Saint-Ignace-de-Loyola
Localisation
Saint-Ignace-de-Loyola : descriptif
- Saint-Ignace-de-Loyola
Saint-Ignace-de-Loyola est une municipalité du Québec (Canada), située dans la MRC de D'Autray, dans la région administrative de Lanaudière.
Toponymie
Elle est nommée en l'honneur du fondateur des jésuites, Ignace de Loyola.
Le nom aurait été attribué à l'île par le gouverneur de la Nouvelle-France, Charles Jacques Huault de Montmagny, lors d'un voyage de reconnaissance effectué en 1637 en compagnie du Père Paul Le Jeune. Il aurait voulu ainsi rendre hommage à ce dernier, alors Supérieur des Jésuites de Québec.
- Commission de toponymie du Québec
Histoire
Il n'existe aucun vestige permettant de croire que l'île ait été habitée de façon permanente par les Autochtones. Sa situation géographique laisse toutefois supposer qu'elle servit de refuge aux voyageurs parcourant le fleuve et qu'elle fut probablement le site de combats opposant les Algonquins aux Iroquois qui devaient emprunter la rivière Richelieu pour joindre le Saint-Laurent.
Bien que décrites par Jacques Cartier en 1535 ainsi que par Samuel de Champlain en 1609, il faudra attendre en 1637 avant que le gouverneur de l'époque, Monsieur Charles Jacques Huault de Montmagny, ne lui donne le nom d'Île Saint-Ignace. l'île restera toutefois inhabitée jusqu'à la fin du siècle.
En 1672, une partie de l'île est octroyée par le roi de France Louis XIV à M. Pierre de Saurel, officier du régiment de Carignan-Salières, en reconnaissance pour ses nombreux exploits militaires au sein du régiment. L'île est tout d'abord utilisée comme pâturage pour les animaux et ce n'est qu'en 1699 que les premiers habitants s'y installeront.
- Liste des premiers habitants selon le recensement de 1724.
Louis Fafart, Joseph Fafart, Louis Dutremble, Jean-Baptiste Désorcy, Veuve Michel Désorcy, Gabriel Lespine, Joseph-Marie Denis, François Lespine, Joseph Désorcy, Nicodème Turcot, Gabriel Désorcy, Jean Champagne, Gabriel Antaya-Pelletier, Jean Plante, Pierre Fauteux, Jean Baptiste de Sallières, François Plante, Le Sieur Douville, Veuve Laroche, André Duclos, Léonard Dufaulx, Nicolas Lamy.
À cette époque, et ce jusqu'au , la paroisse de l'île Saint-Ignace sera intégrée à celle de l'Île-du-Pas, érigée sur l'île située juste au nord de Saint-Ignace et qui possède sa propre église depuis 1704.
Le , . L'Abbé Onésime Lachapelle est nommé curé de la nouvelle paroisse de Saint-Ignace-de-Loyola et une première chapelle en bois est érigée sur l'île. On y dénombre à cette époque, 844 résidents.
Le gouvernement du Québec reconnait officiellement Saint-Ignace-de-Loyola comme nouvelle entité municipale le . On décrète le comme fête officielle de la municipalité et M. Didace Guévremont est élu comme premier maire.
Le , Mrg Paul Bruchési bénit la toute nouvelle église en pierre de taille qui remplacera la chapelle de bois utilisée jusque-là. Celle-ci, située sur le rang Saint-Isidore sera au centre de la communauté jusqu'au , jour où elle sera complètement détruite à la suite d'un effroyable incendie. L'église actuelle, érigée sur le chemin de la traverse et d'une architecture plus contemporaine fut inaugurée en 1959.
C'est en 1931 que le maire de l'époque, M. Pierre-Philias Saint-Martin, à la suite d'un entretien avec les représentants de la compagnie Shawinigan Waters and Powers, obtient de ces derniers l'assurance de la construction d'une ligne de transport qui fournira l'électricité aux habitants de l'île. Dès 1935, les résidents de Saint-Ignace seront reliés au réseau de la Shawinigan Waters and Powers et pourront enfin bénéficier de l'électricité.
En 1939 s'achève la construction des trois ponts qui serviront à relier l'île à la ville de Berthierville sur la rive nord du fleuve. Jusque-là, les transports devaient s'effectuer par bateau en été et via les ponts de glace en hiver. Par la même occasion, le traversier fluvial reliant la ville de Sorel à celle de Berthierville achèvera dorénavant sa traversée au quai de Saint-Ignace.
En 1947, l'entreprise L.H. Plante et Fils, une entreprise de fabrication de palette de bois voit le jour. Située sur le rang Saint-Isidore, L.H.Plante et fils est, encore aujourd'hui avec sa quarantaine d'employés, le principal employeur de l'île.
En 1995, la Municipalité organise les fêtes de son premier centenaire.
Les Jésuites
À la fin des années vingt, la congrégation des Jésuites de Montréal constate, vu l'affluence de nouvelles recrues, que l'emplacement de Montréal ne convient plus pour les vacances de ses jeunes novices. Le Père Hardy propose donc aux supérieurs de sa communauté, un immense terrain, en bordure du Saint-Laurent et beaucoup plus approprié aux sports et loisirs estivaux. Il s'agit de la pointe ouest de l'île Saint-Ignace, magnifique terrain situé juste en face de la résidence d'été de ses parents.
À l'été 1930, le père Procureur des Jésuites de Montréal visite les lieux et achète la pointe de l'île. Au cours de l'hiver qui suit, les plans sont élaborés, les matériaux achetés et entassés dans des barques qui serviront à acheminer le tout sur l'île au printemps 1931 (les ponts reliant Saint-Ignace à la Rive-Nord ne seront achevés qu'en 1939).
Dès le dégel, on construit la Villa principale, les bâtiments secondaires, les toilettes ainsi qu'une glacière. À l'été 1931, quelques mois à peine après le début de la construction, la villa est déjà prête à recevoir les premiers novices et juvénistes pour les vacances d'été.
L'emplacement servira de lieu de villégiature estivale pour les jeunes de la congrégation jusqu'au milieu des années soixante puis sera peu à peu abandonné, faute de participants, les jeunes novices et futurs religieux se faisant de plus en plus rares. Le terrain sera revendu par la congrégation et les bâtisses finalement démontées en 1973.
On laisse parfois entendre que les Jésuites auraient choisi cet emplacement en raison des saints martyrs et missionnaires jésuites Gabriel Lalemant et Jean de Brébeuf qui furent torturés et tués par les Iroquois à Saint-Ignace en 1649. Il s'agit en fait de la mission Saint-Ignace établie au .
Les Hells Angels
En , la municipalité de Saint-Ignace-de-Loyola se retrouve, bien malgré elle, au cœur de l'actualité à la suite de la découverte du corps de Jean Guy « Brutus » Geoffrion flottant à la surface de l'eau près du quai de la traverse. Cinq corps seront finalement repêchés des eaux.
Les victimes, Laurent «L'Anglais» Viau, Guy-Louis «Chop» Adam, Jean-Guy «Brutus» Geoffrion, Michel «Willie» Mayrand et Jean-Pierre «Matt le Crosseur» Mathieu, tous membres du chapitre North des Hell's Angels avaient été assassinés le précédent au repaire de Lennoxville. Les corps, déposés dans des sacs de couchage et lestés de blocs de ciment avaient été transportés à Saint-Ignace avant d'être jetés à l'eau au bout du quai.
Le trois , Réjean «Zig-Zag» Lessard, Luc «Sam» Michaud, Jacques «La Pelle» Pelletier et Robert «Tiny» Richard sont jugés coupable des cinq meurtres et condamnés à la prison à perpétuité.
- Le chef Algonquin Anadabijou fait mention d'une telle bataille lors d'une rencontre Avec Samuel de Champlain à la pointe aux Alouettes le 27 mai 1603 (http://www.encyclobec.ca/main.php?docid=19)
- Une Île a raconter Saint-Ignace-de-Loyola 1895-1995, Lise Saint-Martin, Édition de l'île, page 23
- Une Île a raconter Saint-Ignace-de-Loyola 1895-1995, Lise Saint-Martin, Édition de l'île, page 26
- Une Île a raconter Saint-Ignace-de-Loyola 1895-1995, Lise Saint-Martin, Édition de l'île, page 30
- « », sur uquebec.ca (consulté le ).
- La Mémoire du Québec
- Une Île a raconter Saint-Ignace-de-Loyola 1895-1995, Lise Saint-Martin, Édition de l'île, page 36-41
- « », sur Saint-Ignace (consulté le ).
- Une Île a raconter Saint-Ignace-de-Loyola 1895-1995, Lise Saint-Martin, Édition de l'île.
- Les Saints Martyrs canadiens, vol. 5, Le Martyre de la nation huronne, Guy Laflèche
- The Gazette: https://news.google.com/newspapers?nid=1946&dat=19850603&id=JiAyAAAAIBAJ&sjid=36UFAAAAIBAJ&pg=3685,1378810
- « », sur memoireduquebec.com (consulté le ).
Géographie
Établie sur la plus importante des quelque 103 îles composant l'archipel du lac Saint-Pierre, la municipalité fait face à la ville de Sorel-Tracy qui occupe la rive sud du fleuve Saint-Laurent à l'embouchure de la rivière Richelieu.
Elle est reliée à l'autoroute 40 et la route 138 par la route 158 dont elle est à l'extrémité Est.
Municipalités limitrophes
Berthierville | La Visitation-de-l'Île-Dupas | Maskinongé | ||
N | ||||
O Saint-Ignace-de-Loyola E | ||||
S | ||||
Saint-Joseph-de-Sorel, Sorel-Tracy | Sainte-Anne-de-Sorel |
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Saint-Ignace-de-Loyola dans la littérature
Découvrez les informations sur Saint-Ignace-de-Loyola dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
1366 autres localités pour Quebec
Vous pouvez consulter la liste des 1366 autres localités pour Quebec sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/ca/ca-qc/villes.html.
Version en cache
06/11/2024 00:23:30 Cette version de la page est en cache (à la date du 06/11/2024 00:23:30) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/ca/ca-qc/11273.html
L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.