Kahnawake

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Kahnawake : descriptif

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Kahnawake

Kahnawake 14, dont le nom en mohawk est Kahnawà:ke, et anciennement connue sous le nom de Caughnawaga, est une réserve indienne où résident des autochtones de la Première Nation des Mohawks de Kahnawà:ke

Elle est située sur la rive-sud de Montréal, en Montérégie, au sud-ouest du Québec.

Géographie

Dans la MRC : Roussillon.

La réserve indienne Kahnawake 14 est située dans la région administrative de la Montérégie au Québec. Elle est reliée à l'arrondissement montréalais de LaSalle par le pont Honoré-Mercier.

Municipalités limitrophes

Rose des vents Dorval,
Lac Saint-Louis
Montréal,
Fleuve Saint-Laurent
Rose des vents
Châteauguay N Sainte-Catherine
O    Kahnawake    E
S
Saint-Isidore Saint-Constant
  1. Gouvernement du Québec, «  », Répertoire des municipalités, sur Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire

Histoire

Mission du Sault Saint-Louis, vers 1670.

Établie en 1667, la première mission iroquoise en Nouvelle-France était nommée Kentaké. Celle-ci fut déplacée en 1676 et rebaptisée Kahnawake ou « aux rapides ». En 1690, le village fut encore déplacé et renommé Kahnawakon, ou « dans les rapides ». En 1696, la mission revint « aux rapides » (à un endroit différent), un établissement ultérieurement nommé Kanatakwente, ou « le village tel que laissé ». Le village de Kahnawake atteint son endroit actuel en 1716 avec la construction du fort du Sault Saint-Louis. C'est le village d'origine du trappeur Ignace Francis La Mousse qui a aidé les jésuites belges à explorer les montagnes Rocheuses au XIXe siècle.

Le terme « Caughnawaga », issu d'une ancienne traduction anglaise et hollandaise, fut employé pour désigner le village jusque dans les années 1970, alors que le Centre culturel Kanien'kehaka Raotitiokwa commença à persuader les gens à revenir à l'épellation ancestrale du nom. En 1981, le Centre culturel adresse une requête au gouvernement du Québec afin que le nom original soit de nouveau utilisé. En 1985, les cartes et panneaux de signalisation furent modifiés.

Dans les années 1830, Kahnawake est le plus grand village autochtone du Bas-Canada, peuplé de près de 1000 agriculteurs, fermiers, chasseurs, guerriers et artisans. Presque toutes les familles possèdent un cheval, des cochons et des bovins. La plupart cultivent du maïs et des patates et d'autres cultivent aussi de l'orge, des pois et des fèves. Le blé cultivé est rare ; en fait la plupart des familles vivent de maïs, de chasse et d'artisanat (Recensement de 1831).

Alors que les autorités appellent les résidents de ce village « Native American of Caughnawaga » ou « Iroquois tribe of Caughnawaga », et que leurs voisins de Châteauguay les surnomment « Amérindiens du Sault », « Gens du Sault » ou « Sauvages du Sault », les habitants de Kahnawake préfèrent s'appeler « Iroquois du Sault-Saint-Louis ». Cette appellation renvoie à une identité collective qui s'exprime sur au moins quatre niveaux, et qui ne cesse d'évoluer au cours des décennies.

Au iroquois alors que la plupart parlent aussi le français et portent des noms iroquois agencés à des noms de famille français tels que de Lorimier, Giasson, Beauvais, Monique et Delisle.

Une étude empirique de 1991 sur les attitudes linguistiques de la communauté mohawk donne un aperçu de l'utilisation des langues officielles du Canada et de la langue mohawk :

« Les attitudes négatives à l'égard du français et l'absence presque totale de contacts avec les Québécois expliquent en partie la faible connaissance et l'usage réduit de cette langue. L'anglais, par contre, est la langue la plus utilisée autant par les femmes que par les hommes, par les jeunes que par les personnes plus âgées. »

Groupe de Mohawks accompagnés du maire de Montréal, William Workman, Kahnawake, 1869.
Kahnawake en 1910.

En utilisant le terme « iroquois », les gens de Kahnawake du confédération iroquoise, dont les villages se trouvent encore dans l'État de New York et qui est formée de six nations distinctes : Mohawk, Cayuga, Onondaga, Oneida, Seneca et Tuscarora. Aujourd'hui, ce sentiment d'identité s'est précisée puisque les gens de Kahnawake s'identifient en tant que « Mohawks », l'une des six nations iroquoises.

Le terme « Sault-Saint-Louis » distingue Kahnawake des autres villages amérindiens du Bas-Canada, dont Saint-Régis (Akwesasne), Deux-Montagnes (Kanesatake-Oka), le village abénaki de Saint-François, et le village wendat-huron de Lorette. À l'époque, les sept principaux villages amérindiens du Bas-Canada sont regroupés dans ce qu'ils appellent la Fédération des Sept-Feux ou des Sept Nations. Kahnawake est le « chef-lieu » de ce pacte fédératif et sert à titre d'organisation politique centrale tout en respectant l'autonomie des communautés alliées. Le conseil de Kahnawake est d'ailleurs composé de sept chefs élus à vie par leurs clans respectifs. Le terme « Sault-Saint-Louis » demeure peu usité aujourd'hui, sauf dans le contexte de revendications territoriales.

Enfin, le terme « Sault-Saint-Louis » renvoie au nom de la seigneurie dans laquelle le village de Kahnawake se trouve depuis ses origines. En 1680, un terrain de 40 000 acres fut octroyé aux Jésuites afin d'y faire habiter des Iroquois convertis. Il était convenu que les Jésuites n'étaient pas les seigneurs du Sault et ne devaient pas concéder des terres à des Blancs. Toutefois, sous l'influence illicite des prêtres, les limites sud (seigneurie de La Salle) et est (seigneurie de la Prairie-de-la-Madeleine) du Sault-Saint-Louis devinrent rapidement outrepassées par des agriculteurs blancs.

Aujourd'hui, seulement 11 000 acres des 40 000 acres originaux demeurent dans les mains des Mohawks.

Les revendications territoriales

Depuis 1760, les Iroquois de Kahnawake réclament une portion du territoire, la seigneurie du Sault-Saint-Louis, qui a été annexée à la seigneurie voisine de La Prairie-de-la-Madeleine. Au cours du 1829, le curé séculier de Kahnawake, Joseph Marcoux, rédigea un « résumé » de 15 « preuves en faveur des Sauvages du Sault St-Louis » dans l'espoir que la portion de terre réclamée leur soit remise. Toutefois, tout comme les autres demandes, ce texte tomba sur des oreilles de sourds.

Les revendications territoriales actuelles touchent les municipalités de Saint-Constant, Sainte-Catherine, Saint-Mathieu, Delson, Candiac et Saint-Philippe, tous s'étant graduellement établies sur la seigneurie du Sault-Saint-Louis. En 2018, malgré des contestations judiciaires de la part des municipalités concernées, des terres avoisinant l'autoroute 30 et au nord-ouest du territoire sont transférées des municipalités à la réserve de Kahnawake.

  1. Toponymie : Kahnawake
  2. Hanny Feurer, « Attitudes langagières de la communauté mohawk de Kahnawake et leur impact sur l’emploi du mohawk de 1971 à 1990 », Revue québécoise de linguistique, ISSN 0710-0167 et 1705-4591, DOI 10.7202/602713ar, lire en ligne, consulté le )
  3. Valérie Lessard, «  », sur Le Soleil de Châteauguay, (consulté le )

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Kahnawake dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/ca/ca-qc/661820.html

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