemin de Sermoraz à Beynost. Au loin, le péage de Beynost ; à droite, la zone des Batterses qui accueille le centre commercial Beynost 2.

Le territoire de la commune est traversé par l'autoroute A42 dont une sortie dessert la commune au niveau du péage de Beynost : l'aire de Beynost accueille la sculpture La Cascade de Beynost.

L'autoroute A432 traverse la commune via le viaduc de la Côtière dont une large partie est à Beynost. Il est parallèle à son jumeau homonyme mais ferroviaire, le viaduc de la Côtière (ferroviaire) emprunté par la Ligne Grande Vitesse Rhône-Alpes (ligne de Combs-la-Ville à Saint-Louis). Ce dernier viaduc est l'un des ponts les plus longs de France.

La route départementale RD 1084, anciennement route nationale 84, également appelée route de Genève, traverse la ville, en longeant le coteau.

Autobus
Bus Colibri à l'arrêt gare de Beynost.

La commune de Beynost est desservie par les lignes 1 et 2 de Colibri dont l'exploitation a débuté en février 2012. Il y a neuf arrêts à Beynost et la connexion avec le réseau TCL se fait aux arrêts « Rillieux Semailles » et « Rillieux Les Alagniers » de la ligne 3.

Les cars départementaux du conseil général de l'Ain, ont plusieurs arrêts sur le territoire de la commune, sur la RD 1084 : la ligne 132, entre Bourg-en-Bresse et Lyon et la ligne 171, entre Montluel et Lyon. Il existe une intermodalité avec le réseau Colibri.

Transport ferroviaire

Halte SNCF, la gare de Beynost est desservie par des trains TER Rhône-Alpes qui circulent sur la ligne de Lyon-Perrache à Genève. Les lignes 1 et 2 de Colibri desservent la gare.

La Compagnie du chemin de fer de Lyon à Genève met en service la section de ligne entre Lyon et Ambérieu-en-Bugey, par Miribel, le  ; le chemin de fer dessert donc Beynost depuis le XIXe siècle.

Contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise

La commune de Beynost est concernée par le projet de CFAL à l'extrémité est de son territoire : en effet, c'est là que le raccordement voyageurs de La Boisse rejoindra la ligne existante ligne de Lyon-Perrache à Genève.

  1. « Carte géologique de Beynost » sur Géoportail. consulté le 15 mars 2012.
  2. Charles Pomerol (collectif), Terroirs et vins de France. Itinéraires œnologiques et géologique. Carte géologique du vignoble bourguignon (Bourgogne et Beaujolais)., Bureau de recherches géologiques et minières, , 370 ISBN , présentation en ligne), p. 68-69.
  3. «  », sur services.sandre.eaufrance.fr, SANDRE (consulté le ).
  4. «  », sur services.sandre.eaufrance.fr, SANDRE (consulté le ).
  5. «  », sur services.sandre.eaufrance.fr, SANDRE (consulté le ).
  6. Richesses touristiques et archéologiques du canton de Miribel, p. 77-78.
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  13. a et b  », sur ain.fr, Conseil général de l'Ain (consulté le ).
  14. «  », sur rff-cfal.info, Réseau ferré de France (consulté le ).

Toponymie

Extrait d'une carte de la Bresse du .

Le nom de la localité est attesté sous les formes Beyno au , Bayno au Révolution française. La prononciation ancienne accentuait la première syllabe et non l'-o- final, comme l'attestent les graphies anciennes.

Du nom de personne gaulois Baginos (de *bago : hêtre) et suffixe ligure -oscum ou peut-être du nom de personne roman Bagiennus,.


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  1. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN , lire en ligne), p.62.
  2. Richesses touristiques et archéologiques du canton de Miribel, p. 76.
  3. Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, 1979 (ISBN ), p. 81
  4. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 81b.

Histoire

Antiquité

Panneau du « Chemin de la voie romaine » à Beynost, qui emprunte l'itinéraire présumé de la voie romaine reliant Lugdunum à Montluel.

Les premières habitations se fixent près des sources aux alentours du âge de fer (800 ans viaduc de la Côtière ferroviaire, plusieurs séquences d'occupations sont découvertes.

Durant l'Antiquité, le territoire communal actuel se trouve sur le territoire des Ambarres, une tribu gauloise dont le nom signifie « vivant des deux (*amb) côtés de la Saône (Arar, la Saône) ». Cette terminologie se retrouve également dans le nom d'Ambérieux-en-Dombes en amont du Rhône et au nord-est de Beynost. La conquête romaine ne laisse pas de trace tangible dans le département et le territoire est mal connu. Toutefois, la présence romaine a entraîné un glissement de la population vers le coteau, probablement dû à la traversée de la voie romaine d'Helvétie et de Germanie.

À l'époque gallo-romaine, le territoire est traversé par une voie romaine qui relie Lugdunum, l'antique ville de Lyon, aux points plus en amont du Rhône, comme Montluel, pour aboutir à Saint-Sorlin-en-Bugey où l'on perd sa trace plus à l'est. Il n'est pas exclu que cette voie atteigne la ville actuelle de Genève pour relier Lugdunum, alors capitale des Gaules avec les colonies de Noviodunum (actuelle Nyon sur les bords du lac Léman) et d'Augusta Raurica (actuelle Augst) en Helvétie. La navigabilité du Rhône est sujette à caution. Bien que des matériaux ont été transportés depuis l'amont, comme les pierres de Seyssel, les preuves attestant l'utilisation du Rhône sont trop ténues pour l'envisager comme un axe économique important.

Du point de vue archéologique, quelques traces antérieures à l'occupation romaine ont été découvertes sur le territoire de la commune, comme une épée dite « hongroise » datant du Bronze final III (-850 à -700). Un site archéologique situé à Beynost est ainsi considéré comme l'un des plus remarquables de l'Ain. Le site dit des « Grandes croix » a été fouillé en 1989-1990 sous la direction de Sylvain Motte préalablement à la construction du viaduc ferroviaire de la Côtière. Ont été mises au jour trois occupations du premier âge du fer et de l'époque gallo-romaine. On recense ainsi les traces d'un habitat gallo-romain et un atelier au lieu-dit les Petites-Croix, les ruines d'une villa gallo-romaine entre le Grand-Peuplier et le Grand-Tilleul ainsi que des débris de tegulæ et des traces de foyer entre Le Péchu et la vieille église (la première église Saint-Julien).

Moyen Âge et Renaissance

Paroisse (Villa de Baenno, de Baienno, Bayno, Beyno, Beynau, Baino) sous le vocable de saint Julien. L'église en fut confirmée, en 1183, par le pape , à l'abbaye de l'Ile-Barbe, qui en conserva le patronage jusqu'à sa sécularisation. Cette église était très probablement celle du prieuré, qui fut uni, en 1376, à l'office de prévôt de l’Ile-Barbe.

Dès le Saint-Paul possédait des fonds à Beynost. Un mas lui avait été donné par le précenteur Ascheric, et un curtil par Étienne de Montanet. En 1278, il y acquit des cens de Pierre d'Oncieu, et, en 1295, d'Aymard de Nièvre. En 1303, il acheta la rente noble qu'y levait Marguerite de Montluel, dame de Montluel, mère et tutrice de Jean de Montluel, qui ratifia cette acquisition en 1320.

L'église métropolitaine y possédait aussi quelques droits qui lui furent donnés, en 1299, par Ponce de Vaux, custode de Saint-Étienne, et, en 1303, par le doyen Guillaume de Francheleins. Il y avait anciennement, dans les limites de la paroisse, une chapelle rurale sous le vocable de saint Pierre. Le revenu de la cure consistait en une partie des dîmes, en quelques pensions et dans le produit d'une vigne « de 20 fossorées. »

Au contrairement à Thil mais comme Saint-Maurice-de-Beynost, Beynost est tournée vers Montluel et non Miribel : en effet, le village dépend de la seigneurie de Montluel. En 1317, Jean de Montluel reconnut tenir du dauphin de Viennois tout ce qu'il y possédait. Le , Jean Le Bon cède les terres seigneuriales de Montluel (dont Beynost) à de Savoie ; cette cession est entérinée par le traité de Paris de 1355. Le , par le traité de Lyon, annexe les possessions savoyardes de la région, à la France : Beynost est alors entièrement française.

Du | ]

Vue dans les années 1910 : vignes au premier plan ; à droite la mairie actuelle et la seconde église Saint-Julien.
La rue centrale de Beynost, avant 1918.

Au  siècle, il existe de nombreuses vignes sur le coteau. Grâce à une multitude de petits métiers liés à la proximité de Lyon, la commune n'a pas à subir un exode rural important et, à la fin du .

Le développement des transports (ligne de chemin de fer dans la seconde moitié du ) contribue à l'accroissement de multiples activités notamment agricoles : lait et élevage, culture maraîchère, dont le petit pois de Beynost qui fait partie des traditions de la commune.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Beynost dépend du camp Didier basé à Mionnay, le armée secrète dans le Rhône. Le camp Didier participe à la libération de Meximieux, évènement qui vaut à cette ville d'être décorée de la médaille de la Résistance.

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  2. Buisson 1990, p. 28.
  3. a et b Buisson 1990, p. 29.
  4. a et b Buisson 1990, p. 157.
  5. a b et c Treffort 2007, p. 94.
  6. a b c d e et f Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées b77
  7. Richesses touristiques et archéologiques du canton de Miribel, p. 79.
  8. Jacques Die, «  », sur voixdelain.fr, Voix de l'Ain, (consulté le ).


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Héraldique


La commune de Beynost porte :

Écartelé : au premier d'argent aux deux palmes de sinople passées en sautoir, au deuxième de gueules au lion d'or, au troisième de gueules au lion couronné contourné d'or, au quatrième d'azur au château d'argent surmonté d'un soleil d'or ; sur le tout d'argent à la croix tréflée de gueules.
  1. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur labanquedublason2.com (consulté le ).

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
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