Saint-Martin-Cantalès
Localisation
Saint-Martin-Cantalès : descriptif
- Saint-Martin-Cantalès
Saint-Martin-Cantalès est une commune française située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Localisation
Saint-Martin-Cantalès est bordée au nord par la Maronne, à l'ouest par son affluent l'Etze, et au sud par la Bertrande, affluent de l'Etze.
Géologie et relief
Saint-Martin-Cantalès, entre les gorges de la Maronne et de la Bertrande, repose sur un sol schisteux partiellement recouvert d'une coulée volcanique. L'activité y est essentiellement agricole : élevage (production de viande et de lait).
Hameaux et lieux-dits
Outre le bourg, le territoire de la commune comprend plusieurs hameaux et lieux-dits : Chablat (maison la plus ancienne de la commune), Chantal Péricot (belle maison auvergnate), le Chaux (vue sur le lac), Espont (village noyé), Chantal Lavialle, le Mont (belle maison auvergnate restaurée après incendie), la Rivière Haute, la Rivière Basse, le Four, les Bardetties, Quinze fons, le Bac (belle restauration), le Moulin des treize vents (pisciculture), le Vert (étang privé), Miche, Soulage, Laroumeix, Sept Fons, le Puech, le Tilleul, la Borderie, la Gane, Domal, Farges et Puy Malrieu.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Marmanhac à 17 vol d'oiseau, est de 10,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Les historiens notent que le nom du village a varié au cours des âges. On trouve ainsi dans les actes anciens depuis 1267 : Parochia Ecclesiae de Sancto Martino de Chantals, Parochia St Martini de Chantalès, Parochia St Martini de Cantalès, Sancti Martini de Chantalès, St Martin Mont Chantalès, St Martin de Cantalez, St Martin de Chantalez, Sancti Martini Montis Chantalesii, Saint Martin Montchantalès, Saint Martin Chantallès, Saint Martin Chantalex, Saint Martin Cantaleix et originalité révolutionnaire Gilbert Cantalès.
Belle démonstration d'une inconstance orthographique au fil des siècles mais aussi de la persistance du patronyme St Martin qu'on a aucune peine à interpréter. Que signifie Cantalès ? On sait que St Étienne et St Santin l'avaient aussi adopté très tôt.
Histoire
En fait dès le Moyen Âge ces villages arboraient leur identité régionale (région du Cantalès) comme un fanion à la frontière entre la France et le Limousin. Le Limousin qui comprenait les cantons de Pleaux et de Laroquebrou, n'avait pas été annexé, et des troupes limousines faisaient de fréquentes incursions dans le Cantalès, malgré la présence d'un corps de troupes commandées par Géraud Comte d'Aurillac. Les Anglais qui allaient annexer le Limousin firent des incursions au-delà de la Maronne qui marquait la frontière, pour atteindre Aurillac avant d'en être refoulés.
Le XIIe siècle débute par une période de calme et de prospérité où se dissipent les luttes incessantes, meurtrières et destructrices entre les seigneurs locaux. Les Croisades exportent au loin les énergies guerrières, en même temps le joug à bœufs, l'araire et la technique des moulins à eau apparaissent et apportent aux cultures des rendements multipliés par 2 ou 3, les famines disparaissent, la mortalité diminue, la population s'accroît. Le clergé, en l'absence des seigneurs, prend une place prépondérante et contribue à un adoucissement des mœurs, une vague de spiritualité s'empare des esprits et sont entreprises dans toute la Haute Auvergne des constructions effrénés d'églises de facture exceptionnelles. Le style roman est à son apogée et donne des œuvres remarquables dans de nombreux village dont Saint Martin Cantalès avec sa splendide église.
La Parochia Saint Martinuï (autre orthographe) est très certainement occupée par les Anglais durant la guerre de Cent Ans (1338-1458). Ils y construisent, semble-t-il des maisons à Chablat et Espont. Le pont noyé du Rouffet est certainement leur œuvre.
Saint-Martin-Montchantalez possession royale : la reine Catherine de Médicis (1519-1589) qui a gouverné la France pendant plus de quarante ans et sous quatre royautés (Henri II, François II, Charles IX et Henri III) hérite de sa mère Madeleine de la Tour d'Auvergne épouse de Laurent de Médicis les terres de Saint-Martin-de-Montchantalez partie de la baronnie de La Tour. Elle les cède deux ans avant sa mort à son cousin François de Chabanes qui les transmet à ses descendants lesquels ne s'en déferont qu'en 1765 pour investir à Saint-Domingue.
Sous la Révolution française, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune prend le nom de Gilbert-Cantalès.
Après la Révolution la commune reprend le nom de Saint-Martin-Cantaleix.
Avant le Second empire la commune n'a pas de route vers Pleaux et soufre de son isolement par rapport à son chef-lieu. En 1851 (date du plébiscite portant Louis Napoléon Bonaparte au pouvoir) des études sont entreprises pour la construction d'une route. Les palabres pour le choix du tracé durent 10 ans, à cause essentiellement de l'opposition de Saint-Christophe. Finalement en 1861 un pont est jeté sur la Maronne au lieu-dit Crozat grâce au propriétaire du lieu qui fournit le terrain et le bois pour la construction du pont.
Les anciens se souviennent qu'avec ses 500 âmes dans les années 1950, la commune était très animée : 65 élèves à l'école communale, une douzaine de commerçants et artisans dans le bourg : 3 cafés, 1 café - épicerie, 1 café-épicerie-couture, 1 magasin multiple très achalandé qui avait succédé à l'hôtel-restaurant Clamagirand, 1 menuisier, 1 menuisier-charron, un maréchal-ferrant (coiffeur à ses heures), un laitier-fromager, un boulanger dont l'épouse confectionnait, sur commande et à condition qu'on lui fournisse tissus et laine cardée, de superbes couvertures piquées, un service de voiture à volonté et de courrier reliant journellement la gare de Loupiac-Saint-Christophe, et deux fois par semaine Aurillac, et mettant à disposition une pompe à essence et de menus services de mécanique, un prêtre résident à St Christophe, une poste avec un receveur et 1 (ou 2 ?) facteur, 46 exploitations agricoles. Aujourd'hui subsistent une vingtaine d'exploitations, mécanisées et n'employant pratiquement pas de salariés. Plus d'école ni de commerce (le dernier café-tabac-dépôt de pain-restaurant ayant fermé en ) mais une ouverture vers le tourisme : gîtes, chambres d'hôtes, terrain de camping aménagé en bordure de la retenue EDF près de l'ancien village d'Espont et plusieurs sentiers pédestres bien entretenus par une association très active qui attire de nombreux marcheurs.
Ces dernières années, signe d'un regain de vie, des maisons sont restaurées d'autres nouvellement construites, ce qui ne s'était pas produit, avec une telle ampleur, depuis la construction de la ligne du chemin de fer au XIXe siècle (des maisons du bourg et bien d'autres dans les villages ont été édifiées vers 1870). Ce sont des résidences secondaires mais aussi principales habitées par de jeunes exploitants agricoles (Le Bac, Chantal-Péricot, Chablat), des retraités retournant au pays et de nouveaux arrivants. La liaison avec Aurillac par la D 922 rectifiée et l'environnement préservé ne sont, très certainement, pas étrangers à ce renouveau.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
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