Morges
Localisation
Morges : descriptif
- Morges
Morges ([mɔʁʒ] ) est une commune suisse du canton de Vaud, située au bord du Léman
La ville est le chef-lieu du district de Morges, qui se trouve être la limite occidentale de l'agglomération lausannoise, aussi nommée agglomération Lausanne-Morges
En 2022, la ville comptait 17 529 habitants, ce qui en fait la huitième commune du canton de Vaud, en nombre d'habitants
Celle de son aire urbaine atteignait 49 193 habitants en 2014
Morges se démarque principalement par sa culture, très développée, notamment grâce à l'organisation de la fête de la tulipe, et par son histoire, qui commence il y a près de 5 000 ans, sur les berges du lac.
Géographie
Localisation
Morges se situe dans le canton de Vaud, sur l'arc lémanique, soit la rive nord du Léman. Elle se trouve sur le plateau vaudois, à une douzaine de kilomètres à l'ouest de Lausanne, le chef-lieu du canton. La ville fait partie de la région viticole de La Côte, qui s'étend du district de Nyon (à la frontière entre Vaud et Genève) au district de Morges. Les vignes, situées notamment sur les hauteurs du domaine de Marcelin, surplombent la ville.
Le territoire de la commune s'étend au nord, à travers les quartiers riverains plats, et jusque sur les pentes des collines viticoles voisines. Le centre de l'agglomération est situé à l'est du delta de la Morges. La frontière orientale de la municipalité se trouve à l'embouchure du ruisseau du Bief. L'autoroute A1 coupe la ville en deux, avec, au sud, la vieille ville et les quartiers commerciaux, et au nord, la plupart des quartiers résidentiels.
La commune de Morges s'étend sur 3,85 . Son point le plus haut culmine à 468 mètres. Sa superficie comprend 72 % d'infrastructures et habitats, 23 % de surfaces agricoles, 4 % de forêt et 1 % de surface improductive. La ville fait face aux Alpes savoyardes, et en particulier au mont Blanc, qu'on peut apercevoir depuis le port de Morges.
Climat
La ville de Morges et tout l'arc lémanique se trouvent dans une région au climat tempéré semi-continental. Les températures oscillent entre 15 . Durant la saison froide, un fort taux d'humidité de l'air engendré par la proximité du lac et parfois le stratus accentue l'effet de froid ressenti. La température annuelle moyenne est de 10,5 précipitations sont régulières, avec en moyenne 7 à 11 jours de pluie par mois, soit près de 110 jours par an.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −1 | −1 | 2 | 4 | 8 | 11 | 14 | 13 | 11 | 7 | 2 | 0 | 6 |
Température moyenne (°C) | 2 | 3 | 6 | 9 | 13 | 17 | 20 | 19 | 17 | 11 | 5 | 3 | 11 |
Température maximale moyenne (°C) | 4 | 6 | 10 | 14 | 18 | 22 | 26 | 25 | 22 | 15 | 8 | 5 | 15 |
Nombre de jours avec précipitations | 11 | 9 | 11 | 9 | 11 | 10 | 8 | 7 | 7 | 9 | 8 | 10 | 110 |
Morges est située sur le Plateau suisse, son climat est proche de celui de Lausanne, distante de 13 kilomètres.
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) |
Neige (j/an) |
Température moyenne (°C) |
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Morges | 1 844 (Nyon) | 1 056 (Morges) | 10 (Lausanne) | 15 (Morges) |
Zurich | 1 531 | 1 054 | 20 | 9 |
Lausanne | 1 872 | 1 153 | 10 | 11 |
Lugano | 2 069 | 1 559 | 4 | 12 |
La Chaux-de-Fonds | 1 710 | 1 441 | 45 | 6 |
Evolène | 1 795 | 736 | 50 | 4 |
Urbanisme
Le dernier plan directeur communal en matière d'urbanisme a été approuvé par le Conseil d'État le 10 octobre 2012. Il prévoit principalement la restructuration et la densification des rues situées au nord de l'autoroute. La densification ne concerne pas les quartiers situés au sud de cette dernière, à l'exception du pâté de maisons Avenue de Marcelin-Avenue du Moulin. Certaines parcelles situées à proximité de la gare sont qualifiées "d'intérêt stratégique". Elles accueilleront notamment le projet urbain Morges Gare Sud « Quartier des Halles » qui s'étendra sur 5 hectares et dont la construction débutera normalement en 2017,. Ce quartier devrait accueillir 1000 nouveaux habitants et près de 600 emplois d'ici 2021. La gare devrait pour sa part être totalement reconstruite d'ici 2030,.
Au niveau des autres projets urbains de grande ampleur, on notera les futurs écoquartiers de La Longeraie (1 700 habitants prévus sur 9 hectares) et Prairie-Nord/L'Églantine (700 habitants prévus sur 9 hectares). Le Parc des sports sera pour sa part alloué en partie à la construction du centre aquatique régional qui sera réalisé à l'horizon 2018,.
Géologie
Les sols de la commune sont principalement constitués de roches meubles quaternaires d'une épaisseur inférieure à 20 mètres et formées en terrasse lacustre,,. Un aquifère en roche meuble se situe d'ailleurs sous la ville et s'étend au nord-est de celle-ci. Du fait de sa situation, ce réservoir aquifère est considéré comme vulnérable par l'Office fédéral de la topographie. Le vallon boisé de la Morges, situé au nord, dans la forêt de Marcelin, est lui constitué de roches sédimentaires clastiques (principalement marne, parfois grès). Ce vallon débouche sur le cône de déjection de la Morges à hauteur de la patinoire, cône qui englobe la plus grande partie du centre-ville, à l'est, et le Parc des sports, à l'ouest.
Morges est située dans une zone de risque sismique I, c'est-à-dire dans la catégorie des régions les moins exposées, selon le système de mesure suisse.
Mobilité
Située sur l'axe Lausanne-Genève, la ville bénéficie d'une excellente desserte en transports en commun. De plus, la forte croissance démographique de la région depuis la construction des principaux axes de transports (ligne ferroviaire Lausanne-Genève et autoroute A1) conduit régulièrement Morges et les autres communes de l'agglomération à mener une réflexion sur la mobilité régionale. Ainsi, la construction d'une autoroute de contournement, évitant ainsi la traversée de la ville coupée en deux par l'autoroute, est évoquée depuis plusieurs années. En septembre 2014, le Conseil fédéral a confirmé sa volonté de concrétiser ce projet. Parmi les autres pistes de mobilité évoquée, les onze communes de l'agglomération morgienne ont annoncé étudier les possibilités d'installation d'un téléphérique urbain qui relierait le nouveau quartier du Molliau et celui de la Longeraie à la gare de Morges,.
D'autre part, le projet de mobilité Léman 2030, mené par la Compagnie des chemins de fer fédéraux, projette la reconstruction complète de la gare de Morges pour agrandissement, et notamment un allongement des quais. Le chantier de la nouvelle gare, qui devrait débuter en 2016, inclura également la reconstruction du quartier Morges-Gare-Sud qui accueillera à l'avenir 1000 habitants supplémentaires et 600 places de travail. Parmi les autres aménagements possibles, l'EPFL préconise la construction d'une ligne ferroviaire souterraine qui relierait Morges à Lausanne en passant par le campus.
Réseau de bus
La commune de Morges et son agglomération sont desservies par un réseau de bus urbain. Il s'agit des Transports de la région Morges-Bière-Cossonay ou MBC. Ce réseau est notamment interconnecté avec les réseaux de transports en commun de CarPostal et des TL (transports lausannois).
Lignes de bus urbaines
Ligne 701 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Ligne 702 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Ligne 703 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Ligne 704 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Ligne 705 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Réseau ferroviaire
La ville de Morges comporte deux gares sur la ligne Lausanne – Genève : la gare de Morges et la gare de Morges-St-Jean. Il y passe notamment des trains InterCity pendulaires, InterRegio, RegioExpress et S-Bahn de la compagnie des CFF ainsi que des trains Regio du BAM, ligne régionale Bière – Apples – Morges, qui partent aussi de cette gare. Avec les TPM, le BAM fait partie de la société de transports en commun MBC (Morges - Bière - Cossonay).
Transports lacustres
Au bord du Léman les bateaux de la CGN (Compagnie Générale de Navigation) peuvent accoster au débarcadère situé le long des quais. Ce sont notamment des bateaux de croisière touristiques qui desservent ce débarcadère, mais aussi des bateaux de transports publics qui relient Morges à Lausanne, Genève, Nyon, Vevey et plusieurs ports français, comme Évian, Thonon, ou Yvoire.
Réseau routier
Morges est connectée au réseau autoroutier de Suisse avec l'autoroute A1 et deux sorties qui desservent la ville : la sortie 15 (Morges ouest) et la sortie 16 (Morges est). La route principale qui dessert la ville est la route principale 1 nommée Route du Lac.
Pistes cyclables
La commune de Morges, avec la ville de Lausanne et le campus UNIL/EPFL, fut la première ville de Suisse à être dotée d'un réseau de vélos en libre-service : « Suisse Roule ! Bike sharing », en juillet 2009, avec notamment 120 vélos répartis dans 11 stations. Suisse Roule ! a été remplacé par Velopass, en janvier 2010, puis PubliBike, en 2013. Aujourd'hui, le système a été étendu à toutes les grandes villes de Suisse et plusieurs routes ont été aménagées spécialement pour la circulation des vélos.
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Étymologie
Le nom de la ville de Morges vient du nom de la rivière Morgia (ou Morgyz), aujourd'hui appelée La Morges, à proximité de laquelle la ville fut fondée par Louis de Savoie. Morgia est apparenté au terme morga ou marka, qui désigne une limite, une frontière en germanique ancien.
Jusqu'au début du . Dès la conquête bernoise en 1536 et jusqu'à la Révolution de 1798, on utilise également la forme germanisée de Morse ou Morsee.
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Histoire
Néolithique
En 4000 Léman baisse soudainement, laissant émerger de nouvelles terres au bord de l'eau où une société lacustre pratiquant l'agriculture, la pêche et l'élevage s'installe dans des villages sur pilotis de bois. On a retrouvé à Morges des traces de civilisations datant de l'âge du bronze (soit environ 3000 ans Stations de Morges, soit la Poudrière et l'Église, ces deux sites datant de l'âge de la pierre polie. Viennent ensuite les sites des Roseaux, et de la Grande Cité, pendant l'Âge du bronze,. En 1854 aura d'ailleurs lieu la première exploration archéologique subaquatique de l'histoire, dans le but d'étudier le peuplement protohistorique de la région.
On estime que la Grande Cité a compté jusqu'à 2 000 habitants au moment de son apogée. La plupart des piliers de bois qui soutenaient les habitations ont été préservés. Pendant l'âge du bronze, les transports lacustres et le commerce s'intensifient. En 1877, on a retrouvé, sur le site des Roseaux, l'embarcation la plus ancienne du lac : une pirogue monoxyle en chêne, datée de 1106 av. J.-C,,. L'autre évolution majeure de cette période concerne les rites funéraires, en effet, à partir du incinérations deviennent courantes en Europe, ce qui explique la présence d'un cimetière néolithique, au bord du lac, en aval du Boiron. Grâce à la datation dendrochronologique, on sait que la Grande Cité a été construite vers 1030 av. J.-C. Le site aurait été d'une telle importance, pour l'époque, que l'historien français Gabriel de Mortillet a décidé d'appeler la dernière période de l'âge de bronze final « Âge morgien »,. Ces vestiges archéologiques sont protégés et inscrits au Patrimoine mondial de l'UNESCO. La cité a probablement été abandonnée par ses habitants lors de la remontée du niveau du lac, vers 850 av. J.-C.
Période médiévale
La fondation de Morges s'inscrit dans le cadre de la rivalité opposant les deux frères Amédée et Louis de Savoie, qui tous deux convoitent la succession de leur oncle, le vieux comte Philippe de Savoie. Si la couronne comtale échoit en 1285 à l'aîné, qui prend le nom d'Amédée V, le cadet, Louis, prend le titre de sire de Vaud, régnant sur une seigneurie importante comprise entre les rivières de l'Aubonne et de la Veveyse, que les historiens modernes ont appelée la baronnie de Vaud. Louis de Savoie fonde le château et la ville de Morges vers 1286 sur un site où s'élevait précédemment une potence,. La cité grandit aux dépens de la seigneurie de Vufflens, de l'évêque de Lausanne et du prieuré de Romainmôtier, qui perdirent tous trois leurs droits sur le territoire où s'élevait la cité naissante. Celle-ci se développa rapidement et devint un centre administratif et commercial ainsi qu'un point de transit important pour le transport terrestre, mais également lacustre, du fait de sa position centrale et de son port protégé. Louis de Savoie avait édifié un château fort pour protéger la ville, qu'il avait également ceinte d'une muraille de plusieurs mètres de hauteur. On peut aujourd'hui encore observer des vestiges de ce mur dans les maisons les plus anciennes de la ville, comme la maison Blanchenay.
Durant le Moyen Âge, Morges devint une résidence saisonnière de la cour de Savoie et le siège d'une châtellenie. La ville constituait un fief unique et ses habitants étaient taxés "à la toise" (frontage), en fonction de la longueur de leur façade sur rue. À l'instar des grands modèles que sont les villes de Berne, Fribourg ou Morat, le plan urbain s'inspire du type "zaehringien méridional", avec ses deux longues rues parallèles, dont la principale, fort large (13–18 . En raison de la disposition urbaine et de la taxe sur les frontages, la majorité des parcelles étaient longues et très étroites. La plupart des maisons possédaient une cour intérieure, pour la lumière et la bonne ventilation des lieux. Ces dernières étaient souvent bordées d'escaliers hélicoïdaux ou de galeries en bois. Les institutions religieuses et éducatives, de même que l'hôpital, se trouvaient dans la partie nord de la cité, près de l'église. Au sud, près du port et du marché, se développèrent les activités commerciales, avec un marché couvert, un grenier à céréales, la boucherie et plusieurs établissements publics. Le plus important d'entre eux était l'auberge de la Croix Blanche (Grand-Rue 70-72), qui fut ornée d'une façade gothique, aux alentours de 1550.
Jusqu'au Fossés. Les faubourgs de la rue de Lausanne et de la place Dufour ne se sont développés qu'au quais vers 1890. Cette configuration est notamment visible sur les anciennes cartes Dufour. Le château de Morges, situé au sud de la cité, fut construit sur un plan carré, avec quatre tours rondes, aux angles. Par bien des aspects, il est proche de celui d'Yverdon, qui pourrait lui avoir servi de modèle,,. La tour nord est la plus importante. Elle est plus haute que les trois autres et, depuis 1845, arbore une horloge,,.
Alors que l'hôtel de ville fut construit vers 1515, les premiers syndics de Morges apparurent vers 1375. Cet hôtel de ville est le plus ancien bâtiment administratif communal du canton de Vaud. La tour principale et le portique d'entrée furent construits en 1682. Avant sa construction, les autorités se réunissaient dans l'ancienne église Notre-Dame, attestée dès 1306 et démolie en 1770, en même temps que la porte nord, pour faire place au temple actuel,. En 1537, à la Réforme, la paroisse de Morges et Tolochenaz devint réformée, et l'on transforma l'église, jusqu'alors catholique. C'est en 1769 qu'on prit la décision de détruire l'église gothique, fort délabrée, pour construire le temple baroque actuel,.
Jusqu'au 1514, on institua deux chambres, soit un conseil de douze membres et un autre de vingt-quatre, qui subsistèrent tous deux jusqu'à la chute de l'Ancien Régime et l'avènement de la République helvétique en 1798.
La commune possédait ses propres infrastructures. Un hospice médiéval est attesté dès 1328, mais sa situation est inconnue ; il est déplacé en 1643 à proximité de l'église. Hors de ville, un hôpital « Sur la Chaux », dédié à saint Roch et attesté en 1518, est destiné aux pestiférés. Le pilori se trouvait sur la place du marché, la prison, dans le château, tandis que le gibet s'élevait à Tolochenaz. À l'extérieur des murs de la cité, au sud de la ville, s'élevait le monastère franciscain des Frères mineurs de l'Observance, bâti dès 1500 et dirigé par Annable d'Antioche, premier supérieur de ce nouveau couvent. Il fut dévasté en 1530 par les troupes bernoises, puis une nouvelle fois en 1536, avant d'être démoli dans les années 1540 et remplacé par un cimetière,.
Époque moderne
La cité et son château furent pillés deux fois, en 1475 et en 1530. Après la conquête du pays de Vaud par Berne en 1536, Morges devint le siège d'un bailliage,. Le château se trouvait alors dans des conditions déplorables et les autorités bernoises, nouveaux propriétaires, procédèrent à des travaux très importants. En 1536, pour la punir de son manque d'empressement à se rallier à la cause bernoise, la ville est obligée de démolir ses deux portes de villes, mais les reconstruit aussitôt. Pendant l'époque moderne, Morges fut très prospère. Un grand nombre de bâtiments privés et civils furent construits. Notamment le grenier bernois, en 1692. La ville possède une école latine dès la deuxième moitié du académies de Genève, Lausanne et Berne, est établi selon les plans d'un architecte genevois. Le nouveau temple, qui fut élevé entre 1769 et 1776, sur le modèle baroque reste encore aujourd'hui l'une des pièces maîtresses de l'architecture protestante en Suisse. Dès la fin du ,.
On mentionne, dès 1536, la présence d'un port à Morges, qui entretenait des liaisons régulières avec la ville de Genève. Celui-ci restant cependant trop petit pour assurer la protection de ses galères et de celles du duc de Savoie, confiées à l'architecte naval Laurent Dantal, créateur des barques du Léman, Berne décida de construire un port militaire et commercial d'envergure, qui abriterait sa flotte de guerre. La construction de ce dernier, et des deux grandes digues de pierre qui le protégeaient, prit fin en 1696, après cinq ans de travaux. Les deux guérites furent ajoutées en 1702. Avec son port, Morges devait être le point d'aboutissement du Canal d'Entreroches. Même si ce dernier ne fut pas achevé, la ville lémanique devint le point de transit de grandes quantités de marchandises, comme le bois, la pierre, le sel, le vin, les fromages et les céréales, ce qui réorienta l'économie locale. La guilde des cordonniers fut très importante, durant le 1798, à la chute de l'Ancien Régime, la principale classe sociale morgienne était celle des rentiers, suivis par les marchands, les vignerons, les fermiers, les cordonniers, les tailleurs et les menuisiers,.
Sous l'Ancien Régime, les autorités de la Ville et les principaux fonctionnaires étaient choisis par un tirage au sort dit ballotte, en utilisant de petites boules blanches ou noires, argentées ou dorées, que les votants plaçaient dans une urne spécialement construite à cet usage. De rares témoins de cet usage ont été conservés dans quelques archives communales, dont Morges (boules) et Vevey (distributeur de balottes) ; Yverdon en possède l'un des exemples les plus remarquables.
Époque contemporaine
C'est au milieu du gare résultant de mise en service, en 1855, de la première ligne ferroviaire du canton reliant Morges à Yverdon, et trois ans plus tard avec l'inauguration du tronçon Lausanne-Genève. Dès lors, la ville se développe d'abord au sud, puis au nord de la gare, prenant la place des vignes qui occupaient auparavant la zone. En 1895, la ligne Bière-Apples-Morges fut terminée. D'importance modeste, cette dernière permit à la zone d'influence morgienne de s'étendre vers le nord.
Morges devint alors un centre économique, politique et culturel. Durant la révolution vaudoise, elle prit une importance particulière par ses patriotes ou "Pères de la Patrie", Jean-Jacques Cart, Henri Monod et Jules Muret. La ville s'honore par ailleurs d'avoir abrité plusieurs personnalités de premier plan, comme le docteur Alexandre Yersin (1863-1943), qui a découvert le bacille de la peste et mis au point le vaccin contre cette maladie, la famille Forel (scientifiques et artistes), ou encore le pianiste et réfugié politique polonais Ignacy Paderewski.
Ce dernier a fondé en 1936 avec le général Władysław Sikorski, le Front de Morges une alliance politique de partis politiques centristes de la Pologne de l'entre-deux-guerres. Ils s'opposent au régime d'assainissement de la Pologne et ils réclament la démocratisation de la Pologne et un rapprochement avec la France. En 1937, ce Front conduit à la formation d'un nouveau parti politique le Parti du travail (Stronnictwo Pracy). Il deviendra une partie de la base politique du gouvernement polonais en exil pendant la période 1939-1945.
Durant la seconde moitié du bateaux à vapeur. Le château devint arsenal cantonal en 1803 et fut agrandi, en 1836. Endommagé dans une explosion, en 1871, il fut reconstruit et abrite le Musée militaire vaudois depuis 1925. Une église catholique fut construite en 1844. En 1922, l'école d'agriculture et de viticulture fut fondée sur le site de Marcelin.
À la fin du 1900. Pris d'un engouement nouveau, certains appelaient déjà la ville Morges-les-Bains, ou encore Morges-Casino. Cet établissement de plaisance fut la première grande infrastructure à être orientée vers le lac. Un grand nombre d'artistes se produisirent dans la salle de théâtre du bâtiment dans laquelle s'enchaînaient lutteurs, chanteurs et comédiens. Au milieu du théâtre. Les affaires de drogues et les problèmes d'ordre sanitaire font leur apparition et le casino est fermé, au début des années 1990. Après plusieurs années de dégradation, le bâtiment est entièrement rénové et rouvre ses portes, en 2000. Il faut attendre 2010 pour que la scène s'anime elle aussi de nouveaux visages,.
La construction, en 1964, de l'autoroute A1, première autoroute de Suisse, a marqué une étape importante dans le développement de Morges. Cette autoroute, destinée à faciliter l'accès à l'exposition nationale de 1964, fut construite de telle façon qu'elle coupe désormais la ville en deux.
Un grand nombre d'acteurs se sont succédé dans l'économie morgienne : une usine à gaz (entre 1867 et 1932), la compagnie de transport Friderici AG, l'usine à biscuit Oulevay (1899-1992), la Société industrielle de Morges - Établissements SIM (1907-1979), spécialiste des constructions métalliques, la fonderie Neeser AG et l'usine à pâtes Gala. Entre 1900 et 1940, la ville s'étendit plus loin et de nouveaux quartiers riverains apparurent, notamment au-dessus de la gare. Le premier plan d'aménagement, en 1934, fut suivi par deux autres, respectivement en 1957 et 1970. Depuis 2007, la municipalité a rejoint le Projet d'agglomération Lausanne-Morges, qui prévoit, entre autres, de créer 30 000 emplois dans l'agglomération lausannoise d'ici à 2020.
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Héraldique
Blason | Coupé d'argent et de gueules à deux fasces ondées de l'un en l'autre. |
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Détails | Les premières apparitions de ce blason surviennent dès 1530 dans les documents officiels. Elles rappellent, notamment par leurs couleurs, les armoiries de la maison de Savoie, fondatrice de la ville. Les deux fasces d'argent et de gueules symbolisent les deux rivières qui marquent les frontières de Morges : la Morges, au sud-ouest et le Bief, au nord-est. Les armoiries de la commune sont approuvées par le canton de Vaud. |
- « » (consulté le ), p. 26.
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Canton de Vaud, Feuille des avis officiels (consulté le ).
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Morges dans la littérature
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488 autres localités pour le canton du Vaud
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