El Harrouch
Localisation
El Harrouch : descriptif
- El Harrouch
El Harrouch (en arabe: الحروش), est une commune de la wilaya de Skikda en Algérie, située dans l’est du pays dans le Nord-Constantinois.
Géographie
Localisation
La commune est située à 30 Skikda, 50 Constantine, 80 Guelma et 90 Annaba.
La ville est arrosée par l'Oued Ensa. Le barrage le plus près se trouvant à 3 km est le barrage des Zardézas.
Communes limitrophes
Localités rattachées
Outre l’agglomération d'Al Harrouch, chef-lieu de commune, trois autres agglomérations de moindre importance dépendent administrativement de la collectivité territoriale :
- Bir-Stal : petite agglomération située au Nord-ouest d'El Harrouch ;
- Saïd Bousbaa : l’ancienne ferme «de Boisson» (connue sous le nom de l’ancien colon Jacques El Basso), devenue une agglomération secondaire portant aujourd’hui le nom de Said Bousbaa; elle est située dans la partie sud orientale de la commune d’El Harrouch sur la rive gauche de l'oued Saf-Saf ;
- Toumièttes : village situé au Sud d'El Harrouch.
Géologie et relief
Le relief de la commune est constitué principalement de la vallée du Saf-Saf qui épouse les contours du oued éponyme, des monts de basse et moyenne altitude et des formations collinéennes.
Climat et hydrologie
Climat méditerranéen avec été chaud et hiver globalement doux. Le relief, accidenté dans la région d'Al Harrouch, introduit des nuances supplémentaires entre la vallée du Saf-Saf et les zones montagneuses.
Les saisons été et hiver sont bien définies. Les pluies sont moins importantes en été qu'elles ne le sont en hiver. Selon la classification de Köppen-Geiger, le climat est de type Csa. En moyenne la température à El Harrouch est de 17,4 °C. Il tombe en moyenne 704 mm de pluie par an.
Le mois le plus sec est celui de juillet avec seulement 5 mm. Avec une moyenne de 126 mm, c'est le mois de janvier qui enregistre le plus haut taux de précipitations. Avec une température moyenne de 26,0 °C, le mois de aout est le plus chaud de l'année. Avec une température moyenne de 10,0 °C, le mois de janvier est le plus froid de l'année.
Histoire
Désigné à l’époque sous le nom de « Meslen el-kebch » (colonne vertébrale du mouton), l'origine du nom actuel (El Harrouch) reste incertaine.
Située à mi-chemin entre l'antique Cirta (Constantine) et l'antique Rusicade (Skikda, ex. Philippeville) , l'histoire de la ville-commune d'El Harrouch reste fortement liée à ces deux grands centres urbains. On ne dispose que de très peu d'informations sur la région avant l’occupation romaine, mais des pierres tombales, sur lesquelles des inscriptions sont visibles, auraient été découvertes lors de l'entame en 1928 des travaux de construction du barrage des Zardézas, donnant un témoignage de cette période.
Présence française
Occupation militaire
Lorsque les troupes françaises parvinrent à El Harrouch, les vestiges de la voie romaine, de Stora à Cirta étaient encore visibles et utilisables. C'est en suivant ce ruban de pierres, que les bataillons arrivèrent sur la côte.
Dès 1838, les premiers détachements militaires s'installèrent à demeure à El Harrouch où quatre bastions, encore visibles aujourd’hui assuraient la défense du camp.
Les premiers colons débarquaient en rade de Stora et attendaient au « dépôt des Isolés » de Philippeville, le départ d'un convoi militaire pour gagner les terres de colonisation qui leur étaient destinées.
Les sapeurs du Génie n'avaient pas encore commencé les baraques en bois que ces émigrants furent dirigés sur El Harrouch. Ils durent camper sous la tente, aux environs d'un fortin qui était gardé par un détachement du 1er Bataillon d'Afrique. Lorsque ce fort fut abandonné par la troupe, il fut transformé en ferme, dont le nom actuel (ferme du 1er Bataillon d'Afrique) rappelle l'origine. L'occupation militaire dura de 1838 à 1846.
Avant de quitter le camp devenu un village, pour couronner son œuvre de colonisation et de pacification, l'Armée édifiait au carrefour des routes, une fontaine portant cette inscription : « l'Armée à la Colonie - 1846 »
Création de la commune
La commune d' El Harrouch fut créée par décret du .
Un « marché arabe » réputé dans le département de Constantine se tient tous les vendredis. De nombreuses transactions et des ventes de bestiaux sont traitées ce jour-là.
Une route relie l'agglomération à la station de chemin de fer de Bougrina à 5 Robertville - El Harrouch se trouve à 6 km au Nord.
Hospice
À El Harrouch un asile d’aliénés fut construit, transformé par la suite en Asile colonial de vieillards. D'importants bâtiments pour 120 pensionnaires entourent une grande cour-jardin.
Peuplement
Par deux fois le Gouvernement dû repeupler ce centre de colonisation, les colons ayant été décimés par le choléra et les tremblements de terre. Le peuplement d' El Harrouch fut surtout assuré par des familles belges et allemandes.
Des familles entières ont disparu sans laisser de traces. D'autres les ont remplacées depuis 1850, et quelques-unes ont fait souche.
Barrage des Zardézas
Le bassin versant en amont de l'emplacement choisi pour le barrage couvre une superficie de 34 120 hectares, légèrement boisée en oliviers et maquis ; les débits enregistrés jusqu'alors vont de 50 litres par seconde l'été à 350 m3/s en moyenne au cours des plus fortes crues le maximum admis comme devant être évacué se situant au niveau de 800 m3/s.
Selon un rapport de Charles Blanchet de la Chambre de commerce de Philippeville en 1901, l'administration de l'époque avait résolu de doter la vallée du Saf-Saf de cet ouvrage, qui s'impose aussi bien par son utilité que par l'ancienneté de ses études qui remontent à 1865, appelé à transformer la région en une des plus riches de l'Algérie.
L'adjudication pour la construction du barrage des Zardézas est donnée fin 1928, après concours, à la Société Algérienne des Entreprises Ballot qui prend en charge tous les travaux de génie civil. Les travaux débutent aussitôt, au lieu-dit Zardézas, à 9 Seconde Guerre mondiale, en 1949; derniers travaux de maçonnerie, les piles servant de support aux vannes seront coulées, les vannes mises en place, et enfin une charpente en béton armé franchit les pertuis en s'appuyant sur ces piles. En 1953 on équipe cette passerelle d'un garde-fou métalliques.
Le barrage a été conçu pour l'alimentation de la ville de Philippeville et du village d'El Harrouch et pour l'irrigation de toute la vallée du Saf-Saf.
Cimetière | ]
Au cimetière du village s'élève une pyramide dressée par le 61e régiment de Ligne à la mémoire des frères d'armes morts en Afrique de 1837 à 1843.
Après l'indépendance de l'Algérie
- « » (consulté le )
- « », sur seybouse.info (consulté le )
- « », sur cerclealgerianiste.fr (consulté le )
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El Harrouch dans la littérature
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217 autres localités pour Skikda
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