Saint-Prex
Localisation
Saint-Prex : descriptif
- Saint-Prex
Saint-Prex est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Morges, sur les bords du Léman.
Géographie
Saint-Prex, dont le petit bourg médiéval s'étale sur une presqu'île du Léman, se situe à une altitude moyenne de 377 mètres, à 4,5 kilomètres au sud-ouest de Morges, chef-lieu du district éponyme.
La superficie de la commune d'environ 5,5 plateau suisse. De là, le territoire communal s'étend en direction du Jura dans une plaine jouxtant le lac, jusqu'à une proéminence se situant quelque 50 mètres plus haut que la moyenne. La frontière nord est constituée par la vallée boisée du ruisseau Le Boiron de Morges. Vers le lieu-dit Bois-Billens, l'on atteint le point le plus élevé de la commune (455 mètres). À l'est, la frontière suit le cours du ruisseau des Chenaux et à l'ouest, c'est Le Boiron de Morges qui fait office de limite, et ce jusqu'à son embouchure dans le Léman. La rivière a formé à cet endroit une petite plage alluvionnaire qui est restée à l'état naturel. Au nord de la commune se trouve encore le ruisseau de Bézières.
En 1997, d'après les données statistiques, la zone constructible s'étant à 37 % du territoire communal. Les forêts ou espaces boisés en occupent 7 % et les terres agricoles 55 %. Un peu moins de 1 % du terrain est impropre à la culture.
Saint-Prex a 5,5 kilomètres de côtes.
La commune de Saint-Prex compte également les hameaux de Beaufort (410 Buchillon, Étoy, Villars-sous-Yens, Lussy-sur-Morges, Lully et Tolochenaz.
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Histoire
Le nom du village, provenant de la déformation populaire de Sanctus Prothasius, est attesté depuis le siècle. À partir du siècle, les érudits en ont fait la forme demi-savante Saint-Prothais. Ce saint tutélaire fut évêque de Lausanne vers le milieu du siècle, sous le règne du roi franc Clovis II. Son nom finit par remplacer l'ancien nom du village, Basuges (du latin ad basilicas), quand sa dépouille fut inhumée dans le chœur de l'église[réf. nécessaire].
L'endroit fut occupé dès le Néolithique par deux villages lacustres au lieu-dit "en Fraid'Aigue", puis par les Helvètes et plus tard par les romains : le village se trouvait sur une voie stratégique d'importance, la via strata qui allait du col du Grand-Saint-Bernard jusqu'à Lyon. Elle mettait ainsi Rome en communication avec la vallée du Rhin et la vallée du Rhône. Enfin, vers le début du siècle, s'établirent dans la région des tribus burgondes, comme l'atteste une série de tombes dont les plus anciens mausolées gallo-romains retrouvés sous l'église semblent avoir été le centre. Dès lors Saint-Prex fait partie du Royaume de Bourgogne jusqu'en 1032, puis est incorporé au Saint-Empire romain germanique[réf. nécessaire].
La vaste basilique funéraire de Basuges (652), dédiée primitivement à la Sainte-Vierge Marie, et son domaine semblent avoir appartenu très tôt à l'église cathédrale Notre-Dame Marie de Lausanne (dès le siècle), puis furent un temps confisqués par quelque roi carolingien qui les remit à une lignée de seigneurs du lieu, en échange de leurs loyaux services. Le dernier d'entre eux, un certain Réginold, finit par les rendre à l'église cathédrale de Lausanne le pour s'assurer de son repos éternel et des prières du clergé lausannois. En 968, le domaine s'agrandit du domaine de Marcy, légué par le diacre Amico, et en 972, d'un moulin et d'une vigne entre les rivières Aubonne et Venoge.
Au début du siècle, le domaine de Saint-Prex, parmi d'autres propriétés, échoit au chapitre de Lausanne : un groupe de trente chanoines exerce désormais ses droits seigneuriaux sur la région. Il remet ainsi à quatre « colons » des terrains (« colonges ») qui doivent être mis en valeur et cultivés. Vers 1200, nous apprend le Cartulaire de Lausanne rédigé par Conon d'Estavayer ( siècle), le domaine comporte également deux « lunages », soit deux terres de dimensions telles qu'il faut un mois lunaire pour les labourer et vingt-quatre « cheseaux », c'est-à-dire vingt-quatre parcelles contenant une maison (casa) et un jardin ou une place, donc en tout cas, vingt-quatre familles. Ces habitations, dont on n'a pas retrouvé la trace du fait qu'elles n'étaient pas construites en dur, devaient être regroupées en agglomération, avec une sorte de barricade autour, organisée à partir d'un des grands domaines romains (villa) de Dracy ou de Marcy. L'ordre et la protection de ces sujets sont assurés par des chevaliers que le Chapitre nomme et maintient en place en les mettant au bénéfice d'un fief, d'une terre, d'une maison, avec quelques revenus en échange de leurs services militaires. Pour les affaires temporelles, plus particulièrement la justice et la police, le Chapitre possède à Saint-Prex un représentant permanent appelé Villicus, ou plus tard Maior, qui appartient à la classe militaire. En 1224, le Chapitre nomme enfin un chapelain à Saint-Prex, qui devait accomplir tous les actes religieux de la paroisse et seconder le curé en place dans son ministère[réf. nécessaire].
En 1234, le Chapitre de Lausanne décide du transfert des trois hameaux (proches de la gare actuelle) en un seul village au bord du lac sur la presqu'île, puis de le fortifier à l'aide "de pieux côté lac (chafaz), amenés du Jorat et de Vernand, et d'un fossé côté terre. On prévoit en outre, selon Béatrice Dufour, un espace au bord du lac pour y construire une tour, une chapelle, un corps de bâtiment, une cour, une écurie et un four pour le Chapitre. Ce sera le château de Saint-Prex" dont la construction sera assurée par l'architecte Jean Cotereel, maître d'oeuvre de la cathédrale de lausanne et futur châtelain, aidé de deux chanoines, Jean de Cossonay et Nicolas de Chavornay. Ce transfert et la construction d'un château étaient prévus depuis quelque temps. En effet, la pression croissante, tant politique que militaire, de la Maison de Savoie, qui faisait régner l'insécurité dans les campagnes dépendant de l'Église de Lausanne, obligea le Chapitre à revoir son système de défense. À son arrivée à Saint-Prex, l'évêque Boniface prononça l'interdit et la privation de la sépulture ecclésiastique contre quiconque "par audace téméraire et suggestion diabolique, oserait encore molester le bourg de Saint-Prex." L'interdit s'étendant aux descendants de l'agresseur jusqu'à la quatrième génération, l'on peut mesurer de l'importance que le clergé attachait à l'œuvre nouvelle. Dès la fin du siècle, au moment où apparaissent les armes à feu, les remparts de bois furent remplacés par des murs de pierre avec crénaux. Jean Bergier, de Grandson (1240), le héros des croisades inhumé à la cathédrale Notre-Dame de Lausanne, Guillaume de La Sarraz (1267), Othon de Champvent (1282), Hugues de Champvent (1318), Etienne Patruaul (1339), Gui de Prangins (1371) furent les seigneurs successifs du bourg. Cependant, craignant d'être peu à peu dépossédé de St-Prex, le Chapitre le reprit sous son administration à la mort de Hugues de Champvent, en 1340. En 1351, le seigneur Jean d'Aubonne pille Saint-Prex, dont il accuse les habitants d'avoir aidé ceux d'Évian à l'agresser[réf. nécessaire].
En avril 1358 néanmoins, Saint-Prex passa sous l'autorité du duc de Savoie. Les chanoines de Lausanne, excommuniés de 1384 à 1387, trouvèrent refuge au château. Au siècle suivant, Amédée VIII de Savoie, le futur Pape Félix V, l'habita avec sa cour pendant quatre mois (1427). Cette même année, dans un acte écrit, les comtes de Savoie furent finalement déclarés privés de leur droit sur ce lieu. Les Pettigny en furent longtemps ensuite propriétaires ; un membre de cette famille fut condamné à mort, puis gracié, pour avoir, de connivence avec sa mère et son frère, assassiné le notaire Pilantin de Saint-Prex en 1406. En 1506, le bourg et le château furent pris passagèrement par le comte de Gruyère, baron d'Aubonne et vassal de la maison de Savoie[réf. nécessaire].
Avec la prise du pays de Vaud par les Bernois en 1536, Saint-Prex dépendit de l'administration du bailliage de Morges et perdit ainsi de son importance sous cette dépendance politique et économique. Le château fut transformé en dépôt de sel et de nombreuses pierres des remparts furent réutilisées au République helvétique : le château devient en 1803 propriété du canton de Vaud nouvellement constitué, qui finit en 1833 par le vendre à la famille Dapple[réf. nécessaire].
L'Acte de médiation rattache définitivement la commune de Saint-Prex au district de Morges.[réf. nécessaire]
- Prodais > Proais > Proès > Près
- Dufour 1984, p. 27
- Attesté en 652.
- P. Severius Lucanus est le seul nom d'un romain attesté sur le socle d'une statuette retrouvée à Saint-Prex (Cf. Dufour 1984, p. 26)
- Dufour 1984, p. 28.
- Dufour 1984, p. 32.
- Dufour 1984, p. 33.
- Dufour 1984, p. 43.
- Le 23 juillet 1234, le Chapitre inféode à Cotereel une terre à Saint-Prex.
- Reymond 1934, p. 14.
- Reymond 1934, p. 11.
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Saint-Prex dans la littérature
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