Cambrils

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Cambrils : descriptif

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Cambrils

Cambrils est une commune de la province de Tarragone, en Catalogne, en Espagne, de la comarque de Baix Camp. Située au centre de la région touristique de la Costa Dorada, Cambrils est entourée par les chaines montagneuses de Llaberia, d'Argentera et de la Mussara

Elle est la deuxième commune la plus peuplée de la contrée du Baix Camp.

Géographie

Localisation

La commune de Cambrils est située dans la comarque du Baix Camp, au sud-ouest de la région du Camp de Tarragone. Cambrils est limitée au sud et à l'est par la mer Méditerranée, au nord par Montbrió del Camp et Riudoms et à l'ouest par Mont-roig del Camp. Elle est de plus presque séparée en deux parties ouest et est par Vinyols i els Arcs.

Communes limitrophes de Cambrils
Montbrió del Camp Vinyols i els Arcs Vila-seca
Mont-roig del Camp Cambrils Salou
Mont-roig del Camp
mer Méditerranée
mer Méditerranée mer Méditerranée

Géologie et relief

Le territoire de Cambrils est situé dans la plus basse partie de la plaine de la province de Tarragone, et est majoritairement plat, avec une légère pente d'environ 2 % de moyenne, du nord au sud. L'altitude ne dépasse pas 70 mètres ; la zone urbaine est en moyenne à 14,6 mètres d'altitude (altitude de la gare).

Promenade littorale de Cambrils.

Climat

La ville de Cambrils bénéficie d'un climat doux, avec des températures moyennes durant l'été de 25 °C et de 12 °C en hiver. La moyenne d'humidité annuelle oscille entre le 69 % et le 75 %. Les étés sont doux avec une température maximale au mois d'août de 26,7 °C. L'hiver, la température minimale est de 5,7 °C au mois de janvier.

Coucher du soleil sur une des plages de Cambrils.

Histoire

Préhistoire

Dans le gisement et la zone archéologique du Cavet ont été trouvés les restes de l'une des communautés néolithiques agricoles les plus anciennes de la péninsule Ibérique. Des restes du néolithique ont également été découvert dans le secteur de Vilafortuny.

Époque ibérique

Cambrils fut intégrée à l'intérieur des territoires Ibères, de la tribu des Cessetani ou Kessetains. Cette tribu peuplait les cantons du Champ de Tarragone dans cette époque, qui avait comme une des cités principales nommée Kesse (ou Tarakon), l'actuelle ville de Tarragone. Dans la commune de Cambrils, on a seulement pu trouver les restes de céramique ibérique, qui permet de projeter l'hypothèse d'un indice d'un petit hameau habité, à l'actuel petit château de Vilafortuny.

Époque romaine

Elle commence au guerre punique et finit avec l'invasion des Wisigoths. Des restes et des ruines ibéro-romaines découverts sur la commune montrent que Cambrils était très peuplée. Ces restes romains ont été trouvés dans le secteur du Cap de Sant Pere (des restes de constructions), dans le secteur de la Pujada de Na Ponsa (débris de bâtiments), dans les quartiers des Tallats, du Mas d'en Bosc et d'Esquirols (des restes de villes romaines) ; des enterrements dans le quartier de la Parellada (Av. du Millénaire ; rue de Gaudi...) ; des colonnes le long de la Via Augusta (voie romaine qui allait du Perthus à Cadix et qui traverssait Cambrils). Le gisement romain le plus significatif est la villa romaine de la LLosa. Trouvé au début des années 1980, on a fait des campagnes d'excavations qui ne sont pas encore finies et on a pu déterminer qu'il a existé une grande villa ibéro-romaine entre le Bas-Empire romain.

Époques wisigoth et musulmane

Cambrils connaît le même sort que la ville de Tarragone entre les Euric. Il n'y a aucune preuve de la destruction et apparemment la prise de la ville fut relativement calme. Il est probable que les Wisigoths reprenaient des structures existant en imposant une classe supérieure autochtone hispano-romaine. L'existence de tombes chrétiennes dans cette période semble le confirmer.

Tarragone fut conquis par l'invasion arabo-berbère entre 714 et 716. Il a fait l'objet du débat si la conquête a été pacifique, ou après un siège et le pillage ultérieur. Cette dernière thèse serait approuvée par la fuite bien documentée de l'évêque Prospère, mais en revanche il n'y a pas des preuves archéologiques montrant une interruption soudaine de la vie quotidienne. L'absence de quelques évêques, ainsi que la situation éloignée en relation avec les centres du pouvoir autant musulmans comme chrétiens, la proximité de la frontière entre les comtés catalans et les Émirats musulmans, expliquerait un rapide déclin suivi de plusieurs siècles d'insignifiance. C'était une époque de presque dépeuplement complet. La valeur symbolique de l'ancienne Tarraco et de son territoire, fut pour les Catalans, comme un stimulant des preuves de tentatives de récupération de la reconquête chrétienne entre le Marche hispanique de Charlemagne et des Carolingiens n'est jamais parvenu à consolider Tarragone et ses alentours comme une contrée sûre et stable aux mains des chrétiens. La Marche hispanique carolingienne se transformera rapidement en plusieurs comtés (Ausone, Gérone, Ampurias, Pallars, Ribagorza, etc.), et ce sera celui de Barcelone qui sera le plus puissant et aglutinateurs des autres, et qui donnera naissance à la Catalogne. Le comte de Barcelone, Borrell II, se proclame « Prince de Tarragona » à l'an 960, mais les tentatives successives de consolidation chrétienne sur la ville restent précaires, du moins jusqu'au XIIe siècle.

Histoire moderne

La ville avec le nom de Cambrils apparaît documentée pour la première fois en septembre 1152 quand le comte de Barcelone Raimond-Bérenger IV, une fois reconquise Tarragone et toute sa contrée au roi musulman de Tortose, avait fait livraison de la moitié du lieu au chevalier Ponç de Regomir. Les terres lui étaient données avec l'obligation d'y édifier une tour ou un château. Une série de problèmes qui ne sont pas restés très clairs ont fait qu'en 1154, le seigneur du comté de Barcelone ordonna que les terres passassent aux mains de Bertran de Cambrils. En février de l'an 1155, une charte de population a été octroyée par Raimond-Bérenger IV qui s'est réservé les droits de la seigneurie. À la même époque, Vilafortuny est mentionné pour première fois dans la Charte de Cambrils de 1152, où il est précisé que le lieu appartenait à Guillem de Fortuny, et fut cité de nouveau comme limitant Cambrils en l'an 1178. Le lieu avait été donné directement par Raimond-Bérenger IV et postérieurement a eu plusieurs seigneurs (en 1378 c'était de Joan de Olzinelles, et en 1442 c'était Galceran Desprats, lequel obtint du conseil de Tarragone les franchises pour tout le monde qui alla repeupler Vilafortuny.

La Charte de Cambrils a été confirmée en 1178 par son fils , comte de Barcelone et en même temps roi d'Aragon, qui a réaffirmé la donation à ses habitants avec l'obligation de se charger du repeuplement du lieu de Cambrils. Il semble que la municipalité et sa garnison aient eu une grande importance puisque, en 1202, le comte de Barcelone et roi d'Aragon Pierre II d'Aragon dit le Catholique a sollicité des autorités locales de Cambrils qu'elles l'aident à la défense du canton d'Alfama (à mi-chemin entre Tarragone et Tortose). En 1229, les armées catalanes du roi Jaime Majorque. Quelques habitants ont partagé cette conquête ainsi que dans le repeuplement postérieur du royaume musulman de Valence.

En 1359, à l'occasion de la guerre entre Castille et Aragon, la ville est entourée de murailles. La population voisine de Montbrió del Camp, qui dans un moment indéterminé durant le Moyen Âge s'est incorporé à la seigneurie royale de Cambrils, fut obligée de coopérer à la construction des murailles de Cambrils. À l’époque, Cambrils et Montbrió étaient des villes royales considérées comme « Rues de Barcelone ». Il faut dire qu'au début du XVIIe siècle, Montbrió a signé une concorde avec Cambrils et une fois délimitées les limites entre les deux municipalités, se sont séparées.

L'an 1376, devant le château fort de Vilafortuny, les troupes royales vainquirent celles de l'archevêque et la ville de Tarragone. En 1378 il y avait 17 foyers à Vilafortuny et ils formaient une part de la commune du Champ de Tarragone. Le 1391 l'archevêque acquit tous les droits que sur Vilafortuny avait le roi. En 1413 à Vilafortuny il n'y en avait que 4 foyers, 1 en 1497, 7 en 1515 et 3 en 1553.

En 1470, le roi Jean II d'Aragon a fait une donation de la limite au duc de Cardona. La donation a été faite comme châtiment contre la ville de Cambrils pour avoir pris parti du côté de la Généralitat de la Catalogne contre l'armée du roi durant la guerre civile catalane (1462-1472). Ce Duc créa la baronnie de Cambrils, qui a maintenu ses droits de forme tyrannique, faisant qu'en 1520, plusieurs centaines d'habitants de Cambrils allèrent à Barcelone demander de la Justice et le soutien des Barcelonais, pour retourner à la seigneurie royale. L'entrée des habitants de Cambrils dans Barcelone provoqua une révolte pour défendre les habitants de Cambrils. Les nombreuses plaintes ne finiront qu'en 1587, quand finalement Cambrils retourna à la seigneurie royale. Cambrils a aussi appartenu au groupe de villes et des municipalités de la juridiction de Tarragone, aussi appelée la Commune du Camp.

Au mois de juillet 1582, sept galions barbaresques débarquèrent sur la côte et leurs troupes détruisirent le château fort de Vilafortuny.

Muraille et porte de la rue Major. Monument au siège de 1640. Cambrils.

Pendant le début de la guerre des faucheurs (ou de sécession de Catalogne), en décembre 1640, les troupes catalanes ont essayé d'arrêter la progression de l'armée royale espagnole, qui venait de Tortose. Ils ont essayé au col de Balaguer (dans la municipalité de Vandellos) ; et après à Cambrils. Le , Cambrils a été assiégé par les troupes royales commandées par le marquis de Los Vélez. Les défenseurs de la ville, environ 3 000 soldats et des miliciens, avec 2 canons, dirigés par Antoni d'Armengol, baron de Rocafort de Queralt, ont refusé de rendre la place forte de Cambrils et durent faire face à une armée composée de 23 000 soldats d'infanterie, 3 100 de chevalerie et 24 pièces d'artillerie. La 14 décembre, la ville qui avait résisté aux attaques et bombardement, ainsi que plusieurs épisodes d'armes tels que par exemple l'assaut au couvent des Frères Augustins, fut forcée à la capitulation de la place. Au moment de la reddition et de la sortie hors des murailles de la milice, entre 600 et 1 000 des défenseurs catalans furent massacrés par les soldats royaux. Et plus tard, les chefs de la défense de Cambrils et les autorités locales ont été sommairement exécutés et leurs corps pendus sur les portes et les murs de la ville. La cruauté des troupes espagnoles pendant le siège de Cambrils a reçu critiques, même parmi les officiers de leur armée et galvanisèrent encore plus de sentiments de lutte des Catalans, qui quelques semaines plus tard vaincront cette armée royale sur la montagne de Montjuich, à Barcelone.

En 1645, Cambrils protestait pour les nouveaux mauvais traitements reçus des soldats; et en 1650, devant ses côtes, des forces terrestres et six vaisseaux castillans ont empêché le débarquement de la flotte franco-catalane destinée à renforcer la défense de Tortose, qui finalement dut se rendre au mois de décembre de cette année.

En 1710 à la réunion de la Commune du Camp, durant la guerre de succession d'Espagne, Cambrils s'est déclaré partisan de l'archiduc Charles III d'Autriche au trône d'Espagne.

En janvier 1799 cinq bateaux anglais ont débarqué à Cambrils et ont rendus inutilisables les canons de la tour du Port et ont essayé de bombarder la ville ; les habitants ont eu à fuir et les miliciens locaux se sont armés. Avec le secours de l'infanterie et la cavalerie de Tarragone et de Reus, ils ont fait fuir les Anglais, qui ont pu emporter quatre barques de pêche.

En 1811, durant la guerre d'indépendance espagnole (1808-1814), la ville a été occupée par des troupes françaises sous la conduite de Pierre-Joseph Habert, qui assiège la ville et place forte de Tarragone. En 1813 les Français ont été battus par des troupes anglo-espagnoles près de Cambrils.

Tout au long du XVIIIe siècle et au commencement du XIXe, Vilafortuny fut un endroit inhabité. Dans la première moitié du XIXe siècle (1846), Vilafortuny a été administrativement incorporé avec d'autres anciens domaines féodaux (Mas d'en Bosch et Vilagrassa) à la municipalité de Cambrils. Le lieu de Vilafortuny, à partir de ce moment, a commencé à se repeupler ; il disposait à nouveau de quarante habitants stables.

En 1874, durant la troisième guerre civile carliste, des troupes carlistes ont incendié le tribunal et le conseil municipal ; de plus, elles ont brûlé et pillé diverses maisons et ont assassiné trois libéraux. Quelques jours plus tard, ces troupes retournèrent contre la ville, mais les habitants offrirent une forte résistance et réussirent à obliger les attaquants à fuir.

Durant la guerre civile (ou guerre d'Espagne), entre 1936 et 1939, Cambrils a été successivement bombardé par l'aviation franquiste et fasciste italienne. La population civile a eu à construire divers refuges antiaériens au centre de l'actuelle zone ancienne de la ville, qui de nos jours peuvent être en partie visités. Tout au long du conflit, il y a eu divers détachements militaires dans sa limite municipale, comme un centre d'instruction de recrues au Parque Samà; des troupes des brigades internationales dans le château de Vilafortuny; et un hôpital de sang pour s'occuper des blessés au front dans la maison-couvent de Saint-Joseph, qui bien qu'elle se trouve dans la commune de Viñols et Archs, était gouvernée par la municipalité de Cambrils. Le long de la côte, l'armée républicaine espagnole a fait construire diverses fortifications, bunkers et des casemates en béton pour placer des nids de mitrailleuses et des positions d'infanterie pour éviter des débarquements ennemis.

Le , probablement en lien avec l'attentat du 17 août 2017 à Barcelone, une voiture fonce dans la foule blessant six civils et un policier. Les cinq occupants du véhicule ont été tués par la police.

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/es/es-ct/322773.html

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