Marchampt

Localisation

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Marchampt : descriptif

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Marchampt

Marchampt est une commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes

Géographie

Situé entre Beaujeu et Belleville, Marchampt est village viticole pittoresque.

Le col de la Croix-Rosier (721m), au programme de la  étape du Tour de France 2023, permet de rejoindre les villages du Perréon ou de Claveisolles, ce dernier étant également accessible par le col de la Croix-Marchampt (685m) ou le col de la Casse-Froide (742m). Le point culminant du village est le Mont Soubran atteignant 894 mètres d'altitude.

Le village de Marchampt fait partie du "Beaujolais rouge" (viticole) dans lequel il se situe a l'extrême ouest. Ses cols permettent de rejoindre la Vallée d'Azergues et le "Beaujolais vert".

Communes limitrophes

Rose des vents Saint-Didier-sur-Beaujeu Beaujeu Rose des vents
Claveisolles N Quincié-en-Beaujolais
O    Marchampt    E
S
Le Perréon

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 17,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Didier-Beaujeu », sur la commune de Saint-Didier-sur-Beaujeu à 5 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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Histoire

La localité de Marchampt est mentionnée dès le Xe siècle dans plusieurs actes du très ancien cartulaire Saint-Vincent de Mâcon sous le nom latin de Morcampo, a proximité de la montagne de Solbren (Mont Soubran).

Un premier acte daté du 5 mai 919 rapporte un échange de terres entre un certain Garemanus et le chapitre Saint Vincent de Mâcon. Le nom de la commune évolua au fil des siècles passant de Marchamp ou Marchant (XIVe) à Marchampt (XIXe).

La commune actuelle de Marchampt correspond (avec la vallée de Romarand) à l'ancienne seigneurie de Varenne, devenue très puissante à partir du XVIIe siècle quand elle fut érigée en marquisat. Les armes de la famille De Nagu, seigneurs de Varenne de 1395 à 1769, sont toujours gravées dans le bénitier de l'église de Marchampt. Le château fut rattaché à la commune de Quincié à la Révolution.

La commune (administrative) de Marchampt fut créée en 1793 et érigée en paroisse autonome en 1808. Elle dépendait auparavant de la paroisse de Quincié-en-Beaujolais qui déléguait un vicaire.

Plusieurs prêtres marquèrent durablement l'histoire du village. Parmi eux, on pourrait citer :

  • Le père Henri Despras (1799-1866), prêtre bâtisseur (église, chapelle, école religieuse) inhumé dans le cimetière communal;
  • Le père Montaland qui officia à Marchampt pendant les deux Guerres mondiales et entreprit d'écrire l'histoire du village;
  • L'abbé Marcel Guinand, "prêtre ouvrier" et dernier curé de Marchampt dans les années 1950. Une rue porte son nom.

La famille des seigneurs De Marchamp (XI-XVe)

La présence de la famille De Marchamp (De Morcampo) est attestée dès le milieu du . Cette famille comptait parmi les plus importants vassaux des Sires de Beaujeu.

Voici ce qu'en disait le moine et historien lyonnais Claude le Laboureur :

« La famille De Marchamp, que d’autres par corruption appelle de Marchant, tire son origine du village de Marchamp près de Beaujeu, capitale du Beaujolois, qu’elle possédoit en toute justice d’où elle s’est étendue en divers lieux de ce beau bailliage par alliance et autres moyen légitimes qui luy ont acquis les terres de Piscis, Propières, la Farge, et autres fiefs et maisons Nobles qu’elle a possedez à Anse, Saint-Germain, Cury et autres lieux du Lyonnois. »

Assez rapidement, par le jeu des alliances et des successions, la famille De Marchamp essaima dans toute la région. Les De Marchamp passent en effet pour être les fondateurs de la seigneurie de Pizay et de son célèbre château, en la personne de Gosmard de Piseys.

La famille De Marchamp se serait éteinte en la personne d'Arduin de Marchamp qui testa en 1481.

Marchampt et la résistance (1941-1944)

La topographie montagneuse et la situation reculée du village de Marchampt favorisèrent l'installation de la Résistance pendant la Seconde guerre mondiale. Dès 1941, Pierre Delaye (1902-1943), Jean Delaye (1904-1977) et Adrienne Delaye (1911-2009), trois enfants du village rejoignirent le Réseau Phalanx.

Le plateau de la Casse-Froide servit de terrain de parachutage sous le nom "Héliotrope". Dans la nuit du 14 au 15 aout 1944, une équipe de Jedburgh et plusieurs unités SAS (parachutistes instructeurs) furent parachutés sur les hauteurs de Marchampt. Leur mission était de coordonner les diverses actions de la Résistance particulièrement en vue de planifier la libération de Lyon et sa région.

Le maquis de Marchampt (juin-août 1944)

À partir de juin 1944, un vigneron de Quincié, Jean Chatelet (1910-1987) déplaça son maquis sur les hauteurs de la commune de Marchampt, après avoir subi une attaque sanglante à Avenas le 25 mai 1944. Des dizaines de réfractaires au STO et de jeunes patriotes rejoindront ses rangs.

Ce maquis s'illustra dans un harcèlement continu des troupes allemandes,.

  • Sabotages de la ligne téléphonique reliant le radar de Ranchal à Villefranche sur Saône, de voies ferrées et de distilleries
  • Destruction le 16 juin 1944 d'un train de marchandises à destination de l'Allemagne et entreposé en gare de Beaujeu. Plusieurs moteurs d'avions furent plastiqués ;
  • Défilé du 14 juillet 1944 dans les communes de Beaujeu, Quincié, Marchampt, Lantignié, Fleurie, Odenas, Saint-Etienne-des Oullières et Le Perreon;
  • Attentat du château de Magneval le 26 juillet 1944;
  • Arraisonnement d'une péniche de sucre à Thoissey à destination de l'Allemagne et distribution de la cargaison dans les communes du Beaujolais ;
  • Participation au parachutage AS sur le terrain Héliotrope dans la nuit du 10 aout 1944 ;
  • Attaque du Pont des Samsons le 11 aout 1944 (6 morts).

Le 20 aout 1944, le maquis intègre le Premier régiment du Rhône à Lamure sur Azergues et s'engage dans la Libération de Lyon et sa région.

Histoire de la vigne à Marchampt

Après la Révolution, les biens du châtelain de Varenne, Monsieur Giraud, furent saisis et vendus. Les actes de vente datés de 1793 à 1801 témoignent d'une présence déjà importante de la vigne à Marchampt. À la fin du .

Mais au mildiou et le phylloxera. Comme partout dans le Beaujolais, les paysans durent replanter le vignoble en ayant recours au greffage sur pied américain. À Marchampt, ces opérations commencèrent dès la fin des années 1880.

La polyculture fut peu à peu abandonnée après la Seconde Guerre mondiale. La monoculture de la vigne s'imposa à partir des années 60-70 avec l'essor du commerce des vins du Beaujolais.

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  12. a et b Archives municipales

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Marchampt dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ara/256031.html

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