El Kseur
Localisation
El Kseur : descriptif
- El Kseur
El Kseur (anciennement Iɣil Mɛebed, en kabyle: Leqser, en tifinagh: ⵍⴻⵇⵙⴻⵔ, en arabe : القصر) est une commune d'Algérie et le chef-lieu éponyme d'une daïra de la wilaya de Béjaïa, en Kabylie
Elle se trouve à 24 km au sud-ouest de Béjaïa, à 100 km à l'est de Tizi Ouzou et à 116 km au nord-est de Bouira.
Géographie
Situation
Le territoire de la commune d'El Kseur est situé à 20 Soummam, à mi-chemin entre la haute et la basse Kabylie.
Relief
Le relief d'El kseur est caractérisé par son aspect montagneux. En effet, la ville est située dans une vallée étroite au pied du mont Ibarissen, qui constitue le dernier massif rocheux de la chaîne du Djurdjura à l'Est avant le massif du Gouraya. Un lit de rivières important qui sépare le centre ville à la cité Berchiche l'une des plus anciennes cités de la ville.
Hydrographie
Le réseau hydrographique renferme un grand bassin versant à savoir le bassin de l’Oued-Soummam. La ville d'El kseur est alimenté en eau par le barrage de Tichy-haf situé dans la localité de Bouhamza. Le barrage est alimenté par les eaux de pluie et de fonte du manteau nival du Djurdjura. Il est doté d’une capacité de stockage de 150 millions wilaya de Béjaïa à raison de 20 000 m3/jour.
Climat
La ville d' El Kseur bénéficie d'un climat tempéré et humide avec un hiver doux caractéristique des zones méditerranéennes et une pluviométrie importante, comme toutes les villes de la moitié Est du littoral algérien. En raison des massifs montagneux qui entourent la ville, il neige chaque année en hiver entre décembre et février pour les hautes altitudes de plus 600 m.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 7,7 | 7,6 | 8,5 | 10,1 | 13,1 | 16,6 | 19,3 | 20,2 | 18,5 | 15 | 11,2 | 8,4 | 12,9 |
Température moyenne (°C) | 12,1 | 12,3 | 13,1 | 14,7 | 17,6 | 21 | 24 | 24,8 | 23,2 | 19,7 | 15,8 | 12,7 | 17,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 16,4 | 16,8 | 17,7 | 19,3 | 22 | 25,3 | 28,7 | 29,3 | 27,8 | 24,3 | 20,3 | 16,9 | 22,1 |
Précipitations (mm) | 99,7 | 85,9 | 100,4 | 70,7 | 41,2 | 16,2 | 5,8 | 13 | 40,4 | 89,5 | 99,7 | 135 | 767,5 |
Transports
La commune est traversée par la ligne de chemin de fer qui relie Béjaïa à Alger et dessert la gare d’El Kseur-Oued Amizour, située sur le territoire de la commune.
Le réseau de transport routier de la commune comprend essentiellement deux routes nationales : la route nationale 12 (dite route de la Kabylie) qui relie les deux métropoles régionales de Béjaïa et Tizi Ouzou et la route nationale 26 qui relie Béjaïa à Alger par M'Chedallah, dans la wilaya de Bouira. À un niveau plus local, la commune est traversée par les chemins de wilaya 21 et 34.
Enfin, El Kseur est située à vingt kilomètres au sud-est de l'aéroport de Béjaïa - Soummam - Abane Ramdane.
- », sur www.hko.gov.hk (consulté le ).
- », .
- « », sur le site officiel de la commune.
Toponymie
À la base, les autochtones appelaient la ville d'El Kseur Iɣil Mɛebed (en Berbère). Par contre, le nom d'El Kseur est issu de l'arabe qasar, en arabe algérien qsar, pluriel qsur, signifiant « palais » ou « village fortifié », berbérisé en Leqser ; la commune tire son nom d'un palais de justice qui a donné sa célébrité à la ville. Une autre hypothèse, plus vraisemblable, donne pour origine du nom la citadelle (qasr) érigée en 1327 lors du siège de Bgayet par les Zianides. Ibn Khaldun en parle d'ailleurs dans son ouvrage "Histoire des berbères".
- Foudil Cheriguen, Toponymie algérienne des lieux habités (les noms composés), Alger, Épigraphe, , p. 98.
Histoire
Période romaine
Sur le territoire d'El Kseur, à 3 Tubusuptu). Cette colonie romaine était destinée aux vétérans de la VII légion d'Auguste. Elle fut fondée en
Période de la colonisation française
Durant la colonisation, El Kseur fut en 1872 un centre de peuplement européen. De nombreux Alsaciens et Lorrains s'y installèrent, surtout après la défaite française de 1870 face à la Prusse. Ce sont près de 470 colons qui s'installèrent à El Kseur qui prit le nom de Bitche. Ce nom ne restera pas longtemps puisque El Kseur ou Ighil Maabed reprendront le dessus. Aujourd'hui encore le quartier colonial est bien présent, il se trouve sur la route nationale, près de la mairie notamment.
Guerre d'Algérie
Pendant la guerre d'Algérie, El Kseur a été parmi les premières régions en Kabylie à rallier le FLN dès 1954, un groupe de militants du FLN de la région ont rejoint le maquis; c'est ce qu'on appela «le groupe d'El Kseur» de la Wilaya III au sein duquel, il y avait Salhi Hocine, Tahar Amirouchen, Khatri Madjid, Arezki Oukmamou et son frère Hocine, Mokrane Harani, Kamel Chikhi, Larbi Touati et tant d'autres. Ils deviendront tous, des officiers importants au sein de l'ALN. El Kseur a été le théâtre de plusieurs batailles opposant l'armée coloniale aux maquisards de la wilaya III. Face à la menace d'attaques répétitives des maquisards algériens, l'armée française mit en place des zones interdites afin de couper les maquisards de la population et ainsi de les priver de soutien logistique et d’approvisionnement . Ces zones militaires ont été mis en place en 1955, dans la région des Aurès d'abord puis étendues en Kabylie, et dans le reste de l'Algérie.
Des camps de regroupement de populations, chassés de leurs villages, ont été construits pour contrôler le mouvement de ces populations. À El Kseur, dans un premier temps, les montagnards chassés de leur villages, souvent dans la violence, ont dû s'établir près de la rivière dans des campements de fortune fabriqués par leur soin. C'est en 1959 et en 1960, dans le cadre de la réalisation du plan de Constantine que des maisons en dur ont été érigées. Elles ont surtout été faites à Berchiche, c'est-à-dire loin de colons européens. Ces camps de regroupement étaient pour certains effroyables. L'ancien premier ministre français sous la présidence de Mitterrand, Michel Rocard, alors inspecteur dans l'administration centrale chargé de faire le suivi de ces camps les présentaient en 1958 comme des camps de concentration de mort lente. En effet, dans celui d'Ighzer Amokrane, dans la vallée de la Soummam, près de 1 000 personnes étaient entassées dans des conditions sanitaires déplorables, la mortalité infantile était très élevée et les morts par la faim se comptaient par centaines chaque mois.
Foyer du scoutisme algérien
El-Kseur abrite le groupe scout Salhi Hocine, l’un des plus anciens d’Algérie et certainement l’un des rares à être resté en activité permanente depuis sa création en 1943, par Abdelhamid Benzine (27 avril 1926 - 6 mars 2003). Parmi ses jeunes fondateurs figurait Sfaya Saïd, le tout premier « commissaire local ». À l’époque, le groupe s’appelait Thabet, « persévérance », nom qui paraît aujourd'hui prémonitoire au regard de sa longévité. C'est dans les années 1970 que cette dénomination fut remplacée par le nom d’un des membres du groupe, devenu à trente ans l'un des plus jeunes chahids (« martyrs ») d’El-Kseur.
Né le 14 juin 1928 à el kseur originaire Aït Oussalah Arch abrares douar I3MRANEN, Salhi Hocine fait très tôt ses premiers pas dans le militantisme révolutionnaire à Khemis-Miliana, en compagnie de son camarade de classe Si M'Hamed Bougara (autre futur chahid). En 1944, à son retour dans son village d'El-Kseur, il s’assigne pour tâche le renforcement de la structure du mouvement des Scouts musulmans algériens, auquel sa contribution fait connaître un essor considérable. Sa conduite et son dévouement en font très vite l’élément moteur de cette organisation, qui représente pour lui le cadre d'expression idéal de ses convictions patriotiques. Il tombe au champ d’honneur le 5 mai 1958.
Plateforme d'El Kseur (11 juin 2001)
Le , pendant les événements du Printemps noir, des représentants de sept wilayas (Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Sétif, Bordj Bouareridj et Alger) et des universités d'Alger se réunissent à la maison de jeunes Mouloud Feraoun d'El Kseur où ils rédigent une plateforme commune. Composée de quinze revendications, elle devient, sous le nom de « plateforme d'El Kseur » parfois résumé en "la plateforme", la base du mouvement citoyen des Aarchs.
- Jean-Pierre Laporte a écrit deux articles sur les ruines romaines de Tiklat, Les Grands Thermes de Tubusuptu, 1988
- http://www.lexpressiondz.com/actualite/204065-madjid-khatri-le-baroudeur.html
- Le témoignage d'un rescapé nous dit que son père fut abattu à bout portant par l'armée française. Il refusait de quitter sa maison, dans le hameau de Bouhamed, et fut tué pour l'exemple.
- Un mémoire de GHANEM Zoubir traite de ce sujet, Les Déplacés de la guerre d'Algérie dans la vallée de la Soummam de 1955 à 1961, Paris, 2009
- Miloud Zaater, L'Algérie de la guerre à la guerre (1962-2003), Paris, L'Harmattan, , 212 ISBN , lire en ligne), p. 172.
Culture
El-kseur a toujours été un centre culturel de premier plan. Ainsi, on fête le Yennayer, célébrant le premier jour de l'an berbère héritée des temps anciens.
La scène culturelle est animée par son centre culturel et ses associations comme : L'association touristique et culturelle TIKLAT, l'association 4e art lemri association scientifique lefnar. association tunnel vert. Association culturelle d'art théâtral (Ithran). Le groupe scout salhi hocine qui a toujours anime les grands événements culturels.
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El Kseur dans la littérature
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750 autres localités pour Bejaia
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