Saint-Bruno-de-Montarville
Localisation
Saint-Bruno-de-Montarville : descriptif
- Saint-Bruno-de-Montarville
Saint-Bruno-de-Montarville est une ville du Québec située sur le flanc ouest du mont Saint-Bruno, une des collines montérégiennes, en Montérégie
Elle fait partie de l'agglomération de Longueuil
Sa devise est « Fiers de nos traditions ». La montagne de Saint-Bruno, où se trouve une station de ski et de planche à neige et des kilomètres de sentiers de marche et de ski de fond sillonnant le Parc national du Mont-Saint-Bruno demeure un lieu populaire auprès de la population de la région de Montréal
On y découvre également le Vieux-Moulin, un moulin à farine construit en 1761 à l'époque de la seigneurie de Montarville
À la limite sud-ouest de la ville, à l'intersection de l'autoroute 30 et de la route 116, se trouve le centre commercial Les Promenades Saint-Bruno. Saint-Bruno-de-Montarville est l'une des très rares villes au Québec à n'avoir aucun feu de circulation à l'intérieur de son noyau principal (entre le boulevard De Montarville, l'autoroute 30, la route 116 et la montagne)
C'est une ville-dortoir où il n'y a que des panneaux d'arrêt. Il ne se trouve que deux quadrilatères de commerces au centre de la ville ; les autres commerces sont situés en périphérie.
Toponymie
La Commission de toponymie du Québec signale que la deuxième partie du nom de la ville s'agirait d'un mot-valise constitué à partir de « montagne » et de « Boucherville », le nom du premier seigneur de la région, Pierre Boucher de Boucherville. Cette hypothèse s'appuie sur le fait que les descendants de Boucherville se sont appelés Montarville, Niverville, etc.
Le premier élément Boucher- dans Boucherville, est issu du patronyme Boucher, en l'occurrence celui de Pierre Boucher, père de Pierre Boucher de Boucherville, auquel a été ajouté l'appellatif ville dans son sens moderne. En 1661, Monsieur de Lauzon lui concède le fief des Îles percées. Lorsqu'il est officialisé par Jean Talon en 1672, le domaine seigneurial devient Boucherville, du nom de son seigneur .
Par ailleurs, le patronage de saint Bruno pourrait s'expliquer par le fait que la seigneurie de Montarville fut vendue à François-Pierre Bruneau.
Le nom Montarville est cependant homonyme de celui d'un village d'Eure-et-Loir en France: Montharville, dont l'étymologie du premier élément Monthar- est mal établie. Montharville est transcrit sous la forme latinisée Mons Harvilla au . Apparemment, il s'agit de l'appellatif toponymique Mont « colline, mont », associé à un toponyme en -ville (au sens ancien de « domaine rural »), dont le premier élément Har- représente les noms de personnes germaniques Haric ou Ardo / Herdo. On rencontre aussi cet anthroponyme dans Harville (Hairici villa Ozoir-le-Breuil en Eure-et-Loir également, situé à 31 km de Montharville. Le premier élément Niver- est aussi un nom de personne germanique, comme c'est généralement le cas pour les formations en -ville.
Il s'agit donc vraisemblablement d'un cas de transfert de toponymes européens, comme c'est souvent le cas en Amérique.
- « », sur Commission de toponymie du Québec.
- SOCIÉTÉ D'HISTOIRE DE MONTARVILLE. Fragments d'histoire, Saint-Bruno-de-Montarville, 1992, 86 pages.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979, p. 466a.
- ibidem
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume II, formations non romanes, [1]
Histoire
La seigneurie de Montarville
La seigneurie de Montarville est concédée à Pierre Boucher de Boucherville en 1710 par le gouverneur de la Nouvelle-France, Philippe de Rigaud. Associé au développement et la transformation des matières premières, Pierre Boucher instaure de nombreuses infrastructures ; meunerie, scierie, « moulin à carder et une manufacture de tissu». On peut également noter que ces nouvelles infrastructures puisent leur énergie à la force hydraulique. En 1723, il n'est noté encore aucun défrichement, malgré la culture et l'élevage sur le mont Saint-Bruno, notamment la production de pommes de terre.
La seigneurie est demeurée sous l'égide de la famille Boucher jusqu'en 1829 alors que René Boucher de la Bruère vend la moitié de ses terres et ses droits de seigneur à François-Pierre Bruneau de Montréal. Olivier-Théophile Bruneau, frère de François-Pierre Bruneau (décédé en 1851), fut le dernier seigneur de Montarville. Il mourut en 1866.
En plus de sa vocation agricole primaire, la seigneurie de Montarville a eu une vocation industrielle importante grâce à l'énergie hydraulique produite par les cours d'eau qui s'écoulent du mont Saint-Bruno. Au siècle, le territoire montarvillois comptait une demi-douzaine de moulins à eau permettant de moudre le grain, scier le bois, tanner le cuir, carder et tisser la laine.
Le mouvement des Patriotes à Saint-Bruno
Lors du soulèvement de 1838, de nombreux habitants de Chambly font partie des Frères chasseurs et certains seront aux côtés du général Charles-Christophe Malhiot qui vont s’emparer du manoir de Montarville. Le camp patriote du mont Saint-Bruno résistera jusqu’au 14 novembre.
La paroisse, le village et la ville
Érigée canoniquement en 1842, la paroisse de Saint-Bruno obtient une reconnaissance civile en 1846 sous le nom de Saint-Bruno-de-Montarville.
À la fin du siècle, de riches familles anglaises de Montréal s'installent à Saint-Bruno à cause de la présence d'une montagne, de lacs et de forêts dans ce village et de la proximité du village par rapport à Montréal. Saint-Bruno-de-Montarville devient un site de villégiature.
Le village croît rapidement à partir du milieu du siècle : la démocratisation de l'automobile permet aux travailleurs d'installer leurs familles à Saint-Bruno et de travailler à Montréal.
Le village devient ville en 1958.
La fusion et la défusion
En 2000, le gouvernement annonce une série de mesures législatives en vue de réorganiser et de fusionner plusieurs municipalités québécoises. À la suite de l'adoption de la loi 170, Saint-Bruno-de-Montarville est fusionnée, ainsi que plusieurs municipalités de la Rive-Sud de Montréal, à la ville de Longueuil. Après un référendum, la ville est reconstituée le agglomération de Longueuil. Seule ville de la deuxième couronne de Montréal et de la Vallée-du-Richelieu à avoir été fusionnée, Saint-Bruno revendique sa sortie de l'agglomération. S'appuyant sur une étude du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal, les maires de Saint-Bruno, Saint-Lambert et Brossard soutiennent qu'ils doivent payer le double pour des services offerts dans des villes comparables et menacent de quitter l'agglomération de Longueuil si celle-ci n'est pas réformée. Les maires demandent la création d’une entité distincte indépendante ayant sa propre direction générale et des fonctionnaires dédiés, sur le modèle des MRC, des quotes-parts calculées de la façon suivante: 50 % selon la richesse foncière et 50 % selon la population, et que chaque maire ait un vote. De plus, ils demandent que le nom de l’agglomération soit changé.
Le 5 octobre 2016, les trois maires se présentent à l'Assemblée nationale pour sensibiliser le ministre des Affaires municipales Martin Coiteux à leur situation. Quelques semaines plus tard, ils lancent une campagne médiatique pour appuyer leurs demandes, avec le slogan On paie trop pour Longueuil.
Héraldique
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- « », sur histoire-du-quebec.ca (consulté le ).
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- Michel Desgagné, « », Parti montarvillois, (consulté le ).
- Pierre Lambert, Les patriotes de Beloeil : Le mouvement patriote, les insurrections de 1837-1838 et les paroissiens de Beloeil, Les éditions du Septentrion, .
- , «Fusion, défusion, conclusion?», Nathalie Côté, 12 novembre 2008
- Robert Gagné, directeur du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal, Français : L'étude du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal sur les impacts des fusions et des agglomérations sur les villes liées (L'état des faits), (lire en ligne).
- « », sur Radio-Canada, (consulté le ).
- Agence QMI, « », sur Le Journal de Montréal, (consulté le ).
- « », sur Ville de Saint-Bruno-de-Montarville (consulté le ).
Héraldique
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- « », sur Ville de Saint-Bruno-de-Montarville (consulté le ).
Géographie
Municipalités limitrophes
Sainte-Julie | ||||
Boucherville, Longueuil | N | Saint-Basile-le-Grand | ||
O Saint-Bruno-de-Montarville E | ||||
S | ||||
Longueuil, Carignan |
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Saint-Bruno-de-Montarville dans la littérature
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