province de Shanghai, Chine (République populaire)

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Statistiques

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Localisation

Carte du monde

Shanghai : descriptif

Informations de Wikipedia
Shanghai

Shanghai ou Shanghaï (chinois : 上海 ; pinyin : Shànghǎi ; Wade : Shang⁴hai³ ; EFEO : Chang-haï ; cantonais Jyutping : Soeng⁶hoi² ; cantonais Yale : Seuhnghói ; litt

« sur la mer » ; shanghaïen : Zanhe) est une des municipalités autonomes chinoises situées sur le fleuve Huangpu près de l'embouchure du Yangzi Jiang

Son port était en 2021 le deuxième port au monde avec un trafic cargo de 769,7 millions de tonnes et reste pour la même année le premier port à conteneurs avec 47 millions d'EVP

Shanghai est remarquable par sa taille démesurée

Elle est la ville la plus peuplée de Chine avec 27 796 000 habitants, en 2021, sur l'étendue de la municipalité, ou municipalité au rang de province,

Elle est également l'une des plus grandes mégapoles du monde

Certains géographes estiment même qu'il s'agit de la ville la plus peuplée du monde avec environ 80 millions d'habitants si, au lieu de tenir compte des limites administratives, est prise en compte l’agglomération humaine. L'autre caractéristique de Shanghai est sa place majeure dans l'économie mondiale

L'émergence de la ville comme centre financier de l'Asie-Pacifique a d'abord eu lieu dans les années 1920 et 1930, concomitamment au développement des concessions européennes

La ville servait alors de porte d'entrée à la Chine

Shanghai connut également à cette époque un formidable essor culturel

Le quartier du Bund sur la rive gauche du Huangpu est le témoin de cet âge d'or

Mais pendant la guerre sino-japonaise et la guerre civile, la ville a été bombardée et gravement endommagée

Shanghai a été finalement libérée en mai 1949. Au tournant des années 1980, la ville a repris son développement à la suite des réformes économiques initiées par Deng Xiaoping

Shanghai est alors redevenue la fenêtre de la Chine sur le monde

La ville profite simultanément de la rapide croissance économique chinoise et de son insertion croissante dans la mondialisation. Elle est aujourd'hui l'une des métropoles les plus puissantes du monde au même titre que New York, Londres, Tokyo, Paris ou Singapour

Lujiazui, le quartier de gratte-ciel de Pudong face au Bund, est la cristallisation de cette puissance retrouvée.

Toponymie

Origines

La transcription « Shanghai » est souvent prononcée // ou // en français — on voit aussi, dans une moindre mesure, les graphies Shanghaï, et Chang-Haï —, mais en chinois mandarin le nom 上海 se prononce shàng hǎi // avec tonèmes : / /. En dialecte shanghaïen, le nom de la ville se prononce zanhe //.

La Commission d’enrichissement de la langue française recommande la graphie « Shanghai ».

Au temps de la concession française, le nom français de la ville s'écrivait « Changhaï » en cohérence avec la transcription de l'EFEO.

Les deux sinogrammes dans le nom « Shanghai » (, shàng ; et , hǎi) signifient littéralement « sur, au-dessus de, en haut, monter » et « mer ». La première apparition de cette dénomination remonte à la dynastie Song ( siècle), époque à laquelle il existe déjà une confluence et une ville à cet endroit. Il y a des différends sur la façon dont ce nom doit être interprété, mais l'histoire locale officielle a toujours dit que cela signifie « le cours supérieur de la mer ». Une traduction tout à fait neutre donnerait donc « Haute-Mer ».

À cause du changement du littoral, les historiens chinois ont conclu que durant la dynastie Tang, Shanghai était littéralement sur la mer, d'où l'origine du nom. Une autre lecture, en particulier en mandarin standard, suggère également le sens de « aller sur la mer », qui est cohérent avec le statut de port de la ville. Un nom plus poétique pour Shanghai intervertit l'ordre des deux caractères, Hǎishàng (海上), et il est souvent utilisé pour les termes liés à l'art et la culture de Shanghai.

Abréviation

Shanghai est communément abrégée en chinois par  (). Ce caractère apparaît sur toutes les plaques d'immatriculation des véhicules provenant de la municipalité. En effet, chaque province chinoise peut être désignée par un seul caractère, que l'on retrouve sur les plaques d'immatriculation, ou encore dans les dénominations des lignes autoroutières ou ferroviaires.

 () est dérivé de Hu Du (沪渎), le nom de l'ancien village de pêche qui se tenait pendant la dynastie Tang au confluent de la Suzhou et du Huangpu. Le sinogramme Hu est souvent combiné avec le sinogramme Sōng () (de l'ancien nom de la rivière Suzhou) pour former le surnom Sōng Hù (淞沪). Par exemple, l'attaque japonaise de Shanghai en est communément appelée « bataille de Songhu ». Un autre ancien nom pour Shanghai était Hua Ting (华亭), qui est maintenant le nom d'un luxueux hôtel de la ville.

Un autre surnom commun est Shēn () qui vient du nom de Chunshen Jun (春申君), un noble et héros local du royaume de Chu au cours du , dont le territoire incluait Shanghai. Les équipes sportives et les journaux utilisent souvent le sinogramme Shēn () dans leurs noms. Shanghai est également appelée Shēnchéng (申城, « la cité de Shēn »).

En Occident, Shanghai est également surnommée la « Perle de l'Orient » ou le « Paris de l'Orient ».

  1. Simon Leplâtre, « Covid-19 : à Shanghaï, la censure renforce la colère des habitants », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  2. Hergé, Le Lotus bleu.
  3. Voir par exemple le Petit Larousse illustré ou Universalis (consulté le ).
  4. Commission d'enrichissement de la langue française, «  » ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, .
  5. «  », sur symboles-et-traditions.com via archive.wikiwix.com (consulté le )
  6. a b et c (en) Eric N. Danielson, Shanghai and the Yangzi Delta, , p. 8-9.

Géographie

Divisions administratives et disputes territoriales de la république populaire de Chine
La rue piétonne de Nankin.

Situation

Shanghai est située sur le fleuve Huangpu, et se compose donc de deux parties distinctes, Puxi et Pudong (qui signifient respectivement à l'ouest et à l'est du Pu). Elle se trouve à 611 Fuzhou, à 690 Wuhan, à 1 069 Pékin et à 1 213 Canton. La ville s'est développée tout d'abord exclusivement à Puxi mais depuis 1990, sous l'impulsion du gouvernement, Pudong est devenu une zone de construction de hautes technologies où les entreprises et autres gratte-ciels se multiplient. Le territoire de la municipalité borde au nord-est l'embouchure du Changjiang (ou Yang-Tsé-Kiang), à l'est la mer de Chine orientale et au sud la baie de Hangzhou.

L'avenue de Nanking (cinq kilomètres) fut autrefois la grande artère de la concession dite étrangère. Elle est considérée maintenant comme le vrai centre de Shanghai et elle offre souvent dans sa partie est, près du fleuve, le spectacle d'une indescriptible cohue de piétons.

Le paysage urbain se transforme rapidement depuis quelques années. Des quartiers entiers, comme celui de Dun Hui Fang, sont rasés pour être reconstruits. Les expulsions concernent des dizaines de milliers de personnes depuis le milieu des années 1990 et un total de 20 millions de mètres carrés d'habitations ont été démolis.

Selon le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) paru en 2019, si les demeurent aux niveaux actuels, Shanghai pourrait faire face à une élévation du niveau de la mer de 2,6 millimètres par an dans la deuxième moitié du .

Géologie

Shanghai est situé dans un vaste delta, formé par l'embouchure du fleuve Yangzi Jiang qui se jette dans la mer de Chine orientale. Les basses terres qui se trouvent des deux côtés du fleuve sont composées de lœss d'alluvions, qui est formé par les sédiments du Yangzi. Construit de boue, sillonné de canaux et de barrages, le delta est l'une des zones les plus fertiles de Chine, et également son principal fournisseur de coton.

La formation de la terre est probablement due au remplissage d'une ancienne partie de la mer, et les nombreuses petites montagnes sur les îles de la région étaient à l'origine de vraies îles. La formation du delta a renvoyé Shanghai, une ville portuaire à l'origine construite sur la mer, à 30 km à l'intérieur des terres.

Climat

Shanghai bénéficie d'un climat subtropical humide. Les étés sont très chauds et humides et les hivers sont doux mais peuvent être parfois froids. En été, les températures peuvent facilement dépasser les 35 indice de chaleur pouvant dépasser les 45 °C ; de plus les températures baissent peu la nuit. De fortes averses très chaudes peuvent se produire, combinées à des températures élevées. Le record de chaleur est de 39,9 °C le 6 et le , néanmoins un record de 40,8 °C fut enregistrée le à l'aéroport international hongqiao, et le record de froid est de −10,1 °C le .

Relevé météorologique de Shanghai (période 1981-2010)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,1 3,7 6,9 11,9 17,3 21,7 25,8 25,8 22,4 16,8 10,6 4,7 14,1
Température moyenne (°C) 5,1 6,9 10,4 15,7 21,1 24,8 29 28,7 25,2 19,9 14 7,9 17,4
Température maximale moyenne (°C) 8,1 10,1 13,8 19,5 24,8 27,8 32,2 31,5 27,9 22,9 17,3 11,1 20,6
Record de froid (°C) −10,1 −7,9 −5,4 −0,5 6,9 12,3 16,3 18,8 10,8 1,7 −4,2 −8,5 −10,1
Record de chaleur (°C) 22,1 27 29,6 34,3 35,5 37,5 39 39,9 38,2 34 28,7 23,4 39,9
Ensoleillement (h) 114,3 119,9 128,5 148,5 169,8 130,9 190,8 185,7 167,5 161,4 131,1 127,4 1 775,8
Précipitations (mm) 74,4 59,1 93,8 74,2 84,5 181,8 145,7 213,7 87,1 55,6 52,3 43,9 1 166,1
Nombre de jours avec précipitations 9,9 9,2 12,4 11,2 10,4 12,7 11,4 12,3 9,1 6,9 7,6 7,7 120,8
Humidité relative (%) 74 73 73 72 72 79 77 78 75 72 72 71 74
Source : China Meteorological Administration
  1. Brice Pedroletti, « Shanghaï : les dessous sales du capitalisme rouge », dans Le Monde du 23/10/2006, [lire en ligne]
  2. «  », sur Futura, .

Histoire

Origines

La ville de Shanghai ne s'est pas toujours appelée Shanghai. Jusqu'à la dynastie Sui (581-618), elle était appelée "village de Hua Ting" (華亭鎮). Elle prit ensuite le nom de "préfecture de Huating" avant d'être désignée sous son nom actuel à partir de la dynastie Song (960-1234).

Étant donné sa situation stratégique à l'embouchure du Yangzi Jiang, au centre de la Chine, et la proximité avec des villes aux productions artisanales réputées (Suzhou, Hangzhou), Shanghai est devenue très tôt un lieu d'intenses échanges économiques.

Au milieu du .

Présence étrangère

Concession française de Shanghai
La rue de Nankin à la fin du XIXe siècle
Rue de Shanghai vers 1925

Cependant, ce n'est qu'après les guerres de l'opium et la présence étrangère que le développement économique de la ville a pris l'envergure qui a fait sa réputation. Pendant la première guerre de l'opium, les forces britanniques ont temporairement tenu la ville. Américains et Français suivront, précédant les Russes et les Japonais. La guerre a cessé en 1842 avec le traité de Nankin, établissant l'ouverture commerciale des ports chinois, dont Shanghai. Les Britanniques vainqueurs y aménagent l'un des cinq ports ouverts qui leur seront alors concédés. Avec le traité du Bogue, en 1843, et le traité sino-américain de Wangxia, en 1844, des nations étrangères ont eu le droit de s'établir sur le territoire chinois : c'est le début des concessions étrangères.

La petite enclave française de Shanghai s'est établie sur une zone marécageuse en 1849. Elle fut à la fois un havre pour les réfugiés de toutes les nationalités et un lieu de culture et de plaisirs.

Avec la révolte des Taiping en 1850, Shanghai fut occupée par une triade associée au mouvement appelé Société des Petites Épées. La guerre faisant rage dans les campagnes, de nombreux Chinois se réfugièrent dans la ville, qui leur était théoriquement inaccessible : en 1854, de nouvelles lois permirent aux Chinois d'y acquérir des terrains, provoquant une inflation immobilière. Cette année-là eut également lieu la première réunion du conseil municipal de Shanghai, afin de gérer les concessions étrangères établies de facto. En 1863, les concessions américaine et britannique se rejoignirent pour former la Concession internationale, alors que les Français restèrent autonomes dans leur propre concession.

En mars 1854, l'empire chinois a signé un accord avec les Européens présents dans les concessions leur demandant de construire rapidement de nombreux logements, une grande partie de la ville ayant été détruite par une révolte. C'est ainsi que se construiront les lilongs, jusqu'en 1949.

Jeu, opium et prostitution sont alors les activités les plus lucratives de cette ville qualifiée alors de « plus grand bordel du monde ». Son parrain le plus connu, Du Yuesheng, menait ses trafics en collaborant étroitement avec la police de la concession française.

Après la guerre sino-japonaise de 1894-1895, le traité de Shimonoseki permit aux Japonais de s'ajouter aux forces occupantes. Ils établirent à Shanghai les premières usines de la ville.

Cette période d'occupation a profondément marqué l'identité culturelle de la ville, tout en contribuant dans les années 1920 et 1930 à l'essor des arts, cinéma, théâtre, et la naissance du premier groupe de jazz chinois. En 1920, on y recensait un million d'habitants, dont vingt six mille huit cents étrangers de nationalités diverses. Ils façonnèrent les rues à leur goût, mêlant les styles néogothique, classique, victorien, Art déco... La chanteuse et actrice Zhou Xuan, fille de Weiwei Wang, était sans doute la figure la plus emblématique de cette période. C'est aussi à Shanghai que fut créé le Parti communiste chinois en 1921 et qu'ont été organisées les premières grèves ouvrières. La plupart, coolies et ouvriers, demeurèrent dans la pauvreté et vinrent grossir les rangs du Parti communiste chinois. En 1927, dans le cadre de l'expédition du Nord de pacification de la Chine, les ouvriers chinois, mobilisés par les communistes, prirent Shanghai aux seigneurs de la guerre avant même l'arrivée des troupes gouvernementales. Tchang Kaï-chek, inquiet de la mobilisation réussie par les communistes, décida de se retourner contre ses alliés et lança les triades contre les ouvriers, déclenchant le massacre de Shanghai, qui signa le début de la guerre civile chinoise.

Sous le régime de la république de Chine, Shanghai devint une ville spéciale en 1927, et une municipalité en . Elle fut alors le centre financier de l'Asie, où les dollars mexicains par exemple s'échangeaient en masse après la crise boursière de 1929. La marine japonaise bombarda la ville le , officiellement pour réprimer les protestations étudiantes ayant suivi l'incident de Mandchourie, déclenchant la « guerre de Shanghai ».

« Samedi sanglant » : enfant chinois pleurant dans les décombres après le bombardement de la ville par l'aviation de la Marine impériale japonaise, le 28 août 1937.

À compter du mois d', à l'aube de la seconde guerre sino-japonaise, Shanghai fut soumise par la marine et l'armée nippones à une série de bombardements qui entraînèrent la mort et l'évacuation de plusieurs milliers de civils. Disposant de forces terrestres et navales bien supérieures à l'armée chinoise, les troupes impériales prirent possession de la ville en novembre (bataille de Shanghai), puis se dirigèrent vers Nankin où elles se livrèrent à un terrible carnage (massacre de Nankin).

Poste d'observation chinois durant la bataille de Shanghai.

Selon les travaux de l'historien Zhiliang Su, au moins 149 « maisons de confort » hébergeant des esclaves sexuelles furent établies à Shanghai pendant l'occupation nipponne.

En 1938, Shanghai fut considérée comme le cinquième port mondial ; les plus grandes firmes occidentales y étaient désormais représentées.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Shanghai devint temporairement un centre pour les réfugiés d'Europe : c'était alors la seule ville ouverte inconditionnellement aux Juifs. En 1941, sous pression de leurs alliés nazis, les Japonais reçurent les réfugiés juifs dans un ghetto, où les maladies pullulaient,. L'immigration juive fut finalement stoppée par les Japonais le .

Les Japonais prirent le contrôle total de la Concession internationale à la suite de sa déclaration de guerre aux États-Unis d'Amérique le . Durant l'occupation japonaise, les citoyens des pays Alliés travaillant pour l'administration municipale demeurèrent à leur poste jusqu'en , date à laquelle ils furent internés. Quant à la concession française, elle resta sous le contrôle de la France jusqu'au , date à laquelle le consul général de France transféra, sur ordre de Vichy, l'administration civile de celle-ci au maire de Shanghai entièrement dévoué à la cause des occupants japonais. Mais les troupes françaises du Détachement français de Changaï (ancienne graphie de Shanghai) restèrent sur place et en armes jusqu'au où elles furent désarmées et internées par les Japonais, comme toutes les autres unités françaises de Chine (ce, simultanément à celles stationnées en Indochine). Ses tirailleurs indochinois furent d'ailleurs perméables à la propagande japonaise et plus de la moitié d'eux fera cause commune avec les ex-gardes du bataillon de supplétifs tonkinois et passèrent, le , sous l'autorité militaire des Japonais.

Entre 1942 et 1945, sous l'effet combiné de la corruption du gouvernement de Nankin et de l'occupation japonaise, le nombre de banques atteint 300, soit le double de celui de 1936.

Durant la guerre, le conseil municipal des concessions étrangères fut aboli deux fois, à quelques mois d'intervalle, par deux gouvernements ennemis. En , le gouvernement du Royaume-Uni signa avec la république de Chine un traité acceptant le principe d'une rétrocession. En juillet de la même année, les Japonais rétrocédèrent le conseil municipal au gouvernement collaborateur de Wang Jingwei. Après la guerre, une commission de liquidation fut mise en place pour gérer la rétrocession à la république de Chine.

Les huit années d'occupation, puis la victoire, en 1949, de Mao Zedong qui capture la ville entre le 15 et le 27 mai sur les troupes du général Tchang Kaï-chek précipitèrent le déclin de la ville.

Entre le 25 et 30 juillet 1949, la tempête tropicale Irma fut la plus puissante à toucher la ville. 1 600 personnes sont tués et 63 000 habitations détruites.

Révolution culturelle

Après la victoire des communistes, la ville a été considérée comme le symbole du capitalisme étranger, elle sommeillait, et le monde l'avait presque oubliée souhaitée], avant d'être revalorisée à la suite du mouvement de réformes de Deng Xiaoping.

Autrefois tête de pont des puissances coloniales dans une Chine agonisante, Shanghai est devenue le premier centre industriel du pays, en même temps que l'une des plus grandes métropoles du monde.

Pendant la révolution culturelle, Shanghai connut des troubles politiques et sociaux : à la fin , la municipalité fut renversée. Les plus importantes grèves de l'histoire de la ville paralysèrent la vie économique. Les rebelles et les gardes rouges désiraient mettre en place un système semblable à la Commune de Paris. La Commune populaire de Shanghai est ainsi fondée en . Le bilan de la révolution culturelle fut considérable : 150 000 logements furent confisqués rien qu'à Shanghai. Entre 1968 et 1976, un million de Shanghaiens furent ruralisés de force.

Vue sur le centre-ville de Shanghai avec Lujiazui et le fleuve Huangpu.

Renaissance de la « Perle de l'Orient »

Au début des années 1990, en une décennie, la « Perle de l'Orient » est redevenue un centre économique de première importance, qui compte en 2005 pour 20 % de la production industrielle nationale pour seulement 1,5 % de la population. Elle se destine aujourd'hui à devenir le centre financier de la Chine, grâce au quartier de Lujiazui.

Le , Chen Liangyu (46 ans) a été élu maire de Shanghai par les délégués de la cinquième session du Huang Ju. Ce poste particulièrement important va habituellement de pair avec un siège au Bureau politique du Parti. C’est le cas pour Chen Liangyu depuis le Parti communiste chinois. En , Chen Liangyu est limogé à la suite d'un scandale de corruption.

Avant cela, le , la métropole chinoise a été désignée pour organiser l'Exposition universelle de 2010, qui se tient donc, pour la première fois depuis 151 ans, dans un pays en voie de développement. Depuis l'Exposition universelle de 2010, rien ne semble arrêter le développement de Shanghai.

Parmi les grandes métamorphoses, le district de Pudong dont la superficie devrait doubler dans les cinq prochaines années, passant de 520 Central Park et un opéra prévu pour 2015, ce quartier d'affaires veut aussi devenir le poumon vert de la ville et un temple de la culture. Sur les dix nouvelles lignes de métro qui desserviront Shanghai en 2012, cinq passeront par ce district. Le réseau, 510 kilomètres au total, se hissera alors parmi les trois plus longs du monde.

En 2013 y survient l'apparition de l'influenzavirus A sous-type H7N9.

La clique de Shanghai est le nom donné à un groupe d’officiels du Parti communiste chinois qui ont dû leur promotion à leur appartenance à l’administration municipale de Shanghai sous l’égide de l’ancien maire de Shanghai et président Jiang Zemin.

  1. Bergère, Marie-Claire., Shanghai : China's Gateway to Modernity, Stanford University Press, , 497 ISBN , et , OCLC 1087796427, lire en ligne).
  2. Pascal Amphoux, Lilongs de Shanghai, Institut de Recherche sur l'Environnement construit, Lausanne, 1987 disponible en ligne [PDF].
  3.  », Xinhua, .
  4. The Unwanted: European Refugees from the First World War through the Cold War, Michael Robert Marrus, Temple University Press, 2002, p. 180
  5. Exposition : Les Juifs réfugiés à Shanghai, 2005, Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
  6. Les réfugiés juifs polonais dans le ghetto de Shanghai, United States Holocaust Memorial Museum
  7. Passivity, Resistance, and Collaboration: Intellectual choices in Occupied Shanghai, Poshek Fu, Stanford University Press, 1993, p. 125.
  8. Nicole Bensacq-Tixier, La France en Chine de Sun Yat-sen à Mao Zedong, 1918-1953, Presses universitaires de Rennes, 751 lire en ligne), Chapitre XII. 1949-1953 « Le peuple chinois est debout, il ne sera plus jamais humilié » (Mao Zedong) : la victoire des communistes et la fin de la présence française en Chine.
  9. (en) Bill Savadove and Lillian Yang, « Shanghai braces for powerful typhoon », South China Morning Post,‎
  10. Marie-Claire Bergère, La Chine de 1949 à nos jours, Paris, Armand Colin, 2000, p. 127
  11. Collectif, Le Livre noir du communisme, Paris, Robert Laffont, 1998, p. 615
  12. Collectif, Le Livre noir du communisme, Paris, Robert Laffont, 1998, p. 628.
  13. Marie-Claire Bergère Histoire de Shanghai.

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La province de Shanghai dans la littérature

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#1
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Du au

Débarquement japonais à Shanghai

#2
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Bob Morane (Lombard), T62 (La guerre du Pacifique n'aura pas lieu - T2) pl 28
Date historique

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
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