Saint-Jean-des-Ollières
Localisation
Saint-Jean-des-Ollières : descriptif
- Saint-Jean-des-Ollières
Saint-Jean-des-Ollières est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Localisation
Lieux-dits et écarts
Mas-du-Bost, Croizat-Tour, Chavarot, les Chaux, la Moutonnerie, le Pic, la Vie, Ischamps, le Theil, la Collange et le Couderchet.
Communes limitrophes
Sept communes sont limitrophes :
Transports
La commune est traversée par les routes départementales 7 (vers Fayet-le-Château), 53, 58 (vers Saint-Dier-d'Auvergne et Auzelles), 112 (vers Auzelles), 250 (vers Brousse) et 253.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 amplitude thermique annuelle de 16,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fayet-le-Château », sur la commune de Fayet-le-Château à 4 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Géoportail (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Histoire
Saint-Jean-des-Ollières eut plusieurs appellations Saint Jean des Olières en 1225 ; Saint Jean des Oliviers en 1398 et Saint Jean Dezolières en 1762. Pendant la Révolution, au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795), Saint-Jean porta le nom de Puy-la-Garde et pendant longtemps eut l'appellation populaire de Saint Jean des Voleurs…
Ollières vient de l'occitan « Oliera » qui désigne une fabrique de poteries.
Au XVIIIe siècle, la paroisse de Saint-Jean était considérée comme une « montagne stérile » ; le sol est en effet maigre et aujourd'hui en grande partie boisée.
Au sud dominant avec 780 m d'altitude, s'élève le puy volcanique de « la Garde » où se dresse une statue de la Vierge et depuis 1955, une table d'orientation. Un projet d'ouverture d'une carrière sur le flanc de ce site géologique intéressant a provoqué en 1982 une violente polémique. La Garde était un oppidum gaulois et ensuite un castrum romain. Il y eut ensuite un château et une chapelle. La terre faisait partie de la seigneurie de Boisonnelle sauf au nord le petit fief de Croizat. À cet endroit il y eut longtemps le même seigneur De Bard de Chauriat ; puis passa à la famille Seguin. Il fut vendu en 1669 à Jean Delaire, président à la cour des Aides de Clermont. Sa famille le conserva jusqu'en 1789. Du château il ne reste qu'une tour.
La tour du Miodet : il s'agit d'un ancien château déjà en ruine en 1403 à l'époque de Boissonnelle. Leurs seigneuries étaient liées. Son emplacement est localisé entre La Vie et Saint-Jean près du ruisseau de Lagas. Il ne reste aucun vestige à nos jours. Le seigneur de l'époque féodale se qualifiait toujours de seigneur de Boissonnelle et Veaux de Méodes ou Viomiodes. Ce nom dérivé de val méode, désignait une châtellenie dont le territoire, comme son nom l'indique devait comprendre toute la vallée de la Méode (Miodex) rivière qui traverse la commune de Saint-Dier et enserre le bourg dans un lacet de son cours, subitement détourné par les rochers.
Pays pauvre et surpeuplé, Saint-Jean connaissait au XVIIIe siècle une importante émigration temporaire avec les « porte-balle » ou marchands ambulants vendant lingerie, dentelles, rubans.
Dans le cours du siècle, celle-ci se transforma avec l'apparition de la « Pique ». Dans son rapport sur l'émigration, le préfet Ramond décrit leur activité (en 1808) sous le nom de « broqueurs » qu'ils se donnent entre eux. Ils parcourent la France sous l'aspect de mendiants, d'incendiés, munis de faux papiers, de pèlerins chargées de coquilles, de porteurs de chapelets… Ils revêtent tous les déguisements. On les a vus dans le gros de la Révolution paraître sous la forme d'émigrés rentrés, de couleurs réfugiés, de prêtres déportés. Leurs profits seraient énormes s'ils n'étaient souvent obligés de les partager avec ceux qui les prennent sur le fait. L'administration fait des efforts pour diminuer ces dangereuses excursions. On surveille la délivrance de passeports et l'on gère, autant qu'on le peut, les voyages de ces gens qui ont une habileté merveilleuse pour se passer de papiers légitimes et se fabriquer des pièces vraisemblables. Au reste, ce qui n'est pas moins singulier, c'est la conduite de ces mêmes hommes dans leur domicile. Dans aucune commune les contributions ne sont aussi régulièrement payées, les terres à un plus haut prix, les propriétaires plus respectés, l'ordre public plus aisément maintenu et les délits plus rares.
Cette activité rapportant en moyenne 300 à 500 francs ; gains qui étaient investis dans la construction d'une maison, reconnaissable à un toit à quatre pans et se poursuivit bien avant dans le XIXe siècle. En 1843, un rapport de police estimait à environ 200 le nombre de « Piqueurs » et, en 1863, le procureur impérial de Bordeaux demandait à celui de Riom de faire une enquête à leur sujet, mais rares étaient ceux qui tombaient aux mains de la police.
Au pays, les Piqueurs ne se cachaient pas et racontaient avec verve, au cours des veillées d'hiver, leurs aventures. Les jeunes se passionnaient pour ces récits et ne tardaient pas à partir avec un parent ou ami pour la tournée suivante. On se transmettait par voie orale un « guide » des plus complets sur chaque région, comportant des itinéraires, l'énumération des ressources locales, la liste des personnes à visiter, leur degré de générosité. Les brigades de la maréchaussée étaient l'objet d'études suivies. Un piqueur habile, après avoir parcouru plusieurs fois un canton en connaissait à fond choses et gens et arrivait à en parler le patois aussi bien qu'un indigène. Grâce à cette expérience les arrestations étaient peu fréquentes et le faux certificat tombait rarement entre les mains de la police… transformé en boulette, il était vite avalé. Ceux qui cependant se faisaient prendre avaient recours aux notabilités du pays pour obtenir des attestations d'honorabilité. C'est ainsi que les archives départementales contiennent de nombreux certificats de complaisance délivrés entre 1765 et la Révolution, par les curés de Saint-Jean-des-Ollières, le syndic et des gentilshommes, pour demander la libération de nombreux compatriotes arrêtés dans toute la France pour usage de faux certificats d'incendie.
Tout le canton était contaminé par la « Pique ». M. Mignot, subdélégué de Thiers, déclare en 1768 que Domaize, Saint-Jean-des-Ollières, Saint-Dier-d'Auvergne, La-Chapelle-Agnon et quelques autres, fournissent une pépinière de mendiants à inonder le royaume, qui à peine sortis de leur coquille, reçoivent des leçons pour n'être pas à la charge de leur famille.
Le , le maire de Saint-Dier-d'Auvergne écrit au ministre de la Guerre pour expliquer que l'installation d'une brigade de gendarmerie à Saint-Dier avait été rendue nécessaire pour organiser la chasse aux faussaires. Il faut croire que cette brigade fut active car dès 1850 sept ans après, la Pique avait complètement disparu. Il n'en reste plus désormais qu'un souvenir. Seule demeura quelques années encore, jusque vers la Première Guerre mondiale, l'activité des marchands ambulants.
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