La Léchère
Localisation
La Léchère : descriptif
- La Léchère
La Léchère est une commune française située dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. Une fusion de communes a lieu le 30 juin 1972 à la suite de laquelle les communes de Celliers, Doucy, Pussy, Notre-Dame-de-Briançon, Petit-Cœur et Nâves sont regroupées dans une seule et même entité
Le 1er janvier 2019, Bonneval et Feissons-sur-Isère intègrent La Léchère qui devient une commune nouvelle.
Géographie
La commune s'étire sur les deux versants de la vallée. Située en moyenne Tarentaise, le territoire (1755 hectares) atteint l'Isère en aval de Notre-Dame-de-Briançon et le ruisseau de Feissonnet et va jusqu’aux crêtes du Grand pic de la Lauzière (2 829 col de la Madeleine à 1 993 mètres.
Par beau temps clair, outre le massif du Mont Blanc, on peut apercevoir le Grand Combin en Suisse, le versant Italien du Cervin, ainsi que le Mont Rose.
Les limites avec Rognaix ne suivent pas les crêtes et, en particulier de Feissonnet-aux-Îles, ne laissent que l'étroite bande de terre entre la rivière et l'escarpement dominant la vallée.
C'est une commune très boisée surtout dans sa partie inférieure. C'est particulièrement le cas de la vallée de la Glaize connue pour son peuplement en lynx, arrivant depuis la Maurienne, et de chamois se déplaçant facilement du Beaufortain à la Tarentaise par le col du Beaufortain au pied du Grand Mont.
La Léchère est l'une des premières localités de la Moyenne Tarentaise. Elle est située à six kilomètres de Moûtiers et à 22 kilomètres d'Albertville.
La commune contribue activement à la production du fromage AOC le beaufort, dont une grande partie du lait est transformé à la coopérative laitière de Moutiers.
À Notre-Dame-de-Briançon se trouve le verrou glaciaire le plus imposant de toute la vallée, dans l'ombre des ruines du château de Briançon bâti et administré par la famille du vicomte de Briançon pendant plusieurs siècles. C'était un endroit de passage obligé facilement contrôlable de par son étroitesse. Le château, réputé imprenable car érigé sur un impressionnant éperon rocheux, fut finalement vaincu par l'alliance de plusieurs nobles de la région, jaloux de son influence et des recettes découlant du péage imposé au voyageur. Un pont relie les deux rives de cet étroit talweg, les locaux l'appelle « Le Pont Du Diable ».
Cinq hameaux entourent le chef-lieu de Pussy en arc de cercle : le Crey, la Croix, la Cour, Nécuday et la Mouche.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 amplitude thermique annuelle de 21,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Moutiers », sur la commune de Moûtiers à 7 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Jacques Garieri, « Notre-Dame-de-Briançon : la légende du Pont du Diable », Tarentaise Hebdo, Imprimerie Borlet, présentation en ligne).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
La commune de Notre-Dame-de-Briançon devient La Léchère par arrêté préfectoral le , à la suite de la fusion avec les autres communes de Celliers, Doucy, Nâves, Petit-Cœur et Pussy.
La Léchère
Le toponyme de La Léchère trouverait son origine dans la laîche ou lesche, mot d'origine germanique Liska, qui désigne une plante de la famille des Cyperaceae (roseau des marais),. Le mot serait ensuite passé en latin et ses dérivés pour donner les formes liscaria, léchère et désignant un sol humide où l'on trouve des plantes endogènes,.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit La Létsîre, selon la graphie de Conflans.
Celliers
Celliers tire son patronyme de la « cella » latine, désignant une habitation temporaire, une grange, un grenier ou encore un lieu de provisions, désignant également en Savoie la maisonnette se trouvant dans les vignes.
Doucy
Doucy cherche son origine dans le nom d’un propriétaire romain, Ducius.
Nâves
Nava, mot très ancien désignant un plateau habité, ou encore de Nafa qui pourrait désigner un sorcier, forgerait l’étymologie de Nâves.
Notre-Dame-de-Briançon
Notre-Dame-de-Briançon porte parfois le nom de « Pas de Briançon », dans les anciens documents.
Le bas latin Briga, Brigantione, désignant un lieu habité sur une hauteur, semble à l'origine du nom Briançon
Les TER desservent la commune à la gare de Notre-Dame-de-Briançon.
Petit-Cœur
L'ancien français cort, cour, court, cuert désigne une ferme ou exploitation agricole. Le toponyme semble dériver du latin médiéval, cortis.
La paroisse s'est appelée Saint-Eusèbe et Saint-Eusèbe-de-Cœur jusqu'à l'invasion des troupes révolutionnaires françaises, où le nom change en 1795 pour Petit-Cœur.
Pussy
Le toponyme « Pussy » proviendrait d'un ancien domaine gallo-romain *Pusiacum, dérivant du nom *Pusius associé au suffixe -acum.
La première mention de Puisaco date de 1170, puis l'on trouve la forme plus courante de Pusiaco.
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- Laîche : définition et origine
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- Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 ISBN ), p. 339..
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (ISBN , lire en ligne), p. 80..
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Histoire
Comme paroisse, Pussy existait au siècle. Lors du partage de 1170, elle fut attribuée au chapitre régulier de Saint-Pierre-de-Moutiers. Après 1605, date d'union des deux chapitres, le nouveau chapitre métropolitain hérita de tous les droits, en particulier de la nomination du curé, « alternativement avec Rome et après concours ».
L'église, dédiée à saint Jean-Baptiste, avait en 1653 une seule nef avec transept et deux tribunes latérales en vis-à-vis. Plus tard, il en resta une seule au-dessus de la grande porte et c'est à proximité qu'on plaça les fonts baptismaux qui, autrefois, étaient près du chœur.
Quinze ans plus tard, l'église fut complètement rebâtie (prix fait ), selon un plan à trois nefs. Le retable et le tabernacle furent l’œuvre de Jacques Antoine Todesco et Jean Marie Molino (prix fait ). L'incendie d’août 1944 fit disparaître beaucoup de mobilier.
L'église de La Léchère a été bâtie sur un endroit bien plus ancien, certains historiens affirment c'était un lieu de culte païen important à son époque.
Le recensement de 1561 donne 296 bovins, 396 chèvres et 506 moutons.
De part et d’autre de la voie romaine qui sillonne dès 45 siècle, La Léchère est réputée pour ses eaux thermales soignant particulièrement les jambes (phlébologie).
La tradition raconte qu'après un affaissement de terrain ayant laissé place à un petit lac, les paysans s'y baignaient après une dure journée de labeur aux champs.
Ils découvrirent que ces bains soulageaient leurs articulations ainsi que leurs jambes lourdes. Ainsi est née la légende. Plus tard des scientifiques se penchèrent sur la composition de ses eaux et lui trouvèrent des propriétés médicales. Ainsi était née la station thermale.
L'hôtel dominant la station est un exemple de l'architecture Art déco.
La vallée de La Léchère fut un haut-lieu de la Résistance lors de l'occupation allemande et ceci dès l'hiver 1940-1941. Dans la nuit du 10 au , Auguste Tornier, l'un des chefs de la résistance locale est tué lors d'une opération au monument aux morts d'Aigueblanche. À partir de mars 1943, de nombreux sabotages de voies ferrées et de pylônes ont pour but de freiner la production des usines mises au service de l'Allemagne : Pylône de la Stedda, conduite forcée de Petit Cœur ), conduite forcée de Notre-Dame-de-Briançon (8 mai), explosion de deux usines (30 novembre). Les Allemands multiplient les incarcérations et les déportations. Le , l'usine de Notre-Dame-de-Briançon est prise par la Résistance et une quarantaine d'Allemands sont faits prisonniers.
De nos jours il n'est pas rare de croiser dans la forêt des plaques commémoratives en hommage à de jeunes résistants fusillés par les nazis. Certains n'étaient encore que de tout jeunes hommes âgés de 18-19 ans.
La commune de Notre-Dame-de-Briançon fusionne avec les communes de Celliers, Doucy, Nâves, Petit-Coeur et Pussy, donnant naissance à La Léchère le . Bonneval-en-Tarentaise devait intégrer la commune mais son conseil municipal vota contre ce rapprochement, créant ainsi une enclave dans la commune nouvellement créée.
La commune fusionne avec Bonneval et Feissons-sur-Isère au
- Michel Étiévent, Il y a 70 ans, tombait le premier résistant en Savoie, Le Dauphiné libéré, .
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- Commune nouvelle : La Léchère, Bonneval-Tarentaise et Feissons-sur-Isère se disent « oui » , Le Dauphiné libéré,
- Louis Laugier, « Arrêté préfectoral portant création de la commune nouvelle de La Léchère », Recueil des actes administratifs spécial n°73-2018-127, , lire en ligne [PDF]).
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