Dingy-en-Vuache
Localisation
Dingy-en-Vuache : descriptif
- Dingy-en-Vuache
Dingy-en-Vuache est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Dingy-en-Vuache se trouve sur les pentes du Vuache et de la montagne de Sion, dans le Nord-Ouest de la Haute-Savoie. Un chemin monte au Golet du Pet, un petit col, et permet ensuite de descendre de l'autre côté sur Arcine ou de suivre le chemin de crête (un GR) qui va de Chaumont à la chapelle Sainte-Victoire de Chevrier. La colline morainique des Plans, presque inhabitée, sépare le terroir communal en deux ensembles : les hameaux de Dingy et Raclaz d'un côté, ceux de Bloux et Jurens de l'autre. La plupart des habitations se trouve à l'altitude de 400-600 mètres.
La commune est traversée par l'autoroute A40 (Bourg-en-Bresse à Genève).
Les communes limitrophes sont Vulbens, Valleiry, Chênex, Savigny, Arcine.
Communes limitrophes
Vulbens | Valleiry | |||
Clarafond-Arcine | N | Chênex Jonzier-Épagny | ||
O Dingy-en-Vuache E | ||||
S | ||||
Savigny | Chaumont |
Toponymie
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Dinzhi, selon la graphie de Conflans.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Histoire
Préhistoire
À la fin de la Préhistoire (Néolithique), le Vuache était peuplé par des peuples connaissant le métal et l’agriculture. Il y avait deux « monuments mégalithiques, aujourd'hui disparus, mais localisables grâce à la Mappe Sarde ; il s'agit de « pierres à cupules » ». Il s’agit de gros blocs de granit où les hommes de la fin de la Préhistoire gravaient des coupes et des rainures, peut-être en raison d’un culte des étoiles lié à l’agriculture.
Gaulois et Gallo-Romains
Le nant (ruisseau) de la Vosogne porte un nom celtique désignant une source divinisée. Le mot « Jurens » aussi pourrait venir du gaulois et désigner un bois sur une colline. Dingy pourrait signifier « sous les bois ». Mais ces étymologies ne sont pas sûres.
La commune fut peuplée sous l’empire romain. Selon une autre étymologie, le toponyme « Dingy » viendrait du nom d’un propriétaire gallo-romain se nommant Tincius ou Dimiacus.
Moyen Âge
Les limites du territoire correspondent à l’ancienne paroisse. Ce découpage date des VIe – IXe siècles. Dingy a la forme d’un ruban, du Vuache au Mont Sion. Les hameaux actuels (Bloux, Dingy, Jurens, Raclaz) existaient déjà, mais leur emplacement a peut-être varié. La hauteur des Plans, inhabitée depuis plusieurs siècles, coupe en deux le territoire.
Raclaz et Dingy se trouvaient sur le chemin de Vulbens à Chaumont. En 1239, on signale une « maladière » (établissement de soins) à Dingy.
Dès le seigneurs du Vuache (Vulbens) avaient des droits sur Dingy et Raclaz. Au XVe, les seigneurs de Faramaz possédaient des parcelles et des droits sur Raclaz. La maison-forte de Raclaz date du XVe siècle. Peut-être appartint-elle à une famille noble, puis aux seigneurs de Faramaz avant de passer aux Collomb et aux Blancheville.
En 1439, une forge est tenue par les frères Pugin à Raclaz.
Un autre chemin allait de Savigny à Valleiry par Jurens. Bloux et Jurens relevaient des seigneurs d’Epagny et des hospitaliers de Cologny (Vulbens). Ces hameaux dépendaient du mandement de Chaumont.
Temps Modernes
Au seigneurie du Vuache est coupée en deux, une partie relevant de Vulbens et l’autre de Savigny. Les deux sont réunifiées au XVIIe par les seigneurs de Faramaz qui ont fait fortune. Le « Plot » était un nom de lieu à l’ouest du chemin de Dingy d’en haut à Murcier. En 1521 et 1531, il y avait un pilori, aux confins des mandements du Vuache et de Chaumont.
Le « Chemin de l’abbé » part de la maison-forte de Raclaz, va jusqu’au nant du Moulin ou de la Faverge et poursuit jusqu’à l’église (l’autoroute l’a coupé).
Au XVIe, la famille Groz de Raclaz donne plusieurs serviteurs au seigneur de Vulbens. Il en reste une maison avec la date de 1624. Des notaires exercent à Raclaz et Jurens aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. À la fin du XVIIe siècle, les Collomb s’installent à Bloux. Les Dupraz, bourgeois d’Annecy, arrivent à Bloux et Jurens. Au XVIIIe siècle, ils édifient à Jurens une chapelle, actuellement disparue.
Époque contemporaine
La première fruitière se trouvait en amont du nant dit de Routeran, dans la maison de la Monime, surnom d’une Monique Burlat. Vers 1885, à l’initiative d’Eugène Chatenoud, une fruitière plus fonctionnelle fut construite de l’autre côté du ruisseau. Vers 1925 il y avait un téléphone ; on comptait alors 36 sociétaires.
En 1889 fut construite l’école de Raclaz.
En 1900, il y a à Raclaz une forge tenue par un Chatenoud. Une épicerie fonctionne à Raclaz de 1896 à 1943. Plusieurs cafés sont ouverts : café Vuetaz, café La Platte. La vogue de Raclaz se tint de 1850 à 2000.
En 1907, inauguration de la nouvelle route de Raclaz à Dingy, construite grâce au député Fernand David, radical.
En 1900, installation de la ligne électrique.
Le monument aux morts de 1914-1918 porte une inscription très sobre.
En 1932, des agriculteurs fondent la Coopérative laitière agricole de Bloux-Jurens-Les Morraines.
En 1957, elle compte 19 sociétaires. Elle fonctionne jusqu’en 1971.
Pendant la dernière guerre, la ligne de démarcation passe entre La Fontaine et Raclaz. En 1944, Bloux est incendié par les soldats allemands.
Aux municipales de 1945, les électeurs élisent Juliette Groz, communiste (1899-1953), qui devient la première femme-maire du département. Elle se présente aux élections cantonales où elle arrive en deuxième position, mais démissionne en 1947 pour raisons de santé.
En 1976, construction de l’autoroute.
À partir des années 1980, la population augmente. De nombreux frontaliers travaillent à Genève.
En 2000, fermeture des anciennes écoles de Jurens et Raclaz. Construction d’un centre scolaire en face de la mairie.
En 2010, déplacement du monument aux morts.
Source : recherches de Philippe Duret
- Raynaud, 1992, Lire en ligne).
Héraldique
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Les armes de Dingy-en-Vuache se blasonnent ainsi : De gueules au chevron d'argent accompagné, en chef à dextre, d'une dent de chien au naturel posée en barre, à senestre, à une jonquille aussi au naturel posée en bande, et en pointe, à une tête de chamois d'or. |
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