Peisey-Nancroix

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Peisey-Nancroix : descriptif

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Peisey-Nancroix

Peisey-Nancroix est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

Localisation

La commune est située dans une vallée suspendue au-dessus de l'Isère, au cœur de la Haute Tarentaise.

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 7 064 hectares ; son altitude varie de 1 100 Ã  3 779 mètres.

Le point culminant est le sommet du mont Pourri (3 779 parc national de la Vanoise :

  • l'aiguille Rousse (2 488 m) ;
  • la pointe triangulaire de l'Aliet (3 125 m) ;
  • le sommet de Bellecôte (3 417 m).
Vallon du Ponturin vu de Rosuel, en direction du nord et du mont Pourri.

Hydrographie

La vallée comprend plusieurs torrents, le principal est le Ponturin, ou Nant de Peisey, provenant en Vanoise du lac de la Plagne, parfois très impressionnant en passant dans des gorges, puis tumultueux dans la forêt sous la crase de la Teppe d'Aval. Le Nant-Bénin et le Nant-Fesson convergeant au-dessus de Nancroix vers les Lanches, se déversent dans le Ponturin, celui-ci allant jusqu'à Landry pour se déverser dans l'Isère.

  1. ↑ Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].

Toponymie

Le nom de Peisey, située à 1 320 mètres d'altitude, viendrait de « pesetum Â», lieu où abondent les épicéas. Ses habitants sont appelés les Peiserots.

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit « Péjèy Â» (graphie de Conflans) ou « Pésê Â» (ORB).

Nancroix, à 1 450 mètres, anciennement « Nant cruet Â», veut dire confluence de « nants Â», issu du mot gaulois nanto, signifiant ruisseau, rivière ou torrent,.

  1. ↑ «  Â», sur Peisey-info (consulté le ).
  2. ↑ Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
.
  • ↑ Henri Mettrier, « Nancroit, Nancroix, Nancruet. Étude d'un nom de village savoyard Â», Bulletin de la Section de Géographie du Comité des Travaux historiques, 1925, « Nancroix ne signifie pas nant (rivière) de la croix, ni nant mauvais (croué, croui, croï = piètre, chétif, difficile et rude, parfois méchant), mais nant creux (bas-lat. crosum, cf. Du Gange). Â» (version en ligne).
  • ↑ Henry Suter, «  Â», sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs Â» - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le ) (consulté en ).
  • Histoire

    La vallée de Peisey est une ancienne vallée glaciaire dite en U par sa forme. Son accès a toujours été difficile depuis Landry. Il n'y avait qu'un sentier de largeur moyenne (de 1 Ã  2 m) appelé « le Grand Raccourci Â».

    Primitivement la vallée était habitée par les Ceutrons, population locale d'origine celtique puis vinrent se mélanger les Burgondes et même les Sarrasins. Arrivés aux environs de l'an mil, les Peiserots avaient progressivement développé une organisation démocratique : chaque année les chefs de famille élisaient deux d'entre eux comme syndics pour gérer les « fruits communs Â», c'est-à-dire les alpages communaux qui appartenaient à la collectivité ; ils en tiraient une certaine aisance financière qui supprimait la misère. C'est ainsi qu'ils ont pu en 1685, dans le cadre du grand mouvement de la « Contre-réforme Â» qui a suivi le concile de Trente, reconstruire une église plus grande et la décorer de sept retables dont trois dorés à l'or fin, réalisés notamment par des artistes venus du Valsesia en Italie.

    Au début du 16 juillet.

    En 1792, lors de l'invasion de la Savoie par l'Armée des Alpes française commandée par Anne Pierre de Montesquiou-Fézensac, les Français n'ont pas été bien accueillis car les Peiserots avaient déjà racheté les droits féodaux à leur seigneur. Grâce à leur mobilisation, ils ont pu limiter la fureur destructrice des révolutionnaires à la perte des cloches de l'église tout en préservant leur clocher qui est le plus haut de Tarentaise. Le 14 octobre 1792, 655 communes sont consultées pour l'élection des députés à l'Assemblée nationale des Allobroges, afin d'être rattachées à la France. Ontex, Le Biot et Peisey furent les seules à voter majoritairement pour devenir une république séparée ou indépendante.

    Exploitation de la mine argentifère

    À la même époque commence l'exploitation d'une mine de plomb argentifère, d'abord concédée par le gouvernement sarde à une compagnie anglaise. C'est ce qui explique le nom de Monts d'argent donné par les révolutionnaires français. Napoléon Bonaparte alors Premier Consul décide en 1802 d'y installer le siège de l'École des mines, dénommée alors « Ã‰cole des Mines du Mont Blanc Â», et constituée de la mine de plomb de Pesey, l'école proprement dite installée à Moûtiers et la fonderie centrale à Conflans.

    Lorsque la Savoie retourne à la Maison de Savoie en 1815, le siège de l'école des Mines est rapatrié à Paris, et devenant l'École des Mines, puis Mines ParisTech. La population atteint alors 1 600 habitants, mais les filons sont de plus en plus difficiles d'accès et des problèmes d'inondation des galeries amènent la fermeture définitive de la mine en 1866 soit six ans après le rattachement de la Savoie à la France.

    Ateliers de bronze

    Ayant acquis des compétences dans le domaine de la fonderie, de nombreux peiserots partent alors travailler à Paris où ils s'installent dans les poste. Le village connaît alors un fort exode rural et la population tombe à 400 habitants.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, Peisey-Nancroix fut relativement isolé et protégé grâce à la « barrière Â» constituée par les hautes montagnes environnantes, excepté quelques patrouilles italiennes, et il n'y eut aucune arrestation. Le ravitaillement était toutefois encore plus difficile et compliqué sous le rude climat d'hiver, en devant se rendre souvent à pied sous les tempêtes de neige par les raccourcis jusqu'à Bourg-Saint-Maurice.

    Accès au village

    Pour rejoindre Peisey ou Nancroix depuis Paris au début du siècle précédent, le voyage en train à vapeur durait une douzaine d'heures, en passant par Chambéry, puis Albertville (avec inversion en gare du côté de la locomotive). Puis c’était l’ « omnibus Â» avec arrêt à chaque petite gare intermédiaire jusqu’à Moutiers, son terminus. Enfin, on devait prendre la « diligence Â» sur des routes en terre.

    Par la suite, de nombreux travaux de tunnels forés traversant les montagnes, permirent d'étendre la ligne de train jusqu'à Aime, puis Bourg-Saint-Maurice (qui devint même ensuite le TGV en 1992 pour honorer les Jeux Olympiques d'Albertville, permettant d'effectuer le voyage depuis Paris en seulement h), en passant par Landry, d'où commence la départementale avec de nombreux lacets pour Peisey, puis Nancroix.

    Le Moulin sur le Ponturin

    Le nom de Moulin situé en contrebas de Peisey, est l'origine du « moulin à Rosat Â», l'un des deux moulins pour fabriquer le pain dans la région. Le torrent était dérivé en amont par un canal qui amenait l’eau sur le moulin, la forge et la scierie fonctionnant tous avec l’énergie du Ponturin.

    La route actuelle date de 1900 et elle a été élargie à deux reprises.

    Plus tard fut goudronnée celle de Peisey à Nancroix et enfin, en 1972, celle de Nancroix à Rosuel (auparavant carrossable, mais en chemin de terre).

    1. ↑ Gontharet et Richermoz.
    2. ↑ F. Christin et F. Vermale, L'Histoire de la Savoie : édition illustrée, Good Press,
    3. ↑ Patrick Givelet et Ivan Cadenne, « L'École des Mines de Peisey-Nancroix en Savoie (1802-1814) Â», Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, DOI 10.3406/mar.1996.1605, lire en ligne, consulté le ).
    4. ↑ Louis Aguillon, «  Â», sur annales.org (consulté le ).
    5. ↑ Archives parlementaires, recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises de 1800 à 1860, lire en ligne).

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