El Kala

Localisation

Carte du monde

El Kala : descriptif

Informations de Wikipedia
El Kala

El Kala (en arabe algérien : القالة, anciennement La Calle et Marsa Al Kharaz) est une commune de la wilaya d'El Tarf en Algérie

Chef-lieu de daïra, elle est située à 20 km au nord-est d'El Tarf et 77 km à l'est d'Annaba

Elle est proche de la frontière algéro-tunisienne (18 kilomètres). Située dans l'une des zones les plus humides d'Afrique du Nord, elle englobe une partie du parc national d'El-Kala

Elle abrite également le premier établissement français sur la côte algérienne au XVIe siècle, et elle est réputée pour la production du corail depuis le moyen Âge.

Toponymie

Le nom El Kala, est un mot arabe qui signifie « débarcadère », la presqu'île étant un lieu de débarquement des bateaux et un abri. Au Moyen Âge le nom le plus connu, est Mers El Kherraz ( « le port aux breloques » ), donné par référence à la pèche au corail.

Les Européens avaient déformé Mers El Kharraz en Marcarèse, puis les Français lui ont ajouté « La Calle » : « La Calle de Marcarese », abrégé finalement en La Calle.

Comptoir fondé par un négociant marseillais, Thomas Lenche, La Calle tire son nom du provençal Cala (Calo en norme mistralienne) signifiant crique, abri, port naturel. Les calanques et le quartier de Callelongue à Marseille tirent leur nom du même radical. C'est ce nom qui sera officiellement adopté par l'administration coloniale française. La ville reprend à l'indépendance, le nom d'El Kala.

La localité Kala el Kdima correspond à la localité antique Tuniza et médiévale Marsa El Djoun ( « le port de la baie » ), et à l'ancien comptoir Bastion de France, appelé « La Vieille Calle » durant la période coloniale.

  1. a b c et d Mohand-Akli Haddadou, Dictionnaire toponymique et historique de l'Algérie, Tizi Ouzou, Éditions Achab, (ISBN ), p. 285-290
  2. «  », sur lexilogos.com (consulté le ).
  3. Marc Côte, Guide d'Algérie : paysages et patrimoine, Algérie, Média-Plus, , 319 ISBN ), p. 210-212

Géographie

Localisation

La ville

El Kala est située au nord-est de l'Algérie, dans la wilaya d'El Tarf, à 85 kilomètres à l'est d'Annaba et à 35 kilomètres de la frontière tunisienne. Elle occupe 10 % de la superficie totale de la wilaya. Elle est reliée à la route nationale 44.

La ville se situe dans la Kroumirie, une région montagneuse frontalière. Elle abrite un écosystème exceptionnel qui a été déclaré réserve de biosphère par l’UNESCO en 1990.

Communes limitrophes d’El Kala
Mer Méditerranée Mer Méditerranée Mer Méditerranée
Berrihane El Kala Souarekh
Bouteldja El Tarf, Aïn El Assel Raml Souk

Relief

Plan de la commue d'El Kala qui englobe les trois lacs.

La ville est bâtie sur des rochers, les constructions s’étendent tout le versant qui domine la mer. Elle dispose d'un littoral de 35 .

La commune possède une lagune salée : lac El Mellah, et deux lacs d'eau douce : lacs Oubeïra et Tonga. Les trois ont été classés sites Ramsar par l'Unesco en 1983.

Climat

Le climat de la région est de type méditerranéen, avec une température moyenne annuelle de 18,9 °C, il présente une saison sèche longue de quatre mois. Le mois de janvier est le mois le plus froid et le mois d'août, le plus chaud. La pluviométrie moyenne annuelle dépasse les 700 mm, la zone connaît un maximum de précipitations en automne et en hiver et un minimum en été.

Secteurs, lieux-dits

En 1984, la commune d'El Kala est constituée à partir des lieux-dits suivants :

  • El Kala
  • Souk Reguibet
  • Reguibet
  • El Hinaya
  • El Melha
  • Boumalek
  • Mezira
  • Fidh M'Rad
  • Fidh El Alaga
  • Boumerchen
  • Tonga
  • De Graa
  • M'Ridima
  • Demet Rihana
  • Village socialiste agricole Gantra El Melha El Hamra
  1. a b et c Achour Cheurfi, Dictionnaire des localités algériennes : villes, villages, hameaux, ksars et douars, mechtas et lieux-dits, Casbah-Editions, impr. 2011, ©2011 (ISBN  et , OCLC 947843177, lire en ligne), p. 473-474
  2. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cote
  3. «  », sur elwatan.com (consulté le ).
  4. https://plus.google.com/+UNESCO, «  », sur UNESCO, (consulté le ).
  5. ISSN 1253-8078 et 2166-3408, DOI 10.1080/12538078.2007.10516082, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », Journal officiel de la République Algérienne, (consulté le ), p. 1562.

Histoire

Période ancienne et médiévale

Localisation de Tuniza dans la Table de Peutinger

La région d'El Kala est habitée depuis la préhistoire. Des vestiges puniques ont été retrouvés à Cap Segleb, où devait exister un comptoir phénicien. El Kala est identifiée à la station romaine de Tuniza, placée par la Table de Peutinger à 24 milles à l'ouest de Tabarka).

Au Moyen Âge, elle est identifiée à Marsâ El-Kharaz d'Ibn Hawqal et d'Al-Bakri et au Mersa Djoun d'Al Idrissi. Marsa Al Kharaz était l'un des principaux ports des pays de Tahart et l'un des arsenaux où étaient construits les bâtiments de guerre que Tahert équipait pour les nombreuses expéditions qu'elle dirigeait contre Rome.Elle avait été choisie comme lieu de résidence par l'arrière-petit fils de Ibn Rustom, un savant.

Ibn Hawqal rapporte que escadrille sicilienne a attaqué Mers El Kherraz, pillant et incendiant la ville. L'industrie du corail s'est développée après l'arrivée des artisans andalous, donnant de l'impulsion à la pêche au corail et aux industries qui s'y rattachaient.

Période ottomane

Au beylerbey d'Alger, Hassan Pacha, accordant à la France le droit exclusif d'exploiter le corail de la côte algérienne. Dès 1553, Thomas Lincio (ou Lenci), dit Thomas Lenche, un riche négociant, originaire de Corse, mais demeurant à Marseille, obtient l'autorisation d'installer un bastion français, une compagnie de pêche, et de cueillir le corail rouge méditerranéen : la compagnie marseillaise des concessions d'Afrique est née.

La compagnie est appelée Bastion de France, quant à l'établissement, il garde ses dénominations d'origine, El Kala et Mers El Kharraz, déformés en la Calle de Marcaraz, abrégé plus tard en la Calle. En 1679, le « Bastion de France » fut transféré sur le site de la ville d'El Kala, où fut bâtie la première église d’Afrique du Nord moderne. Vers 1798, le Rais Hamidou capture 2 vaisseaux de guerre français et prendra la base militaire française de la Calle (El-Qala), sur les côtes algériennes. Plusieurs fois, détruit et relevé (consécutif aux ordres du dey, aux pillages et aux attaques des autochtones et des corsaires) la concession de pêche changea souvent de mains. Ce comptoir sera évacué de 1799 à 1816 au profit des Anglais. En 1816, après le bombardement d'Alger par eux, le bey leur retire la concession et la propose de nouveau aux Français jusqu'en 1827.


Période coloniale française

Vue générale du port en 1900.

Après la prise d'Alger le par l'armée française, les Français veulent reprendre le Bastion, devenu le symbole de leur présence en Afrique. Mais Annaba n'étant pas encore prise et la situation militaire n'étant pas en faveur de l'armée coloniale, La Calle sera prise en 1836. Elle devient le chef-lieu de deux communes : la première, de plein exercice, est créée en 1856 ; la seconde, mixte, est créée en 1884. Ce statut perdure jusqu'à la suppression de la commune mixte en 1957.

Commune de plein exercice

Un centre de peuplement est créé le

Commune mixte

La Calle est érigée en commune indigène. Elle devient une commune mixte par arrêté du . Elle comprend quatorze douars — Aïn Khiar, Beni Amar, Bou Hadjar, Bougous, Brabtia, Chiebna, Khanguet Aoun, Meradia, Nehed, Ouled Dieb, Ouled Youb, Sebaâ, Souarakh et Tarf — et huit centres de colonisation — Blandan, Lacroix, Lamy, Munier, Roum El Souk, Le Tarf, Toustain et Yusuf. Elle est supprimée par arrêté du .

  1. a b c d e f et g Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Haddadou
  2. Brahim Zerouki, L'Imamat de Tahart: Histoire politico-socio-religieuse, L'Harmattan, (ISBN , lire en ligne), p. 150
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées elwatan
  4. «  ».
  5. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées djazairess
  6. a b c et d «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  7. a b c d et e «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  8. Décret impérial du 31 décembre 1856 portant création de nouvelles communes en Algérie, dans Recueil général des lois et des arrêts en matière civile, criminelle, commerciale et de droit public, Paris, Sirey, (ISSN 0242-6897, BNF 34363188, lire en ligne), lire en ligne, consulté le 22 octobre 2015).
  9. a b et c «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  10. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  11. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  12. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  13. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  14. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  15. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  16. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  17. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  18. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  19. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  20. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  21. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  22. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  23. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  24. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  25. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  26. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  27. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  28. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  29. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).
  30. «  » Archives nationales d'outre-mer (France), mis à jour le (consulté le ).

Culture

Le corail est detiné notamment à la fabrication bijoux de Beni Yenni.

Le musée d'El-Kala, situé au bout de la presqu’île, présente des pièces archéologiques qui retracent l'histoire d'El-Kala et de toute l'Algérie.

Le Festival du corail qui se tenait annuellement à El Kala, a été relancé, après un arrêt depuis 1998. La fête regroupe pêcheurs, artisans et vendeurs de bijoux, en particulier de beaux bijoux de Beni Yenni sertis traditionnellement de corail.

  1. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Babo
  2. liberte-algerie.com, «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur liberte-algerie.com (consulté le ).

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

El Kala dans la littérature

Découvrez les informations sur El Kala dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

195 autres localités pour El Tarf

Vous pouvez consulter la liste des 195 autres localités pour El Tarf sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/dz/dz-36/villes.html.

Version en cache

04/12/2024 09:55:25 Cette version de la page est en cache (à la date du 04/12/2024 09:55:25) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.

Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/dz/dz-36/29417.html

L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.