Baden-Baden
Localisation
Baden-Baden : descriptif
- Baden-Baden
Baden-Baden (en allemand : /ˈbaːdn̩/ ) est une ville allemande, située dans le Land de Bade-Wurtemberg et à la lisière nord-ouest de la Forêt-Noire
La ville est connue pour son centre de villégiature et sa station thermale parmi les plus distinguées du monde où se tiennent en outre plusieurs festivals internationaux
Baden-Baden possède le taux de millionnaires et de multimillionnaires le plus élevé d'Allemagne. En 1997, le titre de ville olympique est décerné à Baden-Baden par le Comité international olympique
En 2019, la ville compte 55 120 habitants. Baden-Baden fait partie du district de Karlsruhe et de l'aire urbaine Mittlerer Oberrhein.
Toponymie
Jusqu'en 1931, la ville portait le nom de Baden (« Les Bains » en français), en référence aux thermes romains à l’origine de la ville. Mais on l'appelait la plupart du temps Baden in Baden (c’est-à-dire « Baden dans le pays de Bade »), afin de la distinguer d’autres villes germanophones portant le même nom de Baden, sachant que le pays de Bade doit également son nom à la ville, d'où l'origine du double nom de la cité.
- Dictionnaire des noms de lieux – Louis Deroy et Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN ).
Géographie
La plus grande partie de la ville, située à environ 60 Strasbourg et 40 Karlsruhe, est encaissée dans la vallée de l'Oos, petite rivière affluent de la rive droite du Rhin. La ville s'est constituée par annexions successives de quartiers situés toujours plus à l'ouest, jusqu'à son débouché dans la plaine du Rhin, où se trouvent concentrées la plupart des activités industrielles.
En dépit de l'urbanisation progressive des coteaux de la Forêt-Noire, l'essentiel du tissu urbain se trouve concentré en une longue bande d'une dizaine de kilomètres de long, située dans la vallée.
Seule la frange occidentale de la commune n'est pas bordée par des surfaces boisées : de n'importe quelle partie de la ville, on peut marcher moins de 2 km (voire beaucoup moins) et se retrouver en pleine forêt.
Climat
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −1,3 | −1,1 | 1,4 | 4,1 | 8,2 | 11,6 | 13,5 | 13,1 | 9,5 | 6,1 | 2,2 | −0,2 | 5,6 |
Température moyenne (°C) | 2,2 | 2,9 | 6,2 | 10 | 14,1 | 17,5 | 19,3 | 18,8 | 14,7 | 10,4 | 5,7 | 3 | 10,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,6 | 7,1 | 11,4 | 16 | 19,8 | 23,2 | 25,2 | 25,1 | 20,5 | 15,4 | 9,5 | 6,3 | 15,4 |
Précipitations (mm) | 107 | 99 | 106 | 79 | 119 | 104 | 117 | 102 | 91 | 109 | 113 | 122 | 1 268 |
Histoire
Appartenances historiques
Margraviat de Bade 1112-1535 |
Origines
Ce sont les Romains qui fondèrent la ville en 80 ap. J.-C. ; profitant de la présence d'une source thermale chaude (68 thermes et la cité prit le nom de Aquae Aureliae (ou Aurelia Aquensis).
Vers l’an 260, la ville fut prise par les Germains, puis tomba au siècle sous la domination franque.
Après la division du margraviat de Bade sous l'autorité de trois branches distinctes de la maison de Zähringen, Baden-Baden échut à la branche dite de Baden-Baden, du siècle jusqu'à la courte réunification de 1503 à 1527.
Les guerres de religion provoquèrent une nouvelle division du margraviat en 1527, Baden-Baden étant le siège de la nouvelle branche catholique de la famille, qui finit par s'éteindre en 1771, le margraviat étant alors réunifié entre les mains de la branche luthérienne dite de Baden-Durlach, résidant à Karlsruhe.
Baden-Baden fut dévastée le par les troupes françaises.
Essor de la station thermale du | ]
Les grandes villes d’eaux d’Europe *
Patrimoine mondial de l'UNESCO
| |
Coordonnées | 48° 45′ 43″ nord, 8° 14′ 27″ est |
---|---|
Pays | Allemagne Autriche Belgique France Italie Royaume-Uni Tchéquie |
Type | Culturel |
Critères | (ii)(iii) |
Superficie | 7 014 ha |
Zone tampon | 11 319 ha |
Numéro d’identification |
1613 |
Région | Europe et Amérique du Nord ** |
Année d’inscription | ( session) |
À la fin du siècle, la ville devint une station thermale réputée dans toute l'Europe, au point d'être réputée comme la « capitale d'été » de l'Europe, de 1840 à 1870.
Le eut lieu la bataille de Baden entre les troupes autrichiennes et françaises.
Stéphanie de Beauharnais, fille adoptive de Napoléon .
De 1855 à 1914, la famille impériale russe et plusieurs familles de l'aristocratie russe vinrent presque chaque année à Baden-Baden, au point que l'on surnommait la ville « la capitale officieuse de Russie ».
Baden-Baden fut aussi le lieu de séjour des grandes figures de la littérature russe, parmi lesquelles Tourgueniev (qui y résida durant sept ans), Gogol, Tolstoï et Dostoïevski, qui y vécurent également plusieurs années. Les Russes venaient surtout à Baden-Baden pour son casino, les jeux d'argent étant interdits dans l'Empire russe.
Les princesses Tatiana Gagarine et Maria Nikolaïevna Romanov firent construire l'église de la Transfiguration et en firent leur sépulture.
Des Anglais créèrent par ailleurs un club de tennis et un golf, les premiers d'Allemagne ; la demi-sœur de la reine Victoria vivait à Baden-Baden. Les Américains aussi commencèrent à priser la ville, en témoignent des villas de style bostonien le long de la Maria-Viktoria-Strasse.
Les thermes Friedrich, inaugurés en 1877, restent l'un des plus beaux établissements thermaux au monde et un des plus modernes lors de sa création. De style néo-Renaissance, doté d'une coupole au-dessus du bassin central, le bâtiment a conservé les cuivres, les stucs, les fresques et les carreaux de faïence peints d'origine.
L'essor de la ville est aussi accéléré par le lancement du casino conçu par un homme d'affaires français, Jacques Bénazet, surnommé le « roi de Bade ». Depuis lors, les joueurs se sont succédé à la roulette ou à l'hippodrome, comme Léon Tolstoï ou Marlène Dietrich.
Jusqu'en 1931, la ville porte le nom de Baden. Elle est ensuite renommée pour la différencier d'autres localités homonymes d'Allemagne et d'autres pays de langue allemande.
Ce fut également un lieu de persécution de la population juive durant la Seconde Guerre mondiale et la ville servit de camp de prisonniers juifs en attendant la déportation vers le camp de Gurs en France.
Depuis la Seconde Guerre mondiale
En 1945, après l'effondrement du Troisième Reich, la ville, épargnée par les bombardements alliés, devint le siège du commandement en chef des Forces françaises en Allemagne (FFA), avec construction d'une véritable ville française dans les quartiers ouest de Baden-Baden, dans laquelle vivaient environ 5 000 Français (militaires du contingent, officiers, familles) disposant de nombreuses infrastructures : supermarchés (les « économats »), écoles et lycée français (écoles « Bretagne », « Normandie », « Paris », lycée Charles-de-Gaulle) de la Direction de l'enseignement français en Allemagne (dont le siège pour toute l'Allemagne y était installé), église catholique, etc. Cette présence a pris fin le , mais les anciens quartiers français ont conservé leurs noms d'origine. Cependant, l'église catholique française est devenue un théâtre d'art et essai et le mess des officiers (« La Tour d'Auvergne »), le siège d'une maison d'édition.
Le , au plus fort de la contestation du pouvoir politique en France, le général Jacques Massu, alors commandant en chef des forces françaises en Allemagne (FFA), y accueillit le général de Gaulle, dans sa résidence de fonction (Jagdhaus ), située à l'écart de la ville, sur les flancs du Fremersberg , et l'assura de la fidélité de l'armée. Plusieurs thèses cherchent à expliquer ce départ : défaillance du Général, manœuvre militaire ou psychologique, volonté de chercher l'appui des FFA. Selon le journaliste Henri-Christian Giraud, le général y serait allé chercher la garantie que Moscou ne pousserait pas les communistes français à profiter de la vacance du pouvoir, via Massu qui était en contact avec le maréchal de l'Union soviétique Piotr Kochevoï, commandant en chef des troupes soviétiques en Allemagne.
La ville a gardé sa vocation touristique, notamment avec l'ouverture des « thermes de Caracalla » en 1985 (chalets, saunas et piscines) et d'un opéra de 2 500 places (l'un des plus grands d'Europe) en 1998, bâti dans l'ancienne gare construite pour l'empereur Guillaume II, agrémentée d'un bâtiment contemporain avec une façade vitrée. À partir de 1991, la ville est impliquée dans la coopération transfrontalière, en adhérant à l'eurodistrict Pamina.
Aujourd'hui, deux complexes thermaux proposent soins et relaxation grâce à toutes sortes de bains : de froid à très chaud (68 °C), à remous ou de vapeur. Quelque 800 000 litres d'eau thermale jaillissent chaque jour des profondeurs de la terre via douze sources.
- UNESCO Centre du patrimoine mondial, « », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le )
- « Baden-Baden reste une destination planétaire », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- Dictionnaire historique des batailles, siéges, et combats de terre et de mer : qui ont en lieu pendant la révolution Française, Menard et Desenne, (lire en ligne)
- Philippe Viguié-Desplaces, « Une fugue à Baden-Baden », Le Figaro Magazine, semaine du 24 octobre 2014, pages 80-91.
- « », sur www.stadtwiki-baden-baden.de (consulté le )
- Claude Bouheret, Ils parcoururent l'Europe, Les Éditions Noir sur Blanc, , 480 ISBN , lire en ligne)
- Cette hypothèse est défendue notamment par Pierre Viansson-Ponté (Histoire de la République gaullienne, vol. 2 : Le temps des orphelins).
- Henri-Christian Giraud, L'Accord secret de Baden-Baden, Éditions du Rocher, , 580 p..
- « », Eurodistrict Pamina, (consulté le ).
Héraldique
Armes d'usage de la ville de Baden-Baden, jamais adoptées officiellement. Blasonnées d'or, à la bande de gueules, surmontée d'une couronne murale de trois tours de sable, elles reprennent les armes traditionnelles des premiers margraves de Bade, remises en vigueur en 1830 par le grand-duc de Bade, auxquelles elles ajoutent une couronne maçonnée. (Revoir la couleur de l'illustration ; en héraldique « sable » : noir)
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Baden-Baden dans la littérature
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