Colombie - Colombia

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Statistiques

Le pays comporte actuellement 1 214i entités, dont 569i de niveau ville (47 %) et 645i entités moins importantes, ce qui représente moins de 1 % des localités (ville, village, lieu-dit) reprises sur ce site.

Le pays couvre actuellement moins de 1 % de la surface des pays repris sur ce site.

RégionsRécurence
RégionsRécurence
Antioquia000128 128 localités
Boyaca000125 125 localités
Cundinamarca000117 117 localités
Santander000088 88 localités
Narino000066 66 localités
Huila000064 64 localités
Bolivar000048 48 localités
Tolima000047 47 localités
Cordoba000047 47 localités
Cauca000043 43 localités
Valle del Cauca000043 43 localités
Norte de Santander000040 40 localités
Choco000032 32 localités
Magdalena000032 32 localités
Meta000029 29 localités
Sucre000028 28 localités
Caldas000027 27 localités
Cesar000027 27 localités
Atlantico000023 23 localités
Casanare000021 21 localités
Distrito Capital de Bogota000021 21 localités
Caqueta000016 16 localités
Risaralda000016 16 localités
La Guajira000015 15 localités
Putumayo000014 14 localités
Quindio000012 12 localités
Amazonas000012 12 localités
Guainia000009 9 localités
Arauca000007 7 localités
Vaupés000006 6 localités
Guaviare000004 4 localités
Vichada000004 4 localités
San Andres, Providencia y Santa Catalina000002 2 localités

Colombie : descriptif

Informations de Wikipedia
Colombie

La Colombie, en forme longue la république de Colombie (en espagnol : Colombia ou República de Colombia audio) est une république unitaire d'Amérique du Sud comprenant 32 départements

Le pays est situé dans le Nord-Ouest du continent sud-américain ; il est bordé à l'ouest par l'océan Pacifique, au nord-ouest par le Panama, au nord par la mer des Caraïbes (donnant accès à l'océan Atlantique), au nord-est par le Venezuela, au sud-est par le Brésil, au sud par le Pérou et au sud-ouest par l'Équateur

La Colombie est le 26e plus grand pays par sa superficie et le 4e en Amérique du Sud

Avec plus de 51 millions d'habitants, la Colombie est le 28e pays le plus peuplé du monde et le 2e de tous les pays de langue espagnole après le Mexique

La Colombie est une moyenne puissance, la 4e plus grande économie d'Amérique latine, et la 3e en Amérique du Sud

La production de café, de fleurs, d'émeraudes, de charbon et de pétrole forme le principal secteur de l'économie colombienne. La Colombie couvre aujourd'hui un territoire qui était, à l'origine, habité par des peuples autochtones dont les Muiscas, les Quimbayas et les Tayronas

Les Espagnols arrivent en 1499 et lancent une colonisation aboutissant à la création du royaume de Nouvelle-Grenade puis de la vice-royauté de Nouvelle-Grenade (comprenant les actuels pays de Colombie, Venezuela, Équateur, le Nord-Ouest du Brésil et le Panama), avec sa capitale à Bogota

L'indépendance de la Colombie est acquise en 1819, mais en 1830 la Grande Colombie s'effondre avec la sécession du Venezuela et de l'Équateur

Les futurs pays de Colombie et du Panama forment alors la république de Nouvelle-Grenade

La nouvelle nation fait l'expérimentation du fédéralisme en devenant la Confédération grenadine (1858), puis les États-Unis de Colombie (1863), avant de redevenir un pays centralisé sous le nom actuel de république de Colombie en 1886

Le Panama fait sécession en 1903 à la suite de la guerre des Mille Jours (1899-1902)

La Colombie est le premier gouvernement constitutionnel en Amérique du Sud et un promoteur important des organisations panaméricaines, d'abord par le congrès de Panama et plus tard en tant que fondateur de l'Organisation des États américains

Les partis libéral et conservateur, fondés respectivement en 1848 et 1849, sont deux des plus anciens partis politiques toujours actifs en Amérique. La Colombie est ethniquement diverse

L'interaction entre les descendants des premiers habitants indigènes, les colons espagnols, les populations africaines déportées dans le pays comme esclaves et l'immigration du XXe siècle venue d'Europe et du Moyen-Orient, a produit un patrimoine culturel varié, également influencé par la grande variété géographique du pays

La majorité des centres urbains sont situés dans les hauts plateaux de la cordillère des Andes, mais le territoire colombien englobe également la forêt amazonienne, les Llanos et les côtes Caraïbes et Pacifique

Écologiquement, la Colombie est l'un des 17 pays mégadivers du monde, et elle est considérée comme le pays le plus méga-divers par kilomètre carré,.

Toponymie

Colombia ou terre de Christophe Colomb, aujourd'hui appelée la Grande Colombie.

Le nom « Colombia » fut conçu pendant le Congreso de Angostura pour dénommer le territoire correspondant aux actuels Équateur, Colombie et Venezuela, en hommage à Christophe Colomb (en espagnol : Cristóbal Colón) (en italien : Cristoforo Colombo),,.

Le , au cours du congrès d'Angostura, fut proclamé l'État qui adopta le nom officiel de « république de Colombie » (« República de Colombia »), aujourd'hui connu sous le nom de Grande Colombie afin d'éviter les confusions avec la Colombie actuelle. La souveraineté de cet État s'étendait sur les territoires jusqu'alors dénommés vice-royauté de Nouvelle-Grenade (Virreinato de Nueva Granada), Audience royale de Quito (Real Audiencia de Quito) et Capitainerie générale du Venezuela (Capitanía General de Venezuela). Le nom fut proposé par Simón Bolívar dans la Lettre de Jamaïque.

L'origine du nom est mentionnée dans une strophe de l'hymne national : « Se baña en sangre de héroes la tierra de Colón ».

En 1830, le pays fut érigé sous la forme d'une république avec le nom de « république de Nouvelle-Grenade » (« República de la Nueva Granada »), qui devint plus tard un État fédéral dénommé Confédération grenadine, après l'approbation de la Constitution de 1858. La confédération choisit en 1863 le nom d'États-Unis de Colombie, qui retinrent, cette fois définitivement jusqu'à aujourd'hui, la dénomination de « Colombie » (« Colombia »), avec les critiques des congrès de l'Équateur et du Venezuela d'alors considérant ce choix comme une usurpation du patrimoine historique commun. Ce désaccord fut cependant résolu il y a longtemps déjà.

Pour désigner le pays, l'État colombien fait usage des deux termes « Colombie » et « république de Colombie », officiellement, et sans que leurs usages respectifs soient légalement réglementés.

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Histoire

La Colombie doit son nom à Christophe Colomb, le « découvreur » de l'Amérique.

Les colons espagnols arrivent dans cette région aux alentours de 1500, y trouvant les tribus indigènes Chibchas (ou Muiscas) et les Tayronas, lesquelles sont décimées et conquises. Les Espagnols y implantent diverses colonies, qui, plus tard, sont converties en provinces fondant la Nouvelle-Grenade comme noyau au tout début et, à partir de 1717, comme vice-royauté. Celle-ci inclut diverses provinces qui ont appartenu jusqu'à ce moment à la juridiction des vice-royautés de la Nouvelle-Espagne et du Pérou.

Le mouvement indépendantiste débute en 1810, mené en grande partie par Simón Bolívar et Francisco de Paula Santander, et triomphe en 1819. Le territoire, qui est alors connu comme étant la vice-royauté de Nouvelle-Grenade, est converti, le au congrès d'Angostura, en république fédérale de Grande Colombie, à la suite de la bataille de Boyacá (le ) et la proclamation, par Simon Bolívar (le ), de l'union du Venezuela et de la Nouvelle-Grenade.

Les divisions au sein du pouvoir interne conduisent en 1830 à la séparation des départements qui composent la Grande Colombie : le Venezuela, l'Équateur et la Colombie. À la suite de cette séparation, Cundinamarca prend le nom de Nouvelle-Grenade jusqu'en 1886 où il devient la république de Colombie. Des divisions internes demeurent, déclenchant ainsi une guerre civile qui aboutit à la sécession du Panama en 1903, avec l'ingérence des États-Unis.

En 1948, l’assassinat à Bogota du dirigeant de gauche Jorge Eliécer Gaitán provoque une guerre civile, appelée « La Violencia », entre les deux forces politiques qui se partagent le pouvoir, libéraux et conservateurs. La Violencia dure près de dix ans (1948-1957) et fait 300 000 morts. Cette guerre se termine par un accord de partage du pouvoir entre libéraux et conservateurs, accord dit du Front national, qui dure jusqu'en 1974. Plusieurs groupes armés, notamment de tendance communiste, estiment que cet accord ne se traduit pas par un programme de développement social et de réduction des inégalités et refusent, en conséquence, de rendre les armes.

Depuis les années 1960, la Colombie connaît donc un conflit armé impliquant l'armée, des guérillas marxistes telles que les FARC ou l'ELN et des groupes paramilitaires d'extrême-droite, mis sur pied par les grands propriétaires terriens, comme les Autodéfenses unies de Colombie (AUC) ou les Águilas Negras (Aigles noirs).

Époque précolombienne

Radeau en or de culture Muisca. Origine possible de la légende de l'Eldorado.

Les vestiges archéologiques comme ceux d'El Abra indiquent que l'occupation humaine de l'actuel territoire colombien remonte entre le et le  millénaire Les chemins suivis par le peuplement furent variés, comme en témoignent la répartition des différentes familles linguistiques et le développement culturel (périodes paléoindienne, archaïque et formative). Sa situation géographique en fit un couloir de population entre la Mésoamérique, la Caraïbe, les Andes et la forêt amazonienne.

Au Arawaks, les Kalinagos et les Chibchas. Ces derniers, formés de deux groupes, les Tayronas et les Muiscas, sont remarquables dans le formatif supérieur du fait de leur niveau élevé de civilisation.

Colonisation espagnole

C'est au cap de la Vela que le premier Espagnol, Alonso de Ojeda, découvre les côtes de la Colombie, en 1499.
Siège de Carthagène des Indes (1741). Cette ville a été l'un des principaux ports commerciaux entre l'Espagne et les Amériques à l'époque coloniale.

Le premier contact entre les Européens et l'actuelle Colombie eut lieu à la suite d'une expédition commandée par l'Espagnol Alonso de Ojeda, menée depuis la péninsule de la Guajira en 1499.

Douze ans plus tard, les Espagnols fondèrent Santa María la Antigua del Darién, leur première colonie sur le continent américain puis, après avoir consolidé leur présence dans les zones côtières avec la fondation de Santa Marta (1525) et Carthagène des Indes (1533), commencèrent l'exploration des régions intérieures, avec la fondation de Popayán (1536) et Bogota (1538).

En 1513, les lois de Burgos furent promulguées dans le but de limiter les mauvais traitements infligés par les colons aux indigènes, mais leur effet fut limité. Les indigènes étaient soumis au système de l’encomienda et subirent une évangélisation forcée. Les difficiles relations avec les Européens furent à l'origine de nombreuses révoltes indigènes qui empêchèrent la pacification du territoire. Les institutions de (service obligatoire, notamment dans les mines) contraignirent les indigènes aux travaux forcés et au paiement de tributs. La traite négrière fut introduite par le port de Carthagène des Indes entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle.

Les institutions coloniales furent implantées en 1550, l'année suivant la création de l'Audience royale de Santa Fe de Bogota, qui comprenait les territoires des gouvernorats de Bogota, Santa Marta, San Juan, Popayán, Guyane et Carthagène des Indes.

Les provinces de Caracas, Cumaná, Guyane et Maracaibo dépendaient de l'Audience royale, mais furent occasionnellement rattachées, particulièrement dans le domaine judiciaire, avec celle de Saint Domingue. Au Nouvelle-Grenade fut établie comme vice-royauté, rassemblant les Audiences royales de Santa Fe, de Panama, de Quito ainsi que certaines provinces qui furent ultérieurement rattachées à la Capitainerie générale du Venezuela, avec capitale à Santa Fe.

Durant toute l'époque coloniale, la zone fut la cible d'attaques de pirates des Caraïbes au service de la Couronne britannique, qui fut vaincue en 1741, lors de la guerre de l'oreille de Jenkins, après le siège de Carthagène des Indes. En 1781 survint la révolte des Comuneros, qui constitue la première manifestation de l'identité créole, lorsque les insurgés marchèrent sur la capitale pour protester contre les nouveaux impôts exigés par les Espagnols et pour réclamer une part de la richesse du pays.

Émancipation et Grande Colombie

Simón Bolívar et Santander au Congrès de Cúcuta.
Carte de la Grande Colombie.

Après l'invasion de l'Espagne par la France de Napoléon en 1808 commencèrent les guerres d'indépendance en Amérique du Sud, inspirées par la mentalité des Lumières en Europe ainsi que les processus d'indépendance des États-Unis et de Haïti.

Antonio Nariño, opposé au centralisme espagnol, lança un mouvement d'opposition contre le vice-royaume, ce qui conduisit à des revendications d'une autonomie lors de soulèvements survenus dans les grandes villes de la Nouvelle-Grenade en 1810. Après l'indépendance de Carthagène en novembre 1811 furent formés deux gouvernements indépendants qui s'affrontèrent et disparurent dans une guerre civile, au cours d'une période connue comme la Patria Boba (« patrie idiote »). L'année suivante furent proclamées les Provinces-Unies de Nouvelle-Grenade, menées par Camilo Torres Tenorio. Malgré les triomphes de la rébellion, l'apparition de deux courants idéologiques opposés parmi les partisans de l'émancipation, fédéralistes et centralistes, donna lieu à un affrontement interne qui favorisa la reconquête du territoire par les Espagnols et la restauration de la vice-royauté dirigée par Juan de Sámano, dont le régime mena une répression contre les participants aux soulèvements. En conséquence, les espoirs d'indépendance grandirent au sein de la population et, ajoutés aux difficultés économiques et militaires connues en Espagne, favorisèrent le triomphe de la campagne libératrice de la Nouvelle-Grenade menée par Simón Bolívar, qui proclama l'indépendance définitive du pays en 1819. La résistance royaliste fut finalement vaincue en 1822 dans l'actuel territoire colombien, et en 1823 dans le reste du vice-royaume d'alors.

Le congrès de Cúcuta de 1821 approuva une constitution, dont le principal objectif était la création d'une république de Colombie, aujourd'hui connue sous le nom de Grande Colombie. Le nouvel État se composait toutefois d'une union très instable entre les actuels États de Colombie, du Venezuela, d'Équateur et de Panama principalement, et fut entamé par la sécession du Venezuela en 1829, suivie de celle de l'Équateur en 1830. Comme le Chili, la Bolivie, le Mexique, ou le Pérou, le pays fait appel à la Bourse de Londres pour financer des sociétés minières : des centaines de techniciens anglais traversent l’océan, avec leur machine à vapeur, pour les moderniser comme aux mines d'or et d'argent de la Vega de Supia, remarquées dès 1803 par le géographe Alexander von Humboldt et mises en garantie par Bolivar auprès de créanciers anglais pendant les guerres de libération.

Premier siècle de la République

Caricature de 1903 faisant allusion aux négociations du traité Herrán-Hay portant sur les droits d'accès à l'isthme de Panama.

Entre 1839 et 1884, le pays se trouva dans une situation très instable et souffrit d'une série de guerres civiles qui marquèrent son histoire et dont certaines favorisèrent des changements de régime, de nom ou de constitution. En 1854, un coup d'État politico-militaire porta José María Melo au pouvoir durant quelques mois. Après son renversement, les autorités entreprirent une politique de réduction des forces armées, prérequis important pour le fonctionnement fédéraliste qui fut instauré jusqu'en 1859, moment où se produisit la quatrième guerre civile à la suite d'une rébellion dans l'État de Cauca, qui mit à bas le gouvernement. Dès lors et jusqu'en 1876, sous la Constitution de Rionegro, qui favorisait l'autonomie des États et la création d'armées régionales en réaction à la faiblesse politique et militaire du gouvernement central, survinrent près de 40 guerres civiles régionales et une nationale (1876-1877). En 1884, les libéraux radicaux tentèrent, sans succès, de renverser le président Rafael Núñez. Au cours de ces guerres, le nom officiel du pays changea continuellement. Entre 1831 et 1858, le pays se nomma « république de Nouvelle-Grenade » (« República de Nueva Granada »), entre 1858 et 1861 « Confédération grenadine » (« Confederación Granadina »), de 1861 à 1886 « États-Unis de Colombie » (« Estados Unidos de Colombia »), avant la restauration de « république de Colombie » (« República de Colombia »), qui est encore la dénomination actuelle.

Au début du guerre des Mille Jours, qui, avec le processus de séparation du Panama soutenu par les États-Unis (qui cherchaient à s'emparer de la région pour y construire un canal), conduisit le gouvernement Rafael Reyes (1904-1909) à démissionner sous la pression populaire. Cette guerre civile sanglante dura trois ans et fit plus de 100 000 morts. En 1930, l'hégémonie conservatrice commencée en 1886 prit fin.

De la République libérale au Front national

Scène du Bogotazo.

Entre 1930 et 1946, le Parti libéral colombien prit le pouvoir et gouverna dans une perspective revancharde. En 1932 éclata la guerre colombo-péruvienne, dont le dénouement garantit la participation colombienne à l'occupation de la zone amazonienne.

De 1934 à 1938, puis de 1942 à 1945, le président le plus progressiste de l'histoire de la Colombie gouverne : Alfonso López Pumarejo, originaire de Bogota et membre du Parti libéral, qui ouvre un espace pour les syndicats et l'enseignement public et jette les bases d'une réforme agraire. Son projet s'appelait la « révolution en marche » mais il ne conduisit pas à une rupture avec le système capitaliste et le pouvoir des élites traditionnelles. La droite a réagi rapidement, le parti libéral s'est divisé et, finalement, les craintes concernant la propriété privée et la montée du communisme ont abouti à l'échec de son projet progressiste. C'est aussi dans ce contexte que s'est produit le premier pic de violence : dans les campagnes, les paysans étaient réprimés dans le sang par des groupes paramilitaires liés aux propriétaires terriens.

À la suite des divisions au sein du Parti libéral, les conservateurs reprirent le pouvoir présidentiel, mais pas la majorité au congrès. En 1948, avec l'assassinat de Jorge Eliécer Gaitán, figure de l'aile gauche du Parti libéral et pressenti comme le vainqueur de l'élection présidentielle, fut lancé le Bogotazo (littéralement « coup de Bogota »), à l'origine de La Violencia, période de guerre civile caractérisée par l'opposition violente entre les deux partis et qui perdura jusqu'au début des années 1960.

Ces troubles sont également à l'origine de la formation de mouvements d'auto-défense dans le Tolima et les Llanos orientales, avec des initiatives telle la « Segunda Ley del Llano », d'où émergeront les chefs guérilleros, principalement libéraux. Entre-temps, le conservateur Laureano Gómez, inspiré par le fascisme, assume la présidence du pays le après une élection à laquelle les libéraux ont refusé de participer. Il dissipe la méfiance des États-Unis (le département d'État l'avait placé sur liste noire pour ses prises de position durant la Seconde Guerre mondiale) en manifestant un anti-communisme virulent, notamment par l'envoi du seul contingent militaire sud-américain en Corée. Sur le plan intérieur, Gómez instaure un régime de caractère dictatorial (répression de l'opposition, persécution de la minorité protestante) et le suffrage universel, jugé « contradictoire avec la nature hiérarchique de la société », est suspendu.

Les conservateurs se maintinrent à la présidence jusqu'en 1953, où la classe politique favorisa un coup d'État qui livra le pouvoir au général Gustavo Rojas Pinilla, qui mit en place un régime dictatorial. La plus grande partie des guérillas, séduites par les propositions de paix du gouvernement, déposèrent les armes, mais plusieurs de leurs membres furent assassinés ultérieurement. Un accord entre le parti libéral et le parti conservateur mit fin à la dictature et à la suite d'une junte militaire provisoire fut fondé le Front national, permettant un retour à un gouvernement civil avec une alternance concertée entre les deux partis. Si d'une part ce front mit fin à la violence bipartiste, il ferma d'autre part certaines portes, poussant quelques anciens guérilleros libéraux à retourner à la guérilla, en fondant ou en rejoignant des organisations telles que l'ELN, le M-19 et les FARC appuyées par le Parti communiste colombien.

La Violencia et le conflit armé

Les tensions entre les partis politiques ont fréquemment dégénéré en violence, et plus particulièrement durant la guerre des Mille Jours (1899-1902) et La Violencia, à partir de 1948. Depuis les années 1960, l'Armée nationale colombienne, les insurgés de gauche (FARC, ELN) et les paramilitaires sont engagés dans le plus long conflit armé du continent alimenté par le narcotrafic qui a pris son essor dans les années 1980. Depuis 2010, la violence a diminué, avec quelques démobilisations des groupes paramilitaires dans le cadre d'un processus de paix controversé et les guérilleros ont perdu le contrôle d'une grande partie du territoire qu'ils dominaient autrefois. Dans le même temps le taux d'homicide colombien a presque diminué de moitié entre 2002 et 2006. Grâce à une politique d'éradication des cultures, la Colombie, premier producteur mondial de cocaïne pendant de nombreuses années, est maintenant largement considérée comme étant au deuxième ou troisième rang,. La Colombie est le troisième pays le plus inégalitaire d’Amérique latine après le Honduras et Haïti,.

Histoire récente

Juan Manuel Santos, président de la Colombie de 2010 à 2018, lors du Forum économique mondial.
Le président Álvaro Uribe recevant la médaille présidentielle de la Liberté du président des États-Unis George W. Bush, en 2009.

La répartition du pouvoir entre libéraux et conservateurs se poursuivit encore après la fin du Front national en 1974, bien que, à partir de la réforme constitutionnelle de 1968, la participation d'autres partis politiques fût autorisée. C'est alors que commença le développement du trafic de stupéfiants dans le pays, qui constitue depuis lors l'un des facteurs clefs de la situation conflictuelle connue par le pays.

Le sénateur Luis Carlos Galán (Parti libéral), grand favori de l'élection présidentielle de 1990, est assassiné en août 1989. En mars 1990, Bernardo Jaramillo, le candidat de l'Union patriotique (gauche et communiste) à ce même scrutin, est tué à son tour par les narcotrafiquants. Carlos Pizarro, ancien commandant du mouvement de guérilla M-19 et lui aussi candidat à l'élection présidentielle, est assassiné le 26 avril, également par les narcotrafiquants. Le libéral César Gaviria est finalement élu à l'issue du scrutin. Son gouvernement crée en 1994 les « Convivir », censées aider l'armée à prévoir les activités des groupes insurgés grâce à un réseau d’informateurs. Toutefois, « la réalité a démontré que les Convivir ont permis de légaliser les réseaux de tueurs à gages au service des narcotrafiquants et des propriétaires fonciers tout en ayant pour objectif principal d’utiliser la population civile comme cache-sexe du mouvement paramilitaire. »

Sous le mandat d'Ernesto Samper (1994-1998), le gouvernement se vit impliqué dans un scandale d'alliance avec les narcotrafiquants, le proceso 8 000, à l'origine d'un conflit diplomatique avec les États-Unis et d'une crise du pouvoir. Comme le chaos politique se prolongeait encore, la guérilla des FARC et de l'ELN ainsi que les paramilitaires AUC renforcèrent leur influence en participant au contrôle des cartels de trafiquants. C'est dans ce contexte que les FARC et le gouvernement colombien entreprirent des négociations de paix entre 1998 et 2002, qui échouèrent alors que le conflit était en pleine recrudescence, le pays en grave crise économique et le plan Colombie en cours d'implantation.

En 2002, Álvaro Uribe Vélez devint le premier président colombien élu depuis plus de 150 ans à être issu d'un autre parti que le parti libéral ou le parti conservateur. Son élection fut rendue possible par une coalition entre différents partis et le soutien des paramilitaires, qui dans les zones rurales ont ordonné aux paysans de voter pour lui. Cette coalition mit également en place une réforme de la constitution permettant la réélection immédiate ; Uribe obtint ainsi un deuxième mandat en 2006. Álvaro Uribe a tenu une ligne dure contre les FARC, refusant le dialogue et préférant miser sur une solution exclusivement militaire pour achever le conflit. Pour écraser la guérilla , il s'appuya notamment sur les paramilitaires des Autodéfenses unies de Colombie (AUC, extrême-droite), qui fonctionnent comme une force auxiliaire de l'armée gouvernementale «utilisée pour semer la terreur et détourner les soupçons concernant la responsabilité des forces armées dans la violation des droits humains lors du conflit», indique Amnesty International. Ces paramilitaires sont tenus responsables par l'ONU de 80 % des crimes et massacres perpétrés durant le conflit, contre 12 % pour les guérillas et 8 % pour l'armée. Dans le cadre du programme Justicia y Paz, Álvaro Uribe propose en 2006 une quasi-amnistie des AUC et obtient que 30 000 des membres de ces milices déposent les armes.

Pour améliorer ses résultats en matière de lutte contre la guérilla, l'armée colombienne a procédé à des exécutions massives de civils, présentés comme des rebelles tués au combat. Si des exactions de ce genre existaient déjà auparavant, le phénomène s'est généralisé à partir de 2002, encouragé par les primes versées aux soldats et par une impunité quasi-absolue,. Le scandale, dit des faux positifs, éclate en 2008. La justice colombienne reconnait en 2021 au moins 6 402 civils exécutés par l’armée colombienne entre 2002 et 2008 afin d’être présentés fallacieusement comme des membres des guérillas,.

Au cours des dernières années, divers scandales de coopération entre hommes politiques, groupes de narcotrafiquants et paramilitaires (voir par exemple l'article « Scandale de la parapolitique »), concentrèrent l'attention de l'opinion publique au niveau international, et le conflit colombien a montré des signes de contagion vers les pays voisins, comme lors de la crise diplomatique de la Colombie avec l'Équateur et le Venezuela de 2008. Diverses manifestations populaires dénonçant les crimes des différentes forces impliquées dans le conflit ont été menées. En contrepartie toutefois, la Colombie est l'un des pays d'Amérique du Sud les plus stables sur le plan institutionnel.

En novembre et décembre 2019, des centaines de milliers de personnes manifestent contre le gouvernement dans ce qui constitue le plus important mouvement de protestation de l'histoire du pays.

En juin 2022, le premier président de gauche de l'histoire de la Colombie, le socialiste Gustavo Petro, ancien guérillero du M-19 et maire de Bogota, est élu, peu de temps après une bascule vers la gauche du parlement. Sa colistière qui devient vice-présidente, Francia Marquez, est féministe et écologiste,. Gustavo Petro annonce le 3 décembre 2022 la conclusion d’un accord entre son gouvernement et l'ELN sur le retour de réfugiés indigènes déplacés dans l’ouest du pays.

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Géographie

Topographie de la Colombie.

La Colombie est divisée en cinq grandes régions naturelles : la Caraïbe, le Pacifique, les Andes, l'Orénoquie, et l'Amazonie ; dans chacune d'elles, la composition ethnique, la langue, la nourriture et les activités économiques sont très diversifiées.

Les zones les plus peuplées sont, d'une part, la zone des Andes où se trouvent les villes les plus importantes, notamment Bogota, Medellín, Bucaramanga, Cúcuta, San Juan de Pasto, Manizales, Pereira, Neiva, Ibagué et Tunja, et, d'autre part, la zone de la côte nord, la Caraïbe, où se trouvent Barranquilla, Carthagène des Indes, Santa Marta, Sincelejo, Montería et Valledupar, entre autres. La troisième ville du pays, Cali, se trouve à la frontière des zones Pacifique et andine.

Les trois autres zones, c'est-à-dire la côte Pacifique, l'Orinoquie et l'Amazonie, sont les moins développées, notamment les départements de Chocó, Vaupés, Guainía, Putumayo, Caquetá, Guaviare, Vichada et Amazonas.

Les Andes colombiennes, à la différence de celles des autres pays andins, sont divisées en trois massifs séparés par deux grandes rivières : le Cauca et le Magdalena, qui était autrefois la voie de transport la plus importante du pays. Ces contrastes géographiques offrent une grande diversité climatique dans une zone restreinte : c'est ainsi, par exemple, qu'à 60 déserts, des forêts tropicales ou subtropicales ou même des neiges éternelles.

Géographie physique

Relief et géologie
Sierra Nevada del Cocuy.

Le territoire colombien s'étend sur une large partie de la plaque sud-américaine, où se trouvent la plupart des terres émergées, la plaque caraïbe au nord et la plaque de Nazca à l'ouest.

La Colombie est traversée du sud-ouest au nord-est par la cordillère des Andes. À partir du Nœud de los Pastos, massif situé à la frontière de l’Équateur, celle-ci se divise en trois branches, les cordillères Occidentale, Centrale et Orientale.

Les cordillères Occidentale et Centrale sont séparées par la vallée du río Cauca tandis que les cordillères Centrale et Orientale sont séparées par la vallée du río Magdalena. Les points culminants de ces trois cordillères sont le Cerro Tamaná (4 100 Nevado del Huila (5 364 Ritacuba Blanco (5 410 m) pour la cordillère Orientale.

La Colombie comprend de nombreux volcans, ceux qui sont actifs étant tous situés dans la Cordillère Centrale. Ce sont l'Azufral, le Cerro Bravo, le Cerro Machín, le Cerro Negro de Mayasquer, le Cumbal, le Doña Juana, le Galeras, le Nevado del Huila, le Nevado del Tolima, le Nevado del Ruiz, le Petacas, le Puracé, le Romeral, le Santa Isabel et le Sotará.

D'autres massifs isolés parsèment le territoire colombien. Il s'agit de la Serranía del Baudó, sur la côte Pacifique, la Serranía de Chiribiquete et la Serranía de la Macarena, dans la région amazonienne, la Serranía del Darién, à la frontière avec le Panama, Serranía de Macuira, à l'extrême nord-est de la péninsule de Guajira, et la Sierra Nevada de Santa Marta, sur la côte Caraïbe, où se trouve le point culminant du pays, le Pic Cristóbal Colón (5 775 m).

Climat

Le climat de la Colombie est un climat tropical à température constante au long de l'année prédominant, bien adapté à l'agriculture grâce aux conditions météorologiques classiques des régions proches de l'Équateur. D'autres facteurs influencent le climat : ce sont les alizés et la zone de convergence intertropicale qui jouent sur les précipitations. La Colombie est également touchée par le phénomène El Niño.

La température décroît généralement d'environ , contre 26 Barranquilla, sur la côte de la mer des Caraïbes, et la Colombie possède des sommets couverts de glaciers aussi bien que des zones à climat tropical. Les précipitations sont concentrées sur deux saisons des pluies (qui correspondent essentiellement au printemps et à l'automne des latitudes tempérées), mais varient considérablement selon les lieux. La côte colombienne du Pacifique a l'un des plus hauts niveaux de précipitations au monde, avec le sud-est recevant plus de 5 péninsule de Guajira dépassent rarement les 76 cm par an. La pluviométrie dans le reste du pays s'étend entre ces deux extrêmes.

La surface des glaciers colombiens a reculé de 90 % depuis le XIXe siècle.

L'altitude affecte non seulement la température mais également les principaux types de végétation. Les parties montagneuses du pays peuvent être divisées en plusieurs zones de végétation selon l'altitude, bien que les limites de chaque zone puissent varier quelque peu selon la latitude. En dessous de 1 000 café du pays, et la tierra fría (terre froide entre 2 000 et 3 200 blé et les pommes de terre. Au-dessus on trouve les zones alpines de la zona forestada (zone boisée, entre 3 200 et 3 900  entre 3 900 et 4 600 étage nival, où les températures sont presque toujours négatives.

Espèces
Parcs naturels nationaux de Colombie.
Papillon
Mango à cravate noire Anthracothorax nigricollis

La Colombie est l'un des pays les plus riches de la planète en matière de biodiversité, classée à ce titre de pays mégadivers en tant que deuxième pays le plus diversifié au monde. Avec ses deux côtes (Pacifique et Caraïbe), ses nombreuses montagnes, son climat varié, la diversité des biotopes est particulièrement vaste. La Colombie intègre notamment dans son territoire deux hotspots (points chauds de la biodiversité) : les Andes tropicales et l'ensemble Tumbes-Chocó-Magdalena, extrêmement riches et menacés,. On y trouve notamment 398 espèces de mammifères, 1 871 espèces d'oiseaux (c'est-à-dire plus que dans n'importe quel autre pays au monde) et pas moins de 754 espèces d'amphibiens. La diversité végétale est également immense, avec entre 40 000 et 45 000 espèces, soit près de 15 % de la flore mondiale.

Récemment, c'est au cœur des montagnes de Tacarcuna, au nord-ouest de la Colombie, qu'une équipe de scientifiques a découvert 10 nouvelles espèces d'amphibiens, parmi lesquelles on compte neuf espèces de grenouilles dont trois espèces de grenouilles dites « de verre » (Centrolenidae) à la peau quasiment transparente, un type de grenouille arlequin (Atelopus), deux types de grenouilles tropicales et une salamandre (). Entre 2000 et 2010, 56 nouvelles espèces d'oiseaux ont été découvertes dans le monde dont 7 en Colombie.

La Colombie compte 1 825 espèces d'oiseaux, soit 19 % des espèces mondiales et 60 % en Amérique du Sud. Cela représente plus que l'Europe et l'Amérique du Nord réunies. On y trouve plus de 3 000 familles de papillons (amphibiens (733 espèces) et 30 % des espèces de tortues au monde. Près de la moitié des orchidées se trouvent en Colombie, on compte plus de 3 500 espèces. En moyenne 17 nouvelles espèces sont découvertes chaque année. Selon une étude de WWF, la moitié des écosystèmes colombiens étudiés sont dans un état critique de détérioration ou menacés. La déforestation massive, et les exploitations non-réglementées de mines et de pétrole en seraient les causes essentielles. La détérioration des écosystèmes menace l'existence de plus d'un tiers des plantes de Colombie et de 50 % de ses animaux.

Près de la moitié du pays n'a pas encore été étudiée compte tenu des reliefs et des problèmes de sécurité, mais aussi faute de moyens, toutefois la situation évolue. La forêt tropicale est cependant menacée par la déforestation. Le problème continue de s'accentuer puisqu'en 2016, 178 000 hectares de forêts ont été perdus, soit une augmentation de 44 % en un an. Cette augmentation brutale s'expliquerait par la démobilisation des FARC qui interdisaient auparavant de couper les arbres en trop grand nombre dans les régions qu'ils contrôlaient. Au moins 37 personnes ont été assassinées en 2016 parce qu'elles protégeaient l’environnement.

Hydrographie
Río Amazone, près de Leticia.

La Colombie bénéficie de ressources hydriques importantes et diversifiées. Elle détient à elle seule 60 % des eaux d'Amérique latine. Le pays est en contact avec la mer des Caraïbes et l'océan Pacifique ainsi qu'avec de considérables complexes fluviaux, essentiellement l'Orénoque, l'Amazone et la région du Catatumbo, qui inclut le fleuve homonyme ainsi que d'autres cours d'eau se jetant dans le lac Maracaibo vénézuélien. Ses principaux fleuves sont le Caquetá, le Magdalena, le Cauca et l'Atrato,. Ces trois derniers fleuves ont la particularité, en Amérique du Sud, d'être dirigés du sud vers le nord. L'Atrato possède le plus grand débit des cours d'eau de Colombie.

La pluviométrie est très importante en Colombie. La région du Chocó est la deuxième région la plus pluvieuse au monde (13 294 Allemagne).

Environnement
La Colombie avait un score moyen de l'Indice d'intégrité du paysage forestier 2019 de 8.26, le classant .

La pollution de l'air provoque au moins 17 500 décès chaque année en Colombie selon les données gouvernementales. La Colombie est le cinquième pays le plus pollué d'Amérique latine selon les données de Greenpeace (après le Mexique, le Chili, le Pérou et le Brésil).

Environ 25 % des zones humides de Colombie ont disparu ces dernières décennies, en conséquence principalement de l'activité minière, de la déforestation et de la pollution des cours d'eau. La signature des accords de paix en 2016 entre le gouvernement et la guérilla des FARC a eu pour conséquence inattendue de fortement accélérer la déforestation : elle a augmenté de 44 % entre 2016 et 2019. Depuis le désarmement des guérilleros, les entreprises du secteur industriel ont en effet accès à de nouveaux territoires.

Le gouvernement colombien prévoit, par son Plan national de développement 2018-2022, de relancer les marchés de l’or et du cuivre dans le pays. En outre, 161 nouveaux sites de forage pétrolier sont programmés pour 2022, soit quatre fois plus que les 46 existants en 2018. La fracturation hydraulique (fracking) est en cours de légalisation en 2019. Ce plan est largement décrié par les écologistes, qui le jugent dangereux pour l'environnement et le climat (au profit des énergies fossiles très émissives de gaz à effet de serre), et au service des multinationales étrangères (la part des bénéfices de l’extraction versée à l’État a chuté au taux de 0,4 % pour l’or et l’argent, et 3,27 % pour les mines de charbon à ciel ouvert). Ce plan menace en outre des communautés indigènes, dont les territoires et ressources sont à nouveau menacés (mi-2019 la route Panaméricaine est bloquée pendant plusieurs semaines par la mobilisation de milliers d'indigènes dans le département du Cauca).

La Colombie est le pays le plus dangereux au monde pour les militants écologistes, avec 64 assassinats de militants en 2019.

Géographie administrative

Frontières de la Colombie.
Frontières terrestres
  • avec le Venezuela
  • avec le Brésil
  • avec le Pérou
  • avec l'Équateur
  • avec le Panama
Frontières maritimes
  • avec le Costa Rica
  • avec l'Équateur
  • avec Haïti
  • avec le Honduras
  • avec la Jamaïque
  • avec le Nicaragua
  • avec le Panama
  • avec la République dominicaine
  • avec le Venezuela

Infrastructures et transports

Réseau routier
Il est prévu 2 279 .
Túnel de Occidente  en Antioquia, le plus long tunnel d'Amérique latine.

La Colombie possède un réseau de routes nationales entretenues par l’Instituto Nacional de Vías  ou INVIAS (Institut National des Routes), agence gouvernementale sous la tutelle du Ministère des Transports. Les estimations de la longueur totale du réseau routier colombien en 2004 vont de 115 000 à 145 000 route panaméricaine traverse la Colombie, connectant le pays avec le Venezuela à l'est et l'Équateur au sud.

Malgré de sérieux obstacles sur le terrain, près des trois quarts des marchandises sont transportées par la route, soit 105 251 tonnes en 2005.

Transport aérien
Entrée de l'aéroport international El Dorado de Bogota.

Les principaux aéroports de la Colombie sont l'aéroport international El Dorado à Bogota, l'aéroport international José-María-Córdova près de Medellín, l'aéroport international Alfonso-Bonilla-Aragón près de Cali, l'aéroport international Rafael-Núñez à Carthagène, l'aéroport international Ernesto-Cortissoz à Barranquilla, et l'aéroport international Matecaña à Pereira.

L'aéroport international El Dorado est le premier aéroport en Amérique latine pour le nombre de vols et le poids des marchandises transportées. Plusieurs compagnies aériennes nationales (Avianca, LATAM Colombia, AeroRepública, AIRES, SATENA  et EasyFly) et internationales (Air France, Iberia, American Airlines, Copa, Delta, Air Canada, Spirit, Lufthansa, Aerolíneas Argentinas, KLM Royal Dutch Airlines, AeroGal, TAME, TACA, JetBlue Airways, Turkish Airlines, Air Europa) opèrent à El Dorado ou ailleurs en Colombie. En raison de sa position centrale en Colombie et en Amérique, il est préféré par les fournisseurs nationaux de transport terrestre, ainsi que les prestataires de transport aérien nationaux et internationaux.

Transport ferroviaire

La Colombie possède 3 034 km de voies ferrées. Cependant, seuls 2 611 km sont encore utilisés. Le transport ferroviaire reste peu développé en Colombie. Le réseau ferré national, autrefois le principal mode de transport, a été réduit en faveur du développement du réseau routier et ne représente désormais qu'environ un quart du transport. Le transport de passagers a diminué à partir de 1992 et prend fin juste avant le début des années 2000. De courtes sections de voies, principalement celle de Bogota-Atlantique, sont utilisées pour transporter des marchandises, surtout de la houille, vers les ports des Caraïbes ou du Pacifique. Bien que le réseau national connecte sept des dix principales villes du pays, il est peu utilisé pour des raisons de sécurité (manque de maintenance) et aussi de la concurrence du transport routier. En 2005, un total de 27,5 millions de tonnes de marchandises ont été transportées par le rail.

La Chine et la Colombie discutent d'une alternative au canal de Panama, un « canal sec » de 200 Carthagène des Indes. La Chine est le deuxième partenaire commercial de la Colombie après les États-Unis et un canal sec pourrait faire de la Colombie un carrefour où les marchandises chinoises importées seraient assemblées pour la réexportation en Amérique tandis que les matières premières colombiennes seraient expédiées en Chine.

Transports maritimes et fluviaux
Port de Carthagène des Indes.

Les ports représentent 80 % du fret international. En 2005, un total de 105 251 tonnes de marchandises furent transportées par mer. Les terminaux portuaires les plus importants de Colombie sont Coveñas, Carthagène des Indes, Barranquilla et Santa Marta sur la côte caraïbe et Buenaventura (Tumaco sur la côte pacifique.

Transports urbains
Bus du TransMilenio à Bogota.
Métro de Medellín.

Certaines villes colombiennes ont adopté des systèmes intégrés de transport de masse. C'est notamment le cas de Bogota et Medellín ; ce type de système de transports urbains tend à se répandre dans d'autres grandes villes colombiennes.

La congestion du trafic à Bogota est considérablement exacerbée par le manque de transport ferroviaire. Toutefois, ce problème a été quelque peu atténué par le développement du réseau d'autobus rapides TransMilenio. Le système de Bogota se compose de bus et minibus gérés par le secteur tant privé que public.

Depuis 1995, Medellín a un chemin de fer urbain connu sous le nom métro de Medellín, qui se connecte à la plus grande partie de la région métropolitaine de Medellín. Un système de voiture à câble, le Metrocable, a été ajouté en 2004 pour relier certains des quartiers les plus pauvres de Medellín au métro de Medellín. À la fin de 2011, un système de bus articulés, appelé Metroplús , a également commencé à fonctionner à Medellín.

D'autres villes ont aussi mis en place des systèmes de transport de masse. Un système de transport rapide par autobus appelé Transmetro, semblable au TransMilenio de Bogota, a commencé à fonctionner à Barranquilla fin 2007. À Pereira, le Megabus a été inauguré en 2006. À Bucaramanga, le système de transit de masse appelé Metrolinea a ouvert ses portes en 2009. Dans la ville de Carthagène, un système semblable appelé Transcaribe a été récemment mis en opération. Ces projets ont permis la rénovation urbaine de la plupart des villes du pays. Dans d'autres villes très développées telles que Cali a été construit un système de bus articulés qui ont changé le visage de la ville. En 2013, un système de téléphérique moderne est entré en vigueur à Cali.

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Culture

Día de las Velitas (Jour des petites bougies), l'une des fêtes traditionnelles en Colombie. C'est le jour de l'ouverture de Noël du pays.
Mochila arhuaca , un des artisanats typiques de Colombie.

La culture colombienne présente une diversité due à la confluence d'influences multiples dans l'histoire du pays : les cultures indigènes déjà établies à l'arrivée des Espagnols, la culture européenne (en particulier espagnole) et les cultures africaines importées au cours du processus de colonisation. Elle partage également certains traits fondamentaux avec d'autres cultures hispano-américaines, notamment sur le plan de la religion, de la musique, des danses, des variantes de la langue espagnole parlée, ainsi que des festivités ou d'autres traditions.

L'hétérogénéité des différentes cultures régionales colombiennes s'explique en partie par l'isolement géographique connu par certaines d'entre elles. Les groupes culturels régionaux les plus importants sont les Cachacos  (résidant dans la cordillère Orientale), les Paisas (dans le département d'Antioquia), les llaneros (littéralement « habitants des plaines », en Orénoquie), les Vallunos  (habitants de la Valle del Cauca), les Costeños  (dans la Région Caraïbe) et les Santandereanos dans les départements du Norte de Santander et de Santander, qui recueillent chacun différentes influences culturelles notamment liées à leurs ascendances respectives.

Dans la culture populaire

La représentation de la Colombie dans la culture populaire, en particulier la représentation du peuple colombien dans le cinéma et la fiction, a été dénoncée par les organisations colombiennes,, et le gouvernement comme étant largement négative et soulevant des inquiétudes du fait qu'elle renforce, voire engendre, des stéréotypes, un préjudice sociétal et une discrimination due à l'association de la Colombie avec la pauvreté, le trafic de stupéfiants, le terrorisme et d'autres éléments criminels. Ces stéréotypes sont considérés comme injustes par beaucoup de Colombiens,. Le gouvernement colombien a financé les campagnes de publicité « Colombia es Pasión » et « La Respuesta es Colombia » pour améliorer l'image de la Colombie à l'étranger, avec des résultats mitigés,.

Gastronomie

L'arepa est la spécialité colombienne par excellence.

La cuisine colombienne, fortement influencée par les populations espagnoles et indigènes, n'est pas aussi connue que d'autres cuisines d'Amérique latine comme celles du Pérou ou du Brésil. Mais, pour le voyageur aventureux, il y a beaucoup de plats délicieux à essayer, outre les fruits, le rhum, et le café colombien. Les plats les plus populaires sont : l'ajiaco, la bandeja paisa et d'autres, chaque région rivalisant de spécialités, l'arepa — une galette de maïs blanc ou jaune — se trouvant pour sa part sous diverses formes dans tout le pays.

Ajiaco de Bogota.

L'ajiaco est un plat traditionnel des Andes originaire de Bogota. Fondamentalement, c'est un plat à base de pommes de terre, de poulet, de maïs et d'un soupçon de guasca, une herbe locale.

Le sancocho est un plat traditionnel originaire de la côte nord. Il se compose essentiellement avec tout type de viande, du maïs, des pommes de terre, du manioc, des bananes plantain et des épices locales qui sont cuits ensemble pour former une soupe.

Le cuchuco est un ingrédient culinaire, et par extension aussi le nom de la soupe préparée avec cet ingrédient, élaboré avec des grains de maïs, d'orge ou de blé, particulièrement sur les altiplanos de Boyacá et de Cundinamarca.

Un cuchuco de blé.

La bandeja paisa provient d'Antioquia ; elle est faite avec plusieurs ingrédients qui rendent nécessaire l'utilisation d'un plateau (bandeja en espagnol, d'où son nom). Elle est composée de haricots, de riz, d'œufs frits, de chorizo et d'autres ingrédients en fonction de la région.

Les tamales sont des plats tout en un accompagnés de semoule de maïs, enveloppés et cuits à la vapeur dans une feuille de bananier. Ils peuvent être remplis de poulet, de porc, de pommes de terre, de pois, de carottes, de riz. Les tamales varient en forme et en garniture dans chaque région, et presque chaque région a ses propres variations. Certaines variations bien connues viennent de Tolima, Santander, Cúcuta, Bogota et Valle del Cauca, pour n'en nommer que quelques-unes.

La fritanga est un autre plat populaire colombien fait de viande, de bananes plantain frites et de pommes de terre à la sauce aji mangé dans toute la Colombie. Il est souvent utilisé pour partager entre amis et en famille.

Littérature

L'écrivain colombien Gabriel García Márquez, prix Nobel de littérature.

La littérature colombienne remonte à l'époque de la colonisation espagnole, période au cours de laquelle furent notables des écrivains comme Hernando Domínguez Camargo , avec son poème épique à Ignace de Loyola, Juan Rodríguez Freyle , auteur de la chronique El Carnero , et la religieuse Francisca Josefa del Castillo, représentante du mysticisme.

Après l'indépendance, parmi les auteurs colombiens liés au romantisme on peut citer Antonio Nariño, José Fernández Madrid, Camilo Torres Tenorio et Francisco Antonio Zea. À la fin du acquit une certaine popularité, avec des auteurs comme Tomás Carrasquilla, Rafael Pombo (particulièrement remarqué dans le champ de la littérature de jeunesse) et Jorge Isaacs. Au cours de cette même période, José Asunción Silva, José Eustasio Rivera, León de Greiff, Porfirio Barba-Jacob et José María Vargas Vila développèrent une littérature moderniste. En 1871 fut fondée l'Académie colombienne de la langue , première académie de la langue espagnole à voir le jour en Amérique.

Entre 1939 et 1940 furent publiés à Bogota les sept cahiers de poésie intitulés « Piedra y cielo » (Pierre et ciel), édités par le poète Jorge Rojas et qui exercèrent une influence considérable dans le pays. Au cours de la décennie suivante et en réponse au climat de violence de l'époque, Gonzalo Arango fonda le mouvement du nadaïsme, influencé par le nihilisme, l'existentialisme et la pensée d'un autre grand écrivain colombien, Fernando González Ochoa.

Par la suite, surgirent dans le cadre du dénommé Boom latino-américain plusieurs écrivains rencontrant un succès tant populaire que critique, en particulier le prix Nobel de littérature Gabriel García Márquez et son chef-d'œuvre Cent ans de solitude, Eduardo Caballero Calderón, Manuel Mejía Vallejo et Álvaro Mutis, seul colombien à avoir reçu les prestigieux Prix Cervantes et Prix Prince des Asturies des lettres. D'autres auteurs contemporains importants sont Fernando Vallejo et Germán Castro Caycedo , écrivain colombien le plus populaire en termes de ventes après García Márquez.

Arts plastiques

Monument aux Lanciers en l'honneur des participants à la bataille du Pantano de Vargas, réalisé par Rodrigo Arenas Betancourt.
Sculpture de Fernando Botero exposée à Singapour.

La peinture et la sculpture colombiennes sont divisées en périodes. Elles commencent avec l'art des cultures indigènes, abordant les façons de penser des peuples indigènes de l'Amérique et leur manière de concevoir le monde, le sacré, la nature et la société. La période coloniale colombienne montre la fusion de la culture autochtone, de la contribution africaine et de l'art religieux et européen de l'époque. Les arts plastiques du espagnol : Escuela Nacional de Bellas Artes), une organisation qui a formé la plupart des artistes du début du XXe siècle.

La fin du Salon national des artistes colombiens.

Parmi les grands peintres colombiens se distinguent l'impressionniste Andrés de Santa María, les portraitistes Ricardo Acevedo Bernal et Ricardo Gómez Campuzano , les figuratifs Darío Morales , David Manzur et Diego Mazuera , le paysagiste Gonzalo Ariza , l'expressionniste Débora Arango et le muraliste Ignacio Gómez Jaramillo . En matière de sculpture sortent du lot Rodrigo Arenas Betancourt  et Nadín Ospina .

Cependant, beaucoup d'artistes colombiens ont développé leurs travaux autant dans la peinture que dans la sculpture. Tel est le cas de Fernando Botero, célèbre pour son style monumental, Enrique Grau, Francisco Antonio Cano, Luis Alberto Acuña Tapias, Luis Caballero, Santiago Martínez Delgado , Juan Antonio Roda , Beatriz González, Omar Rayo, Eduardo Ramírez Villamizar , le colombo-espagnol Alejandro Obregón et d'autres qui ont obtenu une reconnaissance internationale. Des artistes multifacettes tels que Pedro Nel Gómez ont également étendu leurs activités au domaine de l'architecture.

En photographie, Leo Matiz a été élu en 1949 l'un des dix meilleurs photographes au monde. Ont également été mis en évidence Luis García Hevia, Melitón Rodríguez , Hernán Díaz , Abdú Eljaiek, Manuel H , Nereo López, Carlos Caicedo, Ignacio Gaitán, Sady González, Luis Benito Ramos  et José Crisanto Lizarazo Gómez.

Musique

La musique colombienne est généralement associée aux rythmes nationaux tels que le bambuco (début du cumbia (milieu du vallenato, le merengue, genre populaire en Amérique latine, et la salsa, dont les habitants de Cali, los Caleños, ont fait leur moyen d'expression culturel, d'où le nom de salsa caleña. Différents éléments de musique populaire de la Colombie ont été influencés par l'ethnographie espagnole, africaine et amérindienne constituant le pays ainsi que par des courants d'autres pays d'Amérique latine ou anglo-saxonne. Ces diverses influences ont fait de la musique colombienne l'une des plus riches de l'Amérique latine, menant à la reconnaissance internationale de plusieurs artistes colombiens.

La chanteuse Shakira au festival Rock in Rio de 2008.

La musique colombienne est principalement promue par le soutien de grandes maisons de disques, d'entreprises indépendantes et, dans une moindre mesure, par le gouvernement colombien à travers le ministère de la Culture conseillé par le Consejo Nacional de Música. La Sociedad de Autores y Compositores de Colombia (Sayco) et l’Asociación Colombiana de Intérpretes y productores fonográficos (Acinpro) sont des organismes chargés de collecter et de distribuer les droits de propriété générés par l'utilisation des œuvres à leurs auteurs et aux filiales étrangères qui sont affiliées à la Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs (CISAC).

Depuis 1887, la composition musicale patriotique qui symbolise la Colombie est l'hymne national de la Colombie, qui a été officiellement adopté en 1920.

Beaucoup de produits étrangers ont eu un succès commercial et ont inondé les radiodiffuseurs nationaux qui se consacrent à diffuser de la musique. Parmi ces genres se distinguent le rock, la pop, tous d'origines non-colombiennes mais qui ont influencé la culture, suscitant des vocations locales pour chacun de ces genres. Parmi les chanteurs et chanteuses qui ont eu beaucoup de succès à l'étranger peuvent être cités la chanteuse pop Shakira ou le chanteur Juanes. Des quelques genres musicaux nés en Colombie, celui qui a obtenu le plus de succès commercial est le vallenato. Combinant un grand nombre de ces genres sont apparus de nouveaux genres de fusion tels que le tropipop et la champeta.

Arts de la scène

Festival de théâtre ibéro-américain de Bogota.
Théâtre

Le théâtre fut introduit en Colombie durant l'époque de la colonisation espagnole en 1560 par des compagnies de zarzuela. Le théâtre en Colombie est principalement soutenu par le ministère de la Culture et différentes entités étatiques ou privées.

Le Festival de théâtre ibéro-américain  est un évènement culturel de caractère international qui se tient tous les deux ans à Bogota et fut dirigé et produit, jusqu'à sa mort en août 2008, par Fanny Mikey, actrice et entrepreneur culturelle d'origine argentine naturalisée colombienne. C'est l'événement culturel majeur en Colombie et l'un des festivals des arts du spectacle les plus importants du monde.

Les autres événements théâtraux importants sont le Festival international de marionnettes la Fanfarria à Medellín, le Festival international de théâtre de Manizales  à Manizales, le Festival international de théâtre de la Caraïbe  à Santa Marta et le Festival artistique national et international de culture populaire « Invasión Cultural » à Bogota.

Cinéma

Au cours de son histoire, le cinéma colombien n’a pas été considéré comme une industrie rentable, ce qui fit obstacle à une continuité de sa production. Lors des premières décennies du (FOCINE), quelques productions ont pu être réalisées. Cependant, cette compagnie a été liquidée au début des années 1990. Actuellement[C'est-à-dire ?], grâce à la loi du cinéma approuvée en 2003, des initiatives renaissent autour de l’activité cinématographique, ce qui permet une relance du cinéma colombien tant sur le plan national qu’international.

Médias

Presse écrite
Première couverture d'El Espectador (1887).

L'organisation Reporters sans frontières considère en 2016 la Colombie comme le pays le plus dangereux du continent américain, après le Mexique, pour les journalistes. Ces derniers étant particulièrement sous la menace des groupes paramilitaires, les Bacrim. Le pays se situe à la .

Le journal à la diffusion nationale la plus importante est , propriété de la Casa Editorial El Tiempo  (CEET) appartenant en partie à la famille Santos dont l'un des membres, Juan Manuel Santos, est l'actuel président de la République (élection en 2010, réélection en 2014). Le deuxième journal important est El Espectador, qui est depuis 2001 un hebdomadaire. Il existe aussi El Espacio, La República, Portfolio (appartenant à la CEET) et, de tirage plus limité, El Nuevo Siglo et Diario Deportivo. Plusieurs journaux ayant la dénomination de « nationaux » ont en réalité leur diffusion limitée aux grandes villes.

Les journaux régionaux ont un important corpus de lecteurs. Parmi ceux-ci on trouve notamment El Colombiano à Medellín, El País à Cali, El Heraldo à Barranquilla et Vanguardia Liberal à Bucaramanga. El País a lancé un petit quotidien concurrençant les tabloïds locaux, tout comme la CEET qui possède également une télévision et d'autres médias tels que ADN , un journal gratuit de diffusion nationale dont le contenu change en fonction de la localité où il est publié. La Semanario Voz , de diffusion nationale, est le plus connu au sein de le presse dite « alternative ».

Télévision

La télévision, en Colombie, comprend trois chaînes nationales publiques : Canal Uno, appartenant à l'État, mais diffusant des programmes privés, Señal Colombia, la chaîne culturelle, et Canal Institucional qui remplace la chaîne Canal A. Les chaînes privées RCN Televisión et Caracol Televisión sont les chaînes de télévision nationales les plus regardées dans le pays.

Les chaînes régionales couvrent un département ou plus et leur contenu est élaboré suivant leur public particulier. Canal Capital  à Bogota, et Teleantioquia, sont uniquement destinées à ces départements, bien que cette dernière chaîne diffuse également des programmes pour le Chocó. Telecafé , couvre le Risaralda, le Quindío et le Caldas. Telecaribe  s'adresse aux habitants de la région caraïbe de la Colombie. Telepacífico , bien que son contenu soit largement vallecaucano, vise également le Cauca, le Nariño et dans une moindre mesure le Chocó. Televisión Regional del Oriente  (TRO) se concentre sur les départements de Santander et Norte de Santander. Canal 13  est la tentative la plus ambitieuse de couvrir les départements de Cundinamarca, Boyacá, Tolima et Huila ainsi que de vastes territoires de l'Orénoquie et de l'Amazonie. Teleislas  couvre l'archipel de San Andrés et Providencia, peu peuplé mais à l'identité et à l'histoire très particulières.

La plupart des foyers sont abonnés à la télévision privée par câble, la Colombie étant le pays d'Amérique latine avec la plus forte couverture pour la télévision par câble, atteignant 84,4 % des Colombiens en 2013. Telmex, Cable Union, Vision Satellite et DirecTV en sont des diffuseurs de portée nationale. Cependant une grande partie de la couverture est réalisée par des petites et moyennes entreprises régionales.

Tout le secteur est chapeauté par la  , un organisme de contrôle du même niveau que la Banque de la République.

Radio

La radio en Colombie est apparue en 1929, durant la présidence de Miguel Abadía Méndez avec l'entrée en fonction de l'émission de caractère commercial HJN à Bogota.

Sport

Le sport en Colombie est promu par le gouvernement par l'intermédiaire du Coldeportes (Instituto Colombiano del Deporte), sous la tutelle du ministère de la Culture, par les Secrétariats municipaux et départementaux de récréation et sports, ainsi que par des associations indépendantes telles que les fédérations, instituts et ligues dans les différentes disciplines sportives. Les sports soutenus par le gouvernement se déroulent suivant la législation éducative en centres sportifs colombiens comme les écoles sportives, le sport universitaire et les jeux inter-universités. Les principales installations sportives se concentrent dans les villes les plus peuplées, où se tiennent régulièrement les jeux sportifs nationaux de Colombie .

Le stade olympique Pascual-Guerrero de Cali durant la Coupe du monde de football des moins de 20 ans 2011.

Bien que le tejo, ou turmequé, un jeu d'origine indigène, soit considéré comme le sport national, le football est de loin le sport le plus populaire du pays. La Fédération colombienne de football, affiliée à la FIFA et à la Confédération sud-américaine de football, dirige la pratique de ce sport dans le pays et prend en charge les tournois internationaux qui se tiennent dans la nation, comme la Copa América 2001 et la Coupe du monde de football des moins de 20 ans de 2011. Elle gère les sélections colombiennes masculine, féminine, , , et les équipes de football en salle et de football de plage masculines. La fédération dirige également la division professionnelle du football colombien, qui organise les championnats de première et deuxième division, et la division amateur du football colombien , chargé du football amateur et juvénile.

La sélection colombienne face au Brésil.

La sélection nationale s'est qualifiée pour la Coupe du Monde au Chili en 1962, en Italie en 1990 (huitièmes de finale), aux États-Unis en 1994, en France en 1998 et au Brésil en 2014. Le plus important triomphe de la sélection a été la Copa América 2001, dont la Colombie fut le pays hôte. La Colombie a été finaliste de la Copa América 1975 à Caracas contre le Pérou. En ce qui concerne les clubs, les plus grandes réalisations du football colombien ont été obtenues lors des Copas Libertadores par l'Atlético Nacional de Medellín face au Club Olimpia du Paraguay en 1989 et par l'Once Caldas contre le Boca Juniors argentin en 2004. Les Millonarios de Bogota ont été l'équipe la plus titrée en championnat colombien, remportant 14 victoires, la dernière étant en 2012.

Mariana Pajón, championne olympique à Londres en 2012 et multiple championne mondiale de bicycle motocross.
Lucho Herrera, vainqueur du Tour d'Espagne en 1987, de 4 Tours de Colombie, de 4 Clásicos RCN et meilleur grimpeur dans 3 grands tours.

La popularité du football a relégué à un rang secondaire des sports comme le cyclisme, qui a connu une grande popularité depuis la tenue du premier Tour de Colombie en 1951, atteignant son apogée dans les années 1980, quand une série de coureurs comme Luis Herrera, la principale figure, Fabio Parra et Alfonso Flórez, a remporté des victoires importantes dans les grandes compétitions européennes. Herrera est le premier Colombien à remporter une étape du Tour de France en 1984. Il est devenu champion du Tour d'Espagne en 1987 et remporta le Tour de Colombie et le Clásico RCN à plusieurs reprises. D'autres cyclistes importants ont été Efraín Forero, premier champion du Tour de Colombie, Martín Emilio Rodríguez recordman mondial de l'heure en 1970 et champion du monde en 1971, José Patrocinio Jiménez, Santiago Botero et beaucoup d'autres cyclistes colombiens. Dans le cyclisme olympique ont excellé María Luisa Calle et Rigoberto Urán, qui ont remporté des médailles respectivement sur piste et sur route. En 2013, lors du Tour de France, Nairo Quintana, à 23 ans, remporte le maillot blanc du meilleur jeune et le maillot à pois du meilleur grimpeur et finit également sur le podium à la deuxième place. En 2019, le colombien Egan Bernal devient le premier coureur latino-américain à remporter le Tour de France. Il gagne aussi le Tour d'Italie 2021.

Le pays a également mis en lumière la pratique du cyclo-cross ou Bicycle motocross, discipline dans laquelle les représentants colombiens ont obtenu des titres olympiques, mondiaux, panaméricains et sud-américains grâce à des sportifs comme Mariana Pajón, Carlos Oquendo, Santiago Duque, Carlos Alberto Ramírez et Augusto Castro.

La pratique de la boxe anglaise en Colombie est enracinée dans la côte Caraïbe, d'où proviennent ses grandes figures. La Colombie a eu 44 champions du monde de boxe entre 1972 et 2013. Dans la boxe anglaise se sont distingués Antonio Cervantes « Kid Pambelé », qui a donné le premier titre mondial de boxe à la Colombie en 1972, ainsi que Rodrigo Valdés, Miguel « Happy » Lora, Fidel Bassa, Tomás Molinares, Rafael Pineda, Bernardo Caraballo  et Mario Miranda , Jorge Eliécer Julio, lors des Jeux olympiques d'été de 1988, et Alfonso Pérez et Clemente Rojas lors des Jeux olympiques d'été de 1972, ont gagné des médailles de bronze.

Le stade du Onze Novembre  de Carthagène des Indes, le plus important stade de baseball de Colombie.

En baseball, un autre sport ancré dans la côte des Caraïbes, la Colombie a été championne du monde amateur en 1947 et 1965. Plusieurs joueurs de baseball ont rejoint les ligues majeures, comme Edgar Rentería, champion avec les Marlins de Miami dans la Série mondiale 1997 et avec les Giants de San Francisco de la Série mondiale 2010 (où il fut nommé meilleur joueur), et Orlando Cabrera, champion de la Série mondiale 2004 avec les Red Sox de Boston. Rentería est le seul Colombien à avoir participé au All-Star Game. D'autres Colombiens ont atteint les ligues majeures comme Joaquín Gutiérrez , Jolbert Cabrera , Emiliano Fruto , Yamid Haad , Ernesto Frieri, José Quintana, Jhonatan Solano, Donovan Solano et Julio Teherán. En 2010, le Championnat de Colombie de baseball s'est élargi de quatre à six équipes, et pour la première fois dans le pays avec des neuvaines à Bogota, Cali et Medellín. En 2011, la ligue s'est recentrée sur les quatre équipes traditionnelles de la côte caraïbe.

Juan Pablo Montoya dans sa Williams FW26 à Indianapolis lors du Grand Prix des États-Unis de 2004.

La popularité de la compétition automobile a trouvé son apogée à la fin des années 1990 et le début des années 2000 grâce à la participation de Juan Pablo Montoya en Formule 1 et d'autres séries aux États-Unis (NASCAR, 500 miles d'Indianapolis, 24 Heures de Daytona). Un autre pilote colombien a participé aux 500 miles d'Indianapolis et à d'autres courses aux États-Unis durant les années 1980 et 1990, Roberto Guerrero.

L'athlétisme colombien s'est distingué durant les années 1960 et 1980 avec des victoires dans les compétitions de fond et de route comme la course de San Silvestre  de São Paulo, remportée par Álvaro Mejía Flórez  en 1966, Víctor Manuel Mora  en 1972, 1973, 1975 et 1981 et Domingo Tibaduiza en 1977. Un autre athlète exceptionnel dans la course sur route a été le tumaqueño Silvio Marino Salazar. En 1992, Ximena Restrepo a remporté la médaille de bronze au 400 mètres lors des Jeux olympiques d'été de 1992.

Les disciplines individuelles ont obtenu les meilleures réalisations durant les Jeux olympiques. La participation la plus importante à cet événement a été celle de Londres en 2012, lorsque l'équipe olympique colombienne a remporté huit médailles, dont la médaille d'or en BMX (bicycle motocross) de Mariana Pajón. Avant cette participation, la meilleure olympiade avait été celle de Sydney en 2000 lorsque l'haltérophile afro-colombienne María Isabel Urrutia a remporté la première médaille d'or de l'histoire du pays. Le premier médaillé olympique colombien a été Helmut Bellingrodt, médaille d'argent de tir sportif à Munich en 1972. Il a obtenu la même médaille aux Jeux de Los Angeles en 1984. Le palmarès olympique colombien comprend un total de huit médailles dont deux médailles d'or, six médailles d'argent et onze médailles de bronze dans des sports comme l'haltérophilie, le cyclisme (sur route, sur piste et BMX), le tir sportif, le taekwondo, la boxe anglaise, la lutte, le judo et l'athlétisme. Aux Jeux paralympiques, la Colombie a seulement gagné une médaille de bronze avec le nageur Moisés Fuentes, et une médaille d'argent avec le marcheur Elkin Serna , tous deux en 2008.

Cérémonie d'ouverture des Jeux sud-américains de 2010 à Medellín.
Compétitions sportives durant les Jeux sud-américains en 2010 à Medellín.

Dans le palmarès des Jeux bolivariens, la Colombie se classe deuxième derrière le Venezuela avec 1 015 médailles d'or, 1 042 médailles d'argent et 847 médailles de bronze, soit un total de 2 894 médailles. Dans celui des Jeux panaméricains, la Colombie occupe la huitième place avec 82 médailles d'or, 134 médailles d'argent et 195 médailles de bronze, soit un total de 411 médailles.

Outre les Jeux olympiques, le pays a joué au niveau international dans les disciplines individuelles telles que le golf avec Camilo Villegas et le Roller de vitesse sur piste et sur route, dans lequel depuis les années 1990 la Colombie a été championne du monde dans diverses compétitions internationales avec des coureurs comme Cecilia Baena et Jorge Andrés Botero . Le pays a également excellé dans les compétitions par équipe du même sport. La Colombie a été championne du monde de roller de vitesse onze fois, détenant le maximum de victoires de cette compétition, tout en étant à la tête du palmarès historique de cette discipline, avec 214 médailles d'or, 138 médailles d'argent et 87 médailles de bronze, soit un total de 439 médailles.

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La Colombie dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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