L’Europe est un territoire conventionnellement considéré comme un continent, délimité à l’ouest par l’océan Atlantique et la mer du Groenland, au nord par l’océan Arctique
Sa limite méridionale est marquée par la mer Méditerranée et le détroit de Gibraltar qui la sépare de l'Afrique, tandis que la mer de Marmara (avec les Dardanelles et le Bosphore) et la mer Noire marquent sa frontière avec l'Asie de l'Ouest
Sa limite à l'est, fixée par Pierre le Grand aux monts Oural, au fleuve Oural, à la côte nord-ouest de la mer Caspienne et au Caucase est la limite traditionnellement retenue, mais reste, faute de séparation claire et précise, l'objet de controverses sur l'appartenance ou non d'un certain nombre de pays au continent européen
Géographiquement, l'Europe peut être considérée aussi comme une partie des supercontinents de l'Eurasie et de l'Afro-Eurasie.
Dans son acception la plus commune, le continent européen couvre une superficie d’environ 10 180 000 km2 et a une population d’environ 743 millions d’habitants : les Européens
Il s'agit du deuxième plus petit continent couvrant un peu moins de 4 % des terres émergées.
On peut distinguer cinq grandes régions géographiques : l'Europe de l'Ouest, l'Europe centrale, l'Europe du Sud, l'Europe de l'Est et l'Europe du Nord
L'Europe comprend une diversité de climats : un climat tempéré sur la majorité de sa surface, du fait de l'influence de l'océan Atlantique Nord-Est et de la mer Méditerranée et un climat de type continental à l'est de la Pologne orientale
Elle connaît aussi un climat océanique froid, voire polaire, dans ses régions les plus septentrionales, et un climat subtropical humide dans les Balkans autour de la mer Noire
Arrosé par de nombreux fleuves et rivières, le continent n'est pas en stress hydrique
C’est le continent se réchauffant le plus vite au monde, avec un rythme deux fois supérieur à la moyenne mondiale
L'Europe recouvre une grande biodiversité et a été pionnière dans les questions environnementales.
Le peuplement s'est effectué de manière continue depuis 1,8 ou 2 millions d'années, des cycles glaciaires et interglaciaires créant des périodes d'isolement géographique à l'origine d'une différenciation des formes anciennes du genre Homo sur le continent à partir d'une espèce commune apparue en Afrique
Arrive ensuite Sapiens, également né en Afrique, qui remplace l'espèce d'origine européenne qu'est Néandertal, et « toutes les autres humanités » à partir de 70 000 ans avant l'ère commune.
La population européenne se sédentarise entre 7 500 et 8 000 ans avant J.-C., par l'effet de diffusion de populations et de techniques apparues sur le plateau d'Anatolie vers 11 000 ans avant J.-C
et pratique l'agriculture à partir de 5 000 ans avant J.-C
Des hypothèses linguistiques et archéologiques ainsi que des études génétiques récentes accréditent la thèse d'un peuplement de l'ensemble du continent par des populations de l'est de l'Europe qui seraient les locuteurs du proto-indo-européen, langue-mère de la quasi-totalité des langues européennes.
Les peuples germains apparaissent 2 000 ans avant J.-C
au nord de l'Europe, les peuples celtes s'étendant quant à eux à partir de 1 200 ans avant J.-C
sur la majeure partie du territoire, du bassin des Carpates à l’est de la France.
La Grèce, avec sa civilisation de l'époque classique (Ve – IVe siècle av
J.-C.), peut être considérée comme le berceau culturel de l'Europe
Après l'époque hellénistique, l'Europe voit Rome commencer son expansion au IVe siècle av
J.-C
et atteindre son apogée au IIe siècle
Le continent est alors divisé entre le monde romain et celui des barbares (Celtes, Germains et Slaves)
L'influence romaine s'inscrit dans la culture, via la langue latine, ainsi que dans l'usage de l'espace via les voies romaines et l'urbanisation, sur un vaste territoire borné au nord par le mur d'Hadrien et à l'Est par le Rhin et le Danube, et qui s'étend par ailleurs en Afrique et en Asie.
L'Europe est ainsi le berceau de la civilisation gréco-romaine, qui a donné le jour à la civilisation occidentale
Le christianisme s'y diffuse à partir du Ier siècle.
En 395 apr
J.-C., l'Empire romain est définitivement scindé en deux, l'Empire romain d'Orient seul perdurant (jusqu'au milieu du XVe siècle) tandis que l'Empire romain d'Occident se délite dès le Ve siècle sous l'effet des attaques des peuples germains, appelées les invasions barbares.
Plusieurs tentatives furent faites pour reconstituer l'Empire romain d'Occident : celles de Charlemagne, des souverains du Saint-Empire romain germanique, d’Otton Ier en 962 à Charles Quint au XVIe siècle, voire de Napoléon Ier.
Le morcellement féodal prévalut au Moyen Âge, avec toutefois l'élaboration d'une civilisation commune aux Européens autour de la foi chrétienne.
Des État-nations se constituèrent ensuite progressivement, et leurs rivalités entraînèrent des guerres importantes au fil des siècles, de la guerre de Cent Ans aux guerres du XXe siècle.
L'unité religieuse fut également perdue, un premier schisme séparant en 1054 les chrétiens d'Occident (catholiques) des chrétiens de l'Est de l'Europe (orthodoxes)
La Réforme protestante entraîna un deuxième schisme à partir du XVe siècle et de nombreuses guerres de religion, notamment en France, entre catholiques et protestants.
L'Europe est toutefois, à partir de la Renaissance, à l'origine de plusieurs bouleversements historiques majeurs
La période moderne voit l'invention de l'imprimerie, la première alphabétisation de masse à la suite de la Réforme protestante et la découverte de nouveaux continents lors des grandes découvertes
Elle voit le siècle des Lumières et est à l'origine de la diffusion du capitalisme marchand puis de la révolution industrielle
Elle invente des formes politiques nouvelles, nées des révolutions anglaise et française.
Du XVIe au XXe siècle, elle colonise par peuplement l'ensemble du continent américain
Par ailleurs, plusieurs de ses nations établissent des empires coloniaux dans la quasi-totalité de l'Afrique, l'Océanie et de grandes parties de l'Asie jusque dans les années 1950-1960.
C'est en Europe également que prennent naissance les deux guerres mondiales et que se produit la Shoah
La Seconde Guerre mondiale, qui a laissé l'Europe exsangue, fait perdre à l'Europe son hégémonie mondiale et enclenche un mouvement de décolonisation
Pendant la Guerre froide, le continent est divisé en deux blocs séparés par un rideau de fer, celui de l'Ouest et celui de l'Est, idéologiquement opposés
Le bloc occidental, zone d'influence américaine, connaît un essor économique rapide et met en place les premières étapes d'une union européenne, économique puis politique, qui va croissant dans le nombre des États membres, en intégrant en particulier un certain nombre d'ex-pays de l'Est après l'effondrement du bloc soviétique.
Étymologie
Deux origines concurrentes du mot « Europe » ont été proposées.
La première fait provenir ce nom de l'usage par les marins phéniciens des deux mots Ereb, le couchant, et Assou, le levant pour désigner les deux rives opposées de la mer Égée : d'une part la Grèce actuelle et d'autre part l'Anatolie (Ἀνατολή / Anatolḗ signifie pareillement, en grec, le levant). La première mention connue de ces mots sémitiques se trouve sur une stèle assyrienne qui distingue Ereb, la nuit, le [pays du soleil] couchant, et Assou, le [pays du soleil] levant. Selon Michael Barry, les deux mots sont probablement à l'origine des deux noms grecs Eurôpè et Asia dans leur acception géographique antique. En grec, dans un hymne à Apollon datant d’environ 700 avant notre ère, Eurôpè représente encore, comme Ereb, le simple littoral occidental de l’Égée. C'est également le nom de la princesse de Tyr enlevée par Zeus. Néanmoins, cette étymologie sémitique est critiquée, la proposition étant considérée par d'autres comme improbable ou indéfendable,.
La seconde est grecque. Dans la mythologie grecque, plusieurs « Europe » sont connues, Europe, fille du géant Tityos ; la mère de Niobé ; la fille de Nil, une épouse de Danaé ; selon Hésiode, Europe l'Océanide est l'une des trois mille nymphes d'Océan et de Téthys ; dans l’Iliade, Europe est la fille de Phœnix, ascendant du peuple phénicien. Εὐρώπη / Eurṓpē provient de deux mots grecs : εὐρύς / eurús, « large, vaste », et ὄψ / óps, « regard, vue ». Le terme signifie « [celle qui a] de grands yeux » et devient un prénom féminin, donné à plusieurs personnages mythologiques grecs, et notamment à la fameuse princesse Europe enlevée par Zeus déguisé en taureau. Hérodote fait remarquer que la jeune princesse ne pose jamais le pied sur le continent du côté grec désigné par le terme géographique Eurṓpē puisque Zeus la dépose en Crète.
De nos jours, les institutions de l'Union européenne retiennent et propagent l'affirmation selon laquelle le nom du continent viendrait de la mythique Europe enlevée par Zeus,,,.
↑ Francisco Diez De Velasco, « Les Mythes d'Europe. Réflexions sur l'Eurocentrisme », Mètis. Anthropologie des mondes grecs anciens, ISSN 1105-2201, DOI 10.3406/metis.1996.1050, lire en ligne).
↑ a et bMichael Barry, « L’Europe et son mythe : à la poursuite du couchant », Revue des deux Mondes, , ISBN , lire en ligne).
↑ Odile Wattel de Croizant et Gérard A. Montifroy, Du mythe à la géopolitique : Europe entre Orient et Occident, L'Âge d'Homme (présentation en ligne).
↑ M. L. West, The East face of Helicon : West Asiatic elements in Greek poetry and myth, Oxford, Clarendon Press, , 662 ISBN ), p. 451.
↑ DOI 10.1093/res/XVIII.71.295).
↑ Anatole Bailly ; 2020 : Hugo Chávez, Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs, « », (consulté le ).
↑ Anatole Bailly ; 2020 : Hugo Chávez, Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs, « », (consulté le ).
↑ « », Encyclopædia Universalis en ligne (consulté le ).
↑ « », Centre d'information sur les institutions européennes.
↑ « », Banque centrale européenne.
↑ « », Encyclopædia Universalis en ligne.
↑ Albert Deman, « L'Euro et l'Antiquité européenne, grecque et romaine », L'antiquité classique, DOI 10.3406/antiq.2003.2526, lire en ligne).
Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « alpha », mais aucune balise <references group="alpha"/> correspondante n’a été trouvée
Géographie
Articles détaillés : Géographie de l'Europe et Géologie de l'Europe.
Limites géopolitiques
Selon Jean Haudry, Europē est initialement une désignation de la Grèce continentale par opposition au Péloponnèse, aux îles et à la Thrace. Ce serait seulement à partir des guerres médiques, que le terme s'oppose à l'Asie (qui ne désigne que l'Asie Mineure) et à la Libye (l'Afrique) pour s'appliquer au continent européen, dont les limites demeurent inconnues.
L'usage fait de l'Europe un continent mais il s'agit, si l'on considère la plaque eurasiatique, de la partie occidentale (une péninsule) d'un super-continent. Cela entraîne que les limites terrestres de l'Europe ont donc toujours été imprécises à l'est car il n'existe pas de relief ou de mer venant clairement scinder l'Eurasie. Les frontières géographiques de l'Europe sont donc plus politiques que physiques.
Pour les Grecs, l'Europe ne s'étendait pas « au-delà du Bosphore et des rives occidentales de la mer Noire ». Jusqu'au règne du tsar Pierre le Grand (1682-1725), la limite orientale de l'Europe est fixée au fleuve Tanaïs (actuel Don). Pierre le Grand mène une politique de réorientation de l'Empire russe vers l'Europe, en fondant Saint-Pétersbourg capitale ouverte sur la mer Baltique et en chargeant Vassili Tatichtchev de déplacer vers l'est la frontière de l'Europe. Ce dernier choisit le massif de l'Oural et le fleuve Oural. Au sud-est, la mer Caspienne, le massif du Caucase, la mer Noire et le détroit du Bosphore séparent l'Europe du Proche-Orient. Au sud et au sud-ouest, la Méditerranée et le détroit de Gibraltar séparent l'Europe de l'Afrique. Le continent est bordé à l'ouest par l'océan Atlantique et au nord par l'Arctique. Sont considérées comme européennes l'Islande (située géologiquement sur la séparation Eurasie-Amérique) et les principales îles de la Méditerranée ; le cas de Chypre est toutefois particulièrement sujet à débat, à la fois sur les plans géographique, culturel, politique et historique.
Les cas de la Russie, de la Géorgie et de la Turquie sont emblématiques du hiatus politico-géographique. Ces nations ayant la plus grande partie de leur territoire en Asie, le plan politique ne recoupe pas le « plan » géographique premier. Ainsi, si la Russie est européenne par sa culture, son histoire et une part de son territoire, son centre de gravité fait d'elle un quasi-continent, s'étendant du Pacifique jusque dans l'Europe. Ensuite, la Géorgie conserve un territoire de part et d'autre du Caucase qui atteint la mer Noire. Le cas est plus complexe pour la Turquie, celle-ci possédant la majeure partie de son territoire en Asie, et possédant par l'histoire une culture mixte entre la culture européenne et moyen-orientale.
Le Groenland, qui appartient au Danemark, est politiquement et culturellement rattaché à l'Europe bien que géographiquement situé en Amérique du Nord.
Certains territoires, les régions ultrapériphériques, font partie de l'Union européenne quoique étant situés en dehors du continent (la communauté autonome espagnole des îles Canaries, les cinq départements et régions d'outre-mer français, la collectivité d'outre-mer française de Saint-Martin et les deux régions autonomes portugaises de Madère et des Açores).
L'Europe a une superficie d'un peu plus de 10 millions de kilomètres carrés (10 392 855 ). Cela représente un tiers de l'Afrique, un quart de l'Asie et de l'Amérique. Il s'agit du plus petit continent couvrant un peu moins de 4 % des terres emergées.
On peut distinguer cinq grandes régions géographiques : l'Europe de l'Ouest, l'Europe centrale, l'Europe du Sud, l'Europe de l'Est et l'Europe du Nord.
L'organisation de l'espace montre un cœur économique, la « banane bleue » ou mégalopole européenne, qui comprend notamment l'Europe rhénane ainsi que les périphéries européennes.
Les frontières orientales de l'Europe sont avant tout politiques : la limite de l'Oural est due aux cartographes du tsar le Grand au Caucase vers la mer Caspienne au début du Géorgie et de l'Arménie dans l'Empire russe. D'un point de vue géologique, si l'on se réfère à la tectonique des plaques, l'Europe et la partie continentale de l'Asie ne sont qu'un seul et même continent, dénommé Eurasie. Aussi, quelques géographes éminents, tels qu'Alexander von Humboldt, considéraient-ils l'Europe comme une simple péninsule de l'Asie.
Carte cliquable de l'Europe montrant sa frontière géographique avec l'Asie (voir les limites de l'Europe pour plus d'informations).
Légende : bleu = États transcontinentaux contigus ; vert = parfois considérés comme européen, mais géographiquement en dehors des frontières de l'Europe.
Climat
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (janvier 2018).
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
Article détaillé : Météorologie de l'Europe.
La carte des climats de Köppen-Geiger est présentée par le Climatic Research Unit de l'université d'East Anglia et le Global Precipitation Climatology Centre du Deutscher Wetterdienst et est valable pour la période 1951 à 2000.
Af
Am
Aw et As
BWh
BWk
BSh
BSk
Csa
Csb
Csc
Dsa
Dsb
Dsc
Dsd
Cwa
Cwb
Cwc
Dwa
Dwb
Dwc
Dwd
Cfa
Cfb
Cfc
Dfa
Dfb
Dfc
Dfd
ET
EF
Le climat européen est conditionné notamment par son étalement en latitude du Nouvelle-Zemble, et l'extrême sud, moyenne annuelle 18,7 Crète.
L'Europe dispose d'une vaste zone côtière, et l'influence océanique atlantique et méditerranéenne contribuent à modérer les températures sur une bonne partie de l'Europe. Elle est située à l'est et au sud de l'Atlantique nord-est dont la température est notablement attiédie par la dérive nord-atlantique. Du fait de sa latitude, la majeure partie du continent est soumise au flux d'ouest dont la température a été auparavant adoucie par son passage sur cette partie de l'océan. Ce flux d'ouest n'est pas contrarié dans sa progression vers l'est en raison des grandes plaines largement ouvertes vers l'ouest dans la partie moyenne de l'Europe.
En toutes saisons, ce flux est tempéré et porteur de perturbations assurant des pluies régulières. Au fur et à mesure de sa progression à l'intérieur des terres, ce flux subit les influences continentales : il devient moins tempéré et s'assèche progressivement, les précipitations devenant moins régulières. Vers l'est, les hautes pressions hivernales prennent de l'importance, font barrage au flux océanique et sont la source d'épisodes très froids et secs. Au nord, les montagnes scandinaves font obstacle aux vents d'ouest et entraînent un climat continental froid sur la partie orientale de la Scandinavie. Le flux océanique voit également son importance climatique diminuer au sud de l'Europe, à cause de la latitude, des hautes pressions estivales, et des barrières montagneuses conséquentes qui s'interposent la plupart du temps en direction de la Méditerranée.
Tous ces facteurs expliquent la répartition des climats européens.
Climat polaire
La bordure de l'océan Arctique connaît un climat polaire sans véritable été (température de juillet inférieure à 10 classification de Köppen) avec des précipitations faibles. L'hiver est froid ou très froid avec une température moyenne de janvier qui s'abaisse à −20 °C vers l'est, il est assez perturbé du fait du voisinage de la mer.
Climat océanique froid
Les littoraux du Nord-Ouest, la bordure côtière de la Norvège, les îles au nord de l'archipel britannique, l'Islande connaissent un climat océanique frais avec une température moyenne dépassant 10 [précision nécessaire]). Les précipitations sont abondantes, généralement plus de 1 000 mm par an et souvent beaucoup plus dès qu'il y a des reliefs un peu importants. Les pluies sont réparties en toutes saisons avec un maximum d'automne ou d'hiver. Les tempêtes d'automne et d'hiver sont très fréquentes. Bien qu'agité, l'hiver reste « tempéré » par rapport à la latitude, entre −3 °C et 4 °C pour le mois le plus froid. L'été est frais et la température moyenne de juillet est comprise entre 10 °C et 14 °C.
Climat océanique tempéré
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (avril 2018).
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
Sur le domaine littoral plus bas en latitude, depuis les Îles britanniques jusqu'au nord-ouest de l'Espagne, en passant par la bordure côtière des Pays-Bas, de la Belgique, de la France s'étend un climat océanique bien caractérisé, avec une faible amplitude entre l'hiver et l'été et une température moyenne qui augmente du nord vers le sud mais assez homogène par rapport à l'étalement en latitude. Dans cette zone, le flux océanique modère les températures, les pluies sont fréquentes et régulières en toutes saisons avec cependant un maximum d'automne au nord et d'hiver au sud. Le total des précipitations annuelles, plus modéré que dans le type précédent, est compris entre 700 Écosse, Pays de Galles, Cordillère Cantabrique - où ce total peut largement dépasser 2 000 . Pour le mois le plus chaud la température est comprise entre 15 [réf. non conforme]
Climat océanique à continental
À l'est de cette zone, le climat, encore modéré par l'influence de l'océan, connaît une altération de ses caractéristiques quand on s'éloigne du littoral. La limite avec le domaine précédent est assez floue, cependant on peut considérer qu'à partir de quelques dizaines de kilomètres du littoral, dans la vaste zone de plaines ou de moyennes montagnes qui va du Bassin parisien au sud de la Scandinavie, à l'ouest de la Pologne et limitée par les contreforts des Alpes suisses et autrichiennes au sud, le climat est assez homogène sur une grande étendue. Il se continentalise peu à peu tout en conservant des caractéristiques modérées par rapport à la latitude (comme précédemment Cfb selon Köppen), les pluies deviennent un peu moins régulières, leur volume diminue progressivement, entre 500 et 700 France, cette zone correspond aux appellations traditionnelles de climat « parisien », « semi-océanique d'abri ».
Un peu plus au sud, du Bassin aquitain jusqu'à une partie des Balkans hormis la plaine du Pô, le climat est encore océanique ou semi-océanique (Cfb dans la classification de Köppen), mais se distingue par ses températures d'été plus élevées (moyenne de juillet de 19 °C à 23 °C) et par une multiplication des climats locaux du fait du relief beaucoup plus compartimenté. Les précipitations peuvent être importantes à proximité des reliefs exposés aux flux humides ou bien réduites dans les bassins abrités. Les étés sont plus orageux que dans le type précédent avec des précipitations plus irrégulières. Mais la chaleur moyenne de juillet reste en dessous de 23 °C et l'été connaît encore des périodes de rafraîchissement épisodiques, ce qui est un trait des climats océaniques. Les hivers restent doux à proximité de l'océan mais nettement plus froids vers l'Europe centrale. La température du mois le plus froid (janvier le plus souvent) est comprise entre 6 °C et −3 °C de l'ouest vers l'est. En France, cette zone correspond aux appellations traditionnelles de climat « aquitain », « semi-océanique d'abri ».
Climat continental
À l'est des deux domaines précédents, à partir de la Pologne orientale, la façade orientale de la chaîne scandinave et les confins de l'océan Arctique au nord jusqu'à l'Oural vers l'est, jusqu'à la mer Noire, le Caucase et la Caspienne au sud apparaît le climat continental. L'hiver est froid avec blocage fréquent du flux océanique par l'anticyclone continental générateur d'épisodes très froids et secs. La moyenne de janvier va de −3 mer Caspienne (au nord, où les étés sont frais, nous sommes dans le domaine Dfc de Köppen, Dfb plus au sud, là où la moyenne dépasse 10 °C durant au moins quatre mois). Les saisons intermédiaires sont courtes. Les pluies sont plus irrégulières avec un maximum de printemps ou d'été. Au nord du domaine, les étés sont assez pluvieux et restent frais avec une évaporation modérée, la sécheresse d'été est modérée. Vers le sud, la chaleur augmente ainsi que l'irrégularité des pluies, la sécheresse relative d'été s'intensifie et les abords de la Caspienne connaissent un climat steppique (BSk selon Köppen).
Climat montagnard
Les montagnes (Alpes, Pyrénées, Carpates, chaînes balkaniques, Caucase, Alpes scandinaves) connaissent le climat montagnard qui correspondent à peu près à celui des plaines environnantes mais modifiés par l'altitude. Celle-ci provoque un abaissement de la température, en toutes saisons mais davantage en été qu'en hiver et une augmentation des pluies pour les versants exposés aux vents pluvieux. Les reliefs multiplient les climats locaux du fait des différences d'expositions au soleil et du fait de la modification du régime des vents qu'ils induisent.
Climat subtropical humide
Dans la plaine du Pô et dans les Balkans bordant la mer Noire, les chaînes de montagnes font barrage au flux océanique, la chaleur estivale s'accentue avec une température moyenne de juillet supérieure à 22 °C, les précipitations deviennent plus importantes en été. Selon la classification de Köppen, ce climat est appelé tempéré à étés chauds (Cfa). Les hivers sont assez variables, de assez doux comme sur les côtes occidentales de l'Adriatique, à assez froid (Bulgarie, Roumanie), mais toujours avec une température moyenne de janvier supérieure à −3 °C. La température du mois le plus froid est comprise entre 3 °C et −3 °C de l'ouest vers l'est. Les influences océaniques concernent peu cette zone. Le cumul annuel des précipitations s'assèche progressivement vers l'est. Les pluies, encore réparties sur toute l'année, prennent cependant une importance estivale marquée, notamment sous forme d'orages.
Climat méditerranéen
Les régions bordant la Méditerranée (majeure partie de l'Espagne, Sud-Est de la France, Italie excepté les Alpes et la plaine du Pô, la Croatie, la Slovénie, l'Albanie, la Grèce et les îles méditerranéennes) connaissent un climat méditerranéen, Csa et Csb d'après Köppen. À l'écart du flux océanique humide du fait des montagnes et de la latitude, ce climat est caractérisé par une sécheresse estivale et un ensoleillement nettement plus important que dans les domaines précédents. Les pluies ne sont pas souvent apportées par le flux atlantique mais la plupart du temps par des perturbations qui se développent sur place, alimentées par l'air méditerranéen, ces perturbations sont moins nombreuses que les perturbations océaniques mais les pluies qu'elles apportent sont copieuses et parfois excessives. Le total pluviométrique annuel des régions méditerranéennes est à peu près le même que pour les domaines précédents mais la répartition des précipitations est beaucoup plus irrégulière. L'été est à peu près sec surtout près des côtes et dans le sud, les pluies de printemps et d'automne sont prédominantes au nord du domaine méditerranéen et celles d'hiver au sud. Suivant les effets d'abris ou au contraire suivant les effets de couloir induits par les reliefs environnants, ce domaine est calme ou au contraire très venté (mistral, tramontane, bora, etc.). Les températures hivernales sont douces sauf en moyenne montagne, 5 à 11 chaîne Cantabrique, Pyrénées, Alpes et Balkans. Sur le littoral atlantique, la limite se trouve à peu près au nord du Portugal. C'est à partir de cette zone que l'on observe des caractéristiques méditerranéennes marquées (chaleur et sécheresse d'été entraînant des feux de forêt réguliers, un ensoleillement élevé comparé aux régions océaniques, etc.).
Fleuves et rivières
L'Europe est assez bien arrosée par des fleuves et rivières, et pratiquement aucune zone n'est en stress hydrique.
Trois fleuves d'Europe, le Rhin, le Rhône, et le Pô, prennent leur source dans les Alpes, quelquefois appelées pour cette raison le « château d'eau de l'Europe » (au moins de sa partie occidentale). Le Rhin se jette dans la mer du Nord, le Rhône dans la mer Méditerranée et le Pô dans la mer Adriatique. Le Danube prend sa source dans la Forêt-Noire et se jette dans la mer Noire. L'Elbe se jette dans la mer du Nord. La Vistule et l'Oder se jettent dans la mer Baltique. Le Dniepr, fleuve de plaine, se jette dans la mer Noire. La Volga et l'Oural se jettent dans la mer Caspienne.
Biodiversité
Article détaillé : Biodiversité en Europe.
La faune et la flore de l'Europe ne présentent pas de caractéristiques propres à l'échelle du continent. Diverses espèces ou sous-espèces rencontrées en Europe ont cependant reçu l'épithète spécifique ou le nom subspécifique (« européen, européenne »).
L'Europe regroupe plusieurs zones biogéographiques et une grande variété d'écosystèmes terrestres et marins, qui ont souvent été intensivement exploités, fragmentés et pollués. L’écosystème européen fait face à de nombreux problèmes de détérioration de l’environnement engendrés par certaines actions de l’être humain comme l’agriculture intensive, l’urbanisation couplé aux activités touristiques et de loisirs…
L'Europe a été motrice pour de nombreux États-membres en matière de Droit de l'environnement avec notamment les directives Habitats et Oiseaux, bien que certains États membres (dont la France) les aient tardivement et incomplètement appliquées. Une directive-cadre sur l'eau est en cours d'application, des directives sur le sol et la mer sont en projet, et le
Depuis 1996, le conseil de l'Europe invite les États à construire ensemble un Réseau écologique paneuropéen et ils doivent appliquer, comme toutes les collectivités, la directive 2003/4 concernant l'accès du public à l'information en matière d'environnement, la directive INSPIRE (Infrastructure d’information spatiale en Europe). Un futur Réseau européen de données d'observation et de surveillance (EMODNET / European Monitoring Observation. Data Network) est en construction.
Pour mesurer l'état de l'environnement, les pressions et les réponses, l'UE s'est dotée d'une Agence européenne pour l’Environnement (AEE) qui applique maintenant la méthodologie LEAC (Land and Ecosystem Accounting - Comptabilité des écosystèmes et du territoire). Le système Corine Landcover et d'autres permettent d'harmoniser les cartes européennes de données environnementales.
Bilan : malgré des efforts importants, comme dans la plupart des autres régions du monde, la biodiversité qui y fait l'objet d'évaluations périodiques, est globalement en recul (sauf pour certaines les espèces plutôt généralistes et banales). Les espèces invasives continuent à gagner du terrain. À ce titre, la commission européenne a publié le , une liste des trente-sept espèces à combattre pour éviter qu'elles ne portent préjudice aux espèces indigènes. Cette liste prévoit d’interdire l’importation, la vente, la reproduction, la culture ou l’élevage de ces animaux et végétaux qui menacent la biodiversité,.
Les objectifs européens en matière de lutte contre le changement climatique, et limitation des émissions de gaz à effet de serre, dont celui de -25 % pour 2020 semble difficile à tenir (pour les transports et l'agriculture notamment), la Pologne s'y opposant même avant que le 21 juin 2011, les ministres de l'environnement européens (en Conseil environnement) examinent un nouveau projet de feuille de route pour 2050 (économie européenne bas carbone) présentée par la Commission européenne le 8 mars 2011, confirmant l'objectif du Conseil d'octobre 2009 de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80 à 95 % en 2050 (par rapport à 1990), avec un calendrier de -40 % par rapport à 1990 en 2030, -60 % en 2040 et -80 % en 2050 (un pays s'est encore opposé à ces objectifs).
En 2019, on compte 20 % d'oiseaux en moins en Europe qu'en 2000.
Plus de 40 % des espèces d’arbres présents en Europe sont menacées d’extinction selon un rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature. L'organisation appelle l’Union européenne à agir, indiquant que « Les arbres sont essentiels à la vie sur terre et les arbres européens dans toute leur diversité sont une source de nourriture et d’abri pour d’innombrables espèces animales telles que les oiseaux et les écureuils ». En outre, la moitié des espèces d’arbustes présents en Europe sont menacées de disparition, ainsi qu’un cinquième des espèces de mollusques terrestres, tels que les escargots, et certaines espèces de bryophytes (plantes non vascularisées), comme des mousses.
↑ Jean Haudry, « », sur etudesindoeuropeennes.fr,
↑ Christian Grataloup, L'invention des continents : comment l'Europe a découpé le monde, Larousse, , p. 22.
↑ « », sur larousse.fr.
↑ Jean Auboin et Pierre Rat, « », Encyclopædia Universalis en ligne.
↑ « L'invention des continents » (recension de l'ouvrage de Roger Brunet, éd. Larousse), M@ppemonde, lire en ligne).
↑ Pierre-Jean Thumerelle, Jacqueline Beaujeu-Garnier et Catherine Lefort, « », Encyclopædia Universalis en ligne.
↑ Hale 2003, p. 27-29.
↑ « », sur Géoconfluences, ENS Lyon.
↑ « », Géomanips, les mouvements de la Terre, CNRS.
↑ Jean-François Drevet, « Chypre et l’Union européenne (UE) », EchoGéo, (DOI 10.4000/echogeo.13658, lire en ligne).
↑ « », Commission européenne.
↑ « », sur www.ecoles.cfwb.be (consulté le )
↑ Bernard Jenner, Encyclo Junior Hachette, Paris, Hachette, , 562 ISBN ), p. 222
↑ « », sur Géoconfluences, ENS Lyon, .
↑ », Hydrol. Earth Syst. Sci., (consulté le ).
↑ 2006.
↑ dans la classification de Köppen[Lequel ?][réf. non conforme].
↑ « » [PDF], sur ec.europa.eu, p. 19.
↑ « » [PDF], sur europa.eu.
↑ Rapport technique de l’article 17 (en anglais)
↑ Synthèses par habitat (en anglais)
↑ Synthèses par espèce (en anglais)
↑ « », sur lalibre.be, (consulté le )
↑ BENSETTITI F., COMBROUX I., DASZKIEWICZ P. – 2006 – « Évaluation de l’état de conservation des Habitats et Espèces d’intérêt communautaire 2006-2007 : Guide méthodologique », Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris : 59 p.
↑ « », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
↑ Commission adopts first EU list of invasive alien species, an important step towards halting biodiversity loss, Commission européenne, 13 juillet 2016.
↑ a et bFilet Actu-environnement, Feuille de route bas carbone : l'UE mise sur un secteur électrique zéro carbone en 2050 ; 17 février 2011
↑ » [PDF], sur consilium.europa.eu, .
↑ « », sur arte.tv, (consulté le ).
↑ a et b« Plus de 40 % des espèces d’arbres présents en Europe menacées d’extinction », Ouest France, (lire en ligne)
Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « alpha », mais aucune balise <references group="alpha"/> correspondante n’a été trouvée
Histoire
Article détaillé : Histoire de l'Europe.
Préhistoire et protohistoire
Contexte
Articles connexes : Paléodémographie, Pléistocène, Paléolithique, Mésolithique, Histoire du climat avant 1850, Tardiglaciaire, Évènement de Heinrich, Bölling, Alleröd et Dryas.
Le peuplement de l'Europe est conditionné par les cycles glaciaires et interglaciaires qui se succèdent, notamment au Pléistocène moyen (0,781 à 0,126 chaîne alimentaire, un superprédateur chasseur de gros gibier. Arrive ensuite Sapiens, venu d'Afrique, qui remplace l'espèce d'origine européenne qu'est Néandertal, et « toutes les autres humanités »,,,,.
Peuplement humain
Articles connexes : Hybridation entre les humains archaïques et modernes et Premiers Hommes modernes en Europe.
Le genre Homo apparaît en Afrique, probablement vers 2,7 millions d'années (Ma) dans la basse vallée de l’Omo, en Éthiopie, et il est attesté de manière certaine vers 2,4 à 2,3 Ma. Les premiers Homo erectus quittent l'Afrique et atteignent l'Eurasie il y a sans doute 1,8 ou 2 millions d'années, mais les dates et les chemins empruntés, ainsi que certaines différenciations en espèces (H. erectus, H. ergaster, H. antecessor, H. heidelbergensis) sont encore discutées,.
Homo georgicus, parfois considéré comme un Homo ergaster européen,, dont les restes ont été découverts en 2002 à Dmanissi, en Géorgie (Caucase), est le premier représentant du genre Homo attesté en Europe (et aussi l'un des plus anciens hors d'Afrique) ; il est daté d'environ 1,8 ,. D'autres lui succèdent ; on a trouvé, à Kozarnika (Bulgarie), une industrie lithique, datant de 1,4 Sima del Elefante (appartenant au site d'Atapuerca), datant de 1,4 Orce, les restes de l'Homme d'Orce et de l'Enfant d'Orce, datant de 1,2 ,. Le site d'Atapuerca a livré aussi des restes d'industrie lithique d'environ 1,4 Homo antecessor, daté d'env. 820 000 BP, possible ancêtre de H. neanderthalensis, attestant d'un peuplement continu de l'Europe occidentale depuis 1,8 ,,,. Jusqu'à H. antecessor, l'industrie lithique associée à ces peuplements est l'Oldowayen, technique des galets aménagés. Vient ensuite Homo heidelbergensis (l'Homo erectus européen, 650 000-300 000 BP, espèce à laquelle appartient, par exemple, l'homme de Tautavel), décrit à partir de plusieurs fossiles, retrouvés en Allemagne actuelle, à Heidelberg, d'où provient son holotype et en Espagne, sur le site d'Atapuerca ; H. heidelbergensis pourrait être l'ancêtre d'H. neanderthalensis,,. L'industrie lithique associée aux heidelbergiens est l'Acheuléen, caractérisé par la technique des bifaces, attesté il y a 650 000 ans en Europe mais né en Afrique il y a 1,7 . À la même époque, vers 450 000 à 500 000 ans BP, les Européens commencent à maîtriser le feu, étape importante de l'évolution, qui permet la cuisson des aliments et donc facilite l'assimilation des nutriments, et qui permet aussi de se chauffer, dans un environnement climatique globalement plus froid qu'actuellement, ce qui concourt à un processus de socialisation,,.
Homo neanderthalensis, l'« Homme de Néandertal », naît il y a environ 400 000 ans en Europe occidentale, issu sans doute d'une forme de spéciation (« spéciation par distance »),, d'H. erectus/heidelbergensis, ou d'une dérive génétique (modèle d'accrétion), dans un contexte où l'Europe est isolée par les glaces du reste de l'ancien monde,. Neandertal est très adaptable, il s'accommode des périodes glaciaires et inter-glaciaires et des environnements correspondants et s'étend massivement en Europe et au-delà, vers l'Asie Centrale et le Proche-Orient entre 120 000 et 110 000 ans BP,. Physiquement robuste et adapté au froid, Néandertal possède des capacités cognitives proches de celles de l'« Homme moderne » (Homo sapiens), il pratique des rituels, il enterre ses morts, le premier en Europe à le faire, et il pratique une forme d'art,,,,. Il est associé au Moustérien. Le nombre de néandertaliens (métapopulation) est compris dans une fourchette allant de quelques milliers à 200 000 individus, donnant en tout état de cause une très faible densité de population,,.
Homo sapiens, quant à lui, naît en Afrique, il y a environ 300 000 ans. Sa présence hors d'Afrique, sous une forme archaïque, est attestée par des fossiles âgés de 180 000 ans environ, en Israël (Grotte de Misliya),,. L'expansion de Sapiens se fait en plusieurs vagues, lesquelles empruntent probablement un chemin passant par Bab-el-Mandeb, détroit entre la péninsule arabique et l'Afrique, outre celui par le Nil et le Proche-Orient,,,, mais les premières n'atteignent pas l'Europe. Les vagues de Sapiens évolués qui atteignent l'Europe partent d'Afrique vers 70 000 ans et leurs plus anciennes traces en Europe datent de 45 000 ans (Grotta del Cavallo),,. À partir de 45 000 ans, H. sapiens commence sa colonisation de l'Europe, dans un mouvement d'est en ouest. À ce moment, il a déjà eu l'occasion de se métisser avec Néandertal, leurs chemins s'étant croisés au Proche-Orient et à l'est de l'Eurasie,,,. Ce métissage entre Néandertal et Sapiens est sans doute favorable à ce dernier ; venu beaucoup plus récemment d'Afrique, il est plus adapté aux basses latitudes et il acquiert par ce métissage des avantages évolutifs, notamment de résistance au froid,. Sapiens progresse en Europe et, concomitamment, les néandertaliens régressent, se retrouvant confinés dans des zones refuges avant de disparaître vers 40 000 ans BP avec des populations relictuelles perdurant jusqu'à 28 000 ans BP,, non sans laisser leurs traces génétiques dans l'actuelle population humaine. Les causes de la régression puis de la disparition de Néandertal sont plurifactorielles et toujours discutées,. La peau de ces Homo sapiens était sombre, adaptée à leur origine africaine et aux régions très ensoleillées. Ce n'est que récemment, il y a 10 000 ans, que les chasseurs-cueilleurs européens ont disposé des gènes responsables de la peau pâle,,,.
Les premiers Hommes modernes européens développent des industries diverses (Uluzzien, Bohunicien, Châtelperronien, attribué à Néandertal, Lincombien-Ranisien-Jerzmanowicien, Aurignacien (env. 40-29 ka BP) puis le Gravettien (env. 29-22 ka BP) se répandent largement en Europe,. Ces expansions sont concomitantes à des mouvements de populations, retracés par la génétique, eux-mêmes corrélés aux fluctuations climatiques de l'époque. L'Aurignacien est caractérisé notamment par le développement du travail des matières osseuses (bois de rennes et os de mammouths), rare jusqu'alors, à des techniques de débitage de lamelles ainsi qu'à des objets de parure et au développement de l'art ; la grotte Chauvet, occupée à l'Aurignacien (37 ka BP) et au Gravettien (30 ka BP), en est un exemple. Dès 30 ka BP, à une période particulièrement froide, on trouve des traces de sédentarisation partielle dans l'est de l'Europe, sous la forme de campements bénéficiant d'infrastructures d'habitation (à la différence des abris de plein-air), autour desquels ont été retrouvés des sépultures et des statuettes d'argile. Mais Sapiens reste néanmoins, fondamentalement, un chasseur-cueilleur mobile nomadisant sur des distances de quelques centaines de kilomètres.
Entre 21 000 et 18 000 ans se produit un intense refroidissement, le « maximum glaciaire » qui donne à l'Europe une configuration nettement différente de l'actuelle. Les études génétiques montrent que certains groupes, d'abord représentés en Europe du Nord-Ouest, sont repoussés dans le sud de l'Europe,. C'est le moment où apparaît l'industrie lithique solutréenne, caractérisée par des pointes en pierre très fines et acérées, appelées « feuilles de laurier », servant sans doute de couteaux et armant l'extrémité des flèches et des sagaies. Émergent l'usage du propulseur et (probablement) de l'arc pour la chasse mais ces deux outils, cependant, ne se généraliseront qu'au Magdalénien qui lui succède,. On a longtemps pensé que le Solutréen était aussi l'époque de l'invention de l'aiguille à chas,, jusqu'à la découverte, en 2016 en Sibérie, d'un tel artefact, daté de 45 ka BP, attribué à l'Homme de Denisova,,. Le Magdalénien est caractérisé par un art pariétal particulièrement riche, comme en témoignent les grottes de Lascaux et d'Altamira, et par le travail des matières osseuses.
La dernière période glaciaire s'achève de manière brutale. Un premier réchauffement rapide se produit vers 14 700 BP, la température du Groenland augmente de plus de 10 Bölling, qui libère des glaces une grande partie de l'Europe du Nord et de la Scandinavie, permettant leur peuplement depuis le sud. Avec ce retrait des glaces, de nouveaux apports de populations à partir du Proche-Orient font sentir leurs effets. Plus tard, vers 12 900 BP, un retour à des conditions glaciaires se traduit par des températures extrêmement froides avant un réchauffement final, vers 11 700 BP, qui marque la fin de la dernière glaciation et l'entrée dans l'Holocène avec l'instauration du climat actuel ; cela coïncide avec les débuts de l'extinction de la mégafaune européenne (mammouth laineux, rhinocéros laineux, cerf géant, ours des cavernes, . Le paysage et sa faune se recomposent, la forêt tempérée progresse en Europe à partir de 10 000 BP, la chasse à l'arc se généralise, et l'alimentation des hommes du Mésolithique devient extrêmement diversifiée (les escargots par exemple, sont consommés en très grande quantité dans certaines niches écologiques).
Industries et cultures en Europe
Articles détaillés : Tableau synoptique des principales cultures préhistoriques de l'Ancien Monde et Outils de la Préhistoire.
Industries du Paléolithique
Galet aménagé du gisement de Dmanissi, de type Oldowayen (env. 1.8 Ma, Homo georgicus).
Biface Acheuléens (650 000 (en Europe) - 100 000 BP, Homo heidelbergensis).
Nucléus et éclat Levallois en silex du Moustérien (300 000-38 000 BP, Homme de Néandertal).
Grattoir double sur lame, Aurignacien (40 000-29 000 BP, correspond à l'arrivée d'Homo sapiens en Europe, première occupation de la grotte Chauvet).
Pointe de flèche en silex, Gravettien (29 000-22 000 BP, Homme de Cro-Magnon, deuxième occupation de la grotte Chauvet).
Outil en « feuille de laurier », Solutréen (22 000-17 000 BP).
Aiguille en os du Magdalénien (période à laquelle correspond l'art de la grotte de Lascaux et d'Altamira), (17 000-12 000 BP).
Harpon Azilien en os (12 500-9 500 BP).
Néolithisation
La néolithisation de l'Europe commence vers 7,5 ou 8 Ka BP (milliers d'années avant le présent) par diffusion de populations et de techniques apparues vers 11 Ka BP dans le croissant fertile, elle s'accompagne d'une forte croissance démographique,. Elle est probablement autant due à un changement culturel qu'aux conditions climatiques. Les indicateurs de la néolithisation sont la domestication des plantes et des animaux (celle du chien étant cependant largement antérieure), la tendance à la sédentarisation (la sédentarisation précède cependant l'agriculture,) avec le regroupement en villages et l'émergence de la poterie pour des contenants destinés au stockage de produits agricoles. Ce sont les débuts des sociétés agropastorales et la naissance du mégalithisme.
Cette néolithisation, venue du croissant fertile via l'Anatolie, emprunte deux chemins ; d'abord un courant méditerranéen par lequel se diffuse la culture de la céramique imprimée suivie de la culture de la céramique cardiale (8 Ka BP) ; ensuite un courant danubien, par lequel se diffuse la culture rubanée (vers 7,5 Ka BP). Les études génétiques, montrent que, outre une diffusion culturelle, l'Europe connaît l'arrivée de populations d'agriculteurs, venues d'un foyer anatolien, qui ont suivi ces chemins danubien et méditerranéen,. Les îles Britanniques, en configuration insulaire depuis 8 Ka BP, connaissent ce processus plus tardivement, près d'un millénaire après celui de l'Europe continentale,,,. La néolithisation est largement effective en Europe vers 5 Ka BP.
Des hypothèses linguistiques et archéologiques de la deuxième moitié du hypothèse kourgane étant la plus largement reconnue,) et des études génétiques du début du accréditent la thèse que des populations, ayant domestiqué le cheval et maîtrisant l'équitation ainsi que le transport en chariot, seraient venues de l'est de l'Europe, la steppe pontique, et se seraient répandues sur le continent à partir de 5 000 BP, le dominant largement ; elles contribuent pour 75 % à l'ADN des peuples de la céramique cordée, héritière de la culture de la céramique rubanée, largement présente en Europe à ce moment. Leur foyer d'origine est la culture Yamna,,,. Elle se caractérise par sa pratique de l'inhumation dans des tumuli nommés « kourganes ». Ils seraient aussi les locuteurs du proto-indo-européen, langue-mère de la quasi-totalité des langues européennes,,,,. Georges Dumézil, au début du idéologie tripartite.
Chronologie du mégalithisme en France Dates « BP » (avant le présent)
L'agriculture européenne commence sur les bords de la mer Égée, aux environs de
Vers
Germains
Le commencement des Germains se situe vers le Vistule et de la Baltique au Danube, entre le » (.
On distingue trois groupes linguistiques : le nordique, celui des Scandinaves ; l’Ostique ou Germains orientaux, celui des Goths, des Vandales, des Burgondes, .
Celtes
Article connexe : Proto-celtique.
Les Celtes s'installent entre l’âge du bronze moyen (env. 1200 âge du fer (env. 800 . Leur origine est le centre de l'Europe, où étaient apparues les cultures caractérisées par leurs coutumes funéraires de l'enterrement sous tumulus (civilisation des champs d'urnes, .
Le noyau celte se situe à Hallstatt, en actuelle Autriche. Aux débuts de l'âge du fer, leur société, relativement égalitaire, se stratifie avec, à son sommet, des chefs militaires. Cela est probablement en lien avec la métallurgie du fer et, notamment, la conception d'armes, telles les épées droites caractéristiques, et la confection de pièces de harnachement plus efficaces qui donnent de l'importance aux cavaliers armés. Les Celtes excellent en effet dans le travail du fer, fabriquant, outre des armes, des outils tels que haches et ciseaux. Ils confectionnent aussi des poteries, ils inventent la tonnellerie, et ils exploitent le sel gemme, dont le commerce est source de richesse,. On leur doit aussi, avec un apogée aux oppidum, centre fortifié à vocation militaire, économique et cultuelle. La période laténienne ou deuxième âge du fer, commençant au protohistoire à l'histoire, lorsqu'ils apparaissent dans les textes des auteurs grecs.
Antiquité
L'Europe antique est, pour notable partie, une Europe celtique, celle des peuples héritiers de la culture des tumulus,, et en partie germanique, aux côtés de la Grèce antique et de sa brillante civilisation de l'Époque classique (,,,,,,.
Pour ce qui concerne le terme et le concept, le mot « Europe » désigne d'abord, dans son acception géographique, la Grèce continentale. Le terme est mentionné pour la première fois vers 590 Théogonie. Anaximandre et Hécatée de Milet produisent, entre 600 et 500 . Le mot prend aussi un sens politique lorsque les Grecs sont confrontés aux invasions venant d'Asie, principalement lors des guerres avec l'empire perse. Selon Jacqueline de Romilly, « la victoire de Salamine [en 480 . L'Europe en tant qu'entité géographique se retrouve chez Ératosthène au . Mais la distinction fondamentale durant l'Antiquité est celle entre les Barbares, qui habitent ce qu'en latin on nomme barbaricum (« pays des Barbares »), et ceux qui appartiennent à l'aire culturelle grecque, puis gréco-romaine. Le royaume de Macédoine désigne l'Europe comme une entité politique : lorsque part en Orient, en 335 Antipatros, qui porte le titre de « stratège d'Europe »,.
Après l'époque hellénistique, l'Europe voit Rome commencer son expansion au .
La Grèce et le royaume de Macédoine sont supplantés au , allant jusqu'à menacer Rome en 390 , pris en tenaille par les attaques des tribus germaniques venues du nord,, sont repoussés ou assimilés. À l'aube de l'ère chrétienne, les Romains, lorsque leur zone d'expansion dépasse la « ceinture celtique », se retrouvent entourés par les Germains qui deviennent « les nouveaux peuples voisins du monde romain en Europe centrale et occidentale ». Les frontières orientales de l'Imperium, limites avec les peuples germaniques, sont le Rhin et le Danube, tandis que sa frontière septentrionale est le mur d'Hadrien, qui le sépare des Pictes celtes.
À cette époque, entre 20 Strabon rédige une géographie qui mentionne l'Europe et, déjà, des descriptions non seulement géographiques, mais aussi économiques et culturelles des territoires qu'il étudie. Au siècle, Varron évoque une bipartition du monde au niveau du Bosphore, les parties situées au nord-ouest du détroit constituant l’Europe, celles situées au sud-est, l’Asie. Toujours au Pline l'Ancien divise le monde en trois parties, l'Europe, l'Asie et l'Afrique.
Les Celtes présentent une certaine unité linguistique et culturelle, mais pas d'intégration politique ; ils bénéficient d'une organisation tribale, au plus en ligues de tribus, à l'instar des Germains,. C'est donc l'Empire romain qui contribue à créer les prémices d'une unité européenne. Si la Grèce est le berceau culturel de l'Europe, Rome peut être considérée comme le berceau de sa civilisation,,,,. L'influence romaine s'inscrit dans la culture, formant ce qu'on nomme la culture gréco-romaine via la langue latine, ainsi que dans les territoires et dans l'usage de l'espace via les voies romaines et l'urbanisation et esquisse même une Europe religieuse en diffusant le christianisme à partir du . Les Pax Romana, période de calme relatif, notamment politique, malgré des batailles toujours existantes sur les marches de l'Empire, notamment avec les peuples germaniques pour ce qui concerne la zone européenne. L'Empire est l'entité politique unificatrice définissant le mode de gestion politique ainsi que les limites (et les frontières, qui sont une forme particulière de limites), qui séparent le monde romain de celui des barbares,,.
Le qui subit aussi une pression croissante des peuples germaniques, invasions difficilement repoussées. L'empire intègre nombre de ces envahisseurs par des traités, faisant d'eux des fédérés qui fournissent des troupes à l'armée. Une Tétrarchie est mise en place en 293 et, au diocèse de Thrace dont le territoire correspond à « la partie européenne de la Turquie actuelle ».
Le christianisme, dont les adeptes sont par périodes persécutés, notamment au Dioclétien,, s'était répandu dans l'Empire, comme en témoigne l'épisode symbolique de la conversion de l'Empereur Constantin et l'édit de tolérance religieuse de Milan en 313 En 392 Théodose et les autres cultes sont interdits. Même si, à ce moment, les chrétiens sont nettement minoritaires dans la population,, cette christianisation officialisée aura une importance, donnant, au moment des royaumes barbares, une légitimité religieuse à un pouvoir royal qui en était, à l'origine, dépourvu.
En 395 Empire romain d'Orient et l'Empire romain d'Occident. Le premier perdure : « l'empire d'Orient [...], à bien des égards héritier de l'Empire romain, devait durer jusqu'au milieu du . » Inversement, dès le invasions barbares : « La fin de l'empire d'occident est amenée par les invasions barbares des Germains qui entrent dans l'empire par vagues, poussés sur leurs arrières par les Huns, et attirés à la fois par le désir de pillage et l'espoir d'y trouver des conditions de vie meilleures ».
En Europe occidentale, la déposition du dernier empereur romain d'Occident en 476 Antiquité au Moyen Âge.
Carte du XVIe siècle, représentant la Thrace antique au IVe siècle.
Moyen Âge
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2018).
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
En Europe occidentale, la lente déliquescence de l’Empire romain d'Occident qui aboutit à la désunion et à l’émergence de nations parfois éphémères, au gré des invasions et conquêtes, ne fera jamais oublier l’héritage romain qui reste un modèle d’unité et de droit pour l’Europe, de l’Empire carolingien jusqu’à l’Empire napoléonien en passant par le Saint-Empire romain germanique. Les liens entre places commerciales européennes émergent.
Poursuivant la politique de conquête de ses prédécesseurs francs, Charlemagne étend son royaume. Sa politique d’expansion rejoint le désir de la papauté romaine d'asseoir la prépondérance de l’évêque de Rome par rapport aux patriarches orthodoxes et coptes. Le jour de Noël de l'an 800, Charlemagne est couronné empereur des Romains par le pape , à Rome, en la basilique Saint-Pierre. Cette union entre pouvoir temporel et religieux vise à réunir l’Europe en un empire chrétien d’Occident. De son vivant, Charlemagne se fait appeler Pater Europae (« père de l'Europe »), et parfois Europa vel regnum Caroli (l’Europe, ou le royaume de Charles).
L’Europe occidentale de Charlemagne est franco-germanique et chrétienne de rite latin, alors que l’Europe orientale sous l’influence de Constantinople est à dominante slave et de rite grec, mais les deux tendent à christianiser l’Europe du Nord, britannique, scandinave et russe. Alors qu’à Constantinople se concentrent les deux pouvoirs religieux et politique, en Occident le rôle de Rome y est essentiellement religieux, la capitale de Charlemagne se trouvant à Aix-la-Chapelle. Charlemagne tente une réunification avec l’Empire romain d'Orient vers l’an 800 mais il échoue, et son empire se désagrège rapidement après sa mort. En 962, crée le Saint-Empire romain germanique, mais celui-ci ne peut s’étendre, contrecarré par la permanence de royaumes anciennement constitués, la France et l’Angleterre surtout, par ses luttes avec la papauté, puis par le développement de l’Empire ottoman lors de l’époque moderne.
L’Empire romain d'Orient (dit, depuis le culture essentiellement grecque : il connaît d’importantes fluctuations de sa force et par conséquent de son territoire, qui s’étend à son apogée sur une grande partie du rivage méditerranéen, d’abord sous Justinien, puis sous les empereurs macédoniens, du au musulmans montent en puissance à l’Est et s’emparent de la moitié de l’Anatolie au schisme religieux de 1054 et l’agression militaire venue de l’Ouest en 1204 affaiblissent l’Empire d’Orient qui finit dépecé morceau par morceau par l’Empire ottoman avant de disparaître lors de la chute de Constantinople en 1453.
Durant plusieurs siècles c’est le terme de chrétienté qui unit culturellement les monarchies et les populations européennes, tandis que le mot « Europe » disparaît des propos et des esprits[réf. nécessaire].
Temps modernes
Article connexe : Époque moderne.
L'axe européen Bruges/Venise est déplacé à la fin du Moyen Âge. À l'époque où l'Empire d'Orient s'effondre, la Reconquista espagnole touche à sa fin. L'année 1492 est celle de l'Espagne, avec la reconquête du dernier royaume maure (Grenade) en péninsule Ibérique et le premier voyage de Christophe Colomb, sous l'égide des Rois catholiques qui va ouvrir la voie à l'établissement des hégémonies européennes.
Le rêve d'un grand empire européen renaît au et Charles Quint, qui tous deux se disputent le trône du Saint-Empire. Grâce à l'appui des banquiers Fugger, Charles Quint l'emporte, se retrouvant à la tête d'un domaine très vaste, mais aussi très morcelé. Les diverses guerres menées contre la France ne donnent aucun résultat : durant deux siècles, le découpage de l'Europe va évoluer au gré des alliances matrimoniales et des guerres entre États. C'est face à la montée en puissance de l'Empire ottoman qu'une union des États chrétiens d'Europe apparaît : « Nous tenons de Gadès à l’Isler, une zone qui s’étend entre les deux mers et qui est la très courageuse et la très puissante Europe. Là, si nous nous unissions, nous ne serions pas seulement égaux à la Turquie, mais supérieurs à toute l’Asie » (Jean Louis Vivès).
Mais ce ciment du christianisme catholique, qui donnait un semblant d'union à cette Europe occidentale, éclate en morceaux avec la Réforme (ou plutôt les Réformes), dont l'impact politique est considérable, permettant néanmoins la formation des Provinces-Unies et de la Confédération suisse. Les guerres de religion, la guerre de Trente Ans, les guerres de rythment les et siècles. Les traités de Westphalie (1648) et celui du traité des Pyrénées en 1659, redessinent durablement la carte politique de l'Europe et l'équilibre des forces en présence.
L'Époque moderne est marquée par un renforcement des nationalismes en tous genres. C'est aussi l'époque où l'Europe s'étend très loin de ses frontières par la constitution des premiers empires coloniaux sur le continent américain, puis en Inde.
Entre 1700 et 1789, la population de l'Europe connaît une phase de croissance, passant de 118 millions à 180 millions d'habitants, même si cet accroissement est inégal.
Époque contemporaine
Article connexe : Époque contemporaine.
La Révolution française inaugure un bouleversement politique très important : les idées démocratiques apparaissent sur le devant de la scène et les campagnes de puis le Congrès de Vienne vont remodeler profondément la carte de l'Europe et les mentalités. Honoré de Balzac a cette déclaration optimiste dans Le Bal de Sceaux, (1830) : « Le seizième siècle n'a donné que la liberté religieuse à l'Europe, et le dix-neuvième lui donnera la liberté politique. »
À la fin d'un long processus, le Italie (de 1861 à 1870) et de l'Allemagne (en 1871), ainsi que la constitution de plusieurs nouveaux pays dans les Balkans, issus du démembrement de l'Empire ottoman, appelé alors « l'homme malade de l'Europe ».
C'est aussi l'apparition de nouveaux mouvements politiques prônant plus d'égalité (socialismes), voire le démantèlement du pouvoir des États (anarchismes). Ces idées se diffuseront par la suite, et avec plus ou moins de retard, largement hors des frontières de l'Europe.
La domination politique et économique de l'Europe sur le reste du monde s'est affirmée après qu'elle a bouleversé son économie lors des révolutions industrielles, développant sa productivité et amorçant une forte explosion démographique. Leur avance technologique, et notamment militaire, permit aux pays européens, en concurrence les uns contre les autres, d'étendre leur emprise sur les autres continents. Cette colonisation connut son apogée au début du guerres mondiales ne bouleversent l'ordre établi.
La Première Guerre mondiale et ses conséquences favorisent l'émergence de plusieurs régimes totalitaires dont ceux, génocidaires, d'Adolf Hitler et de Joseph Staline. L'instabilité politique et économique débouche sur la Seconde Guerre mondiale et la domination nazie qui laissent l'Europe exsangue. Alors que la suprématie des pays européens occidentaux disparaît au profit de deux nouvelles superpuissances (les États-Unis et l'Union soviétique), des mouvements de libération se développent dans les colonies, aboutissant à l'indépendance de nombreux pays, notamment au cours du troisième quart du rideau de fer, le bloc de l'Ouest, zone d'influence des États-Unis, et le bloc de l'Est où se mettent en place des dictatures communistes patronnées par l'U.R.S.S. La séparation perdurera jusqu'à l'effondrement du bloc communiste, en 1989-1991.
Parallèlement, alors que l'excédent démographique de l'Europe était tel qu'elle constituait un réservoir d'émigration massive tout au long du Première Guerre mondiale, et parfois à une régression démographique ensuite (les guerres, génocides et famines y contribuant). Après la Seconde Guerre mondiale, l'Europe occidentale connaît un « baby-boom » et un développement continu de l'économie, dont principalement l'industrie de production et de transformation, qui provoqua un appel de main d'œuvre transformant cette moitié de l'Europe en une terre d'immigration, notamment au cours des Trente Glorieuses. Au même moment, la construction de l'Union européenne crée un marché commun entre États européens.
↑ Jean-Jacques Hublin, « », Collège de France, 13 octobre 2016.
↑ DOI 10.1126/science.1236828, lire en ligne).
↑ Camille Daujeard, « », Museum National d'Histoire Naturelle.
↑ Condemi et Savatier 2016, Des hypercarnivores, p. 82-83.
↑ a b et cDemars 2006.
↑ a et bJean-Renaud Boisserie, « La première mondialisation. Quelle place pour l’Afrique dans l’histoire évolutive et biogéographique du genre Homo ? », Afriques, 25 janvier 2011 (lire en ligne).
↑ « », sur hominides.com (consulté le 6 mars 2018).
↑ Hervé Morin, « La découverte qui bouleverse l’histoire d’« Homo sapiens » », Le Monde, 7 juin 2017 (lire en ligne).
↑ « », sur hominides.com, avril 2013.
↑ a et bPierre Le Hir, « "Antecessor", le premier Européen », Le Monde, 20 janvier 2009 (lire en ligne).
↑ Michel Brunet, « Où commence le règne de l'humain ? Où commence le genre homo ? », dans Nous sommes tous des Africains : à la recherche du premier homme, Odile Jacob, 2016 (lire en ligne).
↑ a et bJacques Beauchamp, « », Université de Picardie.
↑ PMID 12098694, DOI 10.1126/science.1072953).
↑ DOI 10.1126/science.1238484).
↑ José María Bermúdez de Castro, María Martinón-Torres, Beatriz Fajardo, Mathieu Duval, Christophe Falguères et Oriol Oms, « The oldest human fossil in Europe dated to ca. 1.4 Ma at Orce (Spain) », Journal of Human Evolution, DOI 10.1016/j.jhevol.2013.01.012, lire en ligne).
↑ Eudald Carbonell, José María Bermúdez de Castro Nature, DOI 10.1038/nature06815, lire en ligne).
↑ Herbert Thomas, « », Encyclopædia Universalis en ligne (consulté le 6 mars 2018).
↑ », sur smithsonian.com, Smithsonian Institution, 26 novembre 2012 (consulté le 6 mars 2018).
↑ Quentin Mauguit, « », sur futura-sciences.com, 26 juillet 2013 (consulté le 6 mars 2018).
↑ Michel Brunet, « Homo neanderthalensis et Homo sapiens. Cohabitation, hybridation ou disparition ? », dans Nous sommes tous des Africains : à la recherche du premier homme, Odile Jacob, 2016.
↑ J.-J. Hublin, « Origine et évolution des Néandertaliens », dans Bernard Vandermeersch et B. Maureille (Éds.), Les Néandertaliens, biologie et cultures, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, ISBN ), p. 95-107.
↑ », Smithsonian National Museum of Natural History, 29 juin 2017 (consulté le 6 mars 2018).
↑ Elisa Nicoud, « Complexité des stratigraphies régionales et nouveau modèle d’apparition et de diffusion du phénomène acheuléen en Europe de l'Ouest », Quaternaire, DOI 10.4000/quaternaire.6790, lire en ligne).
↑ « », Encyclopædia Universalis en ligne (consulté le 9 mars 2018).
↑ Condemi et Savatier 2016, p. 68.
↑ Valentin 2011, p. 13.
↑ Jean-Jacques Hublin et Bernard Seytre, Quand d'autres hommes peuplaient la terre : nouveaux regards sur nos origines, Flammarion, 2011 (lire en ligne), p. 86.
↑ (en) Jean-Luc Voisin, « A preliminary approach to the neandertal speciation by distance: a view from the shoulder complex », dans Silvana Condemi et Gerd Christian Weninger, Continuity and discontinuity in the peopling of Europe, Springer, 2011, p. 127-138.
↑ Jean-Luc Voisin, « L'histoire évolutive mouvementée des Néandertaliens » (Dossier no 76), Pour la Science, juillet-septembre 2012, p. 14-19.
↑ Condemi et Savatier 2016, p. 33.
↑ Coppens 2010, p. 35-37.
↑ PNAS, DOI 10.1073/pnas.0904119106).
↑ Jean-Jacques Hublin, « », sur college-de-france.fr, 3 novembre 2015 (consulté le 7 mars 2018).
↑ Condemi et Savatier 2016, Néandertal voyage, p. 35 et sq.
↑ a et bAnna Degioanni, « Neandertal, Sapiens et Denisova racontés par leurs gènes » (Dossier lire en ligne).
↑ Yaroslav Pigenet, « Néandertal, le cousin réhabilité », CNRS Le journal, 30 août 2017 (lire en ligne).
↑ D. L. Hoffmann DOI 10.1126/science.aap7778).
↑ Néandertal, quand les sépultures racontent, Centre des Musées Nationaux, pdf (lire en ligne).
↑ « », CNRS, 2 septembre 2014.
↑ Valentin 2011, p. 9.
↑ « », CNRS, 17 décembre 2013.
↑ Condemi et Savatier 2016, p. 111.
↑ DOI 10.1086/673725) — Indique 5 000 à 70 000 individus..
↑ Anna Degioanni, Virginie Fabre et Silvana Condemi, « Génétique et paléoanthropologie : deux approches pour un dialogue autour des Néandertaliens », Bulletins et Mémoires de la Société d'nthropologie de Paris, DOI 10.1007/s13219-010-0022-y) — Contient une recension donnant entre 20 000 et 200 000 individus..
↑ (en) Jean-Pierre Bocquet-Appel, Pierre-Yves Demars, Lorette Noiret et Dmitry Dobrowsky, « Estimates of Upper Palaeolithic meta-population size in Europe from archaeological data », Journal of Archaeological Science, vol. 32, no 11, novembre 2005, p. 1656-1668 — Indique une population de 4 400 à 5 900 habitants avec un intervalle de confiance à 95 % compris entre 1 700 à 37 700 personnes..
↑ « », 8 juin 2017.
↑ François Savatier, « L'Homme moderne a précédé de loin l'Homme de Néandertal au Levant », Pour la Science, 29 janvier 2018 (lire en ligne).
↑ Hervé Morin, « Découverte en Israël du plus ancien « Homo sapiens » hors d’Afrique », Le Monde, 25 janvier 2018 (lire en ligne).
↑ DOI 10.1126/science.aap8369).
↑ Condemi et Savatier 2016, p. 126 et sq.
↑ a et b« », sur futura-sciences.com, 11 décembre 2017.
↑ Cécile Dumas, « Sortie d'Afrique : une nouvelle route s'ouvre en Arabie », Sciences et Avenir, 28 janvier 2011 (lire en ligne).
↑ Sylvestre Huet, « Homo sapiens, double sortie d'Afrique », Libération, 28 janvier 2011 (lire en ligne).
↑ « », CNRS, 3 novembre 2011.
↑ a et bFrançois Savatier, « L’ADN de l’homme d’Ust’-Ishim date le métissage Néandertal-Sapiens », Pour la Science, 7 novembre 2014 (lire en ligne).
↑ Condemi et Savatier 2016, p. 126.
↑ Condemi et Savatier 2016, p. 145-148, 152.
↑ DOI 10.1038/nature16544).
↑ Bruno D. Cot, « La longue marche de Sapiens : ce que nous apprend la génétique », L'Express, 18 janvier 2015 (lire en ligne).
↑ Condemi et Savatier 2016, p. 155.
↑ Dominique Garcia et Emmanuel Le Bras, Archéologie des migrations, La Découverte, 2017, p. 104.
↑ David Brill, « Neanderthal's last stand », Nature, 13 septembre 2006 (DOI 10.1038/news060911-8).
↑ François Savatier, « Des gènes néandertaliens inégalement répartis », Pour la Science, 12 février 2024 (lire en ligne).
↑ « », CNRS (communiqué de presse), 24 décembre 2008.
↑ « Comment Sapiens a dominé Neandertal », Le JDD, 20 juin 2017 (lire en ligne).
↑ », University of Copenhague, Natural History Museum of Denmark, Center for GeoGenetics, 26 janvier 2014.
↑ DOI 10.4236/aa.2014.43016).
↑ Céline Bon, « », Musée de l'Homme.
↑ Noëlle Guillon, « La véritable histoire des couleurs de la peau », Pour la Science, 14 novembre 2017 (lire en ligne).
↑ Valentin 2011, p. 23-27.
↑ Nicolas Teyssandier, « L’émergence du Paléolithique supérieur en Europe : mutations culturelles et rythmes d’évolution », PALEO, lire en ligne).
↑ », Science Daily, 2 mai 2016.
↑ Valentin 2011, p. 20.
↑ « », sur archéologie.culture.fr, Ministère de la Culture et de la Communication.
↑ Valentin 2011, p. 41.
↑ Venceslas Kruta et Lanfredo Castelletti, « Protohistoire de l'Europe », Annuaire de l'École Pratique des Hautes Études. Section des sciences historiques et philologiques, 20, 2006, lire en ligne).
↑ « », CNRS (communiqué de presse), 15 septembre 2006 (consulté le 16 mars 2018).
↑ Olivier Le Gall, « Influence des glaciaires-interglaciaires sur les ichotyofaunes des eaux douces européennes », Quaternaire, lire en ligne).
↑ a b c d e et fHublin 2017, p. 20.
↑ « », Musée national de l' préhistoire (consulté le 16 mars 2018).
↑ Jean-Georges Rozoy, « Le propulseur et l'arc chez les chasseurs préhistoriques. Techniques et démographies comparées », Paléo, DOI 10.3406/pal.1992.1202, lire en ligne).
↑ Pierre Cattelain et Jean-Marc Pétillon, « « Le « type 2a », plus ancien modèle de propulseur paléolithique : une nouvelle pièce dans le Magdalénien moyen d’Isturitz (Pyrénées-Atlantiques, France) et ses implications », PALEO, lire en ligne).
↑ Sophie A. De Beaune, « Comment vivaient nos ancêtres » (Grands dossiers des sciences humaines), Sciences Humaines, 2007 (lire en ligne).
↑ Danielle Stordeur-Yedid, « Les aiguilles à chas au paléolithique » (recension), Revue archéologique du Centre de la France, lire en ligne).
↑ « », Musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye (consulté le 16 mars 2018).
↑ Marylène Patou-Mathis, « Aiguille à chas », dans Néandertal de A à Z, Allary, 2018.
↑ Bernard Nomblot, « », Cité des sciences et de l'industrie, 7 septembre 2016 (consulté le 16 mars 2018).
↑ « », Pôle international de la Préhistoire (consulté le 16 mars 2018).
↑ Denis Vialou, « », Encyclopædia Universalis en ligne (consulté le 16 mars 2018).
↑ Valentin 2011, p. 67.
↑ « », CNRS, 19 juin 2008.
↑ Michèle Julien, « », Encyclopædia Universalis en ligne (consulté le 14 mars 2018).
↑ Anthony Stuart, « L'extinction des grands mammifères » (Dossier lire en ligne).
↑ Patrick Auguste, « Olivier Bignon, « Chasser les chevaux à la fin du Paléolithique dans le Bassin parisien. Stratégies cynégétiques et mode de vie au Magdalénien et à l’Azilien ancien » » (recension), Quaternaire, lire en ligne).
↑ « Évolution de la végétation en Europe au cours des différents interglaciaires : une grande cohérence », La lettre du changement global, CNRS, lire en ligne).
↑ Barbaza 2012, Chap. L'arc et la flèche, p. 21, 27/94.
↑ Massimo Montanari et Jean-Louis Flandrin, Histoire de l'alimentation, Fayard, 1996 (lire en ligne), p. 33.
↑ Barbaza 2012, Chap. Vivre en milieu changeant, p. 3, 75/94.
↑ Jean-Paul Demoule, « La révolution néolithique », Sciences Humaines, juin 2011 (lire en ligne).
↑ Jean-Pierre Bocquet-Appel et Jérôme Dubouloz, « Traces paléoanthropologiques et archéologiques d'une transition démographique néolithique en Europe », Bulletin de la Société préhistorique française, DOI 10.3406/bspf.2003.12905, lire en ligne).
↑ a b et cJean Guilaine, « Du Proche-Orient à l'Atlantique. Actualité de la recherche sur le Néolithique », Annales. Histoire, Sciences Sociales, lire en ligne).
↑ Johanne-Eva Desvages, « La domestication du chien a eu lieu à deux reprises », Sciences et avenir, 7 juin 2016 (lire en ligne).
↑ Michel Rasse, « La diffusion du Néolithique en Europe (lire en ligne).
↑ a b et c« », Encyclopédie Larousse en ligne (consulté le 20 mars 2018).
↑ Jacques Briard, Les mégalithes de l'Europe atlantique : architecture et art funéraire, 5000 à 2000 ans avant J.-C., Errance, 1995, 203 p.
↑ DOI 10.1126/science.1176869).
↑ lire en ligne) — Compte rendu par la BBC : », BBC, 23 novembre 2015..
↑ William Rowe-Pirra, « L'agriculture aurait débuté dans deux populations distinctes du Moyen-Orient », Pour la Science, 13 août 2016 (lire en ligne).
↑ Jean-Pierre Mohen, Pierres vives de la préhistoire : Dolmens et menhirs, Odile Jacob, 2009, p. 124.
↑ », National Geographic, 1er décembre 2012.
↑ Alison Sheridan et Yvan Pailler, « La néolithisation de la Grande-Bretagne et de l’Irlande : plusieurs processus, plusieurs modèles et des questions à l’attention de nos collègues français », Revue archéologique de Picardie, DOI 10.3406/pica.2011.3319, lire en ligne).
↑ DOI 10.1126/science.1216304).
↑ Thames and Hudson, 1989 (ISBN ), p. 185.
↑ Routledge, 2000, p. 163.
↑ 1, p. 1298.
↑ The conversation, 22 mars 2015 (lire en ligne).
↑ », sur www.ancient-origins.net (consulté le 23 juin 2020)
↑ ISSN 0003-598X et 1745-1744, DOI 10.15184/aqy.2017.17, lire en ligne, consulté le 23 juin 2020)
↑ ISSN 0960-9822, DOI 10.1016/j.cub.2019.06.044, lire en ligne, consulté le 24 juin 2020)
↑ ISSN 1476-4687, DOI 10.1038/s41586-018-0094-2, lire en ligne, consulté le 24 juin 2020)
↑ Science, DOI 10.1126/science.349.6246.362).
↑ « », sur sciencepresse.qc.ca, 12 juin 2015.
↑ « », sur space-news.be, 30 juin 2015.
↑ BBC 2015.
↑ Jacques Freu, « L'arrivée des Indo-Européens en Europe », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, DOI 10.3406/bude.1989.1378, lire en ligne).
↑ Jean-Yves Antoine, « » [PDF], Université de Tours, François-Rabelais.
↑ (en) Bernhard Weninger, Clare Lee, Fokke Gerritsen, Barbara Horejs, Raiko Kraußet al., « Neolithisation of the Aegean and Southeast Europe during the 6600-6000 calBC period of Rapid Climate Change », Documenta Praehistorica, Ljubljana, vol. 41, 2014, p. 1-31.
↑ « », swissinfo.ch, 7 juin 2016.
↑ Michel Guy, « », Ministère de l'agriculture et de l'alimentation (consulté le 26 mars 2018).
↑ « », Musée canadien de l'histoire.
↑ DOI 10.1038/ncomms2871).
↑ Olivier Lemercier, « Le Campaniforme et l’Europe à la fin du Néolithique », dans Jean Gagnepain (éd.), La Préhistoire de l’Europe occidentale : un bilan des connaissances à l’aube du ISBN , lire en ligne), La Préhistoire en Europe occidentale..
↑ Nicolas Cauwe, Pavel Dolukhanov, Pavel Kozlowzki et Paul-Louis Van Berg, Le Néolithique en Europe, Armand Colin, 2007, p. 21.
↑ a b et c« », Encyclopædia Universalis en ligne (consulté le 18 février 2018).
↑ « », Encyclopédie Larousse en ligne (consulté le 22 février 2018).
↑ Histoire de l'humanité, vol. 3, p. 451.
↑ Jacques Freu, « L'arrivée des Indo-Européens en Europe », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, DOI 10.3406/bude.1989.1378).
↑ Kruta 2012, p. 56.
↑ a et bKruta 2012, p. 48.
↑ Kruta 2012, p. 83.
↑ Histoire de l'humanité, vol. 3, p. 453.
↑ Buchsenschutz 2015, p. 162, 182.
↑ Kruta 2012, p. 35.
↑ Kruta 2012, p. 7, 14.
↑ Buchsenschutz 2015, p. 8.
↑ Olivier Buchsenschutz, Les Celtes, Armand Colin, 2007, epub, p. 19.
↑ Duval 1989, p. 67.
↑ Frederick Copleston, History of Philosophy, ISBN , lire en ligne), p. 13.
↑ ISBN , lire en ligne), p. 7 — The capital of Greece, one of the world's most glorious cities and the cradle of Western culture.
↑ ISBN , lire en ligne), p. 15 — and making Egypt play the same role in African education and culture that Athens and Greece do in Western culture..
↑ John Wiley & Sons, 2015, 216 ISBN , lire en ligne), p. 62 — Greece has long been considered the seedbed or cradle of Western civilization..
↑ ISBN , lire en ligne), p. 148 — The Special Case of Greece. The ancient Greece was a cradle of the Western culture.
↑ ISBN , lire en ligne), p. 5 — Ancient Greece is often called the cradle of western civilization. […] Ideas from literature and science also have their roots in ancient Greece..
↑ Ricardo Duchesne, The Uniqueness of Western Civilization, Leiden/Boston, BRILL, 2011, 527 ISBN et , lire en ligne), p. 297 — The list of books which have celebrated Greece as the “cradle” of the West is endless; two more examples are Charles Freeman's The Greek Achievement: The Foundation of the Western World (1999) and Bruce Thornton's Greek Ways: How the Greeks Created Western Civilization (2000)..
↑ Gérard-François Dumont et Pierre Verluise, ISBN , lire en ligne).
↑ « », BnF.
↑ Élisabeth Du Réau, L'idée d'Europe au siècle : des mythes aux réalités, Paris, Édition Complexe, 2001, p. 18 et sq.
↑ Jacques Lévy, Europe, une géographie. La fabrique d'un continent, Hachette Éducation, 2011, p. 14.
↑ Bruno Dumézil, Les Barbares expliqués à mon fils, Seuil, 2009, p. 9.
↑ Coumert et Dumézil 2010, Introduction, p. 2/3.
↑ Michel Dubuisson, « Barbares et barbarie dans le monde gréco-romain », L'antiquité classique, DOI 10.3406/antiq.2001.2448, lire en ligne).
↑ Kolendo 1995, p. 84.
↑ Catherine Grandjean, Geneviève Hoffmann, Laurent Capdetrey et Jean-Yves Carrez-Maratray, Le monde hellénistique, Armand Colin, 2008, p. 31.
↑ Paul Goukowsky, « », Encyclopædia Universalis en ligne.
↑ a et b« », Encyclopædia Universalis en ligne.
↑ Histoire de l'humanité, vol. 3, p. 454.
↑ « », Encyclopædia Universalis en ligne (consulté le 15 février 2018).
↑ Histoire de l'humanité, vol. 3, p. 533.
↑ Kruta 2012, p. 76.
↑ Histoire de l'humanité, vol. 3, p. 523.
↑ Histoire de l'humanité, vol. 3, p. 531.
↑ Histoire de l'humanité, vol. 3, p. 535.
↑ Strabon, « Livre lire en ligne).
↑ « », Encyclopædia Universalis en ligne.
↑ « » [PDF], sur IS@ADD, Université de Genève, avril 2012 (consulté le 15 janvier 2018).
↑ Marcus Terentius Varro (Les Belles Lettres, lire en ligne).
↑ Ratti 2005, § 13.
↑ , p. 9.
↑ Buchsenschutz 2015, p. 244.
↑ Histoire de l'humanité, vol. 3, p. 532.
↑ a et b« », Encyclopédie Larousse en ligne.
↑ Michel Meyer, « Qu’est-ce que l’Histoire ? Progrès ou déclin ? », L'Interrogation philosophique, Presses universitaires de France, 2013, lire en ligne).
↑ ISBN , présentation en ligne).
↑ présentation en ligne).
↑ ISBN , présentation en ligne).
↑ », sur geographicus.com (consulté le 14 janvier 2017).
↑ « », Encyclopædia Universalis en ligne (consulté le 20 février 2018).
↑ Patrick Le Roux, « La romanisation en question », Annales. Histoire, Sciences Sociales, lire en ligne).
↑ , p. 10.
↑ « « Pax Romana », une paix en trompe-l'œil », Campus, le magazine scientifique de l'UNIGE, lire en ligne).
↑ François Chausson, « Les mots et les concepts de l'Empire romain », Monde(s), lire en ligne).
↑ Paul-Augustin Deproost, « Hic non finit Roma. Les paradoxes de la frontière romaine », Folia Electronica Classica, Université de Louvain-la-Neuve, lire en ligne).
↑ Ratti 2005, p. 203-204.
↑ Kolendo 1995, p. 82.
↑ Charles Richard Whittaker (trad. de l'anglais par Christian Goudineau et Christine Castelnau), Les frontières de l'Empire romain, Université de Besançon, coll. « Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité » (no 390), 1989.
↑ Arbia Hilali, « La crise de 238 en Afrique et ses impacts sur l'Empire romain », dans Crises and the Roman Empire (Proceedings of the Seventh Workshop of the International Network Impact of Empire, Nijmegen, June 20-24, 2006), Brill, 2007, p. 57.
↑ Antony Hostein, « », Encyclopædia Universalis en ligne.
↑ Ratti 2005, § 24.
↑ Anne Bernet, Les Chrétiens dans l'empire romain : des persécutions à la conversion, Tallandier, chap. VII.
↑ Stéphane Ratti (dir.), Antiquité et citoyenneté (Actes du colloque international, tenu à Besançon les 3, 4 et 5 novembre 1999), Presses Univ. Franche-Comté, 2002, p. 366 et sq..
↑ Tim Dowley, Atlas de la Bible et de l'histoire du christianisme, Farel, 1997, p. 79.
↑ Joël Schmidt, « », Encyclopædia Universalis en ligne.
↑ Robin Lane Fox, Païens et Chrétiens : la religion et la vie religieuse dans l'Empire romain de la mort de Commode au Concile de Nicée, Presses Univ. du Mirail, 1997, p. 284-285.
↑ « Quand le monde est devenu chrétien », Sciences Humaines, 14 juin 2007 (lire en ligne).
↑ Coumert et Dumézil 2010, chap. VI, p. 7/13.
↑ Marie-Pierre Arnaud-Lindet, Histoire et politique à Rome : les historiens romains (IIIe siècle av. J.-C. -, Éditions Bréal, 2001, p. 360.
↑ Alain Boureau, « », Encyclopædia Universalis en ligne.
↑ Jean de Viguerie, Histoire et dictionnaire du temps des Lumières: 1715 - 1789, Laffont, ISBN ), p. 630-631
↑ Maximilien de Longueville au Comte de Kergarouët dans Le Bal de Sceaux, édition du Furne de 1845, vol.I, p. 117.
Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « alpha », mais aucune balise <references group="alpha"/> correspondante n’a été trouvée
Culture
Articles détaillés : Culture de l'Europe et Catégorie:Patrimoine mondial en Europe.
Parler de culture de l'Europe est difficile, car de nombreuses cultures s'y sont succédé (et ont souvent assimilé des apports extra-européens) depuis plusieurs millénaires. Une définition de la culture de l'Europe doit nécessairement aussi tenir compte des limites géographiques du continent.
Le tourisme culturel tient un rôle important en Europe, elle permet d'assurer une puissante force d'attraction pour l'Europe. Elle touche essentiellement l'audience des musées, des monuments et des évènements culturels et donne lieu à des déplacements vacanciers. Par conséquent, elle est une mine de recette considérable pour les pays européens. L'activité touristique s'est notablement enrichie depuis une vingtaine d'années, et les modes de visite des touristes ont beaucoup évolué. Le tourisme étranger en France en est une bonne illustration.
Agence spatiale européenne (Ariane 5).
L'orchestre symphonique.
Académie européenne du cinéma.
Prix Nobel.
Ligue des champions de l'UEFA.
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Il existe aussi 2 autres entités de type continent en rapport avec le continent d'l'Europe.
Exemples de 9 personnages en rapport avec l'Europe
Paramètres de langue du site
Si vous préférez continuer sur le site en français, cliquez sur "Annuler". Si vous annulez, ce message n'apparaîtra plus durant la session.
You are on the French version of the site, but your system indicates that you prefer to use the English language. The entire site is not translated yet, but the menus and buttons on the interface are largely translated.
U bevindt zich op de Franse versie van de site, maar uw systeem geeft aan dat u liever de Nederlandse taal gebruikt. De hele site is nog niet vertaald, maar de menu's en knoppen op de interface zijn grotendeels vertaald.
Sie befinden sich in der französischen Version der Website, Ihr System gibt jedoch an, dass Sie die deutsche Sprache bevorzugen. Die gesamte Site ist noch nicht übersetzt, aber die Menüs und Schaltflächen auf der Benutzeroberfläche sind weitgehend übersetzt.
20/11/2024 20:18:56 Cette version de la page est en cache (à la date du 20/11/2024 20:18:56) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.
Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024 Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/eu.html
L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.