La Souche

Localisation

Carte du monde

La Souche : descriptif

Informations de Wikipedia
La Souche

La Souche est une commune de la Cévenne ardéchoise située à 16 kilomètres d'Aubenas et à 29 kilomètres de Langogne

Les habitants de la municipalité s'appellent les Souchois, ils étaient au nombre de 380 au dernier recensement de 2021

Administrativement, la localité fait partie du canton de Haute-Ardèche, lui-même compris dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes

La municipalité est adhérente de la communauté de communes Ardèche des Sources et Volcans depuis sa création en 2014. La Souche fait partie du parc naturel régional des Monts d'Ardèche et dispose d'un espace naturel préservé avec notamment la présence de plusieurs zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

Le territoire municipal présente une flore et une faune variées, comptant des espèces endémiques des Cévennes

La Souche possède la source du Lignon, cours d'eau affluent de l'Ardèche

Le Lignon est une rivière aux crues dévastatrices, provoquées surtout par les épisodes cévenols survenant le plus souvent en automne

La commune connait un climat typiquement cévenol caractérisé par des cumuls annuels de précipitations parmi les plus hauts de France métropolitaine, supérieurs à 2 000 mm par an en moyenne, et pouvant atteindre 3 500 mm, comme en 2008. La population souchois, après avoir subi un intense exode rural tout au long du XXe siècle, progresse régulièrement depuis les années 1990

La Souche est une localité restant partiellement à orientation agricole, mais elle connait depuis l'après-guerre une transformation progressive en lieu de villégiature estivale, grâce à l'émergence du tourisme vert et à la protection naturelle dont bénéficie son territoire communal

L'activité touristique profite également de l'enneigement hivernal avec la présence de la station de ski de la Croix de Bauzon.

Géographie

Localisation

Situation
Hameau de Charay et le massif du Tanargue avec le Mont Aigu (1 316 mètres) en arrière-plan.

La Souche (44° 37′ 48″ N, 4° 11′ 53″ E) est une commune située géographiquement dans le sud-est du Massif central, à l'extrémité nord des Cévennes et à la lisière des Monts du Vivarais,. La localité fait partie du département de l'Ardèche et appartient administrativement à la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont elle se place à la périphérie sud-ouest, non loin des régions : Languedoc-Roussillon, et du département de la Lozère, à 21 kilomètres ; Auvergne, avec le département de la Haute-Loire, à 27 kilomètres.

La Souche, distante de 34 kilomètres de Privas, abrite le col routier de la Croix de Bauzon, à l'extrême-ouest de la localité, au triple point de rencontre du territoire municipal avec ceux de Borne et de Mayres. La commune était sise sous l'ancien Régime dans la province du Vivarais, et à quelques lieues des provinces du Gévaudan et du Velay. Par distance orthodromique, La Souche se situe à :

Paris (493 kilomètres) Saint-Étienne (91 kilomètres) Lyon (136 kilomètres)
Mende (57 kilomètres) Valence (64 kilomètres)
Toulouse (248 kilomètres) Montpellier (116 kilomètres) Marseille (176 kilomètres)
Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Barnas, Borne, Jaujac, Laboule, Mayres, Thueyts et Valgorge.

La Souche est limitrophe de sept communes, toutes situées dans le département de l'Ardèche, à savoir :

  • Laboule et Valgorge, localités sises dans le canton de Valgorge et associées par la communauté de communes du Pays Beaume-Drobie ;
  • Borne, village situé dans le canton de Saint-Étienne-de-Lugdarès et membre de la communauté de communes Cévenne et Montagne ardéchoises ;
  • Barnas, Jaujac, Mayres et Thueyts, municipalités comprises dans le canton de Thueyts et appartenant à la communauté de communes Ardèche des Sources et Volcans.

Ces localités sont réparties géographiquement de la manière suivante :

Rose des vents Mayres Barnas Thueyts Rose des vents
Borne N Jaujac
O    La Souche    E
S
Valgorge Laboule
Axes de communication

Par voie routière, La Souche est accessible, via la route nationale N 102, depuis Aubenas, située à 16 kilomètres de distance, par la seule route départementale D 19, cette dernière traversant toute la localité d'ouest en est. La route relie La Souche à Jaujac, en aval dans la vallée du Lignon vers l'est ainsi que Borne et Mayres vers l'ouest, en parcourant 16 kilomètres sur le territoire municipal. La route actuelle reprend en grande partie le tracé d'une ancienne voie romaine qui menait alors au pays des Gabales. La route départementale D 19 possède un trafic routier mineur au niveau de la commune, proche de 210 véhicules par jour. Ce faible trafic est lié à l'absence de transit routier par le col de la Croix de Bauzon pour rejoindre la Lozère et la Haute-Loire, le trafic interrégional transitant par la route nationale 102, parallèle au parcours de la route départementale D 19, dans la haute-vallée de l'Ardèche et le col de la Chavade.

La Souche : vue sur la vallée du Lignon et la route D 19.

La chaussée routière menant au col présente un caractère étroit et sinueux avec la présence de nombreux lacets. Le dénivelé est de 760 mètres lors des 15 kilomètres d'ascension depuis la Souche soit une pente affichant 5,2 % en moyenne. La route est plus utilisée lors de la période estivale par de nombreux motards et cyclistes se rendant au col de la Croix de Bauzon, cette haute fréquentation survenant également certains hivers enneigés, lorsque la station de ski de La Croix de Bauzon est ouverte. La route départementale D 19 est considérée, à l'instar de la route nationale N 102, comme une des portes d'entrée du plateau ardéchois depuis le Bas-Vivarais. La municipalité possède en outre sur la rive droite du Lignon une route communale de petit gabarit reliant le bourg principal et le hameau de Saint-Louis. Des voies communales, dont certaines à peine carrossables, relient d'autres lieux-dits à la route départementale D 19.

Transports collectifs

En ce qui concerne les transports collectifs par voie routière, la compagnie d'autobus dépendant du Conseil général de l'Ardèche dessert la municipalité, avec la présence de deux points d'arrêt : « La Croze » et « La Souche ». La ligne 103, dont la localité constitue le terminus ouest, relie La Souche à Aubenas, via Prades et Labégude, le parcours complet de la ligne demandant 40 minutes. La commune est desservie par trois allers-retours quotidiens. Il existe également un service de ramassage scolaire pour les élèves du secondaire.

Par voie aérienne, les aérodromes les plus proches de La Souche sont situés respectivement à Aubenas, Mende et au Puy-en-Velay. Néanmoins, ces trois aéroports ne sont pas desservis par des lignes aériennes nationales régulières, ils sont utilisés par les pilotes amateurs ou pour les avions d'affaires. Les aéroports de Lyon-Saint-Exupéry, à 141 kilomètres, et Marseille-Provence, à 156 kilomètres, disposent de lignes régulières nationales et internationales.

Le département de l'Ardèche étant le seul de France métropolitaine à être dépourvu de gare voyageurs, les gares SNCF les plus proches sont celles de La Bastide-Puylaurent (24 kilomètres), Langogne (29 kilomètres) et Villefort (30 kilomètres) en Lozère, toutes trois situées sur la ligne des Cévennes. Les gares de Valence et de Montélimar, dans la Drôme, sont plus éloignées mais sont desservies par le TGV sud-est au départ de la Gare de Lyon à Paris. Pour pallier l'absence de transport collectifs par voies ferrées, la SNCF a mis en place des lignes TER en bus depuis les gares drômoises jusqu'à Aubenas, Lalevade d'Ardèche et Vals-les-Bains.

Espace naturel

Topographie et relief
Rocher d'Abraham (1 498 mètres), point culminant de La Souche.

Le ban communal de La Souche est de 3 152 hectares, soit une surface largement supérieure à la moyenne française (1 488 hectares). Cette superficie municipale étendue est une caractéristique des communes de la Cévenne ardéchoise. Le territoire de la commune présente l'aspect d'une vallée longue et étroite orientée est-ouest, taillée par le Lignon dans les roches granitiques. Deux puissants massifs surplombent cette vallée : le serre de la Croix de Bauzon au nord, sépare La Souche de la haute-vallée de l'Ardèche ; le massif du Tanargue au sud, sépare la localité de la vallée de la Beaume. L'altitude du territoire de La Souche varie de 463 à 1 498 mètres au Rocher d'Abraham, l'altitude moyenne s'élevant à 979 mètres. Les paysages de la municipalité adoptent le plus souvent la forme de hauts sommets, de pentes abruptes, voire de ravins. Localement, dans la Cévenne ardéchoise, les crêtes allongées des montagnes prennent le nom de « serres », ces derniers délimitant fortement des vallées creusées par des cours d'eau torrentueux.

Sommet de Méjan (1 458 mètres).

Outre le Rocher d'Abraham, la commune comprend d'autres sommets parmi lesquels le mont Gros (1 314 mètres), le mont Aigu (1 316 mètres) et le sommet de Méjan (1 458 mètres), en commun avec Valgorge, dans le massif du Tanargue. Le point le moins élevé de La Souche se situe à l'est du territoire municipal au lieu-dit les Azagades, sur le lit majeur du Lignon, au niveau de la frontière communale partagée avec Jaujac, à une altitude de 463 mètres. Le hameau de la Souche, comprenant la mairie, se situe à une altitude de 541 mètres, dans la vallée du Lignon et à l'aplomb nord du mont Aigu. Les surfaces planes sont rares, mais des terres cultivables avaient été aménagées dans les pentes escarpées sous forme de culture en terrasse, appelées « faysses » ou « faïsses » localement. La production vivrière était constituée de légumes et surtout de châtaignes. L'exode rural intense au cours du . Les murets de pierre, établis en étages, s'effondrent progressivement, surtout par ravinement lors d'épisodes cévenols.

Zones de protection naturelle
Serre de la Croix de Bauzon, classé en ZNIEFF de type II.

La Souche dispose d'une importante zone de protection naturelle. La biodiversité bénéficie de la faible densité humaine, du modeste trafic des routes communales et de l'absence d'activité polluante. La municipalité fait entièrement partie du parc naturel régional des Monts d'Ardèche. Ce dernier a été créé le , à l'initiative principalement des castanéiculteurs, il comprend actuellement 132 communes. Les objectifs à long terme de la charte du parc sont le maintien de l'activité agricole, la promotion du développement durable et la protection et la valorisation du patrimoine local. En outre, la localité se situe à une vingtaine de kilomètres de la zone périphérique du parc national des Cévennes. Les sols communaux sont marqués par une très faible surface bâtie et par l'abondance des zones humides et des forêts. L'urbanisation est globalement maîtrisée, aidée par la faible pression démographique. Le Lignon et ses affluents communaux possèdent des eaux affichant une très bonne qualité bactériologique et biologique. Les nombreux ruisseaux, souvent bordés de ripisylves représentant des liens écologiques, arrosent des gorges humides, présentant souvent un fort intérêt paysager.

La Souche comprend deux zones ZNIEFF de type II, ces zones étant intégrées au réseau Natura 2000, elles sont respectivement nommées :

  • « serres séparant la haute vallée de l'Ardèche de celle du Lignon » ;
  • « serres cévenols autour du Tanargue ».

Ces deux espaces détiennent également en leur sein respectif deux zones ZNIEFF de type I, à la superficie plus restreinte, appelées :

  • « rocher d'Abraham et serres de la Chavade » ;
  • « massif du Tanargue ».
Flore

Autrefois principalement couvert de châtaigniers et de mûriers, le territoire souchois reste relativement boisé. Avec l'abandon progressif de la culture des châtaigniers, les conifères (pins sylvestre et de Douglas) ont progressivement colonisé une large part des sols de la municipalité. Les forêts profitent également de la déprise agricole pour regagner du terrain. Les forêts représentent au total 1 026 hectares de terrain, soit 32,6 % du territoire communal. Le domaine boisé comprend notamment la forêt domaniale du Tanargue, la forêt des Chambons et la forêt domaniale du serre de la Croix de Bauzon.

Landes du Tanargue.

L'orientation est-ouest de la vallée du Lignon et le dénivelé important entraînent à altitude égale une forte différence de température et d'ensoleillement et par voie de conséquence de végétation entre les parcelles exposées plein sud et l'ubac, correspondant globalement sur le territoire de La Souche à la face nord du Tanargue. La flore communale est en partie constituée de plantes endémiques des Cévennes, comme l'œillet des rochers ou la centaurée pectinée. Les châtaigniers et les genêts purgatifs, parfois envahissants, sont majoritaires dans la vallée du Lignon. Sur les adrets, les châtaigniers et même les mûriers sont présents jusqu'à une altitude de 800 mètres, alors qu'ils sont inexistants sur les pentes peu ensoleillées. Sur les hauteurs et l'ubac, on trouve des plantes subalpines comme des airelles des marais, des adenostyles, mais aussi des hêtres, des résineux et de lande. Les résineux souffrent fortement de la sécheresse certaines années en dessous de 800 mètres, ils sont par contre prospères sur les sommets et sur une majorité de l'ubac du Tanargue, plus froids et arrosés. On note également la présence d'herbages, sous forme de landes dénudées sur le plateau du Tanargue, qui servent d'estive à des troupeaux de chèvres et de moutons.

Les plantations artificielles d'arbres, datant pour beaucoup des années 1980, restent faibles, mais existent. Elles sont quasi exclusivement constituées de résineux, comme souvent lors des opérations de reboisement menées après-guerre dans le département de l'Ardèche. À cette époque, l'Office national des forêts encourageait les implantations de conifères, seule sylviculture viable économiquement. Cependant un récent mouvement de suppression des plantations artificielles se fait jour avec la suppression de 20 hectares de pins rendus au paysage pastoral des landes du Tanargue, grâce à l'aide financière du parc naturel régional. La forêt domaniale du massif du Tanargue, composée de hêtres et de résineux, est également partiellement éclaircie sur 30 hectares, afin de maintenir les tourbières et les plantes subalpines comme les myrtilles des marais.

Faune
Lézard des souches.

Sur une surface communale de 31,52 espèces protégées. Après une longue absence, de nombreux poissons sont de retour dans le cours supérieur du Lignon ces dernières années, grâce à l'amélioration générale de la qualité des eaux ardéchoises et à la mise en place d'échelles de poissons sur l'Ardèche. Les espèces présentes sont des chabots, des truites, des goujons et des brochets. Le Lignon abrite également des loutres, de plus en plus nombreuses ces dernières années. On compte aussi des colonies de castors européens. Parmi les invertébrés, on a recensé des papillons comme le cuivré des marais et l'azuré des mouillères. Les amphibiens sont représentés par la grenouille rousse et les reptiles par le lézard des souches et la vipère péliade.

La Souche a une histoire ancienne avec le loup. En 1756, la première victime de la bête du Gévaudan fut tuée à Saint-Étienne-de-Lugdarès, à quelques kilomètres de la commune. Depuis, le loup a été chassé jusqu'à son extermination complète à la fin des années 1920, il était considéré à l'époque comme nuisible pour les nombreux bergers. Aujourd'hui espèce protégée, le loup semble revenir via les Alpes dans les environs, des traces de réimplantation se multipliant ces dernières années : une attaque de troupeaux avec de fortes présomptions d'un loup a été signalée en 2006, ainsi que des observations dans des localités voisines. Ce retour probable à long terme commence à être étudié par les collectivités locales, notamment en ce qui concerne la gestion des estives,. La commune compte aussi beaucoup de sangliers et de cervidés, en forte recrudescence ces dernières années.

Concernant les oiseaux, la commune est peuplée principalement de rapaces, mais aussi d'espèces plus petites, on peut citer le circaète Jean-le-Blanc, le bruant ortolan, le Busard cendré, la fauvette pitchou, le faucon pèlerin, le merle de roche et même l'aigle royal. Les rapaces sont attirés par l'abondance de proies, la présence de parois rocheuses et aussi par leur statut d'espèces protégées, les mettant à l'abri de la chasse.

Géologie

Les sols communaux sont de constitution majoritairement granitique. La mise en place géologique du relief date du Trias, consécutivement à l'érosion survenue après la surrection du Massif central durant la période hercynienne. Le granite est une roche de composition cristalline, née du magma de l'écorce terrestre. Localement, sur certains affleurements du territoire municipal, le granite connait une métamorphose à la suite de son altération progressive, donnant alors naissance à des roches métamorphiques comme des schistes, des gneiss et même du grès. Consécutivement aux éruptions passées des volcans voisins, on note également des roches d'origine volcaniques comme des basaltes. La Souche constitue également l'extrémité ouest du bassin houiller de Lalevade d'Ardèche, aujourd'hui inexploité. Ce charbon trouve son origine par la présence d'une enclave de terrain stéphanien, de type schisto-gréseux, au sein de la vallée du Lignon.

Hydrographie

Le Lignon à l'étiage longeant en rive droite le hameau de la Souche.

La Souche comprend la haute vallée du Lignon, affluent en rive droite de l'Ardèche, qui naît près du col de la Croix de Bauzon. La source se situe précisément à une altitude de 1 340 mètres, à l'ouest de la commune près du lieu-dit le Béage, à proximité immédiate du territoire communal de Borne. À sa naissance, le Lignon est un torrent dévalant des pentes très inclinées et ravinées, avec une direction est, traversant tout le territoire communal en son milieu. En aval vers Jaujac, à sa sortie orientale de la commune, au lieu-dit les Azagades, la déclivité du cours et donc la force du courant commence à diminuer. Le Lignon présente des fluctuations saisonnières de débit typiques du régime cévenol, comme ses voisins le Chassezac ou la Beaume, avec un sévère étiage l'été, mais surtout des hautes eaux automnales se transformant parfois en crues dévastatrices. Les hautes eaux se prolongent en hiver et au printemps jusqu'à mai, en raison de la fonte des neiges et des précipitions. L'étiage estival, bien que sévère, n'entraîne jamais l'assèchement complet du Lignon au contraire de certains de ses affluents communaux les années sèches, mais son niveau peut descendre à quelques centimètres au niveau de la Souche.

Les fortes précipitations liées au climat cévenol particulièrement humide et le sol majoritairement granitique, par conséquent imperméable, induisent sur la commune un dense réseau hydrographique, modelant fortement le territoire communal. Le Lignon reçoit en conséquence de nombreux affluents venant grossir son débit, en prenant le plus souvent la forme de torrents dévalant les pentes du massif du Tanargue (rive droite) ou du serre de la Croix de Bauzon (rive gauche). Parmi ces affluents municipaux du Lignon, on peut citer le Rioumonas (rive droite), long de 3,2 kilomètres, la Combe Longe (rive gauche), mesurant 3,1 kilomètres, ou le Licheyre (rive gauche), également nommé le Dabrigeon, d'une longueur de 2,7 kilomètres, son cours étant partagé entre Jaujac et La Souche.

La Souche est située sur le bassin hydrographique du Rhône par l'intermédiaire de l'Ardèche, à proximité de la ligne de partage des eaux Atlantique-Méditerranée, au col du Bez, à 6 kilomètres. La commune possède de nombreuses réserves d'eau, certaines servant à la production de neige via les canons à neige de la station de ski, ou à l'alimentation en eau du bétail. L'omniprésence de l'eau sur La Souche est également soulignée par le nombre très important des sources d'eau, de cascades et également par l'existence de quelques tourbières. Le Lignon permet la pratique de la pêche, il est classé cours d'eau de première catégorie.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 16,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Barnas Rad », sur la commune de Barnas à 5 vol d'oiseau, est de 12,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Risques naturels

En ce qui concerne les risques naturels et à cause de son climat cévenol particulièrement pluvieux, La Souche est principalement soumise aux risques d'inondations, de coulées de boue et de glissements de terrain,. À la suite des nombreuses crues passées, le village dispose maintenant d'un système d'alerte, par automate téléphonique, mis en place par la préfecture du département, comme sur tout le bassin hydrologique de l'Ardèche, rivière aux montées d'eau rapides et puissantes. Il faut néanmoins noter que les habitations de la Souche et des autres lieux-dits communaux sont souvent construites en hauteur par rapport au lit fortement encaissé du Lignon, ce qui limite considérablement les dégâts et pertes humaines. Il est courant que la commune reçoive 300 . La puissance des eaux de crues entrainent certaines années dans leurs flots divers objets, notamment des blocs de granite, des basaltes et des végétaux, débris qui peuvent provoquer des dégâts dans les habitations les plus proches du cours du Lignon, mais également modifier le cours mineur de celui-ci. La crue référence pour l'établissement des zones à risques est la crue millenale de 1890. Cette année-là, on estime que le niveau du Lignon monta de six mètres par rapport à son cours habituel, causant d'énormes dommages et tuant une personne.

L'aléa sismique est classifié comme faible, mais non nul. Le volcan situé sur la commune voisine de Jaujac a connu sa dernière éruption il y a 12 000 ans, il est considéré comme éteint aujourd'hui. Les catastrophes naturelles récentes ayant frappé la commune sont des inondations et des coulées de boue en septembre 1992 et en octobre 1993, ainsi qu'une tempête en novembre 1982. La commune est également vulnérable aux feux de forêt en fin de printemps et durant l'été. De petits feux de forêts ont lieu régulièrement les années sèches, surtout à cause d'écobuages mal maitrisés, mais ils ne mesurent rarement plus d'un hectare. Néanmoins, en août 2005, un important incendie s'est déclaré dans la forêt domaniale du Tanargue, combattu par des moyens aériens. Au cours de la lutte contre le feu, les secours perdurent deux pilotes, décédés lors du crash de leur tracker. Les feux de forêts, au regard du réchauffement climatique, pourrait augmenter au cours du département, grâce à la prévention et à l'efficacité des secours lors de la survenance du risque, l'année 2003 constituant une exception.

L'ensemble du territoire de la commune de La Souche est situé en zone de sismicité .

Terminologie des zones sismiques
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 2 Sismicité faible accélération = 1,1 m/s2
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  52. DDE Ardèche, «  », sur ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le ).
  53. Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
  54. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance

Toponymie

« Souche » est une corruption du mot régional suque/suche, forme féminine de suc qui désigne dans le Vivarais et le Velay une montagne aux pentes raides, souvent isolée et d'origine volcanique. Plusieurs sucs se trouvent d'ailleurs à proximité de La Souche : le suc du Capitaine et le Sommet de Sucheyre (au sud), le suc de la Chabane (à l'est).

Homonymie

Deux localités en France portent des noms approchant celui de La Souche. Il s'agit de la commune de Souchez dans le département du Pas-de-Calais et Souché, dans les Deux-Sèvres, rattaché depuis 1964 à la commune de Niort.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

De nombreux vestiges de la présence de l'homme préhistorique sont visibles dans le département de l'Ardèche, les plus notables étant les grottes de Soyons, datant de 150 000 ans grotte Chauvet, près des gorges de l'Ardèche. Le territoire a d'abord connu l'homme de Néandertal, jusqu'à - 50 000 ans homme de Cro-Magnon. On trouve également des monuments de type mégalithique comme des dolmens et des menhirs, apparus vers la fin du Néolithique, avant l'âge du bronze, entre - 2 500 et - 1 500 ans départements français les plus pourvus en dolmens. Lors de la conquête de la Gaule par Jules César, La Souche se situait dans la région des Helviens (en latin Helvii), peuple gaulois voisin des Gabales. Les Helviens sont englobés dans la province romaine de la Narbonnaise après la fin des hostilités.

Moyen Âge

Après la chute de l'Empire romain, aux Burgondes, peuple d'origine germanique. La zone fut intégrée au diocèse de Viviers durant le . La commune de La Souche était précédemment rattachée à la commune voisine de Jaujac, et ce dès le milieu du Ancien Régime à la province du Vivarais. Cette dernière fut incorporée en 1271 dans le Languedoc, comme le Gévaudan et le Velay. La commune était sous domination de la famille Montlaur lors de l'indépendance de la municipalité.

Renaissance

Représentation artistique de La Souche en 1908.

Durant les guerres de Religion, et contrairement à la majorité des Cévennes et du Vivarais, La Souche resta catholique, ce qui mit la commune à la merci des troupes huguenotes. La province du Vivarais fut de manière plus globale fortement affectée durant tout le Privas en 1629, les dragonnades (1683) dans les communes protestantes voisines de La Souche et même des massacres de civils. Les derniers soubresauts datant du début du guerre des camisards, dans toute la zone des Cévennes. Le Tanargue a connu aussi l'épisode de la bête du Gévaudan dans les années 1760, la première victime ayant été tuée à l'ouest du massif. La Révolution se déroula par contre sans incident notable, les objets et livres anciens provenant de l'église étant notamment mis en sécurité.

Après 1789

La Souche rejoignit le département des « Sources de la Loire » lors de sa création le , intégrant le district du Tanargue. Le village fut dévasté à de nombreuses reprises par les crues du Lignon au cours du épisodes cévenols, notamment en 1840 et 1856. En septembre 1890 surtout, la crue emporta l'école et la mairie du village, la montée des eaux entrainant également la perte irréversible des terres agricoles situées dans le lit majeur du Lignon, à cause des blocs de granite, pesant parfois plusieurs tonnes, déposés sur les champs. Vingt-trois maisons au total furent emportées par les flots lors de cet épisode cévenol de survenance millennale, où on estime qu'il est tombé environ 950 . Charles Flahault, professeur à la Faculté des Sciences de Montpellier, assista à la crue alors qu'il réalisait une étude sur la flore locale ; il y décrivit le phénomène dans les lignes suivantes :

« Depuis hier matin, nous avons vu des choses inimaginables comme effets de torrents, sur les cours du Lignon, de l’Ardèche et la Fontaulière. Sur le Lignon surtout, les effets sont épouvantables… Le 21 septembre, vers quatre heures du matin, les habitants les moins dormeurs se réveillèrent entendant un grand bruit ; il pleuvait à torrents, c’était la rivière qui descendait et qui roulait des rochers. Quelques minutes après, on reconnaissait qu’il fallait réveiller et faire lever tout le monde, et opérer le sauvetage. À six heures et demie, pendant que le ruisseau emportait le pont, devant lequel s’était formée une digue de rochers grande comme votre salon, pendant que se jetant dans une direction nouvelle, il emportait l’école et l’usine au bord de l’eau, pour ne laisser pas même une trace des fondations, ni des jardins, pendant que le flot dévastait peu à peu, rongeait les jardins, puis les maisons situées du côté de la route qui regarde la rivière et les renversait, voici que tout à coup, un petit ruisseau descendant de la montagne et toujours à sec commence de son côté à rouler des blocs qui battent en brèche les maisons ; ces blocs ont toutes les dimensions jusqu’à un demi-mètre cube de granite ; les malheureux habitants sont obligés de chercher un refuge ailleurs, les pierres entrant par les fenêtres, s’accumulant, écrasant finalement le toit, les maisons s’effondrant les unes sur les autres »

Dès la deuxième partie du Cévennes un fort exode rural. Les maladies frappant les châtaigniers et mûriers comme la maladie de l'encre et la pébrine provoquèrent une perte massive d'emplois agricoles. Les actifs émigraient essentiellement vers les grandes villes à la recherche de travail industriel, surtout vers Lyon, Saint-Étienne et Marseille. La Première Guerre mondiale tua de nombreux hommes du village au front et mit encore plus à mal la démographie communale durant l'Entre-deux-guerres. Après la Seconde Guerre mondiale, La Souche continua à subir continuellement une diminution de population, celle-ci passant de 617 habitants en 1946 à 288 habitants en 1990. Elle progresse dès lors régulièrement, grâce à la périurbanisation d'Aubenas, à l'activité touristique et au cadre de vie.

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  2. Pierre Bozon, «  », sur persee.fr, Revue de géographie alpine, (consulté le ).
  3. Jean-Yves Gourdol, «  », sur medarus.org, Medarus, (consulté le ).
  4. Henry Vaschalde, Maurice Parde, «  », sur languedoc-roussillon.ecologie.gouv.fr, Conseil Régional du Languedoc-Roussillon, (consulté le ).
  5. Charles Flahaut, «  », sur beauzons.com, Beauzons Littéraires, (consulté le ).
  6. Pierre Bozon, «  », sur persee.fr, Revue de géographie alpine, (consulté le ).

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La Souche dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
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