Aussois
Localisation
Aussois : descriptif
- Aussois
Aussois (prononcé [o.swɑː]) est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Aussoyens.
Géographie
Situation
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Aussois est située dans la vallée de la Maurienne, au sud du massif de la Vanoise, à 8 kilomètres au nord-est de Modane sur un plateau à 1 489 m d'altitude.
Autrefois village traditionnel de montagne, Aussois s'est transformé en station de sports d'hiver et d'été.
La commune est limitrophe au nord de celle de Pralognan-la-Vanoise située dans la vallée de la Tarentaise. Seul un sentier passant par le col d'Aussois permet de relier les deux communes.
Bramans peut être reliée directement via un chemin de terre.
Les communes d'Avrieux (via les forts, ou indirectement via la commune de Villarodin-Bourget) et de Sollières-Sardières sont reliées par des routes goudronnées.
La commune de Termignon, située après Sollières, peut également être reliée par des sentiers traversant le parc national de la Vanoise, par le col de Labby (3 324 m).
Voies de communication et transports
La commune d'Aussois est reliée :
- vers l'ouest à Modane (à 7,5 Chambéry par l'autoroute à péage A43 (E70) ou la route D 1006 (anciennement « RN 6 »), qui lui est parallèle, ou l'Italie (Bardonnèche, à 21 tunnel du Fréjus ;
- vers l'est par la D 83 à Sardières (à 4,5 Sollières (aérodrome de Sollières-Sardières). De Sollières, la route D 1006 permet de remonter la vallée de l'Arc, vallée qu'elle quitte à Lanslebourg pour atteindre la frontière italienne, via le col du Mont-Cenis (fermé en hiver).
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 6,5 amplitude thermique annuelle de 17,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 7,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −4,7 | −4,9 | −2 | 0,9 | 4,9 | 8,4 | 10,4 | 10,5 | 7,1 | 3,7 | −0,9 | −4 | 2,4 |
Température moyenne (°C) | −0,5 | −0,4 | 2,8 | 5,9 | 10,1 | 13,9 | 16,1 | 16 | 12,1 | 8,4 | 3,2 | 0 | 7,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 3,6 | 4,2 | 7,6 | 10,9 | 15,3 | 19,4 | 21,7 | 21,4 | 17,2 | 13 | 7,2 | 4 | 12,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−22,5 12.01.1987 |
−20,7 05.02.12 |
−16,3 13.03.06 |
−9,4 01.04.1987 |
−5,6 05.05.1991 |
−2,3 01.06.06 |
2,4 03.07.1996 |
1,6 31.08.1995 |
−3,6 27.09.20 |
−7,1 26.10.03 |
−14,8 23.11.1988 |
−17,4 20.12.09 |
−22,5 1987 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,2 30.01.02 |
18,1 27.02.19 |
20 31.03.21 |
23,5 09.04.11 |
28,4 22.05.22 |
32,6 27.06.19 |
33,7 18.07.23 |
33,7 24.08.23 |
27,9 12.09.23 |
25,4 08.10.23 |
21,9 08.11.15 |
15,5 12.12.1994 |
33,7 2023 |
Précipitations (mm) | 74 | 55 | 55,5 | 52,7 | 71,7 | 62,8 | 50,8 | 58,1 | 56 | 70,9 | 83 | 80,5 | 771 |
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Ohely (prononcé [] Écouter) est le nom du village d'Aussois en arpitan savoyard et les Oherins désignaient ses habitants ou, en francoprovençal, Oé, selon la graphie de Conflans ou « Ohéy ». « L'Arche d'Oé » et « Les ânes d'Oé » sont d'ailleurs les noms donnés au XXIe siècle respectivement au musée de la vie du village et à une activité touristique locale.
« Ohely » viendrait de solely (caractérisant le soleil) reflétant l'orientation méridionale de la station, alors que la plupart des villages ou stations des environs sont situés en fond de vallée (Modane, Bramans, etc.) ou sur le flanc nord (La Norma, Valfréjus).
Une autre interprétation fait provenir le nom du village du nom féminin Alseda, qui pourrait correspondre au chef-lieu Ocellum des Graiocèles.
- frp:Ohely sur l’édition de Wikipédia en langue arpitane.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Histoire
Période préhistorique
Près du village, le parc archéologique des Lozes témoigne par ses gravures sur roche (plusieurs centaines de signes) d'une occupation depuis au moins 1000 ans av. J.-C., et jusqu'au Moyen Âge.
Période antique
Il est possible qu'avant la conquête romaine (fin du Graiocèles, au même titre que d'autres sites. Le chanoine Gros indique que Dom Rochet, auteur de l'ouvrage Gloires de l'Abbaye de Novalaise, « prétend avoir lu quelque part (il ne dit pas dans quel auteur) qu'Aussois portait jadis le nom d'Ocellum. Inutile de le réfuter », ajoute-t-il pour dire que cette explication ne lui paraît pas sérieuse.
Période médiévale
C'est ici en 877, auprès d'un berger, que le roi Charles II le Chauve a trouvé refuge, affaibli par une fièvre qui va l'emporter.
La bulle pontificale de Lucius III, de l'année 1184, confirme la juridiction épiscopale de Maurienne sur dix-sept paroisses dont Aussois.
Période contemporaine
En 1802, le Piémont, occupé par les troupes de Bonaparte, est annexé au territoire français et divisé en six départements.
Après la chute de Napoléon, au congrès de Vienne (1815) la France doit renoncer à la Savoie. Réintégrée au royaume de Piémont-Sardaigne, la commune bénéficie alors (1819-1834) de la construction des forts de l'Esseillon (ou barrière de l'Esseillon), destinés à se protéger d'une attaque française.
Sous le Second Empire, en 1859, la campagne d'Italie, qui voit l’armée franco-piémontaise affronter celle de l’empire d'Autriche pour la deuxième guerre d'indépendance italienne, est l'occasion d'une alliance entre France et Piémont. En contrepartie de cette aide, l'année suivante, le traité de Turin (1860) scelle le rattachement de la Savoie (correspondant aux deux Savoie actuelles) à la France, rendant alors la barrière de l'Esseillon caduque.
1871 : ouverture du tunnel ferroviaire du Fréjus entre Bardonnèche et Modane ; Modane devient gare internationale et de nombreux Aussoyens y trouveront un emploi.
1938 : ouverture de l'Accueil Saint-Nicolas, un centre d'accueil géré par le clergé local.
Juin 1940 : l'exode : le 10 juin, Mussolini déclare la guerre à la France ; le même jour, ordre est donné à la population d'évacuer. Regroupée à Saint-Michel-de-Maurienne, la population embarque par train pour Grazac, en Haute-Loire. Le retour aura lieu en juillet, après l'entrée en application de l'armistice entre l'Italie et la France. En effet, dès le 17 juin 1940, Philippe Pétain a fait demander aux Allemands les conditions d'un armistice. En juillet 1940, après la défaite de la bataille de France et l'armistice du 22 juin 1940, la population aussoyenne ayant été relativement épargnée, une statue est édifiée en reconnaissance, Notre-Dame de la Paix, qui est inaugurée le 16 août 1942.
Entre 1950 et 1955, la construction de deux barrages EDF à Plan d'Aval et Plan d'Amont, au-dessus du village, lui assure un revenu régulier. En 1955, le chantier de Plan d'Amont sert de cadre au tournage de La Meilleure Part (1956), d'Yves Allégret, avec Gérard Philipe.
Fin des années 1950 : Aussois, qui n'est qu'à quelques kilomètres de la gare SNCF de Modane (Paris - Rome), s'ouvre au tourisme (maisons familiales Fleurs & Neige et La Vanoise ; Hôtel du Soleil, Hôtel des Glaciers, Café des Sports).
En 1963, création du parc national de la Vanoise (PNV) sur 28 communes ; une partie du territoire de la commune d'Aussois est en zone centrale, le village étant en zone périphérique. Le PNV a été un atout pour le tourisme - il n'est que de constater l'explosion démographique d'Aussois depuis les années 1960 - en particulier le tourisme d'été (randonnées, refuges dont le refuge du Fond d'Aussois, faune et flore) ; le parc a cependant représenté un frein à l'extension de la station de ski alpin, en raison de l'interdiction d'équiper en remontées la zone centrale.
Une régie municipale est créée en 1969, pour l'exploitation des remontées mécaniques et des équipements touristiques.
En 1980, l'ouverture du tunnel routier du Fréjus, entre Modane et Bardonnèche, facilite la fréquentation de la station par des skieurs venant d'Italie.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesGros p.39
- Alexis Billiet, Chartes du diocèse de Maurienne, lire en ligne), p. 32-34.
- Auguste Trivero et d'après Félix Excoffier, « Aussois - Les Années de guerre (1939-1945) », Le Clocher d'Aussois, Société d'histoire et d'archéologie de Maurienne, (lire en ligne).
- « », sur SabAudia (consulté le ).
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