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Europe : descriptif

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Europe

L’Europe est un territoire conventionnellement considéré comme un continent, délimité à l’ouest par l’océan Atlantique et la mer du Groenland, au nord par l’océan Arctique

Sa limite méridionale est marquée par la mer Méditerranée et le détroit de Gibraltar qui la sépare de l'Afrique, tandis que la mer de Marmara (avec les Dardanelles et le Bosphore) et la mer Noire marquent sa frontière avec l'Asie de l'Ouest

Sa limite à l'est, fixée par Pierre le Grand aux monts Oural, au fleuve Oural, à la côte nord-ouest de la mer Caspienne et au Caucase est la limite traditionnellement retenue, mais reste, faute de séparation claire et précise, l'objet de controverses sur l'appartenance ou non d'un certain nombre de pays au continent européen

Géographiquement, l'Europe peut être considérée aussi comme une partie des supercontinents de l'Eurasie et de l'Afro-Eurasie. Dans son acception la plus commune, le continent européen couvre une superficie d’environ 10 180 000 km2 et a une population d’environ 743 millions d’habitants : les Européens

Il s'agit du deuxième plus petit continent couvrant un peu moins de 4 % des terres émergées. On peut distinguer cinq grandes régions géographiques : l'Europe de l'Ouest, l'Europe centrale, l'Europe du Sud, l'Europe de l'Est et l'Europe du Nord

L'Europe comprend une diversité de climats : un climat tempéré sur la majorité de sa surface, du fait de l'influence de l'océan Atlantique Nord-Est et de la mer Méditerranée et un climat de type continental à l'est de la Pologne orientale

Elle connaît aussi un climat océanique froid, voire polaire, dans ses régions les plus septentrionales, et un climat subtropical humide dans les Balkans autour de la mer Noire

Arrosé par de nombreux fleuves et rivières, le continent n'est pas en stress hydrique

C’est le continent se réchauffant le plus vite au monde, avec un rythme deux fois supérieur à la moyenne mondiale

L'Europe recouvre une grande biodiversité et a été pionnière dans les questions environnementales. Le peuplement s'est effectué de manière continue depuis 1,8 ou 2 millions d'années, des cycles glaciaires et interglaciaires créant des périodes d'isolement géographique à l'origine d'une différenciation des formes anciennes du genre Homo sur le continent à partir d'une espèce commune apparue en Afrique

Arrive ensuite Sapiens, également né en Afrique, qui remplace l'espèce d'origine européenne qu'est Néandertal, et « toutes les autres humanités » à partir de 70 000 ans avant l'ère commune. La population européenne se sédentarise entre 7 500 et 8 000 ans avant J.-C., par l'effet de diffusion de populations et de techniques apparues sur le plateau d'Anatolie vers 11 000 ans avant J.-C

et pratique l'agriculture à partir de 5 000 ans avant J.-C

Des hypothèses linguistiques et archéologiques ainsi que des études génétiques récentes accréditent la thèse d'un peuplement de l'ensemble du continent par des populations de l'est de l'Europe qui seraient les locuteurs du proto-indo-européen, langue-mère de la quasi-totalité des langues européennes. Les peuples germains apparaissent 2 000 ans avant J.-C

au nord de l'Europe, les peuples celtes s'étendant quant à eux à partir de 1 200 ans avant J.-C

sur la majeure partie du territoire, du bassin des Carpates à l’est de la France. La Grèce, avec sa civilisation de l'époque classique (Ve – IVe siècle av

J.-C.), peut être considérée comme le berceau culturel de l'Europe

Après l'époque hellénistique, l'Europe voit Rome commencer son expansion au IVe siècle av

J.-C

et atteindre son apogée au IIe siècle

Le continent est alors divisé entre le monde romain et celui des barbares (Celtes, Germains et Slaves)

L'influence romaine s'inscrit dans la culture, via la langue latine, ainsi que dans l'usage de l'espace via les voies romaines et l'urbanisation, sur un vaste territoire borné au nord par le mur d'Hadrien et à l'Est par le Rhin et le Danube, et qui s'étend par ailleurs en Afrique et en Asie. L'Europe est ainsi le berceau de la civilisation gréco-romaine, qui a donné le jour à la civilisation occidentale

Le christianisme s'y diffuse à partir du Ier siècle. En 395 apr

J.-C., l'Empire romain est définitivement scindé en deux, l'Empire romain d'Orient seul perdurant (jusqu'au milieu du XVe siècle) tandis que l'Empire romain d'Occident se délite dès le Ve siècle sous l'effet des attaques des peuples germains, appelées les invasions barbares. Plusieurs tentatives furent faites pour reconstituer l'Empire romain d'Occident : celles de Charlemagne, des souverains du Saint-Empire romain germanique, d’Otton Ier en 962 à Charles Quint au XVIe siècle, voire de Napoléon Ier. Le morcellement féodal prévalut au Moyen Âge, avec toutefois l'élaboration d'une civilisation commune aux Européens autour de la foi chrétienne. Des État-nations se constituèrent ensuite progressivement, et leurs rivalités entraînèrent des guerres importantes au fil des siècles, de la guerre de Cent Ans aux guerres du XXe siècle. L'unité religieuse fut également perdue, un premier schisme séparant en 1054 les chrétiens d'Occident (catholiques) des chrétiens de l'Est de l'Europe (orthodoxes)

La Réforme protestante entraîna un deuxième schisme à partir du XVe siècle et de nombreuses guerres de religion, notamment en France, entre catholiques et protestants. L'Europe est toutefois, à partir de la Renaissance, à l'origine de plusieurs bouleversements historiques majeurs

La période moderne voit l'invention de l'imprimerie, la première alphabétisation de masse à la suite de la Réforme protestante et la découverte de nouveaux continents lors des grandes découvertes

Elle voit le siècle des Lumières et est à l'origine de la diffusion du capitalisme marchand puis de la révolution industrielle

Elle invente des formes politiques nouvelles, nées des révolutions anglaise et française. Du XVIe au XXe siècle, elle colonise par peuplement l'ensemble du continent américain

Par ailleurs, plusieurs de ses nations établissent des empires coloniaux dans la quasi-totalité de l'Afrique, l'Océanie et de grandes parties de l'Asie jusque dans les années 1950-1960. C'est en Europe également que prennent naissance les deux guerres mondiales et que se produit la Shoah

La Seconde Guerre mondiale, qui a laissé l'Europe exsangue, fait perdre à l'Europe son hégémonie mondiale et enclenche un mouvement de décolonisation

Pendant la Guerre froide, le continent est divisé en deux blocs séparés par un rideau de fer, celui de l'Ouest et celui de l'Est, idéologiquement opposés

Le bloc occidental, zone d'influence américaine, connaît un essor économique rapide et met en place les premières étapes d'une union européenne, économique puis politique, qui va croissant dans le nombre des États membres, en intégrant en particulier un certain nombre d'ex-pays de l'Est après l'effondrement du bloc soviétique.

Étymologie

Deux origines concurrentes du mot « Europe » ont été proposées.

La première fait provenir ce nom de l'usage par les marins phéniciens des deux mots Ereb, le couchant, et Assou, le levant pour désigner les deux rives opposées de la mer Égée : d'une part la Grèce actuelle et d'autre part l'Anatolie (Ἀνατολή / Anatolḗ signifie pareillement, en grec, le levant). La première mention connue de ces mots sémitiques se trouve sur une stèle assyrienne qui distingue Ereb, la nuit, le [pays du soleil] couchant, et Assou, le [pays du soleil] levant. Selon Michael Barry, les deux mots sont probablement à l'origine des deux noms grecs Eurôpè et Asia dans leur acception géographique antique. En grec, dans un hymne à Apollon datant d’environ 700 avant notre ère, Eurôpè représente encore, comme Ereb, le simple littoral occidental de l’Égée. C'est également le nom de la princesse de Tyr enlevée par Zeus. Néanmoins, cette étymologie sémitique est critiquée, la proposition étant considérée par d'autres comme improbable ou indéfendable,.

L'Enlèvement d'Europe, Antonio Carracci. L'enlèvement de la nymphe Europe par Zeus sous la forme d'un taureau est un mythe, qui donnera son nom à un continent.

La seconde est grecque. Dans la mythologie grecque, plusieurs « Europe » sont connues, Europe, fille du géant Tityos ; la mère de Niobé ; la fille de Nil, une épouse de Danaé ; selon Hésiode, Europe l'Océanide est l'une des trois mille nymphes d'Océan et de Téthys ; dans l’Iliade, Europe est la fille de Phœnix, ascendant du peuple phénicien. Εὐρώπη / Eurṓpē provient de deux mots grecs : εὐρύς / eurús, « large, vaste », et ὄψ / óps, « regard, vue ». Le terme signifie « [celle qui a] de grands yeux » et devient un prénom féminin, donné à plusieurs personnages mythologiques grecs, et notamment à la fameuse princesse Europe enlevée par Zeus déguisé en taureau. Hérodote fait remarquer que la jeune princesse ne pose jamais le pied sur le continent du côté grec désigné par le terme géographique Eurṓpē puisque Zeus la dépose en Crète.

De nos jours, les institutions de l'Union européenne retiennent et propagent l'affirmation selon laquelle le nom du continent viendrait de la mythique Europe enlevée par Zeus,,,.

  1. Francisco Diez De Velasco, « Les Mythes d'Europe. Réflexions sur l'Eurocentrisme », Mètis. Anthropologie des mondes grecs anciens, ISSN 1105-2201, DOI 10.3406/metis.1996.1050, lire en ligne).
  2. a et b Michael Barry, « L’Europe et son mythe : à la poursuite du couchant », Revue des deux Mondes,‎ , ISBN , lire en ligne).
  3. Odile Wattel de Croizant et Gérard A. Montifroy, Du mythe à la géopolitique : Europe entre Orient et Occident, L'Âge d'Homme (présentation en ligne).
  4. M. L. West, The East face of Helicon : West Asiatic elements in Greek poetry and myth, Oxford, Clarendon Press, , 662 ISBN ), p. 451.
  5. DOI 10.1093/res/XVIII.71.295).
  6. Anatole Bailly ; 2020 : Hugo Chávez, Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs, «  », (consulté le ).
  7. Anatole Bailly ; 2020 : Hugo Chávez, Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs, «  », (consulté le ).
  8. «  », Encyclopædia Universalis en ligne (consulté le ).
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  10. «  », Banque centrale européenne.
  11. «  », Encyclopædia Universalis en ligne.
  12. Albert Deman, « L'Euro et l'Antiquité européenne, grecque et romaine », L'antiquité classique, DOI 10.3406/antiq.2003.2526, lire en ligne).


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Géographie

Carte de l'Europe géographique présentant les reliefs.

Limites géopolitiques

Selon Jean Haudry, Europē est initialement une désignation de la Grèce continentale par opposition au Péloponnèse, aux îles et à la Thrace. Ce serait seulement à partir des guerres médiques, que le terme s'oppose à l'Asie (qui ne désigne que l'Asie Mineure) et à la Libye (l'Afrique) pour s'appliquer au continent européen, dont les limites demeurent inconnues.

L'usage fait de l'Europe un continent mais il s'agit, si l'on considère la plaque eurasiatique, de la partie occidentale (une péninsule) d'un super-continent. Cela entraîne que les limites terrestres de l'Europe ont donc toujours été imprécises à l'est car il n'existe pas de relief ou de mer venant clairement scinder l'Eurasie. Les frontières géographiques de l'Europe sont donc plus politiques que physiques.

Pour les Grecs, l'Europe ne s'étendait pas « au-delà du Bosphore et des rives occidentales de la mer Noire ». Jusqu'au règne du tsar Pierre le Grand (1682-1725), la limite orientale de l'Europe est fixée au fleuve Tanaïs (actuel Don). Pierre le Grand mène une politique de réorientation de l'Empire russe vers l'Europe, en fondant Saint-Pétersbourg capitale ouverte sur la mer Baltique et en chargeant Vassili Tatichtchev de déplacer vers l'est la frontière de l'Europe. Ce dernier choisit le massif de l'Oural et le fleuve Oural. Au sud-est, la mer Caspienne, le massif du Caucase, la mer Noire et le détroit du Bosphore séparent l'Europe du Proche-Orient. Au sud et au sud-ouest, la Méditerranée et le détroit de Gibraltar séparent l'Europe de l'Afrique. Le continent est bordé à l'ouest par l'océan Atlantique et au nord par l'Arctique. Sont considérées comme européennes l'Islande (située géologiquement sur la séparation Eurasie-Amérique) et les principales îles de la Méditerranée ; le cas de Chypre est toutefois particulièrement sujet à débat, à la fois sur les plans géographique, culturel, politique et historique.

Les cas de la Russie, de la Géorgie et de la Turquie sont emblématiques du hiatus politico-géographique. Ces nations ayant la plus grande partie de leur territoire en Asie, le plan politique ne recoupe pas le « plan » géographique premier. Ainsi, si la Russie est européenne par sa culture, son histoire et une part de son territoire, son centre de gravité fait d'elle un quasi-continent, s'étendant du Pacifique jusque dans l'Europe. Ensuite, la Géorgie conserve un territoire de part et d'autre du Caucase qui atteint la mer Noire. Le cas est plus complexe pour la Turquie, celle-ci possédant la majeure partie de son territoire en Asie, et possédant par l'histoire une culture mixte entre la culture européenne et moyen-orientale.

Le Groenland, qui appartient au Danemark, est politiquement et culturellement rattaché à l'Europe bien que géographiquement situé en Amérique du Nord.

Certains territoires, les régions ultrapériphériques, font partie de l'Union européenne quoique étant situés en dehors du continent (la communauté autonome espagnole des îles Canaries, les cinq départements et régions d'outre-mer français, la collectivité d'outre-mer française de Saint-Martin et les deux régions autonomes portugaises de Madère et des Açores).

L'Europe a une superficie d'un peu plus de 10 millions de kilomètres carrés (10 392 855 ). Cela représente un tiers de l'Afrique, un quart de l'Asie et de l'Amérique. Il s'agit du plus petit continent couvrant un peu moins de 4 % des terres emergées.

On peut distinguer cinq grandes régions géographiques : l'Europe de l'Ouest, l'Europe centrale, l'Europe du Sud, l'Europe de l'Est et l'Europe du Nord.

L'organisation de l'espace montre un cœur économique, la « banane bleue » ou mégalopole européenne, qui comprend notamment l'Europe rhénane ainsi que les périphéries européennes.

Les frontières orientales de l'Europe sont avant tout politiques : la limite de l'Oural est due aux cartographes du tsar le Grand au Caucase vers la mer Caspienne au début du Géorgie et de l'Arménie dans l'Empire russe. D'un point de vue géologique, si l'on se réfère à la tectonique des plaques, l'Europe et la partie continentale de l'Asie ne sont qu'un seul et même continent, dénommé Eurasie. Aussi, quelques géographes éminents, tels qu'Alexander von Humboldt, considéraient-ils l'Europe comme une simple péninsule de l'Asie.

Carte cliquable de l'Europe montrant sa frontière géographique avec l'Asie (voir les limites de l'Europe pour plus d'informations).

Légende : bleu = États transcontinentaux contigus ; vert = parfois considérés comme européen, mais géographiquement en dehors des frontières de l'Europe.

Climat

La carte des climats de Köppen-Geiger est présentée par le Climatic Research Unit de l'université d'East Anglia et le Global Precipitation Climatology Centre du Deutscher Wetterdienst et est valable pour la période 1951 à 2000.
  • Af
  • Am
  • Aw et As
  • BWh
  • BWk
  • BSh
  • BSk
  • Csa
  • Csb
  • Csc
  • Dsa
  • Dsb
  • Dsc
  • Dsd
  • Cwa
  • Cwb
  • Cwc
  • Dwa
  • Dwb
  • Dwc
  • Dwd
  • Cfa
  • Cfb
  • Cfc
  • Dfa
  • Dfb
  • Dfc
  • Dfd
  • ET
  • EF
Températures moyennes annuelles en Europe (normales 1981-2010)

Le climat européen est conditionné notamment par son étalement en latitude du Nouvelle-Zemble, et l'extrême sud, moyenne annuelle 18,7 Crète.

L'Europe dispose d'une vaste zone côtière, et l'influence océanique atlantique et méditerranéenne contribuent à modérer les températures sur une bonne partie de l'Europe. Elle est située à l'est et au sud de l'Atlantique nord-est dont la température est notablement attiédie par la dérive nord-atlantique. Du fait de sa latitude, la majeure partie du continent est soumise au flux d'ouest dont la température a été auparavant adoucie par son passage sur cette partie de l'océan. Ce flux d'ouest n'est pas contrarié dans sa progression vers l'est en raison des grandes plaines largement ouvertes vers l'ouest dans la partie moyenne de l'Europe.

En toutes saisons, ce flux est tempéré et porteur de perturbations assurant des pluies régulières. Au fur et à mesure de sa progression à l'intérieur des terres, ce flux subit les influences continentales : il devient moins tempéré et s'assèche progressivement, les précipitations devenant moins régulières. Vers l'est, les hautes pressions hivernales prennent de l'importance, font barrage au flux océanique et sont la source d'épisodes très froids et secs. Au nord, les montagnes scandinaves font obstacle aux vents d'ouest et entraînent un climat continental froid sur la partie orientale de la Scandinavie. Le flux océanique voit également son importance climatique diminuer au sud de l'Europe, à cause de la latitude, des hautes pressions estivales, et des barrières montagneuses conséquentes qui s'interposent la plupart du temps en direction de la Méditerranée.

Tous ces facteurs expliquent la répartition des climats européens.

Climat polaire

La bordure de l'océan Arctique connaît un climat polaire sans véritable été (température de juillet inférieure à 10 classification de Köppen) avec des précipitations faibles. L'hiver est froid ou très froid avec une température moyenne de janvier qui s'abaisse à −20 °C vers l'est, il est assez perturbé du fait du voisinage de la mer.

Climat océanique froid

Les littoraux du Nord-Ouest, la bordure côtière de la Norvège, les îles au nord de l'archipel britannique, l'Islande connaissent un climat océanique frais avec une température moyenne dépassant 10 [précision nécessaire]). Les précipitations sont abondantes, généralement plus de 1 000 mm par an et souvent beaucoup plus dès qu'il y a des reliefs un peu importants. Les pluies sont réparties en toutes saisons avec un maximum d'automne ou d'hiver. Les tempêtes d'automne et d'hiver sont très fréquentes. Bien qu'agité, l'hiver reste « tempéré » par rapport à la latitude, entre −3 °C et °C pour le mois le plus froid. L'été est frais et la température moyenne de juillet est comprise entre 10 °C et 14 °C.

Climat océanique tempéré

Sur le domaine littoral plus bas en latitude, depuis les Îles britanniques jusqu'au nord-ouest de l'Espagne, en passant par la bordure côtière des Pays-Bas, de la Belgique, de la France s'étend un climat océanique bien caractérisé, avec une faible amplitude entre l'hiver et l'été et une température moyenne qui augmente du nord vers le sud mais assez homogène par rapport à l'étalement en latitude. Dans cette zone, le flux océanique modère les températures, les pluies sont fréquentes et régulières en toutes saisons avec cependant un maximum d'automne au nord et d'hiver au sud. Le total des précipitations annuelles, plus modéré que dans le type précédent, est compris entre 700 Écosse, Pays de Galles, Cordillère Cantabrique - où ce total peut largement dépasser 2 000 . Pour le mois le plus chaud la température est comprise entre 15 [réf. non conforme]

Climat océanique à continental
Printemps à Szczecin, dans la partie nord-ouest de la Pologne.

À l'est de cette zone, le climat, encore modéré par l'influence de l'océan, connaît une altération de ses caractéristiques quand on s'éloigne du littoral. La limite avec le domaine précédent est assez floue, cependant on peut considérer qu'à partir de quelques dizaines de kilomètres du littoral, dans la vaste zone de plaines ou de moyennes montagnes qui va du Bassin parisien au sud de la Scandinavie, à l'ouest de la Pologne et limitée par les contreforts des Alpes suisses et autrichiennes au sud, le climat est assez homogène sur une grande étendue. Il se continentalise peu à peu tout en conservant des caractéristiques modérées par rapport à la latitude (comme précédemment Cfb selon Köppen), les pluies deviennent un peu moins régulières, leur volume diminue progressivement, entre 500 et 700 France, cette zone correspond aux appellations traditionnelles de climat « parisien », « semi-océanique d'abri ».

Un peu plus au sud, du Bassin aquitain jusqu'à une partie des Balkans hormis la plaine du Pô, le climat est encore océanique ou semi-océanique (Cfb dans la classification de Köppen), mais se distingue par ses températures d'été plus élevées (moyenne de juillet de 19 °C à 23 °C) et par une multiplication des climats locaux du fait du relief beaucoup plus compartimenté. Les précipitations peuvent être importantes à proximité des reliefs exposés aux flux humides ou bien réduites dans les bassins abrités. Les étés sont plus orageux que dans le type précédent avec des précipitations plus irrégulières. Mais la chaleur moyenne de juillet reste en dessous de 23 °C et l'été connaît encore des périodes de rafraîchissement épisodiques, ce qui est un trait des climats océaniques. Les hivers restent doux à proximité de l'océan mais nettement plus froids vers l'Europe centrale. La température du mois le plus froid (janvier le plus souvent) est comprise entre °C et −3 °C de l'ouest vers l'est. En France, cette zone correspond aux appellations traditionnelles de climat « aquitain », « semi-océanique d'abri ».

Climat continental

À l'est des deux domaines précédents, à partir de la Pologne orientale, la façade orientale de la chaîne scandinave et les confins de l'océan Arctique au nord jusqu'à l'Oural vers l'est, jusqu'à la mer Noire, le Caucase et la Caspienne au sud apparaît le climat continental. L'hiver est froid avec blocage fréquent du flux océanique par l'anticyclone continental générateur d'épisodes très froids et secs. La moyenne de janvier va de −3 mer Caspienne (au nord, où les étés sont frais, nous sommes dans le domaine Dfc de Köppen, Dfb plus au sud, là où la moyenne dépasse 10 °C durant au moins quatre mois). Les saisons intermédiaires sont courtes. Les pluies sont plus irrégulières avec un maximum de printemps ou d'été. Au nord du domaine, les étés sont assez pluvieux et restent frais avec une évaporation modérée, la sécheresse d'été est modérée. Vers le sud, la chaleur augmente ainsi que l'irrégularité des pluies, la sécheresse relative d'été s'intensifie et les abords de la Caspienne connaissent un climat steppique (BSk selon Köppen).

Climat montagnard

Les montagnes (Alpes, Pyrénées, Carpates, chaînes balkaniques, Caucase, Alpes scandinaves) connaissent le climat montagnard qui correspondent à peu près à celui des plaines environnantes mais modifiés par l'altitude. Celle-ci provoque un abaissement de la température, en toutes saisons mais davantage en été qu'en hiver et une augmentation des pluies pour les versants exposés aux vents pluvieux. Les reliefs multiplient les climats locaux du fait des différences d'expositions au soleil et du fait de la modification du régime des vents qu'ils induisent.

Climat subtropical humide

Dans la plaine du Pô et dans les Balkans bordant la mer Noire, les chaînes de montagnes font barrage au flux océanique, la chaleur estivale s'accentue avec une température moyenne de juillet supérieure à 22 °C, les précipitations deviennent plus importantes en été. Selon la classification de Köppen, ce climat est appelé tempéré à étés chauds (Cfa). Les hivers sont assez variables, de assez doux comme sur les côtes occidentales de l'Adriatique, à assez froid (Bulgarie, Roumanie), mais toujours avec une température moyenne de janvier supérieure à −3 °C. La température du mois le plus froid est comprise entre °C et −3 °C de l'ouest vers l'est. Les influences océaniques concernent peu cette zone. Le cumul annuel des précipitations s'assèche progressivement vers l'est. Les pluies, encore réparties sur toute l'année, prennent cependant une importance estivale marquée, notamment sous forme d'orages.

Ensoleillement en Europe (nombre d'heures par an).
Climat méditerranéen

Les régions bordant la Méditerranée (majeure partie de l'Espagne, Sud-Est de la France, Italie excepté les Alpes et la plaine du Pô, la Croatie, la Slovénie, l'Albanie, la Grèce et les îles méditerranéennes) connaissent un climat méditerranéen, Csa et Csb d'après Köppen. À l'écart du flux océanique humide du fait des montagnes et de la latitude, ce climat est caractérisé par une sécheresse estivale et un ensoleillement nettement plus important que dans les domaines précédents. Les pluies ne sont pas souvent apportées par le flux atlantique mais la plupart du temps par des perturbations qui se développent sur place, alimentées par l'air méditerranéen, ces perturbations sont moins nombreuses que les perturbations océaniques mais les pluies qu'elles apportent sont copieuses et parfois excessives. Le total pluviométrique annuel des régions méditerranéennes est à peu près le même que pour les domaines précédents mais la répartition des précipitations est beaucoup plus irrégulière. L'été est à peu près sec surtout près des côtes et dans le sud, les pluies de printemps et d'automne sont prédominantes au nord du domaine méditerranéen et celles d'hiver au sud. Suivant les effets d'abris ou au contraire suivant les effets de couloir induits par les reliefs environnants, ce domaine est calme ou au contraire très venté (mistral, tramontane, bora, etc.). Les températures hivernales sont douces sauf en moyenne montagne, 5 à 11 chaîne Cantabrique, Pyrénées, Alpes et Balkans. Sur le littoral atlantique, la limite se trouve à peu près au nord du Portugal. C'est à partir de cette zone que l'on observe des caractéristiques méditerranéennes marquées (chaleur et sécheresse d'été entraînant des feux de forêt réguliers, un ensoleillement élevé comparé aux régions océaniques, etc.).

Fleuves et rivières

L'Europe est assez bien arrosée par des fleuves et rivières, et pratiquement aucune zone n'est en stress hydrique.

Trois fleuves d'Europe, le Rhin, le Rhône, et le Pô, prennent leur source dans les Alpes, quelquefois appelées pour cette raison le « château d'eau de l'Europe » (au moins de sa partie occidentale). Le Rhin se jette dans la mer du Nord, le Rhône dans la mer Méditerranée et le Pô dans la mer Adriatique. Le Danube prend sa source dans la Forêt-Noire et se jette dans la mer Noire. L'Elbe se jette dans la mer du Nord. La Vistule et l'Oder se jettent dans la mer Baltique. Le Dniepr, fleuve de plaine, se jette dans la mer Noire. La Volga et l'Oural se jettent dans la mer Caspienne.

Biodiversité

Déforestation en Europe
Exemple de représentation d'une évaluation, ici pour l'Union Européenne, pour ses habitats naturels,,,,.

La faune et la flore de l'Europe ne présentent pas de caractéristiques propres à l'échelle du continent. Diverses espèces ou sous-espèces rencontrées en Europe ont cependant reçu l'épithète spécifique ou le nom subspécifique   (« européen, européenne »).

L'Europe regroupe plusieurs zones biogéographiques et une grande variété d'écosystèmes terrestres et marins, qui ont souvent été intensivement exploités, fragmentés et pollués. L’écosystème européen fait face à de nombreux problèmes de détérioration de l’environnement engendrés par certaines actions de l’être humain comme l’agriculture intensive, l’urbanisation couplé aux activités touristiques et de loisirs

L'Europe a été motrice pour de nombreux États-membres en matière de Droit de l'environnement avec notamment les directives Habitats et Oiseaux, bien que certains États membres (dont la France) les aient tardivement et incomplètement appliquées. Une directive-cadre sur l'eau est en cours d'application, des directives sur le sol et la mer sont en projet, et le

Effondrement des populations de papillons de prairie en Europe.

Depuis 1996, le conseil de l'Europe invite les États à construire ensemble un Réseau écologique paneuropéen et ils doivent appliquer, comme toutes les collectivités, la directive 2003/4 concernant l'accès du public à l'information en matière d'environnement, la directive INSPIRE (Infrastructure d’information spatiale en Europe). Un futur Réseau européen de données d'observation et de surveillance (EMODNET / European Monitoring Observation. Data Network) est en construction.

Pour mesurer l'état de l'environnement, les pressions et les réponses, l'UE s'est dotée d'une Agence européenne pour l’Environnement (AEE) qui applique maintenant la méthodologie LEAC (Land and Ecosystem Accounting - Comptabilité des écosystèmes et du territoire). Le système Corine Landcover et d'autres permettent d'harmoniser les cartes européennes de données environnementales.

Bilan : malgré des efforts importants, comme dans la plupart des autres régions du monde, la biodiversité qui y fait l'objet d'évaluations périodiques, est globalement en recul (sauf pour certaines les espèces plutôt généralistes et banales). Les espèces invasives continuent à gagner du terrain. À ce titre, la commission européenne a publié le , une liste des trente-sept espèces à combattre pour éviter qu'elles ne portent préjudice aux espèces indigènes. Cette liste prévoit d’interdire l’importation, la vente, la reproduction, la culture ou l’élevage de ces animaux et végétaux qui menacent la biodiversité,.

Les objectifs européens en matière de lutte contre le changement climatique, et limitation des émissions de gaz à effet de serre, dont celui de -25 % pour 2020 semble difficile à tenir (pour les transports et l'agriculture notamment), la Pologne s'y opposant même avant que le 21 juin 2011, les ministres de l'environnement européens (en Conseil environnement) examinent un nouveau projet de feuille de route pour 2050 (économie européenne bas carbone) présentée par la Commission européenne le 8 mars 2011, confirmant l'objectif du Conseil d'octobre 2009 de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80 à 95 % en 2050 (par rapport à 1990), avec un calendrier de -40 % par rapport à 1990 en 2030, -60 % en 2040 et -80 % en 2050 (un pays s'est encore opposé à ces objectifs).

En 2019, on compte 20 % d'oiseaux en moins en Europe qu'en 2000.

Plus de 40 % des espèces d’arbres présents en Europe sont menacées d’extinction selon un rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature. L'organisation appelle l’Union européenne à agir, indiquant que « Les arbres sont essentiels à la vie sur terre et les arbres européens dans toute leur diversité sont une source de nourriture et d’abri pour d’innombrables espèces animales telles que les oiseaux et les écureuils ». En outre, la moitié des espèces d’arbustes présents en Europe sont menacées de disparition, ainsi qu’un cinquième des espèces de mollusques terrestres, tels que les escargots, et certaines espèces de bryophytes (plantes non vascularisées), comme des mousses.

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Histoire

Préhistoire et protohistoire

Contexte

Le peuplement de l'Europe est conditionné par les cycles glaciaires et interglaciaires qui se succèdent, notamment au Pléistocène moyen (0,781 à 0,126 chaîne alimentaire, un superprédateur chasseur de gros gibier. Arrive ensuite Sapiens, venu d'Afrique, qui remplace l'espèce d'origine européenne qu'est Néandertal, et « toutes les autres humanités »,,,,.

Peuplement humain

Le genre Homo apparaît en Afrique, probablement vers 2,7 millions d'années (Ma) dans la basse vallée de l’Omo, en Éthiopie, et il est attesté de manière certaine vers 2,4 à 2,3 Ma. Les premiers Homo erectus quittent l'Afrique et atteignent l'Eurasie il y a sans doute 1,8 ou 2 millions d'années, mais les dates et les chemins empruntés, ainsi que certaines différenciations en espèces (H. erectus, H. ergaster, H. antecessor, H. heidelbergensis) sont encore discutées,.

Homo georgicus, parfois considéré comme un Homo ergaster européen,, dont les restes ont été découverts en 2002 à Dmanissi, en Géorgie (Caucase), est le premier représentant du genre Homo attesté en Europe (et aussi l'un des plus anciens hors d'Afrique) ; il est daté d'environ 1,8 ,. D'autres lui succèdent ; on a trouvé, à Kozarnika (Bulgarie), une industrie lithique, datant de 1,4 Sima del Elefante (appartenant au site d'Atapuerca), datant de 1,4 Orce, les restes de l'Homme d'Orce et de l'Enfant d'Orce, datant de 1,2 ,. Le site d'Atapuerca a livré aussi des restes d'industrie lithique d'environ 1,4 Homo antecessor, daté d'env. 820 000 BP, possible ancêtre de H. neanderthalensis, attestant d'un peuplement continu de l'Europe occidentale depuis 1,8 ,,,. Jusqu'à H. antecessor, l'industrie lithique associée à ces peuplements est l'Oldowayen, technique des galets aménagés. Vient ensuite Homo heidelbergensis (l'Homo erectus européen, 650 000-300 000 BP, espèce à laquelle appartient, par exemple, l'homme de Tautavel), décrit à partir de plusieurs fossiles, retrouvés en Allemagne actuelle, à Heidelberg, d'où provient son holotype et en Espagne, sur le site d'Atapuerca ; H. heidelbergensis pourrait être l'ancêtre d'H. neanderthalensis,,. L'industrie lithique associée aux heidelbergiens est l'Acheuléen, caractérisé par la technique des bifaces, attesté il y a 650 000 ans en Europe mais né en Afrique il y a 1,7 . À la même époque, vers 450 000 à 500 000 ans BP, les Européens commencent à maîtriser le feu, étape importante de l'évolution, qui permet la cuisson des aliments et donc facilite l'assimilation des nutriments, et qui permet aussi de se chauffer, dans un environnement climatique globalement plus froid qu'actuellement, ce qui concourt à un processus de socialisation,,.

Répartition de l'Homme de Néandertal, présence avérée :
  • en Europe
  • au Moyen-Orient
  • en Asie centrale
  • dans l'Altaï

Homo neanderthalensis, l'« Homme de Néandertal », naît il y a environ 400 000 ans en Europe occidentale, issu sans doute d'une forme de spéciation (« spéciation par distance »),, d'H. erectus/heidelbergensis, ou d'une dérive génétique (modèle d'accrétion), dans un contexte où l'Europe est isolée par les glaces du reste de l'ancien monde,. Neandertal est très adaptable, il s'accommode des périodes glaciaires et inter-glaciaires et des environnements correspondants et s'étend massivement en Europe et au-delà, vers l'Asie Centrale et le Proche-Orient entre 120 000 et 110 000 ans BP,. Physiquement robuste et adapté au froid, Néandertal possède des capacités cognitives proches de celles de l'« Homme moderne » (Homo sapiens), il pratique des rituels, il enterre ses morts, le premier en Europe à le faire, et il pratique une forme d'art,,,,. Il est associé au Moustérien. Le nombre de néandertaliens (métapopulation) est compris dans une fourchette allant de quelques milliers à 200 000 individus, donnant en tout état de cause une très faible densité de population,,.

Expansion d'Homo sapiens.
  • Homo sapiens
  • Néandertaliens
  • Premiers hominidés

Homo sapiens, quant à lui, naît en Afrique, il y a environ 300 000 ans. Sa présence hors d'Afrique, sous une forme archaïque, est attestée par des fossiles âgés de 180 000 ans environ, en Israël (Grotte de Misliya),,. L'expansion de Sapiens se fait en plusieurs vagues, lesquelles empruntent probablement un chemin passant par Bab-el-Mandeb, détroit entre la péninsule arabique et l'Afrique, outre celui par le Nil et le Proche-Orient,,,, mais les premières n'atteignent pas l'Europe. Les vagues de Sapiens évolués qui atteignent l'Europe partent d'Afrique vers 70 000 ans et leurs plus anciennes traces en Europe datent de 45 000 ans (Grotta del Cavallo),,. À partir de 45 000 ans, H. sapiens commence sa colonisation de l'Europe, dans un mouvement d'est en ouest. À ce moment, il a déjà eu l'occasion de se métisser avec Néandertal, leurs chemins s'étant croisés au Proche-Orient et à l'est de l'Eurasie,,,. Ce métissage entre Néandertal et Sapiens est sans doute favorable à ce dernier ; venu beaucoup plus récemment d'Afrique, il est plus adapté aux basses latitudes et il acquiert par ce métissage des avantages évolutifs, notamment de résistance au froid,. Sapiens progresse en Europe et, concomitamment, les néandertaliens régressent, se retrouvant confinés dans des zones refuges avant de disparaître vers 40 000 ans BP avec des populations relictuelles perdurant jusqu'à 28 000 ans BP,, non sans laisser leurs traces génétiques dans l'actuelle population humaine. Les causes de la régression puis de la disparition de Néandertal sont plurifactorielles et toujours discutées,. La peau de ces Homo sapiens était sombre, adaptée à leur origine africaine et aux régions très ensoleillées. Ce n'est que récemment, il y a 10 000 ans, que les chasseurs-cueilleurs européens ont disposé des gènes responsables de la peau pâle,,,.

L'Europe lors du dernier maximum glaciaire (env. 21 ka BP) (±2 ka).

Les premiers Hommes modernes européens développent des industries diverses (Uluzzien, Bohunicien, Châtelperronien, attribué à Néandertal, Lincombien-Ranisien-Jerzmanowicien, Aurignacien (env. 40-29 ka BP) puis le Gravettien (env. 29-22 ka BP) se répandent largement en Europe,. Ces expansions sont concomitantes à des mouvements de populations, retracés par la génétique, eux-mêmes corrélés aux fluctuations climatiques de l'époque. L'Aurignacien est caractérisé notamment par le développement du travail des matières osseuses (bois de rennes et os de mammouths), rare jusqu'alors, à des techniques de débitage de lamelles ainsi qu'à des objets de parure et au développement de l'art ; la grotte Chauvet, occupée à l'Aurignacien (37 ka BP) et au Gravettien (30 ka BP), en est un exemple. Dès 30 ka BP, à une période particulièrement froide, on trouve des traces de sédentarisation partielle dans l'est de l'Europe, sous la forme de campements bénéficiant d'infrastructures d'habitation (à la différence des abris de plein-air), autour desquels ont été retrouvés des sépultures et des statuettes d'argile. Mais Sapiens reste néanmoins, fondamentalement, un chasseur-cueilleur mobile nomadisant sur des distances de quelques centaines de kilomètres.

Entre 21 000 et 18 000 ans se produit un intense refroidissement, le « maximum glaciaire » qui donne à l'Europe une configuration nettement différente de l'actuelle. Les études génétiques montrent que certains groupes, d'abord représentés en Europe du Nord-Ouest, sont repoussés dans le sud de l'Europe,. C'est le moment où apparaît l'industrie lithique solutréenne, caractérisée par des pointes en pierre très fines et acérées, appelées « feuilles de laurier », servant sans doute de couteaux et armant l'extrémité des flèches et des sagaies. Émergent l'usage du propulseur et (probablement) de l'arc pour la chasse mais ces deux outils, cependant, ne se généraliseront qu'au Magdalénien qui lui succède,. On a longtemps pensé que le Solutréen était aussi l'époque de l'invention de l'aiguille à chas,, jusqu'à la découverte, en 2016 en Sibérie, d'un tel artefact, daté de 45 ka BP, attribué à l'Homme de Denisova,,. Le Magdalénien est caractérisé par un art pariétal particulièrement riche, comme en témoignent les grottes de Lascaux et d'Altamira, et par le travail des matières osseuses.

La dernière période glaciaire s'achève de manière brutale. Un premier réchauffement rapide se produit vers 14 700 BP, la température du Groenland augmente de plus de 10 Bölling, qui libère des glaces une grande partie de l'Europe du Nord et de la Scandinavie, permettant leur peuplement depuis le sud. Avec ce retrait des glaces, de nouveaux apports de populations à partir du Proche-Orient font sentir leurs effets. Plus tard, vers 12 900 BP, un retour à des conditions glaciaires se traduit par des températures extrêmement froides avant un réchauffement final, vers 11 700 BP, qui marque la fin de la dernière glaciation et l'entrée dans l'Holocène avec l'instauration du climat actuel ; cela coïncide avec les débuts de l'extinction de la mégafaune européenne (mammouth laineux, rhinocéros laineux, cerf géant, ours des cavernes, . Le paysage et sa faune se recomposent, la forêt tempérée progresse en Europe à partir de 10 000 BP, la chasse à l'arc se généralise, et l'alimentation des hommes du Mésolithique devient extrêmement diversifiée (les escargots par exemple, sont consommés en très grande quantité dans certaines niches écologiques).

Industries et cultures en Europe
Néolithisation
Expansion du cardial et de la culture rubanée.

La néolithisation de l'Europe commence vers 7,5 ou 8 Ka BP (milliers d'années avant le présent) par diffusion de populations et de techniques apparues vers 11 Ka BP dans le croissant fertile, elle s'accompagne d'une forte croissance démographique,. Elle est probablement autant due à un changement culturel qu'aux conditions climatiques. Les indicateurs de la néolithisation sont la domestication des plantes et des animaux (celle du chien étant cependant largement antérieure), la tendance à la sédentarisation (la sédentarisation précède cependant l'agriculture,) avec le regroupement en villages et l'émergence de la poterie pour des contenants destinés au stockage de produits agricoles. Ce sont les débuts des sociétés agropastorales et la naissance du mégalithisme.

Cette néolithisation, venue du croissant fertile via l'Anatolie, emprunte deux chemins ; d'abord un courant méditerranéen par lequel se diffuse la culture de la céramique imprimée suivie de la culture de la céramique cardiale (8 Ka BP) ; ensuite un courant danubien, par lequel se diffuse la culture rubanée (vers 7,5 Ka BP). Les études génétiques, montrent que, outre une diffusion culturelle, l'Europe connaît l'arrivée de populations d'agriculteurs, venues d'un foyer anatolien, qui ont suivi ces chemins danubien et méditerranéen,. Les îles Britanniques, en configuration insulaire depuis 8 Ka BP, connaissent ce processus plus tardivement, près d'un millénaire après celui de l'Europe continentale,,,. La néolithisation est largement effective en Europe vers 5 Ka BP.

Carte représentant la diffusion des langues indo-européennes entre 6 000 et 3 000 BP selon l'hypothèse kourgane.

Des hypothèses linguistiques et archéologiques de la deuxième moitié du hypothèse kourgane étant la plus largement reconnue,) et des études génétiques du début du accréditent la thèse que des populations, ayant domestiqué le cheval et maîtrisant l'équitation ainsi que le transport en chariot, seraient venues de l'est de l'Europe, la steppe pontique, et se seraient répandues sur le continent à partir de 5 000 BP, le dominant largement ; elles contribuent pour 75 % à l'ADN des peuples de la céramique cordée, héritière de la culture de la céramique rubanée, largement présente en Europe à ce moment. Leur foyer d'origine est la culture Yamna,,,. Elle se caractérise par sa pratique de l'inhumation dans des tumuli nommés « kourganes ». Ils seraient aussi les locuteurs du proto-indo-européen, langue-mère de la quasi-totalité des langues européennes,,,,. Georges Dumézil, au début du idéologie tripartite.

Chronologie du mégalithisme en France
Dates « BP » (avant le présent)
MenhirTombe à couloirTumulus

L'agriculture européenne commence sur les bords de la mer Égée, aux environs de

Vers

Germains
Foyer proto-germanique, premier âge du fer : groupe nordique au nord (rouge) et la culture de Jastorf au sud (magenta).

Le commencement des Germains se situe vers le Vistule et de la Baltique au Danube, entre le  » (.

On distingue trois groupes linguistiques : le nordique, celui des Scandinaves ; l’Ostique ou Germains orientaux, celui des Goths, des Vandales, des Burgondes, .

Celtes
La civilisation celte :
  • Noyau territorial Hallstatt, au VIe siècle av. J.-C.
  • Expansion celtique maximale, en 275 av. J.-C.
  • Domaine lusitanien de l'Ibérie où la présence celtique est incertaine
  • Zones où les langues celtiques restent largement parlées

Les Celtes s'installent entre l’âge du bronze moyen (env.

Le noyau celte se situe à Hallstatt, en actuelle Autriche. Aux débuts de l'âge du fer, leur société, relativement égalitaire, se stratifie avec, à son sommet, des chefs militaires. Cela est probablement en lien avec la métallurgie du fer et, notamment, la conception d'armes, telles les épées droites caractéristiques, et la confection de pièces de harnachement plus efficaces qui donnent de l'importance aux cavaliers armés. Les Celtes excellent en effet dans le travail du fer, fabriquant, outre des armes, des outils tels que haches et ciseaux. Ils confectionnent aussi des poteries, ils inventent la tonnellerie, et ils exploitent le sel gemme, dont le commerce est source de richesse,. On leur doit aussi, avec un apogée aux oppidum, centre fortifié à vocation militaire, économique et cultuelle. La période laténienne ou deuxième âge du fer, commençant au protohistoire à l'histoire, lorsqu'ils apparaissent dans les textes des auteurs grecs.

Antiquité

L'Europe antique est, pour notable partie, une Europe celtique, celle des peuples héritiers de la culture des tumulus,, et en partie germanique, aux côtés de la Grèce antique et de sa brillante civilisation de l'Époque classique (,,,,,,.

Pour ce qui concerne le terme et le concept, le mot « Europe » désigne d'abord, dans son acception géographique, la Grèce continentale. Le terme est mentionné pour la première fois vers

Après l'époque hellénistique, l'Europe voit Rome commencer son expansion au .

L'Empire romain sous Hadrien (v. apr. J.-C.).

La Grèce et le royaume de Macédoine sont supplantés au , allant jusqu'à menacer Rome en

À cette époque, entre

Les Celtes présentent une certaine unité linguistique et culturelle, mais pas d'intégration politique ; ils bénéficient d'une organisation tribale, au plus en ligues de tribus, à l'instar des Germains,. C'est donc l'Empire romain qui contribue à créer les prémices d'une unité européenne. Si la Grèce est le berceau culturel de l'Europe, Rome peut être considérée comme le berceau de sa civilisation,,,,. L'influence romaine s'inscrit dans la culture, formant ce qu'on nomme la culture gréco-romaine via la langue latine, ainsi que dans les territoires et dans l'usage de l'espace via les voies romaines et l'urbanisation et esquisse même une Europe religieuse en diffusant le christianisme à partir du . Les Pax Romana, période de calme relatif, notamment politique, malgré des batailles toujours existantes sur les marches de l'Empire, notamment avec les peuples germaniques pour ce qui concerne la zone européenne. L'Empire est l'entité politique unificatrice définissant le mode de gestion politique ainsi que les limites (et les frontières, qui sont une forme particulière de limites), qui séparent le monde romain de celui des barbares,,.

Le qui subit aussi une pression croissante des peuples germaniques, invasions difficilement repoussées. L'empire intègre nombre de ces envahisseurs par des traités, faisant d'eux des fédérés qui fournissent des troupes à l'armée. Une Tétrarchie est mise en place en

Le christianisme, dont les adeptes sont par périodes persécutés, notamment au Dioclétien,, s'était répandu dans l'Empire, comme en témoigne l'épisode symbolique de la conversion de l'Empereur Constantin et l'édit de tolérance religieuse de Milan en

Empires romains d'Orient et d'Occident.
Les invasions barbares.

En

En Europe occidentale, la déposition du dernier empereur romain d'Occident en

Moyen Âge

Charlemagne.

En Europe occidentale, la lente déliquescence de l’Empire romain d'Occident qui aboutit à la désunion et à l’émergence de nations parfois éphémères, au gré des invasions et conquêtes, ne fera jamais oublier l’héritage romain qui reste un modèle d’unité et de droit pour l’Europe, de l’Empire carolingien jusqu’à l’Empire napoléonien en passant par le Saint-Empire romain germanique. Les liens entre places commerciales européennes émergent.

Poursuivant la politique de conquête de ses prédécesseurs francs, Charlemagne étend son royaume. Sa politique d’expansion rejoint le désir de la papauté romaine d'asseoir la prépondérance de l’évêque de Rome par rapport aux patriarches orthodoxes et coptes. Le jour de Noël de l'an 800, Charlemagne est couronné empereur des Romains par le pape , à Rome, en la basilique Saint-Pierre. Cette union entre pouvoir temporel et religieux vise à réunir l’Europe en un empire chrétien d’Occident. De son vivant, Charlemagne se fait appeler Pater Europae (« père de l'Europe »), et parfois Europa vel regnum Caroli (l’Europe, ou le royaume de Charles).

L’Europe occidentale de Charlemagne est franco-germanique et chrétienne de rite latin, alors que l’Europe orientale sous l’influence de Constantinople est à dominante slave et de rite grec, mais les deux tendent à christianiser l’Europe du Nord, britannique, scandinave et russe. Alors qu’à Constantinople se concentrent les deux pouvoirs religieux et politique, en Occident le rôle de Rome y est essentiellement religieux, la capitale de Charlemagne se trouvant à Aix-la-Chapelle. Charlemagne tente une réunification avec l’Empire romain d'Orient vers l’an 800 mais il échoue, et son empire se désagrège rapidement après sa mort. En 962, crée le Saint-Empire romain germanique, mais celui-ci ne peut s’étendre, contrecarré par la permanence de royaumes anciennement constitués, la France et l’Angleterre surtout, par ses luttes avec la papauté, puis par le développement de l’Empire ottoman lors de l’époque moderne.

L’Empire romain d'Orient (dit, depuis le culture essentiellement grecque : il connaît d’importantes fluctuations de sa force et par conséquent de son territoire, qui s’étend à son apogée sur une grande partie du rivage méditerranéen, d’abord sous Justinien, puis sous les empereurs macédoniens, du au musulmans montent en puissance à l’Est et s’emparent de la moitié de l’Anatolie au schisme religieux de 1054 et l’agression militaire venue de l’Ouest en 1204 affaiblissent l’Empire d’Orient qui finit dépecé morceau par morceau par l’Empire ottoman avant de disparaître lors de la chute de Constantinople en 1453.

Durant plusieurs siècles c’est le terme de chrétienté qui unit culturellement les monarchies et les populations européennes, tandis que le mot « Europe » disparaît des propos et des esprits[réf. nécessaire].

Temps modernes

Europae, carte de l'Europe par Abraham Ortelius, 1571.

L'axe européen Bruges/Venise est déplacé à la fin du Moyen Âge. À l'époque où l'Empire d'Orient s'effondre, la Reconquista espagnole touche à sa fin. L'année 1492 est celle de l'Espagne, avec la reconquête du dernier royaume maure (Grenade) en péninsule Ibérique et le premier voyage de Christophe Colomb, sous l'égide des Rois catholiques qui va ouvrir la voie à l'établissement des hégémonies européennes.

Le rêve d'un grand empire européen renaît au et Charles Quint, qui tous deux se disputent le trône du Saint-Empire. Grâce à l'appui des banquiers Fugger, Charles Quint l'emporte, se retrouvant à la tête d'un domaine très vaste, mais aussi très morcelé. Les diverses guerres menées contre la France ne donnent aucun résultat : durant deux siècles, le découpage de l'Europe va évoluer au gré des alliances matrimoniales et des guerres entre États. C'est face à la montée en puissance de l'Empire ottoman qu'une union des États chrétiens d'Europe apparaît : « Nous tenons de Gadès à l’Isler, une zone qui s’étend entre les deux mers et qui est la très courageuse et la très puissante Europe. Là, si nous nous unissions, nous ne serions pas seulement égaux à la Turquie, mais supérieurs à toute l’Asie » (Jean Louis Vivès).

Mais ce ciment du christianisme catholique, qui donnait un semblant d'union à cette Europe occidentale, éclate en morceaux avec la Réforme (ou plutôt les Réformes), dont l'impact politique est considérable, permettant néanmoins la formation des Provinces-Unies et de la Confédération suisse. Les guerres de religion, la guerre de Trente Ans, les guerres de rythment les et  siècles. Les traités de Westphalie (1648) et celui du traité des Pyrénées en 1659, redessinent durablement la carte politique de l'Europe et l'équilibre des forces en présence.

L'Époque moderne est marquée par un renforcement des nationalismes en tous genres. C'est aussi l'époque où l'Europe s'étend très loin de ses frontières par la constitution des premiers empires coloniaux sur le continent américain, puis en Inde.

Entre 1700 et 1789, la population de l'Europe connaît une phase de croissance, passant de 118 millions à 180 millions d'habitants, même si cet accroissement est inégal.

Époque contemporaine

Carte de l'Europe pendant la Révolution française.

La Révolution française inaugure un bouleversement politique très important : les idées démocratiques apparaissent sur le devant de la scène et les campagnes de puis le Congrès de Vienne vont remodeler profondément la carte de l'Europe et les mentalités. Honoré de Balzac a cette déclaration optimiste dans Le Bal de Sceaux, (1830) : « Le seizième siècle n'a donné que la liberté religieuse à l'Europe, et le dix-neuvième lui donnera la liberté politique. »

À la fin d'un long processus, le Italie (de 1861 à 1870) et de l'Allemagne (en 1871), ainsi que la constitution de plusieurs nouveaux pays dans les Balkans, issus du démembrement de l'Empire ottoman, appelé alors « l'homme malade de l'Europe ».

C'est aussi l'apparition de nouveaux mouvements politiques prônant plus d'égalité (socialismes), voire le démantèlement du pouvoir des États (anarchismes). Ces idées se diffuseront par la suite, et avec plus ou moins de retard, largement hors des frontières de l'Europe.

La domination politique et économique de l'Europe sur le reste du monde s'est affirmée après qu'elle a bouleversé son économie lors des révolutions industrielles, développant sa productivité et amorçant une forte explosion démographique. Leur avance technologique, et notamment militaire, permit aux pays européens, en concurrence les uns contre les autres, d'étendre leur emprise sur les autres continents. Cette colonisation connut son apogée au début du guerres mondiales ne bouleversent l'ordre établi.

La Première Guerre mondiale et ses conséquences favorisent l'émergence de plusieurs régimes totalitaires dont ceux, génocidaires, d'Adolf Hitler et de Joseph Staline. L'instabilité politique et économique débouche sur la Seconde Guerre mondiale et la domination nazie qui laissent l'Europe exsangue. Alors que la suprématie des pays européens occidentaux disparaît au profit de deux nouvelles superpuissances (les États-Unis et l'Union soviétique), des mouvements de libération se développent dans les colonies, aboutissant à l'indépendance de nombreux pays, notamment au cours du troisième quart du rideau de fer, le bloc de l'Ouest, zone d'influence des États-Unis, et le bloc de l'Est où se mettent en place des dictatures communistes patronnées par l'U.R.S.S. La séparation perdurera jusqu'à l'effondrement du bloc communiste, en 1989-1991.

Parallèlement, alors que l'excédent démographique de l'Europe était tel qu'elle constituait un réservoir d'émigration massive tout au long du Première Guerre mondiale, et parfois à une régression démographique ensuite (les guerres, génocides et famines y contribuant). Après la Seconde Guerre mondiale, l'Europe occidentale connaît un « baby-boom » et un développement continu de l'économie, dont principalement l'industrie de production et de transformation, qui provoqua un appel de main d'œuvre transformant cette moitié de l'Europe en une terre d'immigration, notamment au cours des Trente Glorieuses. Au même moment, la construction de l'Union européenne crée un marché commun entre États européens.

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Culture

Parler de culture de l'Europe est difficile, car de nombreuses cultures s'y sont succédé (et ont souvent assimilé des apports extra-européens) depuis plusieurs millénaires. Une définition de la culture de l'Europe doit nécessairement aussi tenir compte des limites géographiques du continent.

Le tourisme culturel tient un rôle important en Europe, elle permet d'assurer une puissante force d'attraction pour l'Europe. Elle touche essentiellement l'audience des musées, des monuments et des évènements culturels et donne lieu à des déplacements vacanciers. Par conséquent, elle est une mine de recette considérable pour les pays européens. L'activité touristique s'est notablement enrichie depuis une vingtaine d'années, et les modes de visite des touristes ont beaucoup évolué. Le tourisme étranger en France en est une bonne illustration.

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L'Europe dans la littérature

Découvrez les informations sur l'Europe dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

2 autres continents

Il existe aussi 2 autres entités de type continent en rapport avec le continent d'l'Europe.

Exemples de 9 personnages en rapport avec l'Europe

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/eu.html

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