Iguape
Localisation
Iguape : descriptif
- Iguape
Iguape est une municipalité de l'État de São Paulo au Brésil
Sa population était estimée à 30 675 habitants en 2009
Elle s'étend sur 1 980,916 km2. Elle est située à une latitude de 24° 42′ 29″ sud et à une longitude de 47° 33′ 19″ ouest; son altitude est de trois mètres
Sa population, estimée par l'Institut Brésilien de Géographie et de Statistique était en 2014 de 30 259 habitants
Avec 1 977,96 km2, c'est la municipalité la plus étendue de l'État de São Paulo
Son centre historique est classé par l'Institut du Patrimoine Historique et Artistique National comme Patrimoine National depuis 2009. Elle fait partie de la Région géographique immédiate de Registro dans la Région géographique intermédiaire de Sorocaba.
Histoire
Sambaquis
Les premiers habitants de la région où se trouve aujourd'hui Iguape sont connus comme Hommes du Sambaqui, peuples très primitifs qui ne connaissaient pas l'arc et la flèche, et qui y vivaient avant l'arrivée des Indiens avec des cultures plus avancées. « Sambaqui » est le nom donné à de grandes buttes de coquilles d'huîtres et de moules, déposées au long de centaines ou peut-être de milliers d'années aux mêmes endroits, et qui étaient considérés comme locaux magiques. Plus tard, après l'extinction des Hommes du Sambaqui, les Indiens qui donnèrent origine à la tribu Temiminé, se mirent à enterrer leurs morts et les objets de ceux-ci dans ces sambaquis dans de grands récipients de terre appelés « igaçabas ». Il existe plusieurs sambaquis dans le complexe estuarien et lagunaire de Iguape et Cananeia. Le plus accessible est le site archéologique « Bebedito Fortes », où est située la « Caverna do Odio » (Caverne de la Haine), près du pont qui donne accès à la municipalité de Ilha Comprida à un peu plus d'un kilomètre du centre de la cité. Jusqu'aujourd'hui, on trouve des vestiges de l'action de ces groupes indigènes, représentés par des stratifications qui montrent la superposition de couches correspondant à plusieurs occupations humaines par la présence de taches de charbons des foyers, de sambaquis vieux de jusqu'à cinq mille ans, de restes osseux de poissons et de petits animaux et de carapaces de mollusques et de crustacés.
Début de la colonisation européenne
En 1494, le Traité de Tordesillas conclu entre le Portugal et l'Espagne établissait les dimensions de leurs possessions récemment découvertes, dont celles d'Amérique.Le traité définissait, comme ligne de démarcation, un méridien à 370 lieues à l'ouest de l'archipel du Cap passant sur le territoire d'Iguape. Il est possible que depuis 1498, vivait déjà dans la région l'aventurier espagnol Ruy Garcia Moschera à qui on attribue officiellement la fondation de la municipalité. Moschera avait vécu au Rio de la Prata et il est possible qu'il s'y installa parce que c'était une région de dispute entre les Espagnols et les Portugais. Aux environs de 1502, le Portugais relégué Cosme Fernandes, connu comme "bachelier de Cananeia" devint aussi une figure puissante dans la région; arrivant à posséder beaucoup d'esclaves et ne rendant pas allégeance à la Couronne portugaise.
En 1532, un peu après son arrivée au Brésil, Martim Afonso de Sousa donna ordre à Moschera et au Bacharel d'évacuer le territoire où se trouve Iguape qui appartenait à la couronne portugaise. N'étant pas obéi, il ordonna une expédition dirigée par Pero de Góis pour faire exécuter à force l'ordre de désoccupation. Informés de l'expédition, Moschera et le Bacharel, appuyés par les guerriers Carijós, capturèrent un bateau corsaire français et démantelèrent la force portugaise. Entre les années 1534 et 1536, les forces de Moschera et du Bacharel détruisirent la vila de São Vicente (São Paulo), tuant la plus grande partie de la population, libérant les prisonniers et incendiant le bureau où se trouvaient les registres officiels de la municipalité emmenant le Livre terrier, source officielle d'informations sur la région de Iguape et sur ses fondateurs. Après ces attaques, Moschera retourna au Rio de la Prata.
Le peuplement d'Iguape resta sous la domination du Bacheler Fernandes et eut sa première église en hommage à Notre Dame des Neiges, construite en 1537. On fixa la date de la fondation d'Iguape au 1538 année de la séparation d'Iguape de Cananeia.
Changement de local
La freguesia se trouvait jusqu'au premier quart du Icapara. À cause du manque d'eau potable, d'espace pour s'aggrandir et de protection contre d'éventuelles attaques de pirates, la cité fut déplacée de quelques kilomètres vers le sud par ordre du fidalgo portugais Eleodoro Ébano Pereira. Déjà au or dans la région du Vale du Ribeira. Vu son abondance, rapidement la recherche s'intensifia et l'exploration de l'or des aluvions devint la principale activité économique de la municipalité. Pour éviter la contrebande et intensifier le recouvrement des impôts par la Couronne portugaise, on fonda aux environs de 1630, la "Casa de Oficina Real de Fundição de Ouro" (Maison d'atelier royal de fonderie de l'or) qui est considérée comme étant la première du genre au Brésil.
En 1647, à l'apogée de la richesse fournie par l'or, Iguape se transforma en un centre de pèlerinage. Selon la description de l'apparition de l'image du Seigneur Bom Jesus de Iguape, deux Indiens qui allaient dans la direction de la Vila Nossa Senhora da Conceição de Itanhaém trouvèrent une silhouette inconnue roulant dans les ondes, ils la retirèrent sur la plage où ils creusèrent un trou et la plantèrent avec le visage vers le levant. Au retour, les Indiens trouvèrent l'image au même endroit, mais avec le visage tourné vers le couchant et trouvèrent étrange de n'y avoir aucun vestige de quelqu'un qui l'aurait bougée. La nouvelle se répandit et l'image fut amenée vers un ruisseau au pied du "Morro do Espia" (colline de l'espion) où sur les pierres, on la baigna pour en retirer le sel marin. Après avoir été décorée, elle fut intronisée dans l'autel principal de l'ancienne église de Notre Dame des Neiges.
Dans la décennie de 1780, on commença la construction de la nouvelle église de Notre Dame des Neiges vu que l'autre était en conditions précaires. Faite de mortier, d'huile de baleine et de pierres retirées du versant maritime de la colline, tout le travail était exécuté par la population volontaire et gratuitement. En 1822, on contracta à Rio de Janeiro, un maître et trois maçons et, en août de la même année on recommença les travaux. L'église fut terminée en et le de la même année, les images furent transférées de l'ancienne pour la nouvelle église. Le , la vila fut élevée à la catégorie de cité avec le nom de "Bom Jesus de la Ribeira", l'année suivante le nom fut changé en "Bom Jesus de Iguape"
Le riz et le "Valo Grande"
Avec l'épuisement des mines et avec la découverte d'or à l'intérieur du Brésil, la municipalité entra rapidement en déclin, avec une nouvelle croissance de l'industrie de la navigation et avec la plantation du riz. À partir de ce moment, Iguape commença une période de richesse et atteint l'apogée du développement au milieu du Pedro II ait concédé à Antônio da Silva Prada, politicien et propriétaire de terres, le titre de Baron de Iguape.
Jusqu'au milieu du péninsule avec le Rio Ribeira de Iguape serpentant jusqu'à trois kilomètres de la mer et ensuite retournant vers l'intérieur et se jetant dans la mer beaucoup plus loin. Les sacs de riz qui venaient de la zone rurale étaient déchargés au Port du Ribeira, fluvial, d'où ils étaient transportés à dos d'âne ou en charrettes sur environ trois kilomètres jusqu'au Porto Grande, maritime, où ils étaient embarqués pour l'exportation. L’inconvénient de devoir transporter le riz par terre sur un trajet si court amena l'idée de construire un canal qui relierait la rivière à la mer, permettant ainsi le transport direct du riz jusqu'aux embarcations de grande capacité. Après des décennies de débats sur le meilleur local pour la construction du canal, on décida pour un trajet qui était le plus sablonneux et, en conséquence, le plus facile à creuser.
Immigrants
À la fin du Italie et du Japon arrivèrent à Iguape au moyen de colonies implantées par les gouvernements fédéral et d'État. La cité gagna ainsi une forte influence de ces colons, spécialement des Japonais, qui aujourd'hui composent plus de 10 % de la population de la cité et ont une grande influence dans la production agricole et l'industrie de la pèche.
Par le décret numéro 6455, du , le gouvernement fédéral créa le Service de Peuplement du Sol National.
Vu la difficulté de maintenir des noyaux de population dans certains États de la fédération par manque de capitaux pour créer et maintenir ces noyaux coloniaux, il fut déterminé par le Décret numéro 6479 du que l'Union pourrait intervenir dans l'État à propos des sujets liés à l'immigration et la colonisation.
Le gouvernement pauliste avait refusé de céder des terres dans la région d'Iguape prétextant des questions économiques et stratégiques. On céda 500 000 hectares de terres situées dans la vallée du Ribeira, à l'époque comarque d'Iguape. Cette cession officielle fut faite en 1912 au Tokyo Sindicate (Syndicat de Toquio) représenté par Ikutaro Ayoagui et qui, un an plus tard, se transforma en Brazil Takushoku Kaisha (Compagnie de Colonisation du Brésil Ltda.) qui fut autorisée par le décret n° 10.248 du , à exercer ses activités sur le sol brésilien. Les terres de la région furent exploitées à partir de 1913, par la loi n° 43, du , citée dans le Livro de Registro de Leis da Câmara Municipal de Iguape, qui autorise le maire, à acquérir le domaine Jipovura, pour être donné à la Brazil Takushoku Kaisha, afin d'y fonder un noyau colonial, avec l'objectif de développer la principale activité économique de la région, la culture du riz.
De cette forme surgirent les noyaux coloniaux de Registro, Sete Barras et Katsura qui formaient la Colonie d'Iguape. Parmi ces noyaux, notons la Colonie Katura créée le au quartier Jipovuta considéré comme le début de la colonisation japonaise au Brésil. D'abord, la première communauté s'appelait Katsura Shokuminchi ("Colônia Katsura"), en hommage au Premier Ministre du Japon à l'époque, un des grands défenseurs de l'immigration japonaise vers le Brésil.
Après des années de prospérité, la colonie accumula une infrastructure enviable pour l'époque, il y avait une école, un poste de consultations médicales, une agence des postes, une usine d'amélioration du riz, des établissements commerciaux, des logements pour recevoir les immigrants, une école mixte japonaise et brésilienne, un port avec des voyages réguliers en barques à vapeur de la Companhia de Navegação Fluvial Sul Paulista. La plus grande partie de cette infrastructure était financée par le capital japonais de la Brazil Takushoku Kaisha. Pour cela, la loi fédérale Nº 11.642, du , décréta que la municipalité d'Iguape est considérée comme le « Berceau de la colonisation japonaise au Brésil ».
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Iguape au milieu du | ]
À partir de la décennie de 1930, Iguape débuta un processus de récupération avec le développement de la culture de la banane et de la pêche, mais le manque de planification alliée aux problèmes politiques locaux, qui persistent depuis quasi deux siècles, empêchèrent qu'elle réussisse à retourner à son opulence qu'elle eut un jour. Aujourd'hui, la cité a un indice de développement humain inférieur à la moyenne brésilienne et vit de la pèche et du tourisme.
- » (consulté le )
- » (consulté le )
- », sur embiente Brasil, (consulté le )
- », sur Portal da Camara (consulté le )
- » (consulté le )
Géographie
Iguape possède une surface de 1 980,916 km2 et est la plus grande municipalité de l'État de São Paulo en territoire.
Abrite aussi les Aires d'Intérêt Écologique:
- Île Ameixal de 400 hectares, situé sur le rio Una do Oprelado, créée par le décret nº 91 889, du 5 de ,
- partie de la Zone de Vie Sylvestre-Aite de Protection de Cananeia - Iguape-Peruibe, créée par le décret n.º 90.347 du et complétée par le décret nº 91.892 du de 1985,et
- partie de la ZVS - APA Ilha Comprida, créée par le décret n° 26.881, du 11 de et réglementée par le décret n° 30.817, du .
Climat
Selon les données de l’Institut National de Météorologie (INMET), concernant la période de 1961 à 1988, 1996 à 1997 et 2000 à 2009, la plus basse température enregistrée à Iguape fut de 0,2 °C le et la plus haute atteignit 39,9 °C le . La plus grande accumulation de précipitations en 24 heures fut de 289,9 mm le . D’autres grandes accumulations égales ou supérieures à 150 mm se produisirent
- 219,5 mm le ,
- 190,6 mm le ,
- 163 mm le ,
- 160,8 mm le ,
- 152,9 mm le ,
- 152,8 mm le ,
- 151,8 mm le et
- 150,2 mm le .
Hydrographie
Rio Momuna
Rio Ribeira de Iguape
Rio Una da Aldeia
Océan Atlantique
Rio Peropava
Démographie
Données du recensement de 2010
Population totale : 28 841
Urbaine : 24 687
Rurale : 4 154
Hommes : 14 462
Femmes : 14 379
Densité démographique (hab./km2) : 14,58
Mortalité infantile jusqu'à un an(pour mille) : 22,10
Espérance de vie (années) : 68,20
Taux de fécondité (enfants par femme) : 3,00
Taux d’alphabétisation : 90,18%
Indice de Développement humain
- IDH-M 0,72
- IDH-MRente: 0,691
- IDH-M Longevité: 0,847
- IDH-M Education: 0,653
(Fonte: IPEADATA)
Principales origines de la population
Nationalité/Ascendance Pourcentage
- Italie/Italiens 30%
- Portugal/Portugais 36%
- France/Français 12%
- Japon/Japonais 11%
- Nigeria/ Nigérians 6%
- Autres 2%
Races
Couleur/race Pourcentage
- Blanc 57,66%
- Mulâtre 36,91%
- Noir 3,47%
- Jaune 1,51%
- Indigène 0,45%
Source: IBGE
Routes
SP-222
BR-116
- »
- « » (consulté le )
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Iguape dans la littérature
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