Kisangani

Kisangani : descriptif

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Kisangani

Kisangani (anciennement Stanleyville ou Stanleystad de 1883 à 1966) est une ville de la république démocratique du Congo en Afrique centrale

Chef-lieu de la province de la Tshopo dans le Nord-Est de la république démocratique du Congo, elle est la cinquième aire urbaine la plus peuplée du pays avec une population estimée en 2021 à 1 356 640 habitants. Située au centre de la forêt du bassin du Congo, à la confluence des rivières Lindi, Tshopo et du fleuve Congo dont elle occupe les deux rives malgré l'absence de ponts, Kisangani bénéficie du deuxième port intérieur de la république démocratique du Congo dont elle assure la connexion avec un arrière-pays via quatre routes nationales. La pauvreté demeure particulièrement élevée, un rapport d'ONU-Habitat de 2014 indiquant un PIB en parité de pouvoir d'achat par habitant de 282 dollars, le tiers de la valeur nationale de cette même année estimée à 849,8 dollars selon la Banque mondiale. En 2000, la ville fut en grande partie détruite durant la guerre des six jours avec de 7 000 à 10 000 obus tirés. Depuis la fin de la guerre, entre 2000 et 2022, la population de l'aire urbaine de Kisangani fut multipliée par 2,3, passant de 586 000 à 1 366 000 habitants

Toutefois, la défaillance de la centrale hydroélectrique du barrage de la Tshopo en 2021, privant d'électricité les habitants durant 4 mois et provoquant la colère d'une partie de la population, démontre les difficultés encore actuelles de la ville dans sa capacité à assurer aux populations l'accès à des services élémentaires.

Histoire

Période coloniale

Les origines de la ville remontent à la fondation d'un poste militaire en 1877 par l'explorateur britannique Henry Morton Stanley sur une île du fleuve Congo à proximité du site actuel.

En est fondée Falls Station (la « station des chutes ») devenue ensuite Stanley Falls puis Stanleyville.

Henry Morton Stanley charge l'ingénieur écossais Adrien Binnie d'établir des relations commerciales avec les indigènes et de représenter l'État Indépendant du Congo, nom du royaume privé revendiqué par le roi des Belges Léopold II.

Peu après, des esclavagistes originaires de Zanzibar, généralement appelés à tort « Arabes » par les Européens de l'époque (en fait il s'agit de bantous swahilis islamisés), atteignent les chutes Stanley. Les relations entre les représentants de l'État indépendant du Congo et ces esclavagistes « arabes » se dégradent et la station est abandonnée à la suite des affrontements de 1887 souhaitée].

En 1888, l'État indépendant du Congo (EIC) rétablit une souveraineté en nommant Tippo Tip, l'un des principaux esclavagistes de Zanzibar, comme gouverneur (Wali) du district des chutes Stanley.

De 1890 à 1893, le neveu de Tippo Tip, Rachid bin Mohammed, occupe cette fonction. Stanley Falls dispose alors d'une garnison dirigée par Haneuse (1888-1889) puis Tobback (1889-1893).

L'État indépendant du Congo conquit définitivement la ville au cours de la guerre contre les Arabo-Swahilis en .

Depuis l'indépendance

En 1961, Antoine Gizenga prit la tête d'un gouvernement sécessionniste, de celui de Kinshasa à Stanleyville.

En 1964, la ville fut occupée par les guerriers Simbas qui prirent la population en otage et assassinèrent dix prêtres missionnaires de la Congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur de Saint-Quentin (15 prêtres de la même congrégation furent assassinés à Wamba). Stanleyville fut reprise au cours de l'opération Dragon rouge menée par le Paul-Henri Spaak.

En 1966, Stanleyville est renommée Kisangani .

En dans le cadre de la Première guerre du Congo, la ville est le théâtre d'une victoire de l'AFDL pro-Kabila, soutenue par le Rwanda, sur les forces zaïroises pro-Mobutu.

En 1999, Kisangani fut le théâtre des premiers échanges de tirs entre l'Ouganda et le Rwanda (épisode dit de la guerre de 3 jours, du au ), consécutifs à la fin de la coalition anti-gouvernementale du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) en deux factions basées à Kisangani et Goma. Les combats concernaient également les mines de diamants situées à proximité de la ville. De nombreux viols, massacres et crimes de guerre y furent perpétrés entre 1996 et 2003 par les troupes des généraux rebelles du RCD, essentiellement le général Nkunda Batware.

Guerre de six jours

Dans la matinée du 5 juin 2000 éclatait un conflit à l'arme lourde entre les forces rwandaises et ougandaises. Cette guerre qui dura 6 jours, soit du 5 au 11 juin 2000 fera plus de 1000 morts .

Cette ville, qui est située au Nord-Est de la République Démocratique du Congo était le théâtre d'affrontements meurtriers entre les armées Rwandaise et Ougandaise avec comme objectif de contrôler les richesses de cette région.

D'après le codonateur ad intérim de Fonds spécial de réparation et d'indemnisation des victimes des activités armées de l'Ouganda en RDC, Chançard BOLUKOLA a annoncé que chaque victime va toucher au minimum 2 000 USD pour dédommager les victimes.


En cette même occasion, le chef de l'Etat son excellence président de la République a remis aux mains de son excellence monseigneur l'évêque auxiliaire du diocèse de Kisangani la somme de 2 500 000 USD victime de la dite guerre.

En 2015 Kisangani devient le chef-lieu de la province de la Tshopo

Fin , la promulgation de la « loi sur le découpage territorial » fit de Kisangani le chef-lieu de la nouvelle province de la Tshopo issu de l'ancien district du même nom.

  1. Pierre Vennetier, «  », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
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  3. a et b (en) Francois Emizet, « Kisangani », dans Historical Dictionary of the Democratic Republic of the Congo, Rowman & Littlefield, USA, , p.279.
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  7. «  », sur Radio Okapi, (consulté le )

Géographie

La ville est située en aval des Chutes Boyoma entre le fleuve Congo et la rivière Tshopo, au coeur de la forêt du bassin du Congo. La fin des chutes Boyoma marque le changement de toponyme du fleuve Lualaba en fleuve Congo.

La capitale Kinshasa située au sud-ouest est distante de 1 724 .

La ville bénéficie du deuxième port intérieur après la capitale Kinshasa.

Kisangani en elle-même est divisée en six communes toutes de la rive droite du fleuve Congo à l'exception de Lubunga, la traversée ne se faisant que par bateau.

  1. RTBF? , 9 février 2015
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Culture

L'alliance franco-congolaise dispose d'une bibliothèque et de la seule salle de spectacle de la ville (à part l'espace Ngoma situé non loin de l'ancien Athénée royal belge).

Fondés par Faustin Linyekula, les studios Kabako accompagnent depuis 2006 des artistes de la ville, de la formation à la production et diffusion, dans les domaines de la danse, du théâtre, de la musique et du cinéma. Kisangani est une ville productrice d'artistes bien connus en RDC, avec notamment des personnalités telle que Koffi Olomide, Abeti Masikini, ou même les noms de la nouvelle génération parmi lesquels on peut citer Alesh qui a gagné le prix découverte de la rfi en 2021 ou Zickry Casiodoro qui a gagné le prix de l'artiste le plus acheté pour le disque Troto en novembre 2021.

  1. «  », sur MSN (consulté le )

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Kisangani dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/cd/cd-to/11730.html

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